- Jusqu’à 300 items douaniers provenant de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay
en vigueur jusqu’en l’an 2001 et jusqu’à 399 articles provenant du Paraguay en
vigueur jusqu’en l’an 2006. Toutes ces exceptions ont un processus de diminution
linéaire, progressif et automatique annuel. Il s’effectue donc un processus de
convergence vers le TEC correspondant.
- Exceptions dans le domaine des biens de capital avec une convergence à un droit
douanier commun de 14% atteint en 2001 pour l’Argentine et le Brésil et en 2006
pour le Paraguay et l’Uruguay.
- Les secteurs de l’informatique et des télécommunications, font aussi exception et
doivent converger vers un taux maximum commun de 16% en 2006.
2.4.3 Politique commerciale commune
L’adoption d’une politique commerciale commune envers les pays tiers est considérée par les
pays du MERCOSUR comme étant un complément indissociable à la mise en œuvre d’un
tarif extérieur commun et MERCOSUR a défini les éléments principaux d’une telle politique.
En termes de relations avec les pays tiers, on attend également du MERCOSUR qu’il soit un
accord régional ouvert : le Paraguay, à l’instar des autres pays membres, a déclaré que cet
accord est « un processus ouvert et flexible, le contraire de l’idée de constitution d’une
forteresse et de vieux concepts isolationnistes ». Ceci peut signifier plusieurs choses : d’un
côté, le MERCOSUR peur prendre la forme de régionalisme ouvert dans lequel la
libéralisation est également appliquée envers les pays tiers. Et de l’autre côté, l’accord peut
aussi s’ouvrir à l’entrée ou à l’échange de concessions avec d’autres pays ou blocs régionaux.
Afin d’évaluer ces possibilités, regardons tout d’abord la politique commerciale extérieure
commune dans le contexte multilatéral de l’OMC, deuxièmement dans le contexte de
l’ALADI et finalement en respect vis à vis des relations bilatérales avec d’autres pays ou
groupes de pays.
1. Au sein de l’OMC.
Malgré l’objectif de mise sur pied d’une politique commerciale commune, les pays membres
du MERCOSUR continuent d’être représentés individuellement, en comparaison avec
l’Union Européenne, où la commission parle au nom de ses membres.
2. Relations entre les pays du MERCOSUR et les autres pays de l’ALADI.
La première priorité pour le MERCOSUR dans ses relations avec les pays tiers se situe au
sein de l’ALADI, où les autres membres ont aussi entrepris des réformes unilatérales. Dans ce
contexte, les pays du MERCOSUR renégocient les accords sur la complémentarité
économique que les membres individuels ont avec les autres participants de l’ALADI dans le
but de créer un accord unique entre le MERCOSUR et chaque partenaire. Dans cette optique,
des négociations sont en cours pour établir un accord de libre échange (FTA) avec le Mexique
et le Panama. Dans l’avenir, il est probable que d’autres pays membres actuellement de
l’ALADI, comme le Chili et la Bolivie déjà membres associés, rejoignent la grande famille du
MERCOSUR.