DRG
26
mières explications fournies par l’étude des EDSsont assez
simples. Il s’agit de patient pourlesquels le logiciel de pres-
cription n’a pas été utilisé soit du faitque sondéploiement
n’étaitpas encorecomplet en 2009, soit du faitque lessé-
joursétant courts le traitement aété prescrit sur des ordon-
nances de sorties rédigées manuellement. Certaines infec-
tions n’ont pas données lieu àdes traitements antibiotiques
et d’autres étaient des contaminations des prélèvements.
Toutefois celan’explique pas 100% de ces cas nonalertés
quinécessiteront un affinagedes règles d’identifications
des traitements. Les 90 cas codés pourlesquels nous ne re-
trouvons pas de traitement selon nos critères seront àana-
lyser même si ils ne représentent que5%denos cas de labos
positifs. L’étudedes données 2010 devrait nous donner plus
de précisions notamment sur la partdecequi estlié au dé-
ploiementetàl’utilisationdulogiciel de prescription insti-
tutionnel. On constate par ailleurs qu’aucuncas d’infection
urinaire n’a été codéavec des labos négatifs ce quitend à
montrer quenos critèred’identificationbiologiquesnera-
mènent pas de fauxnégatifs.
Concernant le volet de l’identification, l’ajoutdecritères
confirmant lesinfections (leucocyturie, nitrites, CRP, VS,
procalcitonine, etc.)pourraitpermettrederetenir plusde
cas notammentdans le groupedes patients ayant des exa-
mens de laboratoirenégatifs mais ayant reçudes antibio-
tiques. Cela seraitintéressant dans une perspective d’as-
sistanceaudiagnostic mais ce n’est pas notre objectif qui
reste médico-économique.Dans ce cadre-là, ces patients
ont déjà des DRGavec complication et ne représentent pas
une cible d’amélioration de la facturation par mise en évi-
dencedelacomplexité du cas.
Par ailleurs nous ne prenons en compte dans les alertes que
la concentration de bactéries la plusstrictement significa-
tive (≥105ufc/ml) alors quelors de la conférencedeconsen-
sus sur les infections nosocomiales de Paris en novembre
2002, il aété établi qu’une bactériurie est àprendre en
considération si elle est ≥103ufc/mlsous respect strict des
conditions de prélèvement, de transport et d’analyse des
urines [9].
Compte tenu des résultats plutôt encourageants de cette
premièrephase concernant les infections urinaires, nous
prévoyons d’étendreles alertes sur d’autres comorbidités
en réalisant des algorithmes dédiés concernant les dyska-
liémies par exemple ou l’identification des dénutritions
souvent oubliées lors de la rédaction des RSS.
Conclusions
La démarche consistant àprévenir lescodeurs d’une co-
morbité oubliée dans un RSScomme l’infection urinaire à
partir de résultats biologiques issusdusystème d’informa-
tion clinique peutparaître simpliste. Cependant regardée
dans l’ensemble des circuits d’informations hospitalières,
elle permet d’augmenter la fiabilité du codage, d’améliorer
la facturation, de favoriser le dialogueentre codeur et cli-
niciens et au final d’affiner la précision des RSS. Elle rend
attentif ces derniersàrapporter toutes les comorbidités
d’un séjour sans àpriori sur leur importance pour un co-
dage plus honnête–car certains séjoursont vu une dimi-
nution de leur CW.
Basée sur des données objectives, elle questionne la com-
plexité de l’hôpital. Toutesalertes ne débouchent pas for-
cément sur un codage. La simplicité du critèrepermet aux
acteurs de comprendre le pourquoi et le comment de son
déclenchement.
Il ne s’agit pas d’un préludeàladétermination automatique
des codes diagnostics àpartirdes données, mais d’une dé-
marche vers une détection plussystématique des comorbi-
dités actives et une prise de consciencedes enjeux de la do-
cumentation sur la facturation des actes réalisés dans les
centreshospitaliersuniversitaires quireçoivent des patients
souvent plusdélicats àprendre en charge [5, 6] et dontla
complexité doit apparaitre au moment de la facturation.
Références
1ChLovis &al. Codification des diagnostics et procédures: évaluation et im-
plémentation d’une solution globale. InformatiqueetSanté: Springer-Ver-
lag France, Paris, 1996;(8):99–110.
2Fetter RB,FreemanJL. Diagnosis Related Groups: Product Line Manage-
ment within Hospitals.The Academy of Management Review 1986;
11(1):41–54.
3WennberoJE, McPhersonK,Caper P. Will Payment Based on Diagnosis-
Related Groups Control Hospital Costs? NEngl JMed. 1984;311:295–300.
4Huber ZS. In: Système de santésuisse: formation et maîtrisedes coûts. Pe-
ter Lang SA ed. Éditions Scientifiques Européennes. Berne 2005:127–64.
5Valderas JM,etal. Defining Comorbidity: Implications for Understanding
Health and Health Services. Ann Fam Med.2009;7:357–63.
6Hensen P, et al. Introduction of diagnosis-related groupsinGermany: eva-
luation of impact on in-patient careinadermatological setting.Eur JPublic
Health. 2008;18(1):85–91.
7Trolliard P, et al. Risques, Technologiesdel’Informationpour les Pratiques
Médicales, InformatiqueetSanté. 2009;17(1):15–22.
8Kasper DL,etal. In: Harrison’sManual of Medicine. McGraw-Hill Medical
Publishing Division. New-York 2005:724–8.
9Bruyère F, et al. Généralités sur les infections bactériennes urinaires de
l’adulte. Progrès en Urologie2008;18(Suppl. 1):S4–S8.
Swiss Medical Informatics 2011 ;n
o71
Ta bleau 3
Résultats des infections urinaires.
Codé Ul LABO MEDIC NB total %%Labo1 Femmes %Hommes %
0003
5036 76,1219627 78,83 15409 73,25
001920119,99 4105 16,49 5006 23,80
0105
95 1,29 33,26 425 1,71 1700,81
0116
06 1,32 33,87 363 1,46 243 1,16
110900,20 5,03 70 0,28 20 0,10
1114
98 1,08 27,84 309 1,24 1890,90
588 1789 10305 46026 24899 21037
0=résultat négatif ou pas d’examen, 1=résultat positif