Alain Badiou L`aventure de la philosophie française

Alain Badiou
L'aventure de la philosophie
française
depuis les années 1960
Avec Alain Badiou, nous avons la chance d’avoir à la fois un témoin et un acteur dans le
domaine. Ceux dont il parle dans ce livre, il les a tous connus : les uns ont été ses maîtres
(Althusser, Canguilhem), d’autres de grands aînés (Foucault, Deleuze), d’autres des
contemporains (Rancière, Lyotard, Nancy). Certains sont ou ont été des compagnons de
lutte, d’autres des adversaires philosophiques. Cette traversée est irremplaçable : très rares
sont ceux qui peuvent rassembler de tels textes.
Dans ce livre, il est question de la Révolution culturelle, bien sûr – chez Lardreau et Jambet
(L’Ange), de Kant (chez Françoise Proust), du sujet (chez Canguilhem, et, de façon presque
opposée, chez Ricœur). On y trouve un long texte sur Rancière (« J’en ai dit par le passé
assez de mal, ma réserve est épuisée. Oui, oui, nous sommes frères, tout le monde le voit,
et moi aussi, à la fin. »).
Badiou rend hommage à Sartre (« un de nos rares éclaireurs »), à Althusser (celui de 1966,
époque de Lire le Capital). Il est plus critique envers Jean-Luc Nancy (« Je me suis demandé
si la tâche la plus ingrate et la plus difficile n’était pas de tenter de dire du mal de cet homme
incontesté ») ; envers Lyotard, mais non sans respect (« Si pour moi Jean-François Lyotard,
le philosophe, regarde exagérément au désert de sable du multiple, il faut convenir que
“l’ombre d’un grand oiseau lui passe sur la face” »). Critique admirative, encore, que celle du
Pli de Deleuze (« Quand on lit Deleuze, on ne sait jamais exactement qui parle, ni qui assure
ce qui est dit, ou s’en déclare certain. Leibniz ? Deleuze ? Le lecteur de bonne foi ? L’artiste
de passage ? »)
Ce livre constitue un grand ensemble philosophique, parfois difficile, souvent drôle, toujours
original et passionné.
Alain Badiou
Alain Badiou est né en 1937 à Rabat (Maroc). Philosophe, mais aussi romancier et
dramaturge, Alain Badiou cherche dans la pensée et dans l'art d'écrire tout ce qui est
compatible avec une politique égalitaire. On citera, en philosophie, Logique des
mondes (Seuil, 2006) ; pour le roman, Calme bloc ici-bas(POL, 1997) ; pour le
théâtre, Ahmed le subtil (Actes Sud, 1993) ; pour les essais politiques, Le Siècle (Seuil,
2004).
Sortie 22 octobre 2012
256 pages - 16 euros
ISBN978-2-35872-044-1
Sophie Aouillé & Pierre Bruno & Franck
Chaumon & & Michel Plon & Erik Porge
Manifeste pour la psychanalyse
De toujours la psychanalyse a suscité méfiance et rejet, et les tentatives d’arraisonner cette
pratique singulière et dérangeante n’ont pas manqué au fil de l’histoire. L’article 52 de la loi
du 9 août 2004, qui réglemente l’usage du titre de psychothérapeute, a franchi un pas : en
incluant les psychanalystes, cette loi sert de cheval de Troie à la logique des évaluations,
des garanties d’État et à l’idéologie du risque zéro, pour envahir le champ psychanalytique.
Loin des insipides controverses « pour ou contre la psychanalyse », ce livre propose un état
des lieux du mouvement psychanalytique et une réflexion sur ce qui fait la singularité et la
richesse de l’expérience analytique. L’ambition des auteurs — qui en 2004 ont été, avec
quelques autres, à l’origine du Manifeste pour la psychanalyse — est de créer un espace
politique pour que l’impact insurrectionnel de la découverte freudienne et de sa refonte
lacanienne ne soit pas perdu, mais au contraire revivifié à l’aune des impasses de nos
civilisations, qu’elles soient déclinantes ou émergentes.
Sophie Aouillé
Psychanalyste à Paris, elle est membre de la lettre lacanienne, une école de la
psychanalyse et du comité de rédaction de la revue Essaim.
Pierre Bruno
Psychanalyste à Paris, il est membre de l’Association de psychanalyse Jacques Lacan. A
créé et dirigé la revue Barca ! (poésie, politique, psychanalyse), puis dirigé la revue
Psychanalyse. Vient de publier Lacan passeur de Marx (Erès, 2010).
Franck Chaumon
Il exerce la psychanalyse à Paris. Il anime l’association Pratiques de la folie. Parmi ses
publications : Lacan, La loi, le sujet et la jouissance (Michalon, 2004).
Michel Plon
Psychanalyste à Paris, il est membre du comité de rédaction de la revue Essaim et de La
Quinzaine littéraire.
Erik Porge
Il est psychanalyste à Paris. Ancien membre de l’efp jusqu’à sa dissolution, il est
actuellement membre de la lettre lacanienne. Cofondateur de la revue Littoral, il dirige la
revue Essaim et a publié de nombreux ouvrages, notamment chez Erès.
Sortie 23 septembre 2010
158 pages - 14 euros
ISBN978-2-3587-2017-5
Alain Badiou
Petit panthéon portatif
Althusser, Borreil, Canguilhem, Cavaillès, G. Châtelet, Deleuze, Derrida, Foucault,
Hyppolite, Lacan, Lacoue-Labarthe, Lyotard, F. Proust, Sartre
Ceux qui, aux alentours de 1965, avaient entre vingt et trente ans, ont alors rencontré un
nombre exceptionnel de maîtres dans le champ de la philosophie. Les anciens comme
Sartre, Lacan ou Canguilhem, étaient encore en pleine activité ; d’un peu plus jeunes,
comme Althusser, déployaient leur œuvre, et toute une génération, les Deleuze, Foucault,
Derrida, entrait dans l’arène.
Tous ces maîtres, aujourd’hui, sont morts. La scène philosophique, largement peuplée
d’imposteurs, est autrement composée, ne tirant sa consistance que de ceux, jeunes et
moins jeunes, qui, les formulant à neuf dans leur propre langue, savent être fidèles aux
questions qui nous animèrent il y a quarante ans. Je crois juste de rassembler les analyses
et hommages qu’au long des années, quand ils disparaissaient, j’ai consacrés à ceux à qui
je dois la signification, toujours inhumaine autant que noble et combattante, du mot
«philosophie». Je n’ai pas toujours eu avec ces contemporains capitaux des rapports
simples et sereins : la philosophie, comme le dit Kant, est un champ de bataille. Mais,
considérant aujourd’hui les innombrables «philosophes» médiatiques, je puis dire que j’aime
tous ceux dont je parle dans ce livre. Oui, je les aime tous.
A.B.
Pierre Macherey
La parole universitaire
Kant, Hegel, Heidegger, Lacan, Bourdieu et Passeron, Rabelais, Hesse, Hardy,
Nabokov
C’est sous un angle inhabituel que ce livre interroge l’Université : il ne s’agit pas de doctes
recommandations sur ce qu’elle devrait être pour surmonter ses difficultés actuelles, mais
d’une lecture croisée de discours tenus par des penseurs, les uns universitaires et les autres
pas.
Certains sont des philosophes – Kant, Hegel, Heidegger – qui ont entrepris, souvent dans
des discours solennels, de fixer l’essence de l’Université, d’en dégager les finalités
profondes.
D’autres, qui représentent des « sciences humaines » comme la psychanalyse (Lacan) ou la
sociologie (Bourdieu et Passeron), ont cherché à faire la théorie de la réalité universitaire, en
portant sur elle un regard objectif et pour une grande part désenchanté.
D’autres enfin sont des écrivains (François Rabelais, Thomas Hardy, Hermann Hesse,
Vladimir Nabokov) qui ont abordé l’Université par le biais de la fiction, ce qui leur a permis
d’en révéler certaines dérives, perceptibles seulement d’un point de vue extérieur.
Ce livre balise les étapes d’un parcours, enclenche la dynamique d’une prise de distance,
indispensable pour y voir plus clair sur la nature de cette « chose » aujourd’hui en péril
qu’est l’Université.
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