Baldine Saint-Girons

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LABORATOIRE
CONFLITS, REPRESENTATIONS ET DIALOGUES
DANS L’UNIVERS ANGLO-SAXON
(CORPUS)
Thèse de philosophie
L’AUTRE DE LACAN
Florence EVEN
Date de soutenance : 9décembre 2009
Sous la direction de Jean-Pierre CLERO, Professeur des Universités, Université de
Rouen
MEMBRES DU JURY :
BALDINE SAINT-GIRONS
ERIK PORGE
EMMANUEL FAYE
KIM SANG ONG-VAN-CUNG
JEAN-PIERRE CLERO
REMERCIEMENTS
Je remercie les enseignants chercheurs et chargés de cours du Département de philosophie de
l’Université de Rouen qui m’ont accompagnée dans ma formation en philosophie ces six
dernières années, ainsi que les enseignants chercheurs du Département Littérature moderne
et antique, française, anglaise et germanique qui ont contribué à mon attention à la langue, à
la lettre et à la civilisation.
Je remercie en particulier mon Directeur de thèse Jean-Pierre Cléro pour la confiance qu’il
m’a accordée ainsi que pour sa détermination à soutenir l’intérêt philosophique de l’œuvre
lacanienne.
Je remercie également l’assistante du Département de Philosophie pour sa disponibilité
constante et accueillante sans oublier les bibliothécaires et l’équipe administrative.
A Dominique
Et à vous
« Ce qui s'est passé, dans l'air du temps philosophique, si je me risque à le caractériser de
façon massive et macroscopique, c'est qu'après un moment d'angoisse intimidée, certains
philosophes se sont ressaisis. Et aujourd'hui, dans l'air du temps, on commence à faire
comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé, comme si la prise en compte de
l'événement de la psychanalyse, d'une logique de l'inconscient, de « concepts inconscients »,
même, n'était plus de rigueur, n'avait même plus sa place dans quelque chose comme une
histoire de la raison : comme si on pouvait continuer tranquillement le bon vieux discours des
Lumières, revenir à Kant, rappeler à la responsabilité éthique ou juridique ou politique du
sujet en restaurant l'autorité de la conscience, du moi, du cogito réflexif, d'un « Je pense »
sans peine et sans paradoxe ; comme si, dans ce moment de restauration philosophique qui
est l'air du temps, car ce qui est à l'ordre du jour, à l'ordre moral de l'ordre du jour, c'est une
espèce de restauration honteuse et bâclée, comme s'il s'agissait donc de mettre à plat les
exigences dites de la raison dans un discours purement communicationnel, informationnel et
sans pli ; comme s'il redevenait légitime, enfin, d'accuser d'obscurité ou d'irrationalisme
quiconque complique un peu les choses à s'interroger sur la raison de la raison, sur l'histoire
du principe de raison ou sur l'événement, peut-être traumatique, que constitue quelque chose
comme la psychanalyse dans le rapport à soi de la raison."
"Psychanalyse" serait le nom de ce qui, sans alibi théologique ou autre, se tournerait vers ce
que la cruauté psychique aurait de plus propre. La psychanalyse, pour moi, ce serait l'autre
nom du "sans alibi". L'aveu d'un "sans alibi" ».
J. Derrida, États d'âme de la psychanalyse,
Adresse aux États Généraux de la Psychanalyse,
Paris, Editions Galilée, 2000.
« L'autre, ne vous gargarisez pas de ce terme ».
Jacques Lacan, Le Séminaire livre 1,
Les écrits techniques de Freud,
Paris, Point Seuil, 1975, p19.
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