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RÉSUMÉ
Les régions du Saguenay-Lac-St-Jean et du Nord-du-Québec abritent une diversité
importante de produits forestiers non-ligneux. Parmi ceux-ci, les champignons forestiers
présentent un fort potentiel de récolte et de mise en valeur. Pourtant, leur marché est bien
peu développé et les connaissances relatives à leur lieu et leurs conditions de croissance
sont encore à l’état fragmentaire. Ce projet vise à améliorer les connaissances sur
l’écologie de certaines espèces de champignons sauvages et d’être en mesure de
développer de nouveaux marchés innovants (cosméceutique, pharmaceutique,
nutraceutique, etc.) autre que l’alimentaire. Les inventaires sont prévus sur une période
de trois ans, de la fonte des neiges jusqu’à la fin de la saison de fructification, soit en
octobre. Dans un premier temps, différents sites d’intérêt pour la récolte ont été
sélectionnés à l’aide de cartes écoforestières. Par la suite, des virées ont été réalisées dans
les peuplements accessibles où il y a présence de champignons et répétées tout au long de
la période de croissance des espèces ciblées. Jusqu’à maintenant, 150 parcelles
d’inventaire ont été réalisées au Saguenay-Lac-Saint-Jean (87 en 2012 et 63 en 2013) et
6 707 talles de champignons ont été découvertes par l’équipe (4 551 talles en 2012 et
2 156 talles en 2013). Dans la région du Nord-du-Québec, ce sont 215 parcelles
d’inventaire qui ont été réalisées en deux ans (84 parcelles en 2012 et 131 parcelles en
2013) et 2 297 talles qui ont été découvertes (1390 talles 2012 et 631 talles en 2013).
Aussi, des analyses auront lieu au laboratoire LASEVE de l’Université du Québec à
Chicoutimi afin d’évaluer l’activité biologique des extraits de champignons à l’aide de
modèles cellulaires en culture (anti-inflammatoire, immunostimulante, anticancéreuse).
Finalement, des sondes ont été installées dans les parcelles jugées les plus productives au
début de la deuxième année afin de mesurer la température et l’humidité du sol, de même
que les précipitations. Après deux ans d’inventaire, plusieurs similitudes sont apparues
chez certaines espèces de champignons (type écologique, peuplement, âge, etc.) et ce,
peu importe la latitude. Les inventaires et l’analyse vont se poursuivre encore quelques
mois et le rapport final sera produit à la fin de l’année 2014.