Altise d'hiver ou Grosse Altise
5 parcelles sur 12 capturent d’1 à 6 grosses altises en piège enterré. 2 parcelles sur 8 présentent de 12 à 30 %
des plantes avec des morsures. On est inférieur au seuil de risque.
Après un premier refroidissement des températures, la sortie de diapause estivale et le déplacement vers les
nouvelles cultures a normalement lieu quand la température maximale sous abri remonte au-delà des 20° C et
d'autant plus que la période de froid qui précède a été plus marquée.
Photo L Jung Terres Inovia
Le risque est constitué par l'accumulation des morsures sur les jeunes plantules.
Le seuil de nuisibilité est fixé à 8 pieds sur 10 portant des morsures, sans que la dépréciation dépasse le ¼
de la surface végétative, pour une période de risque allant de levée jusqu’au stade 3 feuilles inclus.
Altises des crucifères ou Petite Altise
2 sites présentent 5 à 30 % de plantes avec des morsures de petites altises sur 8 observations. Des attaques de
bordure signalées.
Plusieurs espèces de petites altises qui vivent sur diverses crucifères durant l'été peuvent se porter sur les jeunes
plantules à la levée avec une répartition au niveau des parcelles.
Photo Terres Inovia
Les bordures sont plus concernées de façon hétérogène avec d’1 à 60% de plantes touchées.
Seuil de nuisibilité : retenir les mêmes seuils que pour l'altise d'hiver, sachant qu'au-delà de la proportion de
plante avec morsures, il est important d'évaluer la surface végétative endommagée.
Les dégâts peuvent s’accumuler rapidement et dépasser le seuil de nuisibilité en quelques jours.
Observer en priorité les bordures de parcelles, notamment à proximité d’un champ en colza la campagne
précédente. La destruction des repousses de colzas à proximité peut entrainer une migration des populations
d’altise vers la nouvelle culture en place.
Les premiers cas de résistances d'altises d’hiver à certains produits ont été décelés en France la campagne
dernière. Pour une gestion durable du ravageur, la prise en compte à l'échelle de la parcelle de la période de
risque et du seuil de nuisibilité est capitale avant toute décision.
Dans une note récente parue sur son site internet, Terres Inovia fait un état des lieux des résistances et insiste,
dans ce contexte, sur les recommandations agronomiques et stratégiques pour lutter contre le ravageur.
http://www.terresinovia.fr/colza/cultiver-du-colza/ravageurs/insectes/insectes-automne/
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