IBN KHALDOUN - IQBAL ET JERUSALEM DANS LE CORAN.

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Annexe 3
IBN KHALDOUN - IQBAL ET
JERUSALEM DANS LE CORAN.
Ce livre a également tenté de s'adresser à ceux qui
ont été convaincus par les écrits du Dr Muhammad Iqbal
(Reconstruire la pensée religieuse de l'Islam) et d'Ibn
Khaldoun (Mouqqadama) qui tous deux rejettent la croyance
en la venue de l'Imam al Mahdi. En rejetant cette croyance,
ces illustres érudits de l'Islam ont commis une montagne
d'erreurs. Dans le cas du Dr Iqbal, il semble aussi que cette
position l'ait mené à rejeter la croyance au retour du Califat, à
Dajjal, le Faux Messie, et au retour du Messie, Jésus, le Fils de
Marie. Après tout, il a été impressionné par l'ijtihad Turc
affirmant que le parlement moderne était un substitut valide
du Califat. Voici ce qu'Iqbal affirme au sujet de l'Imam al
Mahdi:
« (La doctrine de la finalité de la prophétie) peut également
être considérée comme un remède psychologique de l'attitude
d'attente constante des Mages qui tend à donner une image
fausse de l'histoire. Ibn Khaldûn, en voyant l'esprit de son
propre point de vue de l'histoire, a pleinement critiqué et, je
crois, finalement démoli le prétendu fondement de la
révélation en l'Islam qui serait une idée similaire, au moins
dans ses effets psychologiques, à l'idée mage originale qui a
réapparu dans l'Islam sous la pression de la pensée Mage
(NDT : Zoroastrienne)».
JERUSALEM DANS LE CORAN
(Iqbāl, Dr. Muhammad: “Reconstruire la pensée religieuse de
l'Islam ”. Voir aussi la lettre d’Iqbal à Muhammad Ahsan dans
laquelle il rejette la croyance en ce qu’il décrit comme étant
« masihiyat ». Iqbalnama, Vol. II, p. 231. Cité dans
l’ « Introduction de l’Editeur à la reconstruction d’Iqbal»)
Ibn Khaldun et Iqbal sont tous deux des érudits d'une
éminence telle qu'on hésite encore et encore à émettre une
critique de leurs pensées. Mais une compréhension correcte
de la nature du processus historique lorsqu'il concerne la
venue du Messie leur aurait évité de commettre
malheureusement cette erreur. Quel était la nature de ce
processus historique? Elle réside dans le fait que le problème
de l'identification positive du Messie (lorsqu'il apparaitra) est
résolu par le biais d'une personne spéciale élevée par Allah,
et désignée pour procéder à cette identification positive.
Jean-Baptiste ('alayhi salam) a non seulement scandé à tous
que le Messie était sur le point d'arriver mais, de plus, c'est
avant Jean ('alayhi salam) que Jésus ('alayhi salam) est
apparu lorsqu'il est revenu en Terre Sainte à l'âge adulte. Jean
l'a alors rencontré et a déclaré publiquement : « C'est
l'homme que vous attendiez, car c'est le Messie! ». Ceci a été
la méthode divine qui assurait « l'identification positive » du
Messie!
De la même manière, lorsque le Messie sera sur le
point de revenir, Allah élèvera un autre homme dont la
fonction serait la même que celle de Jean. Le processus
historique maintient ainsi sa cohérence. Le rôle de l'Imam al
Mahdi est identique à celui de Jean-Baptiste.
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Ibn Khaldoun, Iqbal Et Jérusalem Dans Le Coran
Lorsque l'Imam apparaitra, et qu'il déclarera
publiquement qu'il est le Mahdi, ce sera le signe que le retour
du Messie approche. Puis lorsque Jésus ('alayhi salam)
reviendra, il descendra face à l'Imam qui déclarera alors :
« C'est le fils de Marie! » (Voir Sahih Muslim). Ainsi,
l'identification du Messie sera accomplie en deux occasions
(lorsqu'il apparait au monde) et elle sera effectuée selon la
même méthode, à savoir par le biais d'une personne élevée
par Allah le Plus Haut pour cette raison spécifique. Une
compréhension correcte du rôle crucial de Jean-Baptiste
('alayhi salam) en liaison avec Jésus le Messie ('alayhi salam)
aurait empêché Ibn Khaldoun de commettre la grave et
dangereuse erreur de rejeter tous les Ahadiths concernant
l'Imam al Mahdi, et aurait évité à Iqbal de répéter et
d'aggraver l'erreur d'Ibn Khaldoun.
Nous notons en passant que la croyance en l'Imam al
Mahdi dont la venue sera contemporaine au retour du
Messie, le fils de Marie, semble être concordante avec une
croyance Juive en deux personnes qui apparaitront à la fin
des temps, le premier décrit comme un Messie "royal" et
l'autre un Messie "sacerdotal" (NDT un Messie-prêtre). Haim
Zafrani a émis l'important commentaire qui suit concernant
les Manuscrits de la Mer Morte:
« Selon certains autres passages dans les écrits de Qumran, il
semble tout à fait certain que cette communauté, qui était
fondamentalement une communauté de prêtres, attendait en
particulier un prêtre de statut élevé («le Messie d'Aaron")
ainsi qu'un dirigeant laïc particulièrement consacré ("le
Messie d'Israël »). Il convient de noter que, dans le Document
de Damas du Caire (NDT : Cairo Damascus Document) (CD
7:20) le Messie royal n'est pas appelé «roi», mais «prince»
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(nasi, conformément à Ez. 34:24, 37:25, etc.). Le concept des
deux Messies, l'un royal et l'autre prêtre, remonte
probablement à Zacharie 4:14: «Ce sont les deux oints qui se
tiennent devant le Seigneur de toute la terre». »
(Encyclopedia Judaïca - Eschatologie - Messianisme)
De plus, à ces deux personnes s'ajoute une troisième qui ne
pourrait être autre que le Prophète Mohammad (sallalahou
'alayhi wa sallam) :
« La loi qu'ils (c.à.d. la communauté sacerdotale de Qumran)
ont reçu de lui (leur enseignant) devait être leur mode de vie
«jusqu'à la venue d'un prophète et des oints d'Aaron et
d'Israël». »
(1 Rouleaux de Qumran 9 :11)
(Encyclopedia Judaica – Yahad – Eschatological Hope)
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