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1. INTRODUCTION
A l’instar des pays en développement (PED), le Maroc s’est engagé depuis le début des
années 2000 dans des réformes économiques et sociales en vue de moderniser d’une part, les
structures de son économie, et d’autre part, d’impliquer d’avantage les différentes catégories
de la population dans le processus de développement et de lutte contre la pauvreté. Au sein de
la zone MENA
, l’étude de Hakimian (2013) permet de caractériser les disparités en matière
de croissance inclusive au sein d’un panel de pays dont le Maroc. Cette étude mobilise des
données de panel illustrant l’évolution de l’Indicateur du Développement Humain (IDH)
dans une approche permettant de désagréger ses différentes composantes afin de mieux
appréhender la problématique de la croissance inclusive. Le Maroc affiche un retard
considérable en matière de développement humain par rapport aux autre pays de la zone
MENA notamment en matière d’éducation. Selon les données du PNUD (2012), le Maroc
occupe le 130ème rang mondial en matière d’IDH et le 147ème rang en matière d’éducation.
En ce sens, l’engagement du Maroc dans le programme des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD), et par la suite, dans les Objectifs du Développement Durable (ODD)
qui en constituent la suite chronologique, témoigne de la volonté des pouvoirs publics
de marquer une rupture par rapport aux politiques de développement menées antérieurement
en impliquant d’avantage les catégories pauvres de la population dans le calcul économique
public et dans les stratégies redistributives qui en découlent.
La distribution spatiale de la pauvreté au Maroc présente des disparités plus ou moins
accentuées entre le milieu urbain et le milieu rural. Ce dernier se présente comme étant le plus
touché par le phénomène de pauvreté. Dans cette perspective, les décideurs publics ont mis en
place depuis le milieu des années 2000 le programme intitulé « Maroc Vert »
destiné à
promouvoir le secteur agricole et à améliorer sa productivité. D’autres programmes sectoriels
sont en cours notamment, dans le cadre de la politique des grands chantiers autour des
infrastructures de transport permettant d’améliorer l’accessibilité territoriale et de favoriser la
mobilité des facteurs.
Moyen Orient et Afrique du Nord.
Cet indicateur a été introduit par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990.
Il s’agit d’un programme sectoriel focalisé sur l’amélioration de la productivité du secteur agricole an matière d’agriculure
intensive et d’agriculture familiale. Les agriculteurs pauvres bénéficient d’un accompagnement par le ministère de tutelle
représenté par les agences régionales de promotion agricole. Ils accèdent également à des sources de financement
spécifiquement crées pour cette catégorie d’agriculteurs.