POLITIQUES PUBLIQUES DE DEVELOPPEMENT VERSUS CROISSANCE PRO-PAUVRES AU MAROC : UNE EXPLORATION EMPIRIQUE EN EQUILIBRE GENERAL CALCULABLE Ouail OULMAKKI*, Ayache KHELLAF** Résumé- Ce papier s’intéresse à l’analyse de la pauvreté au Maroc à travers l’évaluation des politiques publiques en matière de lutte contre la pauvreté. Nous orientons notre analyse empirique de deux manières. D’une part, nous mettons en évidence à travers une analyse en équilibre général calculable l’impact d’un certain nombre de réformes sur la pauvreté et sur la croissance inclusive pro-pauvres. D’autre part, nous effectuons une série de simulations afin d’analyser les effets de transmission et les gains potentiels de la politique agricole en matière de réduction de pauvreté vu l’importance du secteur agricole dans l’économie du pays. Enfin, nous introduisons une dimension spatiale à notre analyse afin mettre l’accent sur la contribution des infrastructures de transport à l’amélioration de l’accessibilité et de la mobilité des facteurs en milieu rural Mots clés- croissance, pauvreté, politiques publiques, modèles d’équilibre général Classification JEL- C68, O11, O13, P36 * Université de Montpellier – LAMETA, mail : [email protected] ** Directeur de la prévision et de la prospective HCP (Maroc), mail : [email protected] 1 1. INTRODUCTION A l’instar des pays en développement (PED), le Maroc s’est engagé depuis le début des années 2000 dans des réformes économiques et sociales en vue de moderniser d’une part, les structures de son économie, et d’autre part, d’impliquer d’avantage les différentes catégories de la population dans le processus de développement et de lutte contre la pauvreté. Au sein de la zone MENA1, l’étude de Hakimian (2013) permet de caractériser les disparités en matière de croissance inclusive au sein d’un panel de pays dont le Maroc. Cette étude mobilise des données de panel illustrant l’évolution de l’Indicateur du Développement Humain (IDH) 2 dans une approche permettant de désagréger ses différentes composantes afin de mieux appréhender la problématique de la croissance inclusive. Le Maroc affiche un retard considérable en matière de développement humain par rapport aux autre pays de la zone MENA notamment en matière d’éducation. Selon les données du PNUD (2012), le Maroc occupe le 130ème rang mondial en matière d’IDH et le 147ème rang en matière d’éducation. En ce sens, l’engagement du Maroc dans le programme des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), et par la suite, dans les Objectifs du Développement Durable (ODD) qui en constituent la suite chronologique, témoigne de la volonté des pouvoirs publics de marquer une rupture par rapport aux politiques de développement menées antérieurement en impliquant d’avantage les catégories pauvres de la population dans le calcul économique public et dans les stratégies redistributives qui en découlent. La distribution spatiale de la pauvreté au Maroc présente des disparités plus ou moins accentuées entre le milieu urbain et le milieu rural. Ce dernier se présente comme étant le plus touché par le phénomène de pauvreté. Dans cette perspective, les décideurs publics ont mis en place depuis le milieu des années 2000 le programme intitulé « Maroc Vert » 3 destiné à promouvoir le secteur agricole et à améliorer sa productivité. D’autres programmes sectoriels sont en cours notamment, dans le cadre de la politique des grands chantiers autour des infrastructures de transport permettant d’améliorer l’accessibilité territoriale et de favoriser la mobilité des facteurs. 1 Moyen Orient et Afrique du Nord. Cet indicateur a été introduit par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990. 3 Il s’agit d’un programme sectoriel focalisé sur l’amélioration de la productivité du secteur agricole an matière d’agriculure intensive et d’agriculture familiale. Les agriculteurs pauvres bénéficient d’un accompagnement par le ministère de tutelle représenté par les agences régionales de promotion agricole. Ils accèdent également à des sources de financement spécifiquement crées pour cette catégorie d’agriculteurs. 2 2 L’intérêt et l’originalité du présent papier, réside dans notre ambition d’évaluer l’impact des réformes économiques et sociales sur la réduction de la pauvreté au Maroc et des inégalités de revenus qui en découlent. Du point de vue empirique, nous n’avons recensé aucune étude ayant explorée la croissance pro-pauvres au Maroc en ayant recours au modèles d’équilibre général calculable (MEGC)4. Dans ce sens, ce papier tente d’explorer deux questions essentielles. La première renvoie à l’analyse de l’impact des politiques publiques sur le développement humain au Maroc dans une approche macro-économique autour des MEGC. Quant à la seconde question, elle tente d’estimer l’impact de politiques sectorielles agricoles sur l’amélioration du revenu de la population rurale. Nous nous interrogeons également sur la complémentarité qui peut exister entre ces réformes économiques et des réformes à dimension spatiale notamment le programme national des routes rurales mis en place dans le cadre de la politique des grands chantiers. Ce papier se présente en quatre parties. Nous présentons dans la première partie le cadre théorique et conceptuel sur lequel se fonde notre analyse en justifiant nos choix méthodologiques. Dans la deuxième partie, nous exposons clairement notre stratégie empirique autour des modèles d’équilibre générale calculables ainsi que la méthode d’évaluation de la pauvreté et de la croissance pro-pauvres dans le modèle utilisé. La troisième partie présente les résultats de nos estimations. La quatrième partie présente et interprète les résultats obtenus des différentes simulations réalisées. En conclusion, nous proposons quelques recommandations en matière de politique économique sur la base des résultats obtenus. 2. CADRE THEORIQUE D’ANALYSE DE LA CROISSANCE PRO-PAUVRES 2.1. Définitions Au sens économique et purement quantitatif, la croissance économique représente l’accroissement de la richesse produite et son accumulation dans le temps au sein d’un espace géographique donné. An sens inclusif, la croissance économique est un concept plus large car 4 Ce sont des modèles qui permettent de représenter les interactions et les effets de retroaction lies aux changement de politique économique. Ils permettent également de simuler l’impact de certaines réformes. Ces modèles se basent sur l’équilibre walrasien et trouvent leur fondement dans la théorie du bien-être. Leur mise en oeuvre nécessite plusieurs étapes, des choix d’hypothèses appropriées et la calibration des élasticités en fonction du modèle choisi et de la problématique étudiée. 3 prend en considération d’autres variables ne relavant pas du champ économique stricto sensus, mais qu’on peut monétariser grâce à des méthodes économétriques et sous certaines hypothèses. Ce champ de recherche est étroitement lié à la théorie du bien-être autour de l’analyse des inégalités et du développement humain de manière générale. De cette constatation, découle différentes définitions établies par des institutions internationales du concept de croissance inclusive. Le tableau suivant en présente les principales définitions : Tableau. 1 Définitions de la croissance inclusive selon les organismes internationaux Institution Définition Concept multidimensionnel (pauvreté, inégalités et bien-être) ; Augmentation constatée du niveau de vie multidimensionnel d’une catégorie cible OCDE de la population (ménage représentatif). Touchant un large éventail de la population ; Banque Mondiale Spatialement répartie ; Egalité des chances (accès aux marchés, aux ressources) ; Emploi productif ; Interdépendance de plusieurs variables. Egalité des chances, accès à l’emploi et aux ressources ; Banque Asiatique Développement de Participation de toute la société, notamment les pauvres ; Réduction des inégalités ; Education, santé et nutrition. La croissance inclusive est processus qui se construit à long terme ; PNUD D’avantage de participation citoyenne ; Partage équilibré des ressources et des avantages monétaires de la croissance économique. Source : auteurs d’après les définitions des instances internationales Selon l’OCDE (2014) « Les politiques de croissance peuvent améliorer les conditions de vie matérielles de l’ensemble des citoyens, générer des ressources sur lesquelles s’appuyer pour atteindre les objectifs définis au niveau social, et garantir une croissance pérenne. Il s’agit de déterminer le juste dosage de mesures et le cadre institutionnel adapté pour améliorer les performances et le potentiel de production à long terme des économie, en tenant compte des besoins et du contexte de chaque pays, notamment en termes de niveau de développement et de capacités institutionnelles ». 4 De cette définition des politiques de croissance, découle une définition multidimensionnelle des politiques de croissance inclusives qualifiées de pro-pauvres. La figure suivante illustre cinq éléments pouvant constituer de telles politiques : Figure. 1 Champ d’action des politiques publiques inclusives Politiques Publiques de Croissance Générer des ressources + Fonctions GG redistributives Croissance à long terme Evolution des revenus Diminution des inégalités Croissance inclusive Source : auteurs La croissance inclusive comporte en effet des variables de nature différente permettant de caractériser l’évolution des revenus, des inégalités dans une approche spatio-temporelle. Elle permet à cet égard d’estimer l’évolution du bien-être sous l’effet des politiques économiques pro-pauvres. A la suite de Bourguignon (2003), Kakwani et Son (2002) et Kakwani et Pernia (2000), nous pouvons dire que les politiques économiques de lutte contre la pauvreté doivent s’inscrire dans une stratégie de développement économique volontariste en agissant sur deux composantes de la croissance. D’une part, « une croissance absolue » permettant d’augmenter significativement le revenu des catégories pauvres de la population. D’autre part, « une croissance relative » agissant sur la réduction des inégalités au sens où les pauvres bénéficient plus que les autres du processus de croissance économique et des politiques publiques de manière générale. En effet, jusqu’à présent les travaux empiriques s’intéressant aux problématiques de pauvreté sont quasi unanimes sur le fait que la croissance économique réduit la pauvreté tout en accentuant les inégalités. Les travaux de Chemli et Smida (2013) s’intéressant à un panel de huit pays de la zone MENA entre 1990 et 2009 démontrent que la croissance économique de ces pays accentue les inégalités dans la distribution des revenus. Bien que ces pays soient sur une trajectoire de croissance tout au long de la période 5 d’observation, celle-ci ne semble pas être une condition suffisante pour réduire la pauvreté et les inégalités qui en découlent. Finalement, la mesure de la croissance inclusive pose des difficultés méthodologiques dans la spécification économétrique de la relation entre les politiques économiques et l’évolution du niveau de vie multidimensionnel. Les approches basées sur les MEGC représentent l’un des champ de modélisation capable de capter de telles interactions. 2.2. Approches théoriques Le cadre théorique d’analyse de la croissance pro-pauvres renvoie aux définitions données par l’OCDE (2001), et les Nations Unies (2000). Celle-ci est définie par l’ensemble des politiques de croissance permettant de réduire significativement les seuils de pauvreté au sein d’un pays donné. Par la suite, le concept de croissance pro-pauvres a été repris et développé dans deux directions essentielles. La première émane des travaux de Ravallion et Chen (2003) définissant ce concept comme étant le processus permettant d’accélérer la croissance des revenus des catégories les plus pauvres et réduisant en valeur absolue le nombre de ces derniers tout en faisant abstraction des inégalités qui peuvent exister. Quant au deuxième courant théorique, celui-ci renvoie aux travaux de White et Anderson (2001), Kakawani et Pernia (2000) qualifiant un processus de croissance comme étant pro-pauvres si les catégories pauvres de la population en bénéficient plus que les autres, tout en s’accompagnant d’une réduction substantielle des inégalités. Cette deuxième approche formalise théoriquement l’aspect lié aux inégalités dans l’élaboration des politiques publiques de développement. Ces définitions ont été formalisées à travers des indices permettant de décomposer la pauvreté et les variables qu’elle incorpore, notamment l’évolution des revenus moyens de la population. Le calcul de l’élasticité de la pauvreté à la croissance, permet également de mesurer la variation de la pauvreté suite à l’évolution de la croissance économique dans une approche monétaire. Elle renseigne sur l’efficience des politiques de croissance face à la réduction de la pauvreté. De ce qui précède, nous pouvons affirmer que le cadre théorique relatif à l’analyse des politiques pro-pauvres présente une diversité d’approches dans la littérature économique existante (Boccanfuso et Ménard 2009). Ces approches préconisent la réallocation des ressources dans l’économie afin de faire bénéficier d’avantage les pauvres et les intégrer dans le processus de croissance économique. 6 Dans notre étude empirique, nous adoptons une voie de recherche basée sur les MEGC, qui représentent des outils analytiques puissants pour l’analyse de telles problématiques de développement. Ils permettent en effet, d’analyser la problématique de la pauvreté et de la croissance pro-pauvres dans un cadre analytique cohérent tout en prenant en considération les interactions et les interrelations entre les différentes composantes de l’économie, de la même manière que la complémentarité entre les politiques économiques face à la mise en place d’une croissance inclusive pro-pauvres dans les PED. 3. STRATEGIE EMPIRIQUE 3.1. Intérêt des MEGC L’application des modèles d’équilibre général dans l’évaluation et la simulation des politiques et des réformes économiques dans une logique inclusive renvoi aux travaux de Klasen (2003), Lopez (2004) et Buccanfuso, Missinhoum et Savard (2010). La plupart de ces travaux se basent sur une représentation walrasienne de l’économie offrant la possibilité de mettre en œuvre des modèles d’équilibre général calculables. Ces derniers ont l’avantage de prendre en considération les interactions entre les différentes composantes de l’économie et de modéliser les effets de rétroaction à la suite de certaines réformes ou chocs économiques. Largement utilisés dans les pays développés, le recours à ces modèles se multiplie de plus en plus dans les PED grâce à la disponibilité croissante de l’information statistique. A ce propos, le Maroc représente un cas intéressant à étudier à plusieurs niveaux. Premièrement, les efforts consentis en matière de production de données et de leur normalisation, ce qui permet de mener des travaux de recherche à l’instar de ceux réalisés dans les pays développés. Deuxièmement, le pays est engagé dans un ensemble de programmes nationaux et internationaux de lutte contre la pauvreté et de stimulation d’une croissance pro-pauvres (Initiative Nationale de Développement Humain, Programme de Développement du Monde Rural, Projet Maroc Vert). Troisièmement, nous n’avons recensé aucune étude ayant formalisé empiriquement l’impact des réformes économiques pro-pauvres sur la réduction des disparités en matière de pauvreté pour le cas du Maroc. En ce sens, nous nous basons dans notre travail de recherche sur les travaux de Boccanfuso, Missinhoum et Savard (2010) ayant exploré empiriquement le cas des Philippines. Cette étude traite à la fois la question de l’équité et de la pauvreté conjointement à celle de l’efficacité 7 économique dans ce pays en développement. Nous interrogeons également le travail de Dang et Lanjouw (2015) appliqué aux Etats de l’Inde s’intéressant à explorer empiriquement les dynamiques de pauvreté. Dans ce papier, nous testons empiriquement le postulat de Martins et Macedo (2006) défendant l’idée d’une complémentarité théorique entre un bloc de réformes. En ce sens, Boccanfuso, Missinhoun et Savard (2010) précisent que « il y a complémentarité lorsque le passage de la situation sans réformes (où le gain est supposé minimal) à une situation de réformes basée sur les deux instruments à la fois est meilleure que le passage à des réformes focalisées sur l’un des deux instruments ». De manière générale, nous pouvons dire que l’analyse et la modélisation de la pauvreté dans une logique de complémentarité entre les réformes est illustrée dans le cas où la mise en œuvre de façon conjointe conduit à une situation plus efficiente que leur application de manière isolée dans le temps. Nous inscrirons notre démarche empirique dans la continuité des réformes entamées par le Maroc depuis son approbation du programme des OMD, et dans leur actualisation récente sous les ODD. La transposition de ces réformes s’effectue au niveau national à travers un ensemble de programmes sectoriels que nous incluons dans notre analyse. Nous analysons l’évolution du niveau de vie multidimensionnel représenté par le revenu disponible des ménages et l’évolution du capital humain en matière d’éducation. Par la suite, nous désagrégeons notre analyse afin de la focaliser sur la population rurale, afin d’étudier l’impact de la politique agricole dans le cadre du plan « Maroc Vert ».Ici, nous analysons deux dimension. La première concerne l’évolution du revenu des agriculteurs, tandis que la deuxième analyse l’impact des politiques publiques sur l’amélioration de l’accessibilité rurale en intégrant la notion de l’espace. A notre connaissance, les MEGC sont les seuls outils analytiques permettant de modéliser une telle problématique avec toute la complexité analytique et conceptuelle que cela implique. Le recours à ces modèles nécessite néanmoins, un certain nombre de précautions économétriques, le choix des hypothèses, ainsi qu’une situation de référence que nous illustrons dans la partie empirique du présent papier. 3.2. Choix du Modèle La littérature empirique relative aux MEGC appliqués à l’analyse de la pauvreté fait apparaitre deux types d’approches. D’une part, les MEGC avec agents représentatifs. D’autre 8 part, les MEGC micro-simulés. En revanche, peu de travaux ont analysé l’aspect lié à la complémentarité des politiques publiques. En ce sens, Boccanfuso, Missinhoun et Savard (2010) stipulent que la modélisation des politiques publiques de pauvreté représente un terrain de recherche intéressant dans le cadre de l’évaluation des OMD pour le cas du Maroc. Notre objectif étant de simuler l’impact des réformes et des politiques économiques sur le processus de croissance inclusive de même que leur aptitude à concilier entre croissance soutenue et réduction des inégalités au Maroc. Le modèle d’équilibre général que nous utilisons dans ce papier, permet de quantifier les effets des politiques économiques en matière de pauvreté, en particulier dans le cas d’une combinaison entre plusieurs réformes. En suivant Ducalwé, Dumont et Savard (1999), Savard (2003), Muller (2004), et Ferreira et Horridge (2006) nous adoptons une approche hybride permettant d’imbriquer les MEGC avec les modèles de micro-simulation. Nous utilisons un modèle d’équilibre général calculable dynamique (récursif) illustrant une petite économie ouverte sur le reste du monde, où les prix mondiaux sont exogènes. Nous utilisons une Matrice de Comptabilité Sociale 5 (MCS) élaborée par la Direction de la comptabilité nationale du Maroc. Pour répondre à l’objectif d’analyse de l’impact des politiques pro-pauvres, la population a été scindée dans la MCS en 5 quantiles (des 20% les plus pauvres aux 20% les plus riches). Cette classification est basée sur les données de l’enquête sur le niveau de vie des ménages conduite par le HCP en 2007 et qui distingue dans les revenus des ménages6 entre les rémunérations des facteurs de production, en particulier le travail et le capital, et les transferts qu’ils reçoivent des autres agents institutionnels, notamment l’Etat. Les revenus du travail et du capital sont essentiellement attribués aux ménages et aux entreprises. Les recettes publiques proviennent des impôts directs et indirects. Le comportement que préconise le modèle pour le choix des consommateurs est une fonction d’utilité LES (système linéaire de dépenses). Les consommateurs maximisent l’utilité que leur procure le panier des produits qu’ils consomment sous contrainte du budget dont ils disposent, à savoir leur revenu disponible. 5 La MCS à été conçue pour la première fois par F. Quesnay au XVIII siècle, et publiée dans son ouvrage “Le Tableau Economique”. Il s’agit d’un tableau à double entrée retraçant les flux au sein d’une économie donnée. Du point de vue comptable, la MCS donne une topographie des comptes nationaux et sert comme base de données pour la constrcution des MEGC. 6 L’enquête niveau de vie de 2007 est utilisée pour une désagrégation en cinq quintiles de ménages (des 20% les plus pauvres au 20% les plus riches), de leurs revenus émanant des facteurs de production et des transferts ainsi que leurs dépenses de consommation. 9 Le dispositif des interventions publiques comprend les mesures d’incitation à l’investissement et de promotion des exportations, les protections tarifaires, le levier fiscal et la politique des prix. Le modèle EGC permet donc de mesurer l’amplitude de l’impact de ce dispositif sur la population totale, en général, et sur les ménages pauvres, en particulier. Les politiques de soutien peuvent s’avérer très coûteuses pour le gouvernement. Le modèle d’équilibre général permet de répondre à ce genre de questionnements et donner des estimations en termes de déficit budgétaire et d’endettement à toute politique de l’Etat qui engage des ressources financières (selon la fermeture du modèle). L’intégrité budgétaire de l’analyse dans un MEGC est assurée en intégrant une contrainte budgétaire explicite pour le gouvernement. Nous focalisons notre analyse par la suite, sur l’exploration des effets de transmission de la politique agricole au Maroc, notamment dans le cadre du Programme Maroc Vert destiné à promouvoir sur le secteur agricole et en améliorer la productivité. La simulation des effets de cette politique permet d’évaluer son impact sur la réduction de la pauvreté notamment, dans le milieu rural qui demeure le plus touché par les inégalités socio-économiques en matière de pauvreté. Nous cherchons à vérifier empiriquement dans quelle mesure ce type de politiques publiques permet de favoriser ou non un processus de croissance inclusive pro-pauvres pour le cas du Maroc comme pays en développement. Enfin, nous nous intéressons à une dimension spatiale de la croissance inclusive représentée par le rôle des infrastructures de transport dans l’amélioration de l’accessibilité et par conséquent à la mobilité des facteurs. 4. SIMULATION DE L’IMPACT DES REFORMES ECONOMIQUES SUR LA CROISSANCE PRO-PAUVRES AU MAROC 4.1. Impact sur le développement humain Nous construisons notre approche empirique autour de l’analyse du rôle des politiques économique sur le développement humain au Maroc et sur l’amélioration des revenus des ménages pauvres. En effet, la formulation de politiques économiques efficaces nécessite la compréhension des mécanismes de transmission des effets de telles politiques sur les agents économiques, en particulier les ménages dans notre travail de recherche. Dans ce sens, l’analyse empirique que nous proposons dans ce papier repose sur un MEGC où l’agent ménage est typiquement désagrégé grâce aux outils de micro-simulation qu’offrent ces 10 modèles. Pour cela, nous avons éclaté les ménages en cinq quintiles des plus pauvres aux plus riches en se basant sur l’enquête nationale sur les dépenses de consommation des ménages menée en (2007) par le Haut-Commissariat au Plan. Nous avons ensuite, intégré les résultats de cette enquête dans la MCS en utilisant le modèle GAMS7. Ensuite, Nous avons construit un MEGC adapté à l’économie marocaine sur la base des données disponible auprès de la direction de la comptabilité nationale du Haut-Commissariat au Plan. Du point de vue macro-économique, ce modèle permet d’évaluer l’impact des politiques économiques sur l’ensemble des agents économiques. Du point de vue microéconomique, le modèle permet de détecter les mécanismes directs et indirects à travers lesquels les politiques économiques agissent sur les ménages pauvres. Dans sa forme matricielle, le modèle est composé d’équations simultanées (voir annexe 3) de forme majoritairement linéaire. Ces équations traduisent la structure de l’économie ainsi que le comportement des agents qui y opèrent. Nous nous intéressons dans le modèle, au bloc réservé au développement humain dans lequel nous estimons quatre équations. La première est une fonction logistique permettant de mesurer le capital humain accumulé sur la base des années de scolarisation. Le lien avec la croissance économique s’effectue par l’intermédiaire de l’amélioration de la productivité des facteurs. La deuxième équation permet de mesurer l’impact des dépenses publiques sur le bien-être des ménages. Cette équation estime la variation compensatoire (compensating variation) du revenu des ménages, autrement dit, la compensation monétaire à donner ou à enlever aux ménages afin de les ramener au niveau d’utilité de référence avant changement des prix. La troisième équation établit sur la base de l’indice de Gini, l’écart entre le revenu des ménages pauvres et les ménages riches. Enfin, la dernière équation illustre la relation entre la croissance économique et les inégalités. L’approche du développement humain nous amène à considérer un indice de Gini pour capter l’évolution des indicateurs de pauvreté et d’inégalités suite à une augmentation d’une catégorie donnée de dépenses publiques évolution ventillé par catégorie de dépense publique et par type de financement. Les résultats montrent que les inégalités s’accentuent lorsque l’Etat recours à l’impôt sur les sociétés pour financer ses dépenses. Ceci peut être expliqué par l’impact négatif de ce type de financement sur la réduction du capital physique et sur les capacités productives de l’économie. Par ailleurs, les autres types de financements réduiraient 7 GAMS ou “General Algebric Modeling System” est un logiciel de modélisation mathématique utilsé pour l’implémentation des MEGC. 11 d’après nos estimations les inégalités, notamment dans le cas de l’accélération des dépenses publiques en infrastructures. Par la suite, l’analyse de l’évolution du bien-être des ménages montre l’impact sur ce dernier suite à un choc économique sur une catégorie de dépenses publiques. Les résultats obtenus mesurent les variations du bien-être chez les cinq quintiles de ménages, allant des 20% les plus pauvres (Q1) au 20% les plus riches (Q5). De manière générale, les résultats montrent que la pauvreté est sensible aux performances économiques en matière de croissance, à la réduction des inégalités et au développement humain. L’évolution de la pauvreté dépendrait de ses facteurs tradionnels (croissance et inégalités) et des changements qu’engendre la politique économique en matière de développement humain. Cependant, cette constation ne signifie guère que la réduction de la pauvreté est conditionnellement dépendante de la croissance économique. Les résultats des simulations montent que le développement humain se présente comme un levier incontournable de lutte contre la pauvreté pendant les phases enregistrant une faible croissance. 4.2. Impact du plan Maroc Vert sur l’inclusion des agriculteurs pauvres Le Plan Maroc Vert (PMV) s’inscrit au Maroc dans le cadre de programmes sectoriels visant à améliorer la productivité du secteur agricole et à inclure d’avantage les agriculteurs pauvres à travers un ensemble de mesures et d’incitations. Ce plan est établi pour la période 20082020 autour de deux piliers essentiels. Le premier étant la promotion d’une agriculture intensive fondée sur une logique de productivité. Le second aborde la problématique de l’agriculture dans une logique pro-pauvres en mettant en place des dispositifs pour améliorer les revenus des agriculteurs. Afin d’estimer l’impact du PMV, nous mobilisons un MEGC standard en l’adaptant aux spécificités du secteur agricole et des mesures prises dans le PMV. Nous cherchons à vérifier empiriquement l’impact du PMV dans sa composante inclusive sur les ruraux pauvres : Tableau. 2 Simulation de l’impact du PMV sur le revenu par catégorie de ménages (millions de dirhams) Ménages Urbains pauvres Urbains non pauvres Ruraux pauvres Revenu total Revenu de l'emploi Autre revenu 677 327 351 19760 8174 11586 452 10 442 12 Ruraux non pauvres 7622 1412 6210 Total 28511 9922 18589 Source : Estimations du MEGC Les estimations réalisées montrent un effet limité du PMV favorable à une croissance propauvres en milieu rural. Bien que cet objectif fait partie de la logique ce cette politique agricole, les investissements qui y sont consacrés ainsi que les effets redistributifs potentiels ne seraient pas en mesure d’améliorer significativement les revenus des ruraux pauvres dont l’amélioration se situe autour de 452 millions de dirhams pendant la période 2008-2020. Les revenus de l’emploi se semblent pas être à l’origine de cette amélioration en faveur d’autres catégories de revenus notamment les revenus du capital et les transferts (familiaux notamment). Le secteur agricole basé sur l’exploitation familiale se caractérise au Maroc par la présence d’un emploi non qualifié et une faible contribution du capital humain vu le niveau de scolarisation en milieu rural. Dans le cadre du PMV, l’impact sur les ruraux pauvres reste très limité et sans impact significatif sur la croissance inclusive en milieu rural. 4.3. Impact de la politique des grands chantiers sur la mobilité et l’accessibilité en milieu rural Depuis le début des années 2000, la Maroc a lancé une politique économique dite de grands chantiers dont les infrastructures de transport constituent le principal vecteur d’action. En ce sens, plusieurs schémas de transport ont été élaborés dans une approche multimodale. Dans ce papier nous nous intéressons à l’une des composantes de cette politique économique. Il s’agit du Programme National des Routes Rurales (PNDR) visant à enrayer le désenclavement du monde rural à travers la mise en place d’infrastructures routières reliées au réseau national. En effet, la mobilité est un besoin essentiel pour les individus et un élément central dans l’activité économique permettant l’accès à de nouveaux marchés. En effet, quand on compare l’importance du secteur agricole dans le PIB national avec le stock d’infrastructure et les dotations destinées au milieu rural, on constate que l’état des routes pose le problème de leur praticabilité en toute saison, du nombre d’accidents et de la sécurité routière. En effet, le Ministère des transports estime les dégâts matériels engendrés par les accidents de la route à 14 milliards de dirhams en 2013, soit l’équivalent de 2% du PIB national, en plus des dégâts humains. Environ 12 personnes sont tuées sur la route chaque jour avec une centaine de blessés. Une observation dans le temps permet également de constater que le phénomène a pris de l’ampleur au fil des années. Ainsi en 2012, 4 222 13 personnes ont trouvé la mort suite à des accidents de la circulation, contre 2807 en 1996, soit 50% de plus en 15 ans. Ces problèmes sont à résoudre, et particulièrement dans le milieu rural afin d’améliorer sa contribution à la richesse nationale. Des mesures ont été prises depuis quelques années, dans le cadre du Programme National de Désenclavement Rural (PNDR I) entre 1995 et 2005, puis le (PNDR II) qui porte sur la période 2005-2012 en collaboration avec la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement. Les directives de ces plans d’action sont en faveur du développement des infrastructures comme outil de réduction de la pauvreté et de lutte contre les disparités de revenu entre le milieu urbain et rural. Ces efforts demeurent toutefois insuffisants vu le retard cumulé depuis plusieurs décennies. Le tableau suivant décline les réalisations des deux programmes d’infrastructures en milieu rural : Tableau. 3 Programme National de Développement des Routes Rurales Catégorie Période Longueur (en Km) Montant (en Milliards de DH) er 1 programme (PNDR I) 1995-2005 11.236 5 2èmeprogramme (PNDR II) 2005-2012 15.000 14 Source : Ministère de l’Equipement et des Transports au Maroc On constate que l’effort d’investissement a pratiquement triplé entre 1995 et 2012. Ces investissements concernent l’entretien du réseau existant et la construction de nouvelles routes rurales dans les régions déconnectées du réseau national. Pour évaluer l’efficacité de l’action publique, nous nous référons à une étude récente de la Banque Mondiale (2013) qui établit une répartition des pays en fonction de l’Indice d’accessibilité rurale (RAI) 8 mesurant la proportion de la population sans accès aux routes rurales. Au Maroc, la Banque mondiale estime l’indice d’accessibilité rurale à 36%, autrement dit, seulement 36% de la population rurale vit dans un rayon de 2 kilomètres d’une route praticable en toute saison. Une comparaison avec l’Algérie 59%, ou l’Egypte 77% montre le retard du Maroc par rapport à ses voisins d’Afrique du Nord. Cet écart est d’autant plus accentué si on prend l’exemple de pays comme la France avec un indice d’accessibilité rurale 8 La mesure du RAI est basée sur les données de l'enquête ménages pour estimer le nombre de personnes qui vivent dans les 2 kilomètres (ou environ 25 minutes à pied) de la plus proche route praticable en toute saison (Roberts, KC, et Rastogi 2006. Site web de la Banque Mondiale (2013). 14 d’environ 99% et l’Espagne 95%. La Banque Mondiale estime à 8 millions le nombre de personnes au Maroc vivant sans accès à des routes rurales, ce qui représente environ 23% de la population totale. Du point de vue théorique, l’enjeu de l’accessibilité n’est plus à démontrer. En effet, les travaux de la nouvelle économie géographique formalisent le rôle important de l’accessibilité dans la facilitation de la mobilité des facteurs, la réduction des coûts de transport et la stimulation de l’échange. 5. DISCUSSION DES RESULTATS Les résultats empiriques que nous avons présentés permettent de mettre l’accent sur l’impact des politiques publiques sur la pauvreté et sur l’évolution des inégalités au Maroc dans une approche basée sur un MEGC dynamique en ayant recours aux techniques de microsimulation. Nous cherchons à capter l’effet de la politique économique sur le développement humain, notamment sur l’évolution de la situation de la pauvreté et des inégalités. Nous analysons pour cela les effets redistributifs du PMV sur les ruraux pauvres. Les résultats trouvés montrent que la politique économique et budgétaire peut servir les objectifs de développement humain s’inscrivant dans les choix récents du Maroc d’adhérer aux ODD. Une action publique ciblée sur certaines variables économique peut vraisemblablement contribuer positivement à la baisse de la pauvreté et des inégalités. Les mécanismes de transmission des effets de la politique budgétaire l’Etat sur le développement humain peuvent être différenciés d’après le modèle proposé selon le type de dépense et le mode de financement choisi. En matière de croissance économique, le modèle permet de mettre en évidence le gain potentiel suite à l’augmentation des dépenses en infrastructures qui affectent la croissance de l’ordre de 1.3 points contre 1 point dans le cas d’une augmentation des dépenses d’éducation. Du point de vue macro-économique, l’action publique sur le développement humain apporter certes des effets positifs sur l’amélioration des revenus et l’émergence au Maroc d’une classe de revenu intermédiaire démontrant un effet limité sur la reduction des inégalités. L’éducation représente de ce point de vue, un moyen indispensable pour permettre au pays de renforcer son capital humain et converger vers les niveaux d’éducation constatés dans les pays émergents du sud-Est Asiatique par exemple. 15 Du point de vue sectoriel, il semblerait d’après nos estimations que le PMV n’est pas en mesure d’atteindre les objectifs prélabelement fixés en matière d’inclusion de la population rurale initialement pauvre. Nous ne pouvons pas évoquer la présence d’effets inclusifs de la politique agricole au Maroc dans le cadre du PMV d’après les résultats obtenus. Du point de vue spatial, la politique des grands chantiers se base certes sur des fondements économiques et géographiques cohérents, mais ne s’avère pas suffisament efficace pour améliorer l’accéssibilité en milieu rural. Des disparités spatiales existent entre le milieu urbain et le milieu rural dont il convient de s’intérroger et de spécifier le rôle des infrastructrues de transport dans l’accentuation ou la reduction des ces disparités. Les modèles de la nouvelle économie géographique peuvent apporter des éléments de réponse à cette question. 6. CONCLUSION Dans ce papier, nous avons analysé trois composantes de la politique économique au Maroc dans sa dimension inclusive. D’abord, nous avons discuté empiriquement le rôle des politiques publiques dans le développement humain. Ensuite, nous avons abordé l’impact de la politique agricole sur la pauvreté en milieu rural. Enfin, nous avons presenté l’impact de la politique des grands chantiers notamment, les infrastructures de transport dans l’amélioration de l’accéssibilité rurale. Sans prétendre apporter une évaluation complète de la politique économique en matière de croissance inclusive pro-pauvres au Maroc, ce papier s’intéresse à trois dimension essentielles: macro-économique, sectorielle et spatiale. Du point de vue méthodologique, et face à l’absence d’un consensus empirique sur l’existance d’un cadre d’analyse universel permettant de mesurer la croissance inclusive, nous avons fondé notre analyse sur les MEGC qui offent un cadre analytique adapté à l’évaluation de l’action publique et plus généralement à la simulation de chocs ou de rutputres en matière de politique économique. Bien que le modèle utilisé n’a pas de dimension intertemporelle par manque de données, il permet néanmoins, d’apporter des éléments de réponse à la problématique de la croissance inclusive. L’ambition de ce papier est double. D’une part, nous apportons des éléments de réponse sur l’éfficacité des politiques économiques en matière de croissance inclusive au Maroc. D’autre part, nous proposons un cadre analytique adapté au cas du Maroc autour des MEGC, et 16 pouvant être transposé à d’autres pays en développement dans des études nationales ou dans comparaisons internationales moyennant certaines adaptations. Pour le cas du Maroc, cette exploration empirique permet de mettre en evidence le fait que la reduction de la pauvreté découle, en premier lieu, de l’équité sociale suivie et de la croissance économique. Lorsque la pauvreté est faible, le développement humain intégrant une composante sociale constituent des facteurs fondamentaux de baisse de la pauvreté. En outre, si la croissance économique n’est pas pro-pauvres, elle conduit inévitablement à un tassement des niveaux de vie venant accentuer le niveau de pauveté intialement constaté. En matière de pauvreté rurale, les efforts entamés doivent être combinés avec une action publique plus focalisée sur l’éducation en milieu rural, afin d’améliorer le taux de scolarisation de la population rurale qui représente une condition nécessaire à l’assimilation de nouvelles méthodes de production et à l’amélioration des revenus. S’agissant des infrastructures de transport, celles-ci devraient à terme accélerer la mobilité des facteurs de production et renforcer les interactions spatiales entre le milieu urbain et le milieu rural. REFERENCES Boarini R., Murtin F., Schreyer P., 2015, “Inclusive growth: the OECD MEASURMENT FRAMEWORK”, OECD Working Papers, 2015/06. Boccanfuso D., Missinhoun R., Savard L., 2010, “Réformes économiques et croissance propauvres : une application macro-micro aux Philippines”, Recherches Economiques du Louvain, Vol 76 (3), n°3, 2010. 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Ducalwé B., Martens A., Savard L., 2001, «La politique économique du développement », Université Francophone, Presse de l’Université de Montréal. Hakimian, H., 2013, «Inclusive growth in MENA : Employment and Poverty Dimensions in a Comparative Contexte », Femise Research Programme, n° FEM 35-16, London Middle East Institute and Ecoonmic Department, SOAS, University of London. Jung H S., Thorbecke E., 2003, “The impact of public education expenditure on human capital, growth and poverty in Tanzania and Zambia: a general equilibrium approach”, Journal of Policy Modeling, Vol 25, n°8, pp. 701-725. Kakwani N., 2000, “On measuring growth and inequality components of poverty with application to Thailand”, Journal of Quantitative Economics, 16 (1), pp. 67-79. Kakwani N., Pernia E., 2001, “What is pro-poor growth”, Asian Development Review, Vol 18, n°1, pp. 1-16. 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Estimation de la croissance inclusive dans le zone MENA entre 2000-2010 (classement sur la base d’une moyenne géométrique des composantes de l’IDH) 2000-02 2008-10 Changement Afrique du Nord 24.1 29.6 +22.8% Algérie 34.7 38.8 +11.8% Egypte 29.4 37.6 +28.1% Lybie 29.2 31.6 +8.3% Maroc 41.3 42.4 +2.8% Tunisie Moyen Orient 32.2 27.9 -13.1% Iran 59.7 69.2 +15.9% Israel 39.7 42.6 +7.4% Jordanie 35.2 43.8 +24.7% Liban 25.5 27.1 +6.5% Arabie Saoudie 36.2 29.1 -19.4% Syrie 31.7 36.3 +14.4% Turkie 16.7 21.6 +29.6% Yemen Source: Hakimian (2013), données du WDI (2012) et Transparency International (2012) ANNEXE 3. Gains annuels par type de ménage en nombre de jours de scolarisation par rapport au scénario de base suite à une augmentation des dépenses publiques en éducation et selon le type de financement 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 5,8 6,4 7,0 7,7 8,3 1- Impôt sur les sociétés Q1 2,3 2,7 3,0 3,4 3,8 4,2 4,7 5,2 Q2 2,7 3,0 3,4 3,8 4,2 4,7 5,2 5,8 6,4 7,0 7,7 8,3 2,6 Q3 5,6 6,7 7,7 8,7 9,8 10,8 11,7 12,5 13,0 13,3 13,2 12,8 12,0 Q4 8,1 9,5 10,6 11,4 11,9 12,0 11,7 11,0 10,1 8,9 7,6 6,3 5,0 Q5 37,1 40,8 43,6 45,4 45,9 45,1 42,9 39,5 35,2 30,3 25,3 20,5 16,2 2- Impôt sur le revenu des ménages Q1 3,4 3,9 4,5 5,2 6,0 7,0 8,1 9,4 10,8 12,5 14,3 16,4 18,5 Q2 3,9 4,5 5,2 6,0 7,0 8,1 9,4 10,8 12,5 14,3 16,4 18,5 3,2 Q3 6,1 7,0 8,0 9,1 10,3 11,5 12,7 13,8 14,7 15,3 15,5 15,3 14,6 Q4 5,8 6,4 6,8 7,2 7,4 7,4 7,2 6,8 6,2 5,5 4,7 3,9 3,2 Q5 -18,5 -20,2 -21,6 -22,7 -23,1 -23,0 -22,1 -20,6 -18,6 -16,3 -13,8 -11,3 -9,0 Q1 2,4 2,8 3,2 3,7 4,3 5,0 5,8 6,6 7,6 8,8 10,1 11,4 12,9 Q2 2,8 3,2 3,7 4,3 5,0 5,8 6,6 7,6 8,8 10,1 11,4 12,9 2,6 Q3 5,9 6,8 7,9 9,0 10,1 11,3 12,4 13,5 14,3 14,9 15,1 14,8 14,1 Q4 9,2 10,1 11,0 11,6 12,0 12,0 11,7 11,1 10,1 9,0 7,7 6,4 5,2 Q5 0,5 0,6 0,7 0,7 0,7 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,2 0,1 3- Impôt sur le travail 19 4- Impôt sur le capital Q1 3,7 4,2 4,8 5,5 6,4 7,4 8,5 9,8 11,3 12,9 14,8 16,8 18,9 Q2 4,2 4,8 5,5 6,4 7,4 8,5 9,8 11,3 12,9 14,8 16,8 18,9 3,6 Q3 7,7 8,8 10,0 11,4 12,8 14,3 15,7 17,0 18,1 18,8 19,0 18,7 17,8 Q4 11,6 12,7 13,6 14,4 14,8 14,9 14,5 13,7 12,5 11,1 9,5 7,9 6,4 Q5 4,2 4,4 4,6 4,7 4,7 4,6 4,3 4,0 3,5 3,0 2,5 2,1 1,6 5- TVA Q1 2,8 3,2 3,7 4,3 5,0 5,9 6,8 8,0 9,3 10,7 12,4 14,2 16,1 Q2 3,2 3,7 4,3 5,0 5,9 6,8 8,0 9,3 10,7 12,4 14,2 16,1 2,8 Q3 5,7 6,5 7,5 8,6 9,7 10,9 12,0 13,1 14,0 14,6 14,8 14,6 14,0 Q4 9,0 9,7 10,4 10,9 11,2 11,2 10,9 10,3 9,4 8,3 7,1 5,9 4,8 Q5 -1,0 -1,2 -1,3 -1,4 -1,4 -1,4 -1,4 -1,3 -1,2 -1,0 -0,9 -0,7 -0,6 8,6 9,9 11,4 13,0 14,9 16,9 19,0 6- Dette Q1 3,7 4,3 4,9 5,6 6,5 7,4 Q2 4,3 4,9 5,6 6,5 7,4 8,6 9,9 11,4 13,0 14,9 16,9 19,0 3,7 Q3 8,0 9,2 10,5 11,9 13,4 14,9 16,4 17,8 18,9 19,6 19,8 19,4 18,5 Q4 12,5 13,6 14,6 15,4 15,9 15,9 15,5 14,6 13,3 11,8 10,1 8,4 6,8 Q5 5,3 5,7 5,9 6,1 6,1 5,9 5,6 5,1 4,5 3,9 3,2 2,6 2,1 ANNEXE 4. Gains annuels par type de ménage en nombre de jours de scolarisation par rapport au scénario de base suite à une augmentation des dépenses publiques en infrastructures et selon le type de financement 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 1- Impôt sur les sociétés Q1 -1,6 -2,0 -2,5 -3,2 -4,0 -4,9 -6,1 -7,4 -9,0 -10,9 -13,0 -15,3 -17,9 Q2 -2,0 -2,5 -3,2 -4,0 -4,9 -6,1 -7,4 -9,0 -10,9 -13,0 -15,3 -17,9 -1,0 Q3 -2,8 -3,5 -4,4 -5,5 -6,8 -8,3 -9,8 -11,4 -12,9 -14,2 -15,1 -15,6 -15,6 Q4 -5,1 -5,8 -6,7 -7,6 -8,4 -9,1 -9,6 -9,6 -9,4 -8,8 -7,9 -6,9 -5,8 Q5 30,7 32,9 34,4 35,0 34,6 33,2 31,0 28,0 24,5 20,7 17,0 13,6 10,6 2- Impôt sur le revenu des ménages Q1 -0,5 -0,8 -1,1 -1,4 -1,8 -2,3 -2,8 -3,5 -4,3 -5,1 -6,1 -7,2 -8,3 Q2 -0,8 -1,1 -1,4 -1,8 -2,3 -2,8 -3,5 -4,3 -5,1 -6,1 -7,2 -8,3 -0,5 Q3 -2,4 -3,2 -4,2 -5,3 -6,5 -7,8 -9,1 -10,5 -11,7 -12,7 -13,4 -13,6 -13,4 Q4 -7,4 -9,0 -10,6 -12,0 -13,2 -14,1 -14,5 -14,4 -13,7 -12,6 -11,2 -9,7 -8,0 Q5 -24,8 -28,0 -30,9 -33,3 -34,9 -35,4 -34,9 -33,1 -30,5 -27,0 -23,2 -19,3 -15,6 3- Impôt sur le travail Q1 -1,5 -1,8 -2,3 -2,8 -3,5 -4,2 -5,1 Q2 -1,8 -2,3 -2,8 -3,5 -4,2 -5,1 -6,2 Q3 -2,6 -3,4 -4,3 -5,4 -6,6 -8,0 -9,4 Q4 -4,1 -5,2 -6,4 -7,5 -8,6 -9,4 -9,9 Q5 -5,9 -7,2 -8,6 -9,9 -11,0 -11,7 -12,0 -6,2 -7,3 -8,7 -10,2 -11,9 -13,8 -7,3 -8,7 -10,2 -11,9 -13,8 -1,0 -10,8 -12,0 -13,1 -13,8 -14,1 -13,9 -10,0 -9,7 -9,0 -8,1 -7,0 -5,9 -11,7 -11,1 -10,1 -8,9 -7,5 -6,1 4- Impôt sur le capital Q1 -0,2 -0,5 -0,8 -1,1 -1,5 -1,9 -2,5 -3,1 -3,8 -4,7 -5,6 -6,7 -7,8 Q2 -0,5 -0,8 -1,1 -1,5 -1,9 -2,5 -3,1 -3,8 -4,7 -5,6 -6,7 -7,8 -0,1 20 Q3 -0,8 -1,5 -2,2 -3,0 -4,0 -5,0 -6,1 -7,2 -8,2 -9,1 -9,8 -10,1 -10,1 Q4 -1,7 -2,7 -3,7 -4,8 -5,7 -6,5 -7,0 -7,3 -7,2 -6,8 -6,2 -5,4 -4,6 Q5 -2,2 -3,4 -4,7 -5,9 -6,9 -7,7 -8,1 -8,2 -7,9 -7,3 -6,5 -5,6 -4,6 -4,9 -5,8 -6,9 -8,1 -9,3 -10,7 5- TVA Q1 -1,1 -1,5 -1,8 -2,3 -2,8 -3,4 -4,1 Q2 -1,5 -1,8 -2,3 -2,8 -3,4 -4,1 -4,9 -5,8 -6,9 -8,1 -9,3 -10,7 -0,8 Q3 -2,8 -3,7 -4,7 -5,8 -7,1 -8,4 -9,8 -11,2 -12,5 -13,5 -14,1 -14,4 -14,1 Q4 -4,3 -5,7 -7,0 -8,3 -9,4 -10,3 -10,8 -10,9 -10,5 -9,8 -8,8 -7,6 -6,4 Q5 -7,4 -9,1 -10,7 -12,1 -13,2 -13,9 -14,0 -13,7 -12,8 -11,6 -10,1 -8,5 -6,9 -7,7 6- Dette Q1 -0,2 -0,4 -0,7 -1,0 -1,4 -1,8 -2,4 -3,0 -3,7 -4,6 -5,5 -6,6 Q2 -0,4 -0,7 -1,0 -1,4 -1,8 -2,4 -3,0 -3,7 -4,6 -5,5 -6,6 -7,7 0,0 Q3 -0,5 -1,0 -1,7 -2,5 -3,4 -4,4 -5,4 -6,5 -7,5 -8,3 -9,0 -9,3 -9,3 Q4 -0,8 -1,8 -2,7 -3,7 -4,7 -5,5 -6,0 -6,3 -6,3 -6,1 -5,6 -4,9 -4,2 Q5 -1,0 -2,2 -3,4 -4,5 -5,6 -6,4 -6,9 -7,1 -6,9 -6,4 -5,8 -5,0 -4,1 ANNEXE 5. Gains annuels par type de ménage en nombre de jours de scolarisation par rapport au scénario de base suite à une augmentation des transferts publics aux ménages pauvres et selon le type de financement 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 1- Impôt sur les sociétés Q1 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 -0,1 -0,2 -0,5 -0,7 -1,1 -1,5 -2,0 -2,6 Q2 0,2 0,2 0,1 0,1 -0,1 -0,2 -0,5 -0,7 -1,1 -1,5 -2,0 -2,6 -1,0 Q3 -2,4 -2,5 -2,8 -3,2 -3,7 -4,2 -4,8 -5,4 -5,9 -6,4 -6,7 -6,8 -6,8 Q4 -4,3 -4,1 -4,1 -4,0 -4,0 -4,0 -3,8 -3,6 -3,4 -3,0 -2,6 -2,2 -1,8 Q5 31,7 35,1 37,7 39,3 39,9 39,3 37,4 34,5 30,8 26,6 22,3 18,1 14,3 4,9 5,7 6,5 7,4 2- Impôt sur le revenu des ménages Q1 1,2 1,4 1,7 2,0 2,3 2,7 3,1 3,6 4,2 Q2 1,4 1,7 2,0 2,3 2,7 3,1 3,6 4,2 4,9 5,7 6,5 7,4 -0,5 Q3 -2,0 -2,2 -2,5 -2,8 -3,1 -3,5 -3,8 -4,0 -4,3 -4,4 -4,4 -4,3 -4,1 Q4 -6,6 -7,2 -7,8 -8,2 -8,5 -8,6 -8,4 -7,9 -7,3 -6,5 -5,6 -4,7 -3,8 Q5 -23,7 -25,8 -27,5 -28,8 -29,3 -29,0 -27,9 -25,9 -23,4 -20,4 -17,2 -14,1 -11,2 3- Impôt sur le travail Q1 0,3 0,4 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,1 1,3 1,5 1,7 1,9 Q2 0,4 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,1 1,3 1,5 1,7 1,9 -1,1 Q3 -2,1 -2,4 -2,6 -3,0 -3,3 -3,7 -4,0 -4,4 -4,6 -4,8 -4,9 -4,8 -4,6 Q4 -3,3 -3,5 -3,6 -3,8 -3,9 -3,9 -3,8 -3,6 -3,3 -2,9 -2,5 -2,1 -1,7 Q5 -4,8 -5,0 -5,2 -5,4 -5,4 -5,3 -5,0 -4,7 -4,2 -3,6 -3,1 -2,5 -2,0 4- Impôt sur le capital Q1 1,5 1,7 2,0 2,3 2,6 3,0 3,5 4,0 4,7 5,4 6,1 7,0 7,9 Q2 1,7 2,0 2,3 2,6 3,0 3,5 4,0 4,7 5,4 6,1 7,0 7,9 -0,1 Q3 -0,4 -0,5 -0,5 -0,6 -0,7 -0,7 -0,8 -0,8 -0,9 -0,9 -0,9 -0,9 -0,8 Q4 -0,8 -0,9 -1,0 -1,0 -1,1 -1,0 -1,0 -0,9 -0,8 -0,7 -0,6 -0,5 -0,4 Q5 -1,1 -1,3 -1,3 -1,4 -1,4 -1,3 -1,3 -1,2 -1,0 -0,9 -0,7 -0,6 -0,5 21 5- TVA Q1 0,6 0,7 0,9 1,1 1,3 1,6 1,9 2,3 2,7 3,2 3,8 4,4 5,1 Q2 0,7 0,9 1,1 1,3 1,6 1,9 2,3 2,7 3,2 3,8 4,4 5,1 -0,8 Q3 -2,3 -2,6 -3,0 -3,3 -3,7 -4,1 -4,4 -4,7 -5,0 -5,1 -5,1 -5,0 -4,7 Q4 -3,5 -3,9 -4,2 -4,5 -4,7 -4,7 -4,6 -4,4 -4,1 -3,6 -3,1 -2,6 -2,1 Q5 -6,3 -6,8 -7,2 -7,5 -7,6 -7,4 -7,0 -6,5 -5,8 -5,0 -4,2 -3,4 -2,7 6- Dette Q1 1,6 1,8 2,1 2,4 2,7 3,1 3,6 4,1 4,8 5,5 6,2 7,1 8,0 Q2 1,8 2,1 2,4 2,7 3,1 3,6 4,1 4,8 5,5 6,2 7,1 8,0 0,0 Q3 -0,01 -0,01 -0,02 -0,03 -0,04 -0,05 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 Q4 0,01 0,00 0,00 -0,01 -0,01 -0,02 -0,02 -0,02 -0,03 -0,03 -0,03 -0,02 -0,02 Q5 0,01 0,00 -0,01 -0,02 -0,03 -0,03 -0,04 -0,04 -0,05 -0,05 -0,04 -0,04 -0,03 ANNEX6. Amélioration (+) du bien être pour chaque type de ménage par rapport au scénario de base suite à une augmentation des dépenses publiques en éducation et selon le type de financement 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 1- Impôt sur les sociétés Q1 5,5% 4,2% 3,7% 3,4% 3,2% 3,1% 3,0% 2,9% 2,8% 2,7% 2,6% 2,5% 2,4% Q2 4,2% 3,7% 3,4% 3,2% 3,1% 3,0% 2,9% 2,8% 2,7% 2,6% 2,5% 2,4% 2,4% Q3 0,9% 1,6% 1,8% 1,8% 1,8% 1,8% 1,8% 1,7% 1,7% 1,7% 1,6% 1,6% 1,5% Q4 0,2% 1,1% 1,3% 1,4% 1,4% 1,4% 1,4% 1,4% 1,4% 1,3% 1,3% 1,3% 1,2% Q5 -32,0% -15,3% -9,8% -7,1% -5,5% -4,5% -3,7% -3,2% -2,8% -2,5% -2,2% -2,0% -1,9% 2- Impôt sur le revenu des ménages Q1 1,0% 0,4% 0,2% 0,1% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% -0,1% -0,1% -0,1% -0,1% -0,1% Q2 0,4% 0,2% 0,1% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% -0,1% -0,1% -0,1% -0,1% -0,1% -0,1% Q3 3,3% 1,6% 1,0% 0,7% 0,6% 0,5% 0,4% 0,3% 0,3% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% Q4 6,3% 3,2% 2,1% 1,6% 1,3% 1,1% 0,9% 0,8% 0,7% 0,7% 0,6% 0,6% 0,5% Q5 19,6% 9,9% 6,7% 5,1% 4,1% 3,5% 3,1% 2,7% 2,5% 2,3% 2,1% 2,0% 1,8% 3- Impôt sur le travail Q1 8,1% 4,2% 2,9% 2,2% 1,8% 1,5% 1,3% 1,2% 1,1% 1,0% 0,9% 0,9% 0,8% Q2 4,2% 2,9% 2,2% 1,8% 1,5% 1,3% 1,2% 1,1% 1,0% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% Q3 3,9% 2,0% 1,4% 1,1% 0,9% 0,7% 0,7% 0,6% 0,5% 0,5% 0,5% 0,4% 0,4% Q4 2,8% 1,5% 1,0% 0,8% 0,6% 0,5% 0,5% 0,4% 0,4% 0,4% 0,3% 0,3% 0,3% Q5 3,4% 1,7% 1,2% 0,9% 0,7% 0,6% 0,6% 0,5% 0,5% 0,4% 0,4% 0,4% 0,4% Q1 0,4% 0,3% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% Q2 0,3% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% Q3 0,8% 0,5% 0,4% 0,3% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% Q4 0,8% 0,5% 0,4% 0,3% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% Q5 0,9% 0,5% 0,3% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 1,8% 1,5% 1,3% 1,1% 1,0% 0,8% 4- Impôt sur le capital 5- TVA Q1 21,1% 10,0% 6,3% 4,5% 3,4% 2,7% 2,2% 22 Q2 10,0% 6,3% 4,5% 3,4% 2,7% 2,2% 1,8% 1,5% 1,3% 1,1% 1,0% 0,8% 0,8% Q3 19,5% 9,3% 5,9% 4,2% 3,2% 2,5% 2,1% 1,7% 1,5% 1,3% 1,1% 1,0% 0,9% Q4 18,7% 8,9% 5,7% 4,1% 3,1% 2,5% 2,0% 1,7% 1,5% 1,3% 1,1% 1,0% 0,9% Q5 19,5% 9,3% 5,9% 4,3% 3,3% 2,6% 2,2% 1,8% 1,6% 1,4% 1,2% 1,1% 1,0% 6- Dette Q1 0,1% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% Q2 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% Q3 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% Q4 0,0% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% Q5 0,0% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% ANNEXE 7. Amélioration (+) du bien être pour chaque type de ménage par rapport au scénario de base suite à une augmentation des dépenses publiques en infrastructures et selon le type de financement 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 1- Impôt sur les sociétés Q1 6,7% 5,3% 4,7% 4,4% 4,1% 3,9% 3,8% 3,6% 3,5% 3,4% 3,3% 3,2% 3,1% Q2 5,3% 4,7% 4,4% 4,1% 3,9% 3,8% 3,6% 3,5% 3,4% 3,3% 3,2% 3,1% 3,1% Q3 1,8% 2,4% 2,5% 2,6% 2,5% 2,5% 2,4% 2,4% 2,3% 2,2% 2,2% 2,1% 2,1% Q4 1,1% 1,9% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,0% 2,0% 1,9% 1,9% 1,8% 1,8% 1,7% Q5 -31,0% -14,5% -9,0% -6,4% -4,8% -3,8% -3,1% -2,6% -2,2% -1,9% -1,7% -1,5% -1,4% Q1 2,3% 1,5% 1,2% 1,1% 1,0% 0,9% 0,8% 0,8% 0,7% 0,7% 0,7% 0,6% 0,6% Q2 1,5% 1,2% 1,1% 1,0% 0,9% 0,8% 0,8% 0,7% 0,7% 0,7% 0,6% 0,6% 0,6% Q3 4,2% 2,4% 1,8% 1,5% 1,3% 1,2% 1,1% 1,0% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% 0,7% 2- Impôt sur le revenu des ménages Q4 7,2% 4,0% 2,8% 2,3% 1,9% 1,7% 1,5% 1,4% 1,3% 1,2% 1,2% 1,1% 1,1% Q5 20,6% 10,8% 7,5% 5,8% 4,8% 4,2% 3,7% 3,3% 3,0% 2,8% 2,6% 2,5% 2,3% 3- Impôt sur le travail Q1 9,3% 5,3% 3,9% 3,2% 2,7% 2,4% 2,2% 2,0% 1,9% 1,8% 1,7% 1,6% 1,5% Q2 5,3% 3,9% 3,2% 2,7% 2,4% 2,2% 2,0% 1,9% 1,8% 1,7% 1,6% 1,5% 1,5% Q3 4,9% 2,9% 2,2% 1,8% 1,6% 1,4% 1,3% 1,2% 1,2% 1,1% 1,0% 1,0% 1,0% Q4 3,7% 2,3% 1,7% 1,5% 1,3% 1,2% 1,1% 1,0% 1,0% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% Q5 4,3% 2,6% 2,0% 1,6% 1,4% 1,3% 1,2% 1,1% 1,0% 1,0% 0,9% 0,9% 0,9% 4- Impôt sur le capital Q1 1,6% 1,4% 1,3% 1,2% 1,2% 1,1% 1,0% 1,0% 1,0% 0,9% 0,9% 0,9% 0,8% Q2 1,4% 1,3% 1,2% 1,2% 1,1% 1,0% 1,0% 1,0% 0,9% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% Q3 1,7% 1,3% 1,2% 1,1% 1,0% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% 0,8% 0,7% 0,7% 0,7% Q4 1,7% 1,3% 1,1% 1,0% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% 0,8% 0,7% 0,7% 0,7% 0,7% Q5 1,8% 1,3% 1,1% 1,0% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% 0,7% 0,7% 0,7% 0,7% 0,6% 5- TVA Q1 22,4% 11,1% 7,4% 5,5% 4,3% 3,5% 3,0% 2,6% 2,3% 2,0% 1,8% 1,7% 1,5% Q2 11,1% 7,4% 5,5% 4,3% 3,5% 3,0% 2,6% 2,3% 2,0% 1,8% 1,7% 1,5% 1,5% Q3 20,5% 10,2% 6,7% 5,0% 3,9% 3,2% 2,8% 2,4% 2,1% 1,9% 1,7% 1,5% 1,4% Q4 19,6% 9,7% 6,4% 4,8% 3,8% 3,1% 2,7% 2,3% 2,0% 1,8% 1,7% 1,5% 1,4% 23 Q5 20,5% 10,2% 6,7% 5,0% 4,0% 3,3% 2,8% 2,4% 2,1% 1,9% 1,7% 1,6% 1,5% 6- Dette Q1 1,3% 1,3% 1,2% 1,2% 1,1% 1,1% 1,0% 1,0% 0,9% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% Q2 1,3% 1,2% 1,2% 1,1% 1,1% 1,0% 1,0% 0,9% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% 0,0% Q3 1,0% 1,0% 0,9% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% 0,8% 0,7% 0,7% 0,7% 0,7% 0,7% Q4 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% 0,8% 0,7% 0,7% 0,7% 0,7% 0,7% 0,6% 0,6% 0,6% Q5 1,0% 0,9% 0,9% 0,8% 0,8% 0,8% 0,7% 0,7% 0,7% 0,7% 0,6% 0,6% 0,6% ANNEXE 8. Amélioration (+) du bien être pour chaque type de ménage par rapport au scénario de base suite à une augmentation des transferts aux ménages pauvres et selon le type de financement 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Q1 -5,1% -1,3% -0,1% 0,5% 0,8% 1,0% 1,1% Q2 -1,3% -0,1% 0,5% 0,8% 1,0% 1,1% Q3 1,0% 1,6% 1,7% 1,7% 1,7% 1,7% 2015 2016 2017 2018 2019 2020 1,2% 1,2% 1,3% 1,3% 1,3% 1,3% 1,2% 1,2% 1,3% 1,3% 1,3% 1,3% 1,3% 1,7% 1,6% 1,6% 1,6% 1,5% 1,5% 1,4% 1- Impôt sur les sociétés Q4 0,3% 1,1% 1,3% 1,4% 1,4% 1,4% 1,4% 1,3% 1,3% 1,3% 1,2% 1,2% 1,1% Q5 -31,9% -15,3% -9,9% -7,2% -5,6% -4,5% -3,8% -3,3% -2,9% -2,6% -2,3% -2,1% -2,0% 2- Impôt sur le revenu des ménages Q1 -9,5% -5,1% -3,6% -2,9% -2,4% -2,1% -1,9% -1,7% -1,6% -1,5% -1,4% -1,3% -1,2% Q2 -5,1% -3,6% -2,9% -2,4% -2,1% -1,9% -1,7% -1,6% -1,5% -1,4% -1,3% -1,2% -1,2% Q3 3,4% 1,6% 1,0% 0,7% 0,5% 0,4% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% Q4 6,4% 3,2% 2,1% 1,5% 1,2% 1,0% 0,8% 0,7% 0,7% 0,6% 0,5% 0,5% 0,5% Q5 19,7% 9,9% 6,7% 5,0% 4,1% 3,4% 3,0% 2,6% 2,4% 2,2% 2,0% 1,9% 1,8% 3- Impôt sur le travail Q1 -2,5% -1,3% -0,9% -0,8% -0,6% -0,6% -0,5% -0,5% -0,4% -0,4% -0,4% -0,3% -0,3% Q2 -1,3% -0,9% -0,8% -0,6% -0,6% -0,5% -0,5% -0,4% -0,4% -0,4% -0,3% -0,3% -0,3% Q3 4,0% 2,0% 1,3% 1,0% 0,8% 0,7% 0,6% 0,5% 0,5% 0,4% 0,4% 0,3% 0,3% Q4 2,9% 1,5% 1,0% 0,7% 0,6% 0,5% 0,4% 0,4% 0,3% 0,3% 0,3% 0,2% 0,2% Q5 3,5% 1,7% 1,1% 0,9% 0,7% 0,6% 0,5% 0,4% 0,4% 0,3% 0,3% 0,3% 0,3% 4- Impôt sur le capital Q1 -10,2% -5,2% -3,5% -2,7% -2,2% -1,9% -1,6% -1,5% -1,3% -1,2% -1,1% -1,1% -1,0% Q2 -5,2% -3,5% -2,7% -2,2% -1,9% -1,6% -1,5% -1,3% -1,2% -1,1% -1,1% -1,0% -1,0% Q3 0,9% 0,5% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% Q4 0,9% 0,5% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% Q5 0,9% 0,4% 0,3% 0,2% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% Q1 10,5% 4,5% 2,5% 1,5% 0,9% 0,5% 0,3% 0,1% 0,0% -0,1% -0,2% -0,3% -0,3% Q2 4,5% 2,5% 1,5% 0,9% 0,5% 0,3% 0,1% 0,0% -0,1% -0,2% -0,3% -0,3% -0,3% Q3 19,6% 9,3% 5,8% 4,1% 3,1% 2,5% 2,0% 1,7% 1,4% 1,2% 1,0% 0,9% 0,8% Q4 18,8% 8,9% 5,6% 4,0% 3,0% 2,4% 2,0% 1,6% 1,4% 1,2% 1,0% 0,9% 0,8% Q5 19,6% 9,3% 5,9% 4,2% 3,2% 2,5% 2,1% 1,7% 1,5% 1,3% 1,1% 1,0% 0,9% -1,5% -1,4% -1,2% -1,1% -1,1% -1,0% 5- TVA 6- Dette Q1 -10,5% -5,4% -3,6% -2,8% -2,3% -1,9% -1,7% 24 Q2 -5,4% -3,6% -2,8% -2,3% -1,9% -1,7% -1,5% -1,4% -1,2% -1,1% -1,1% -1,0% -1,0% Q3 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% Q4 0,1% 0,1% 0,1% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% Q5 0,1% 0,1% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% ANNEXE 9. Evolution des inégalités (augmentation +, réduction - ) par rapport au scénario de base suite à une augmentation des dépenses publiques en éducation et selon le type de financement 1- Impôt sur les sociétés 2- Impôt sur le revenu des ménages 3- Impôt sur le travail 4- Impôt sur le capital 5- TVA 6- Dette 2008 1,55% -1,09% -0,14% -0,06% -0,23% -0,01% 2009 1,57% -1,09% -0,14% -0,06% -0,24% -0,01% 2010 1,59% -1,10% -0,14% -0,06% -0,24% -0,01% 2011 1,59% -1,10% -0,14% -0,06% -0,25% -0,02% 2012 1,59% -1,10% -0,14% -0,07% -0,25% -0,02% 2013 1,59% -1,10% -0,14% -0,07% -0,25% -0,02% 2014 1,59% -1,10% -0,14% -0,07% -0,25% -0,03% 2015 1,59% -1,10% -0,14% -0,07% -0,25% -0,03% 2016 1,58% -1,10% -0,15% -0,07% -0,26% -0,03% 2017 1,58% -1,11% -0,15% -0,08% -0,26% -0,03% 2018 1,57% -1,11% -0,15% -0,08% -0,26% -0,03% 2019 1,57% -1,11% -0,15% -0,08% -0,26% -0,04% 2020 1,56% -1,11% -0,15% -0,08% -0,26% -0,04% ANNEXE 10. Evolution des inégalités (augmentation +, réduction - ) par rapport au scénario de base suite à une augmentation des transferts publics aux ménages pauvres et selon le type de financement 1- Impôt sur les sociétés 2- Impôt sur le revenu des ménages 3- Impôt sur le travail 4- Impôt sur le capital 5- TVA 6- Dette 2008 1,45% -1,19% -0,24% -0,15% -0,33% -0,11% 2009 1,48% -1,19% -0,24% -0,16% -0,34% -0,11% 2010 1,49% -1,19% -0,23% -0,16% -0,34% -0,11% 2011 1,50% -1,19% -0,23% -0,15% -0,33% -0,11% 2012 1,51% -1,18% -0,23% -0,15% -0,33% -0,11% 2013 1,51% -1,18% -0,22% -0,15% -0,33% -0,11% 2014 1,51% -1,18% -0,22% -0,15% -0,33% -0,11% 2015 1,51% -1,18% -0,22% -0,15% -0,33% -0,11% 2016 1,51% -1,18% -0,22% -0,15% -0,33% -0,11% 2017 1,50% -1,18% -0,22% -0,15% -0,33% -0,11% 2018 1,50% -1,18% -0,22% -0,15% -0,33% -0,11% 2019 1,50% -1,18% -0,22% -0,15% -0,33% -0,11% 2020 1,50% -1,17% -0,22% -0,15% -0,33% -0,11% 25 ANNEXE 11. Evolution de la pauvreté (augmentation +, réduction - ) par rapport au scénario de base suite à une augmentation des dépenses publiques en éducation et selon le type de financement 1- Impôt sur les sociétés 2- Impôt sur le revenu des ménages 3- Impôt sur le travail 4- Impôt sur le capital 5- TVA 6- Dette 2008 7,2% -4,3% -0,6% -0,2% -1,2% -0,04% 2009 8,1% -4,5% -0,7% -0,2% -1,5% -0,04% 2010 8,9% -4,7% -0,7% -0,3% -1,8% -0,03% 2011 9,8% -4,9% -0,7% -0,3% -2,1% -0,03% 2012 10,6% -5,1% -0,8% -0,3% -2,4% -0,03% 2013 11,4% -5,3% -0,8% -0,3% -2,7% -0,02% 2014 12,3% -5,5% -0,9% -0,3% -3,0% -0,02% 2015 13,1% -5,7% -1,0% -0,3% -3,3% -0,02% 2016 13,9% -5,9% -1,0% -0,3% -3,5% -0,01% 2017 14,8% -6,1% -1,1% -0,3% -3,8% -0,01% 2018 15,6% -6,4% -1,1% -0,3% -4,1% 0,00% 2019 16,5% -6,6% -1,2% -0,3% -4,4% 0,00% 2020 17,4% -6,8% -1,2% -0,3% -4,6% 0,01% ANNEXE 12. Evolution de la pauvreté (augmentation +, réduction - ) par rapport au scénario de base suite à une augmentation des transferts publics aux ménages pauvres et selon le type de financement 1- Impôt sur les sociétés 2- Impôt sur le revenu des ménages 3- Impôt sur le travail 4- Impôt sur le capital 5- TVA 6- Dette 2008 6,8% -4,7% -1,0% -0,6% -1,6% -0,4% 2009 7,7% -4,9% -1,0% -0,6% -1,9% -0,4% 2010 8,5% -5,1% -1,1% -0,6% -2,2% -0,4% 2011 9,3% -5,3% -1,1% -0,6% -2,5% -0,4% 2012 10,2% -5,5% -1,2% -0,7% -2,8% -0,4% 2013 11,0% -5,7% -1,2% -0,7% -3,1% -0,4% 2014 11,8% -5,9% -1,3% -0,7% -3,4% -0,4% 2015 12,6% -6,1% -1,3% -0,7% -3,6% -0,4% 2016 13,4% -6,3% -1,4% -0,7% -3,9% -0,4% 2017 14,3% -6,5% -1,5% -0,7% -4,2% -0,4% 2018 15,1% -6,7% -1,5% -0,7% -4,5% -0,4% 2019 16,0% -7,0% -1,6% -0,7% -4,8% -0,4% 2020 16,8% -7,2% -1,6% -0,8% -5,0% -0,4% TITRE EN ANGLAIS 26 PRO-POOR PUBLIC POLICY IN MOROCCO: NEW EMPIRICAL EVIDENCE FROM GENERAL EQUILIBRIUM APPROACH Abstract- This paper analyzes the poverty in Morocco through evaluating the impact of public policies. We focus our empirical analysis in two directions. First, we highlight through a general equilibrium model the impact of a number of reforms on poverty and inclusive propoor growth. Furthermore, we present a series of simulations in order to analyze the transmission effects from agricultural policy on reducing poverty in Morocco. Finally, we introduce a spatial dimension to analyze the contribution of transport infrastructure in improving accessibility and mobility Key words- growth, poverty, public policy, general equilibrium model 27