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Reins-Échos n°12 - www.rein-echos.fr
La situation
On nous précise après décret que
les transports des patients ayant des
séances de dialyse continueront à être
remboursés « trois fois par semaine ».
Mais pour les personnes en dialyse
à domicile les transports pour une
consultation ou examen (une fois par
mois). ne seront plus remboursés.
Le système est-il vraiment cohérent
lorsque l’on préconise le retour du
traitement au domicile HDD ou la dia-
lyse quotidienne HDQ ?
Les freins dans la pratique quoti-
dienne de la dialyse à domicile sont
le vieillissement de la population et la
perte d’autonomie des patients ; tout
autant la difficulté pour trouver du
personnel soignant à domicile, la diffi-
culté de trouver des lits d’hospitalisa-
tion en cas de repli.
La mise en oeuvre de l’hémodialyse
au domicile du patient devient d’autant
plus difficile du fait de l’étroitesse de
plus en plus grande des locaux d’habi-
tation et des exigences de plus en plus
fortes sur la qualité de l’eau nécessi-
tant l’installation d’un matériel oné-
reux, encombrant et souvent bruyant
à l’origine d’un coût non négligeable
de fonctionnement et de maintenance
et à condition toutefois d’entourer
cette pratique d’un certain nombre de
garanties pour faire face à un éventuel
incident (électrique entre autre) et/ou
qualité de l’eau de ville, mais égale-
ment comme la chute de tension bru-
tale qui ne permet plus au patient de
contrôler le déroulement de l’opé-
ration. Dans ce cas il faut un aidant
: qui peut être un professionnel ou un
proche du patient (voire le conjoint,
formé au préalable). Pour la DP il
faut prévoir un stockage d’un volume
important de liquides de dialyse pour
alimenter une consommation hebdo-
madaire. Cela dans un contexte d’iso-
lement social accentué pour le malade
âgé et de principes élémentaires de
précautions pour des malades très
la télésurveillance des paramètres de la
séance (dont la valeur peut être trans-
mise à un centre par les réseaux analo-
giques ou numériques désormais clas-
siques) et la mise au point d’abords
vasculaires ne nécessitant ni ponction,
ni aiguilles (tel le système Hemaport,
Hemapure AB, Suède4) semblent pou-
voir diminuer l’anxiété, au moins chez
certains patients. »
Le constat
L’HDD représente moins de 1% de
la population dialysée avec 250 à 280
patients HDD en 2011
L’HDQ concerne 300 patients en
France.
Seulement 1/3 serait dialysé à Domi-
cile! Un Registre vient d’être mis
en place en 2010 sous l’égide de la
Société de Néphrologie :
De nouvelles technologies nomades
ont fait leur apparition, par exemple
l’HD Quotidienne à domicile de Thé-
radial (nouvelle technologie NxStage
déjà développée aux E.U)
Deux des enjeux futurs de cette moda-
lité seront :
- obtention d’un tarif de rembourse-
ment adapté à l’HD Quotidienne
- autorisation des infirmières libérales
à pratiquer à domicile (ou en EPAD)
des actes de branchements/débran-
ou CommENT
PourrIoNS-NouS BIEN
DIALYSEr DEmAIN ?
demain la dialyse
âgés. Mais on peut aussi prétendre le
contraire, chacun son point de vue du
moment qu’il est justifié.
Par le fait, l’hémodialyse à domicile
et la dialyse péritonéale n’intéressent
donc qu’un petit pourcentage de
patients soigneusement sélectionnés,
hautement motivés, psychologique-
ment stables, correctement formés,
sans comorbidités importantes et bien
entourés sur le plan socio-familial. La
dialyse péritonéale est particulière-
ment préconisée si on urine encore et
si on envisage une greffe dans les pro-
chaines années. Du côté des méde-
cins et de l’administration cela sup-
pose une organisation qui n’est pas
simple (dont un nombre de patients
suffisants pour assurer une perma-
nence 24h/24).
D’autant que l’on nous répète actuel-
lement qu’un programme d’hémo-
dialyse quotidienne, de par son carac-
tère moins intermittent, est mieux
toléré et devrait ainsi devenir envisa-
geable pour un plus grand nombre de
patients. Pourquoi pas ?
L’Hémodialyse quotidienne on parle
depuis longtemps. Déjà en 2004 on pou-
vait lire (on est en 2011, donc 8 ans plus
tard) : L’hémodialyse quotidienne: un
avenir pour l’hémodialyse à domicile ?
Th. Petitclerc, J.-P. Juquel, P. Raymond,
B. Utzinger et Cl. Buisson (Néphrologie
Vol. 25 n° 1 2004). Un extrait : D’une part,
« Il ne faut pas établIr une hIérarchIe parmI les
méthodes de remplacement rénal c’est affaIre de
personne, de contexte, maIs aussI de moment car au
cours d’une vIe de dIalysé Il y a souvent recours
successIvement aux dIfférentes technIques. nI la
dIalyse nI la greffe ne font toute une vIe. » PhILIPPE
BAGRoS Ex ChEF dE SERvICE dE néPhRoLoGIE à touRS
LE PR mAuRICE LAvILLE PRéCISE : « Il faudra
IndIvIdualIser les traItements selon l’âge, l’état
de santé et donc les vraIs besoIns de chacun, lavenIr
n’est pas à l’unIformIsatIon maIs à l’InnovatIon et à
la concurrence ».
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dialyse
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