MEMOIRE

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ACADEMIE DE PARIS
Année 2016-2017
MEMOIRE
Pour l’obtention du DES d’Anesthésie-Réanimation
Coordonnateur : Monsieur le Professeur Benoit Plaud
Par
Guillaume Savary
Présenté et soutenu le 29 mars 2017
Valeur pronostique du volume des
glandes surrénales après arrêt cardiaque
extra-hospitalier
Travail effectué sous la direction du Dr Nicolas Mongardon
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Table des matières
Résumé……………………………………………………………………………………..2
1. Introduction………………………………………………………………………….4
2. Patients et méthodes…………………………………………………………….6
a.
b.
c.
d.
Descriptif de l’étude…………………………………………………………………………………..6
Volumétrie surrénalienne............................................................................7
Dosages hormonaux et évaluation de la fonction surrénalienne………………..7
Analyses statistiques………………………………………………………………………………….8
3. Résultats……………………………………………………………………………….9
a.
b.
c.
d.
e.
Population d’étude…………………………………………………………………………………….9
Volumétrie surrénalienne…………………………………………………………………………10
Association entre volume surrénalien et choc post-arrêt cardiaque……......11
Association entre volume surrénalien et mortalité……………………………………11
Association entre fonction surrénalienne et pronostic………………………………14
4. Discussion……………………………………………………………………………17
5. Conclusion…………………………………………………………………………..22
6. Bibliographie……………………………………………………………………….23
7. Annexes
a. Attestation d’encadrement
b. Accord de la CNIL
c. Accord du comité d’éthique
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Résumé
Rationnel et objectifs : Le volume surrénalien est associé à la mortalité au cours du choc
septique. Du fait des nombreuses similitudes physiopathologiques entre le choc septique et
le choc post-arrêt cardiaque, nous avons évalué l’association entre le volume des glandes
surrénales mesuré par scanner et la survenue d’un choc post-arrêt cardiaque et la mortalité
dans une large cohorte de patients admis pour arrêt cardiaque extra-hospitalier (ACEH)
récupéré. Nous avons également évalué l’association entre la fonction hormonale
surrénalienne et le volume surrénalien, ainsi qu’entre la fonction hormonale et le pronostic
des patients.
Patients et méthodes : Etude monocentrique rétrospective portant sur les patients admis
pour ACEH entre 2007 et 2012 et ayant bénéficié d’un scanner réalisé à l’admission. Le volume
surrénalien était calculé manuellement par deux radiologues, en aveugle. Dans un sousgroupe de patients, la fonction hormonale surrénalienne était évaluée par la mesure de la
cortisolémie plasmatique à l’admission et 60 minutes après l’administration de Synacthène.
Les facteurs associés à la survenue d’un choc post-arrêt cardiaque ont été déterminés par
analyse multivariée.
Résultats : Parmi les 775 patients admis pour ACEH à cette période, 138 ont été inclus : 72
(52,5%) patients ont présenté un choc post-arrêt cardiaque et 98 (71,1%) sont décédés. En
analyse univariée, le volume surrénalien n’était pas différent chez les patients présentant ou
non un choc post-arrêt cardiaque (respectivement 11,3 et 10,6 cm3, p=0,9), et chez les
patients survivants ou décédés en réanimation (respectivement 10,2 et 11,8 cm3, p=0,4).
L’analyse multivariée a confirmé l’absence d’association entre le volume surrénalien et le choc
post-arrêt cardiaque. La cortisolémie basale et la réponse à l’administration de Synacthène
n’étaient pas associées au volume surrénalien ni au choc post-arrêt cardiaque.
Conclusion : Après ACEH, le volume surrénalien n’est pas associé à la survenue d’un choc postarrêt cardiaque ni à la mortalité. Le volume surrénalien n’est pas non plus corrélé à la fonction
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hormonale de la glande surrénale. La mesure scannographique du volume surrénalien n’a pas
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de valeur pronostique après ACEH.
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1. Introduction
Malgré la standardisation et l’amélioration de la prise en charge pré-hospitalière, la mise
en place de stratégies de contrôle thermique et le recours large à la coronarographie, le
pronostic des patients présentant un arrêt cardiaque extra-hospitalier (ACEH) réanimé reste
sombre (1,2). Le syndrome post-arrêt cardiaque, qui survient après reprise d’une activité
cardiaque spontanée, combine à des degrés divers des lésions d’ischémie-reperfusion, une
défaillance cardio-circulatoire ainsi qu’une activation non spécifique de la réponse
inflammatoire systémique (3). Sa forme la plus extrême, le choc post-arrêt cardiaque, dont la
présentation clinique et les caractéristiques biologiques le font considérer comme un choc
« sepsis-like » (4), est responsable de près de la moitié des décès après ACEH (1).
Par leur fonction hormonale, les glandes surrénales jouent un rôle-clef dans la
physiopathologie des états de choc. A l’instar du choc septique, l’insuffisance surrénale
relative
participe
à
l’insuffisance
circulatoire
et
constitue
l’un
des
éléments
physiopathologiques du syndrome post-arrêt cardiaque (3). L’existence d’une insuffisance
surrénale est associée à une augmentation de la mortalité en réanimation après ACEH (5–10).
Par ailleurs, l’incidence de l’insuffisance surrénale relative augmente de façon parallèle à la
gravité de l’état de choc post-arrêt cardiaque.
Un autre point d’intérêt des glandes surrénaliennes concerne leur volume. S’il augmente
au cours de maladies chroniques telles que la dépression (11,12), certaines pathologies aigues
de réanimation semble être associées à une modification de leur volume. Des cas cliniques
ont fait état d’une augmentation de leur volume au cours du choc septique, possiblement liée
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à une augmentation de leur vascularisation pour s’adapter à la demande métabolique, et sans
signes de nécrose (13). Récemment, une étude portant sur 184 patients pris en charge au
cours d’un choc septique a démontré qu’un volume surrénalien inférieur à 10 cm3, mesuré au
scanner, était associé à une augmentation de la mortalité en réanimation. Ceci pourrait
permettre d’identifier le sous-groupe des patients les plus à risque de présenter une
insuffisance surrénale et donc de bénéficier d’un traitement supplétif par corticoïdes (14).
Toutefois, à notre connaissance, aucune étude ne s’est intéressée à la valeur pronostique du
volume surrénalien après ACEH, et à un éventuel lien avec les fonctions hormonales
surrénaliennes.
Devant les caractéristiques physiopathologiques et cliniques communes entre le choc
septique et le choc post-arrêt cardiaque, nous avons fait l’hypothèse que le volume
surrénalien mesuré par scanner pourrait être un outil pronostique après ACEH récupéré.
L’objectif principal de ce travail était de mesurer le volume surrénalien par volumétrie sur le
scanner réalisé à l’admission pour ACEH, puis d’évaluer son association avec la survenue d’un
choc post-arrêt cardiaque et la mortalité en réanimation. L’objectif secondaire était d’analyser
l’association entre la fonction surrénalienne hormonale après ACEH et d’une part le volume
surrénalien, et d’autre part, la survenue d’un choc post-arrêt cardiaque et la survie en
réanimation.
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2. Patients et méthodes
a. Descriptif de l’étude
Tous les patients admis pour ACEH dans le service de réanimation médicale de l’hôpital
Cochin entre octobre 2007 et octobre 2012 ont été évalués. Ils étaient inclus s’ils avaient
bénéficié d’un scanner injecté, réalisé immédiatement avant l’admission en réanimation dans
le service de radiologie de l’hôpital Cochin avec un scanner 64 barrettes. Conformément à la
stratégie diagnostique appliquée dans ce service et précédemment publiée (15), les patients
pour lesquels aucune cause extra-cardiaque n’est évidente et qui ne présentent pas de
symptômes neurologiques ou respiratoires sont orientés directement en salle de
coronarographie par le SAMU. En l’absence de cause coronaire retrouvée, ou alors si les
patients présentent des prodromes neurologiques ou respiratoires, un scanner cérébral et un
angioscanner thoracique sont réalisés (16). Ils sont ensuite admis dans le service de
réanimation.
Les critères de non-inclusion étaient : absence de l’ensemble des deux glandes surrénales
visualisées sur le scanner, présence d’une tumeur ou d’une masse surrénalienne empêchant
de réaliser la volumétrie surrénalienne, traitement par corticothérapie au long cours ou ACEH
d’étiologie infectieuse.
La base de données du service recueille de manière prospective l’intégralité des données
cliniques et paracliniques des patients hospitalisés pour ACEH récupéré, conformément aux
critères d’Utstein (17). Nous avons revus rétrospectivement cette base de données, ainsi que
l’ensemble des dossiers médicaux des patients, afin d’extraire les données suivantes pour
chaque patient : données démographiques, paramètres cliniques, cause de l’arrêt cardiaque,
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durée de no-flow et de low-flow (durées séparant respectivement l’arrêt cardiaque du début
du massage cardiaque externe, et de la reprise d’une activité cardiaque spontanée), rythme
cardiaque initial, scores SAPS 2 et SOFA, réalisation ou non d’une hypothermie thérapeutique
et mortalité en réanimation. Le choc post-arrêt cardiaque était défini par la nécessité d’un
support vasopresseur (par noradrénaline ou adrénaline) pendant au moins 6 heures
consécutives et ce malgré une volémie adaptée (1). Si indiquée, la stratégie de contrôle
thermique était appliquée pendant 24 heures avec un objectif de température corporelle
entre 32 et 34°C.
La prise en charge des patients admis pour ACEH était standardisée durant l’intégralité de
la période de l’étude. La prise en charge habituelle n’était pas modifiée et toutes les
interventions mentionnées faisaient partie des soins courants.
b. Evaluation radiologique
Tous les scanners réalisés ont été relus rétrospectivement et indépendamment par deux
radiologues seniors. Cette relecture était réalisée en aveugle du diagnostic initial et du devenir
du patient. Le contour de chaque glande surrénale était tracé manuellement sur des coupes
axiales de 1 mm d’épaisseur et le volume était obtenu par la somme de la surface de ces
coupes (18). La valeur moyenne de la mesure des deux radiologues était retenue.
c. Dosages hormonaux et évaluation de la fonction surrénalienne
Nous avons également recueilli les résultats des dosages hormonaux surrénaliens, via la
mesure de la cortisolémie à l’état basal (T0) et en réponse à une stimulation par 250 g de
tétracosactide (Synacthène) avec mesure de la cortisolémie 60 minutes après l’injection
(T60). La réalisation de ces dosages était laissée à la libre l’appréciation du réanimateur en
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charge du patient, mais devait être réalisée à l’admission du patient. L’insuffisance surrénale
relative était définie par une augmentation de la cortisolémie entre T0 et T60 inférieure à 9
g/dl, et le patient était alors dit non-répondeur (19). Si cette augmentation était supérieure,
les patients étaient considérés comme répondeurs au Synacthène. La cortisolémie
plasmatique était mesurée par un test immunoradiologique (SP2100, Beckmancoulter SAS,
Roissy, France).
d. Analyses statistiques
Les statistiques descriptives sont présentées de la manière suivante : nombre
(pourcentages) pour les données catégorielles, et médiane [interquartiles] pour les données
continues. Les variables catégorielles ont été comparées par un test du χ2 de Pearson ou un
test exact de Fisher. Les variables continues ont été comparées par un test de Mann-Whitney
ou un test de Kruskall-Wallis. La concordance entre les mesures des deux radiologues a été
évaluée par le calcul du coefficient de corrélation. Les facteurs associés à la survenue d’un
choc post-arrêt cardiaque ont été déterminés à partir d’une analyse multivariée par régression
logistique. Le volume surrénalien total a été forcé dans le modèle, car il n’était pas associé à
la survenue d’un choc post-arrêt cardiaque en analyse univariée. Tous les tests statistiques
avaient un risque de première espèce de 5%, sauf mention contraire. Les analyses ont été
réalisées avec l’aide du logiciel Stata/SE 14.1 Software (Stata, College Station, TX).
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3. Résultats
a. Population de l’étude
A partir de la base de données du service, nous avons identifié 775 patients admis sur la
période de l’étude pour ACEH récupéré. Parmi ceux-ci, 283 avaient bénéficié d’un scanner
d’emblée, ou après une coronarographie. Chez 138 patients, le scanner ne montrait pas
l’ensemble des surrénales. Les autres causes de non-inclusion sont exposées dans la figure 1.
En définitive, 138 patients ont été inclus dans l’étude. Le comité d’éthique de la SRLF a donné
un avis favorable à la réalisation de ce projet de recherche en novembre 2012 (CE SRLF 12384).
Figure 1. Diagramme de flux de l’étude
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Les caractéristiques des patients sont disponibles dans le tableau I. L’âge médian était de
59,2 ans [50, 8 – 73,9] et 94 patients (68,1%) étaient de sexe masculin. Soixante-douze
patients (52,2%) ont présenté un choc post-arrêt cardiaque et 122 (88,4%) ont été traités par
hypothermie thérapeutique. Quarante patients (28,9%) sont sortis vivants de réanimation.
Parmi les 98 patients décédés, 21 étaient décédés de défaillance multiviscérale réfractaire et
77 étaient décédés des suites de lésions cérébrales post-anoxiques avec arrêt ou limitation
des thérapeutiques actives.
b. Volumétrie surrénalienne
Le délai médian entre la reprise d’une activité cardiaque spontanée et la réalisation du
scanner était de 3 heures 2,5 - 4,5.
Le volume surrénalien médian dans l’ensemble de la cohorte était de 11,07 cm3 [7,21 –
15,2]. Comme illustré dans la Figure 2, la concordance des mesures du volume de la surrénale
gauche et de la surrénale droite entre les deux radiologues était bonne, avec un coefficient de
corrélation respectivement de 0,91 et 0,87.
Figure 2. Corrélation entre la mesure du volume surrénalien par les deux radiologues
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Tableau I. Caractéristiques des patients inclus dans l’étude.
Variable
Tous les patients
n=138
Age (ans)
59,2 [50,8 − 73,9]
Sexe masculin
94 (68,1)
Présence d’un témoin
105 (76,6)
RCP par un témoin
69 (51,9)
Lieu de survenue de l’ACEH
Domicile
71 (51,4)
Voie publique
40 (29,0)
Autres
27 (19,6)
Rythme initial choquable
60 (43,5)
5,0 [1,0 − 10,0]
Délai entre ACEH et début RCP (min)
Délai entre RCP et RACS (min)
15,0 [10,0 − 25,0]
SAPS II
74,5 [62,0 − 85,5]
SOFA
11,0 [9,0 − 14,0]
Choc post-arrêt cardiaque
72 (52.2)
Mortalité en réanimation
98 (71.1)
Les variables catégorielles sont présentées en n (%). Les variables continues sont présentées en
médiane[𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑞𝑢𝑎𝑟𝑡𝑖𝑙𝑒𝑠].
ACEH : arrêt cardiaque extra-hospitalier ; RCP : réanimation cardio-pulmonaire ; RACS :
récupération d’une activité cardiaque spontanée
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c. Association entre volume surrénalien et choc post-arrêt
cardiaque
Le tableau II montre les caractéristiques des patients en fonction de la survenue ou non
d’un choc post-arrêt cardiaque. En analyse univariée, le volume surrénalien n’était pas
différent selon que les patients aient présenté ou non un choc post-arrêt cardiaque :
respectivement 10,6 cm3 et 11,3 cm3 (p=0,9).
L’analyse multivariée exposée dans le tableau III confirmait l’absence d’association entre
volume surrénalien et survenue d’un choc post-arrêt cardiaque. L’aire sous la courbe de
sensibilité et spécificité du volume surrénalien pour prédire la survenue d’un choc post-arrêt
cardiaque était de 0,49.
d. Association entre volume surrénalien et mortalité en
réanimation
Le volume surrénalien ne différait pas significativement entre les patients survivants et
ceux décédés : respectivement 10,2 et 11,9 cm3 (p=0,4). De même, parmi les patients décédés,
le volume surrénalien n’était pas différent selon que le décès était lié à un choc réfractaire ou
à des lésions cérébrales post-anoxiques : respectivement 12,0 et 11,6 cm3 (p=0,6).
Dans un sous-groupe de 8 patients ayant reçu une injection d’etomidate lors de la prise
en charge pré-hospitalière, le volume surrénalien n’était pas différent de celui des patients
n’ayant pas reçu d’etomidate : respectivement 12,1 et 11,6 cm3 (p=0,8).
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Tableau II. Caractéristiques des patients selon la survenue ou non d’un choc post-arrêt
cardiaque
Variable
Absence de choc
post-arrêt cardiaque
n = 66
Choc post-arrêt
cardiaque
n = 72
p
Age (ans)
57,2 [50,0 − 71,6]
63,9 [52,5 − 76,9]
0,10
Sexe masculin
48 (72,7)
46 (63,9)
0,27
Présence d’un témoin
56 (84,8)
49 (69,0)
0,029
RCP par le témoin
37 (58,7)
32 (45,7)
0,13
Lieu de l’ACEH
0,10
Domicile
28 (42,4)
43 (59,7)
Voie publique
24 (36,4)
16 (22,2)
Autres
14 (21,2)
13 (18,1)
34 (43,5)
26 (36,1)
0,07
Délai entre ACEH et début
RCP (min)
4,0 [0,0 − 9,0]
5,0 [2,0 − 10,0]
0,024
Délai entre RCP et RACS (min)
15,0 [9,0 − 25,0]
18,0 [10,0 − 25,0]
0,45
SAPS II
71,0 [59,0 − 79,0]
85,0 [74,0 − 89,0]
0,002
SOFA
10,0 [6,0 − 13,0]
14,0 [10,0 − 17,0]
0,009
Rythme initial choquable
Les variables catégorielles sont présentées en n (%) et comparées par un test du 2 ou un test de
Fisher. Les variables continues sont présentées en médiane[𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟𝑞𝑢𝑎𝑟𝑡𝑖𝑙𝑒𝑠] et comparées par un
test de Mann-Whitney.
ACEH : arrêt cardiaque ; RCP : réanimation cardiopulmonaire ; RACS : récupération d’une activité
cardiaque spontanée
13
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Tableau III. Analyse multivariée des facteurs associés à la survenue d’un choc post-arrêt
cardiaque
Odd Ratio
IC à 95%
p
Age (ans)
1,04
1,01 – 1,07
0,003
Sexe masculin
0,89
0,35 – 2,24
0,80
ACEH sur voie publique
0,90
0,35 – 2,33
0,82
ACEH en présence d’un témoin
0,73
0,21 – 2,47
0,61
RCP par le témoin
1,26
0,48 – 3,30
0,64
Rythme initial choquable
0,93
0,39 – 2,25
0,87
Délai entre ACEH et début RCP (min)
1,10
1,00 – 1,22
0,046
Délai entre RCP et RACS (min)
0,99
0,97 – 1,02
0,58
Volume surrénalien
1,00
1,00 – 1,00
0,59
N=119
Test de Hosmer-Lemeshow : valeur de p = 0,257
ACEH : arrêt cardiaque extra-hospitalier, RCP : réanimation cardio-pulmonaire, RACS :
récupération d’une activité cardiaque spontanée
e. Association entre fonction hormonale surrénalienne et pronostic
Les dosages hormonaux ont été réalisés chez 36 patients : 17 patients étaient considérés
comme répondeurs au Synacthène et 19 patients présentaient une insuffisance surrénale
relative. Comme montré dans le tableau IV, la cortisolémie basale n’était pas différente entre
les patients présentant ou non un choc post-arrêt cardiaque : respectivement 24,85 et 28,1
g/dl (p=0,4). De même, la proportion de patients développant une insuffisance surrénale
relative était similaire en présence ou non d’un choc post-arrêt cardiaque : respectivement
64,3 et 45,5% (p=0,32).
La cortisolémie basale était plus élevée chez les patients décédés que chez les survivants :
respectivement 32,10 et 18,45 g/dl (p=0,024). En revanche, la proportion d’insuffisance
14
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surrénale relative était comparable : respectivement 45,5 et 62,3% (p=0,32) chez les patients
décédés et les survivants. Ces résultats sont présentés dans le tableau V.
Comme illustré dans la figure 4, le volume surrénalien ne différait pas entre les patients
répondeurs au Synacthène et ceux présentant une insuffisance surrénale relative :
respectivement 13,3 et 11,3 cm3 (p=0,99).
Figure 4. Volume surrénalien en fonction de la cortisolémie et de la présence d’une insuffisance
surrénale relative
15
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Tableau IV. Dosages hormonaux et interprétation de la réponse en fonction de la présence
d’un choc post-arrêt cardiaque
Ensemble des
patients
(n=36)
Absence de choc
post-arrêt
cardiaque (n=22)
Choc post-arrêt
cardiaque
(n=14)
p
Cortisolémie
basale (g/dl)
26,80
[17,90 − 39,60]
24,85
[17,00 − 37,05]
28,10
[20,10 − 41,61]
0,40
Augmentation
de la
cortisolémie
après injection
d’ACTH (g/dl)
7,85
[5,15 − 15,25]
10,00
[6,36 − 14,30]
6,55
[4,89 − 16,20]
0,42
Insuffisance
surrénale
relative, n (%)
19 (52,8)
10 (45,5)
9 (64,3)
0,32
Les variables catégorielles sont présentées en n (%) et comparées par un test du 2 ou un test de
Fisher. Les variables continues sont présentées en médiane[𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟𝑞𝑢𝑎𝑟𝑡𝑖𝑙𝑒𝑠] et comparées par un
test de Mann-Whitney.
Tableau V. Dosages hormonaux et interprétation de la réponse en fonction de la survie
Cortisolémie
basale (g/dl)
Augmentation de
la cortisolémie
après injection
d’ACTH (g/dl)
Insuffisance
surrénale
relative, n (%)
Ensemble des
patients
(n=36)
Survie
(n=14)
Décès
(n=22)
26,80
[17,90 − 39,60]
18,45
[14,27 − 27,69]
32,10
[24,10 − 41,61]
0,02
7,85
[5,15 − 15,25]
7,03
[6,10 − 16,20]
9,90
[4,89 − 14,30]
0,99
19 (52,8)
9 (64,3)
10 (45,5)
0,32
p
Les variables catégorielles sont présentées en n (%) et comparées par un test du 2 ou un test de
Fisher. Les variables continues sont présentées en médiane[𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟𝑞𝑢𝑎𝑟𝑡𝑖𝑙𝑒𝑠] et comparées par un
test de Mann-Whitney.
16
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4. Discussion
Dans cette série de 138 patients admis pour ACEH, le volume surrénalien mesuré par
scanner à l’admission n’était pas associé à la survenue d’un choc post-arrêt cardiaque ou à la
mortalité en réanimation. La mesure de volume surrénalien ne permettait pas d’identifier les
patients présentant une insuffisance surrénalienne relative. Bien que la moitié des patients
testés ait présenté une insuffisance surrénalienne relative, ni la cortisolémie basale ni la
réponse au test au Synacthène n’étaient associées à la survenue d’un choc post-arrêt
cardiaque ou à la mortalité.
Dans l’étude princeps de 184 patients en choc septique, un volume surrénalien mesuré
par scanner supérieur à 10 cm3 était associé à une augmentation de la survie à 28 jours (aire
sous la courbe de la courbe ROC de 0,84 IC95% : 0,78 – 0,89) (14). De plus, le volume
surrénalien des patients présentant un choc septique était presque le double de celui des
sujets témoins. Ces résultats suggèrent que le volume surrénalien pourrait être un facteur
pronostique au cours du choc septique.
Malgré les fortes similitudes physiopathologiques et les caractéristiques cliniques
communes entre le choc septique et le choc post-arrêt cardiaque, nous n’avons pas pu élargir
l’intérêt pronostique de la volumétrie surrénalienne scannographique du choc septique à
l’arrêt cardiaque. De même, dans un abstract non publié et présenté au congrès de la SFAR en
2012 sur l’intérêt de la volumétrie des surrénales réalisée par scanner au cours de l’état de
mort encéphalique (20), aucune association entre le volume surrénalien et l’existence d’une
insuffisance surrénale relative d’une part ou les doses de noradrénaline d’autre part n’avaient
été retrouvées.
17
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L’absence de relation entre volume surrénalien et devenir en réanimation après ACEH
dans notre travail soulève plusieurs hypothèses. Premièrement, le scanner a été réalisé dans
un délai extrêmement court après la survenue de l’ACEH, alors que dans le travail princeps, le
scanner était réalisé deux jours après le diagnostic de choc septique (14). Les modifications
morphologiques de la glande surrénale pourraient survenir plus tardivement après ACEH et
par conséquent ne pas être vues sur un scanner précoce. Deuxièmement, les mécanismes à
l’origine de l’insuffisance surrénale pourraient être différents dans le choc septique et dans
l’arrêt cardiaque. Des hémorragies glandulaires, responsable de la nécrose surrénalienne ont
été décrites dans le choc septique mais ne l’ont pas été après arrêt cardiaque.
Comme dans l’étude réalisée dans le choc septique, aucune association entre volume
surrénalien et cortisolémie basale ou insuffisance surrénale relative n’a été mise en évidence.
Par conséquent, le volume surrénalien ne semble pas refléter la réponse hormonale à une
agression aiguë. Pris dans leur globalité, les résultats de notre étude nous permettent
d’avancer que le volume surrénalien ne peut pas être utilisé comme outil pronostique après
ACEH, pas plus que comme marqueur de la fonction hormonale des glandes surrénales.
Dans un sous-groupe de patients, nous avons évalué la fonction hormonale après ACEH.
L’insuffisance surrénalienne relative y est aussi fréquente que dans le sepsis, avec une
incidence variant de 22 à 60% (21,22). Après ACEH, l’insuffisance surrénalienne relative a été
observée chez 42 à 53% des patients (6,9,8,23). Notre incidence concorde avec ces valeurs. Il
faut souligner que le diagnostic d’insuffisance surrénale relative est difficile à porter chez les
patients de réanimation du fait d’incertitudes sur les seuils biologiques à retenir, a fortiori
dans des situations suraiguës telles que le choc post-arrêt cardiaque (19). Dans notre étude,
l’absence d’association entre insuffisance surrénale relative et le pronostic pourrait
s’expliquer par le faible nombre de patients ayant eu des dosages hormonaux, limitant la
18
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portée de cette conclusion. En effet, des travaux antérieurs suggèrent en effet un lien
pronostique entre les perturbations de la fonction surrénalienne et le devenir après arrêt
cardiaque.
De fait, deux études ont ainsi retrouvé une association entre l’insuffisance surrénale et la
survenue d’un choc post-arrêt cardiaque (9,7). Si la cortisolémie à l’admission de patients
décédés après ACEH récupéré était plus basse que celles des patients survivants (8),
l’insuffisance surrénale relative était inconstamment associée à la mortalité (6). Enfin,
l’insuffisance surrénale relative a également été décrite comme un facteur pronostique après
choc cardiogénique (24). Par conséquent, il est actuellement admis que l’insuffisance
surrénale participe à l’état de choc post-arrêt cardiaque (3).
Malgré l’incidence élevée de l’insuffisance surrénalienne au cours des états de choc, la
place de la corticothérapie substitutive reste débattue. Dans les états infectieux graves, bien
que certaines études aient montré une amélioration de la survie après traitement par
hydrocortisone, son usage reste actuellement limité aux états de chocs septiques non
contrôlés malgré une optimisation de la volémie et un traitement vasopresseur (25). Après
arrêt cardiaque, les différentes études ont montré des résultats divergents. Si l’administration
de corticoïdes en per et post-réanimation permettait d’améliorer la survie en réanimation
d’arrêts cardiaques intra-hospitaliers (26,27), une étude randomisée contrôlée n’a pas
retrouvé de bénéfice sur la survie ni sur le délai avant résolution de l’état de choc, après
administration d’hydrocortisone chez 50 patients présentant un choc post-arrêt cardiaque
(29). Cependant, le délai médian de 9 heures entre l’arrêt cardiaque et la supplémentation en
corticoïdes pourrait ici être pénalisant, expliquant l’absence de bénéfices (30). Actuellement,
les recommandations internationales concluent que la place de la corticothérapie après arrêt
19
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cardiaque reste à déterminer (31). Nos résultats suggèrent que ni l’évaluation biologique de
la fonction surrénalienne ni la volumétrie surrénalienne ne permettent d’identifier les patients
les plus sévères qui pourraient bénéficier d’une supplémentation par corticoïdes.
Notre travail présente plusieurs limites. Premièrement, outre le caractère monocentrique
et rétrospectif de l’étude, nous n’avons inclus que des patients ayant bénéficié d’un scanner
à visée diagnostique. Il s’agissait principalement de patients ayant un arrêt cardiaque de cause
non-cardiaque, que cette dernière soit suspectée ou prouvée. Ces patients ont un pronostic
plus péjoratif que les patients ayant présenté un arrêt cardiaque de cause coronaire. Par
conséquent, le taux de survie dans ce travail était plus faible que celui qui est habituellement
rapporté après ACEH récupéré (1,2,32). Néanmoins, cette étude pilote visait à discriminer les
patients présentant ou non un choc post-arrêt cardiaque et survivants ou non.
Deuxièmement, nous n’avons pas utilisé de logiciel de mesure semi-automatique du volume
surrénalien, alors que de tels logiciels sont disponibles, que ce soit pour la volumétrie
pulmonaire ou surrénalienne (33). Malgré l’augmentation du temps nécessaire à réaliser la
mesure du volume surrénalien, les volumes surrénaliens mesurés dans notre travail étaient
comparables à ceux reportés dans les deux études princeps qui avaient utilisé un logiciel semiautomatique (14,33). La mesure du volume surrénalien dans une population contrôle aurait
aussi pu être un moyen de comparer la méthode de mesure manuelle au logiciel semiautomatique. Troisièmement, le choc post-arrêt cardiaque a été étudié comme une variable
binaire et nous n’avons pas analysé le lien entre les doses de catécholamines et le volume ou
la fonction surrénalienne. Cependant, nous n’avons retrouvé aucune association entre le
volume surrénalien et la cause de décès, les décès par défaillance multiviscérale représentant
les patients les plus sévères. Enfin, les dosages hormonaux n’ont été réalisés que dans un
20
faible effectif de patients, ne permettant pas conclure de façon formelle sur le lien entre
fonction hormonale et devenir ou volumétrie scannographique. En outre, les dosages ayant
été réalisés à la discrétion du réanimateur en charge, ceux-ci n’ont peut-être été effectués
que chez des patients présentant un tableau clinique ou biologique particulier, avec un biais
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de sélection. C’est la raison pour laquelle notre travail est centré sur le scanner surrénalien.
21
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V. Conclusion
Nos résultats suggèrent qu’après ACEH, le volume surrénalien n’est pas associé à la
survenue d’un choc post-arrêt cardiaque, la sévérité de ce choc ou la mortalité en
réanimation. Bien que non invasive et facilement reproductible, la mesure du volume
surrénalien par scanner ne peut être utilisée pour identifier les patients les plus sévères après
ACEH. Les études futures devront investiguer d’autres outils permettant de mieux cibler les
patients qui pourraient bénéficier d’un traitement par corticoïdes.
22
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VI.
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Créteil, le 20/02/2017
Hôpital Henri Mondor
51, avenue du Maréchal
de Lattre-de-Tassigny
94010 CRÉTEIL Cedex
Standard : 01 49 81 21 11
Chers collègues,
de l’étranger, composer le :
33 1 et les 8 derniers chiffres
Je soussigné, Dr Nicolas Mongardon, MCU-PH en Anesthésie-
Pôle CARAVAN
Réanimation, certifie avoir encadré et validé le mémoire de Diplôme d’Etudes
UNITE DE REANIMATION
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CARDIO-VASCULAIRE
Tél. : 01 49 81 21 11 Poste
Spécialisé en Anesthésie-Réanimation de Mr Guillaume Savary.
12168
Chef de service :
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35923
En outre, le travail faisant l’objet du mémoire est actuellement soumis à
Responsable d’Unité :
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36397
Maître de Conférences
des Universités - Praticien
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Dr. Nicolas MONGARDON
volume after out-of-hospital cardiac arrest » par Mongardon N, Savary G, Geri
36417
Chef de Clinique Assistant :
Dr Amandine DORGET
une revue internationale sous le titre « Prognosis value of adrenal gland
G, Bejjani MR, Silvera S, Dumas F, Charpentier J, Pène F, Mira JP, Cariou A.
35911
Praticiens Hospitaliers
Dr. Widad ABDI
Dr. Fethi AISSA
Dr. Issam BEN AYED
Dr. Larbi BRADAI
Dr. Boris BOULANGER
Dr. Abdelkrim BOUYOUCEF
Dr. Chamsedine CHERAIT
Dr. Ophélie CONSTANT
Dr. Nejla DAAMI
Dr. Ahmed GRATI
Dr. Asmaa KHALED
Dr. Odile ROSANVAL
Dr. Vélislav SLAVOV
Dr. Dominique VODOVAR
35907
36534
36487
36491
36940
35946
35951
36613
35912
36535
36448
35944
35949
35924
Cadre Paramédical de Pôle
36184
Cadre de Pôle Administratif
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Tél. : 01 45 86 74 00 – Fax : 01 45 86 74 44
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Direction Administrative
XX
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Professeur Alain Cariou
Service de Réanimation Médicale
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Secrétariat
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Paris le 14 Novembre 2012
Commission d’Ethique
Secrétaire
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Membres SRLF
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Alexandre Boyer
Laurence Bloch
Ludivine Chalumeau-Lemoine
Pierre Charbonneau
Cédric Daubin
Béatrice Eon
Olivier Guisset
Marie-Claude Jars-Gunicestre
Didier Journois
Jérôme Pillot
René Robert
Marina Thirion
Cher Collègue,
Les modifications apportées à votre projet «Devenir des survivants d’arrêt
cardiaque Analyse du registre de Cochin, Paris » (CE SRLF 12-384) en réponse
aux observations de la Commission d’éthique de la SRLF en date du 18 octobre 2012
ont été jugées satisfaisantes.
Par conséquent, la Commission d’éthique donne un avis favorable à votre projet.
Pour information, je vous rappelle que l’avis de la CE de la SRLF ne dispense pas
des obligations légales éventuelles et qu’il reste de la responsabilité de l’investigateur
et du promoteur éventuel de l’étude de se mettre en conformité avec la loi sur la
recherche biomédicale et en particulier de procéder aux soumissions ou avis aux
comités ou commissions légalement compétentes.
Représentant du GFRUP
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Dominique Folscheid
Lise Haddad
Bertrand Quentin
Laurence Salomon
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Professeur Didier Dreyfuss
Secrétaire de la Commission d’Ethique
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