Supposons maintenant que Bsoit plat et Msoit de présentation finie et montrons que αM
est un isomorphisme. Supposons d’abord que M=A. On peut identifier HomA(A, N)avec
Nen envoyant un homomorphisme φsur l’élément φ(1). On a également B⊗AA=B, et
la même remarque montre que HomB(B⊗AA, B ⊗AN) = B⊗AN. Il est facile de voir
que l’application αA:B⊗AN−→ B⊗ANaprès ces identifications soit l’identité.
On suppose ensuite que M=⊕m
1Asoit un module libre de rang fini. Un calcul direct
montre que le diagramme suivant commute :
B⊗AHomA(⊕m
1A, N)
α⊕m
1A//
'
HomB(B⊗A⊕m
1A, B ⊗AN)
'
⊕m
1B⊗AHomA(A, N)⊕m
1αA
//⊕m
1HomB(B⊗AA, B ⊗AN)
où les isomorphismes verticals indiqués proviennent des Propositions 9,10.
Enfin, supposons que Msoit de présentation finie et choisissons une présentation finie
libre :
F−→ G−→ M−→ 0.
Puisque Best plat sur A, et F, G et par conséquent B⊗AF, B ⊗AGsont libres,en ten-
sorisant cette présentation finie de Mon trouve une présentation finie de B-modules pour
B⊗AM.
Pour simplifier la notation, on note M0pour le B-module B⊗AM,de même pour les autres
modules et applications. En appliquant le foncteur Hom(−, N)sur la présentation finie de
Met Hom(−, N0)sur celle de M0et en utilisant la Proposition 11, on obtient les suites
exactes
0−→ HomA(M, N)−→ HomA(G, N)−→ HomA(F, N)
et
0−→ HomA(M0, N 0)−→ HomA(G0, N0)−→ HomA(F0, N0).
Puisque Best plat sur A, on peut tensoriser la première suite par Bet avoir encore une
suite exacte
0−→ HomA(M, N)0−→ HomA(G, N)0−→ HomA(F, N)0.
L’application que l’on a définie dans la proposition est, avec cette notation, une application
αM:HomA(M, N)0−→ HomB(M0, N0), on veut montrer que αMest un isomorphisme.
Par les arguments faits en haut, αFet αGsont des isomorphismes. Si on met tout ceci
ensemble on trouve le diagramme commutatif suivant :
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