dossier 30 exérèses réglées par an. «Nous voulions alors être le premier établissement autorisé à l'époque par l’ARH, et aussi l’établissement de référence», précise Pierre Corbi. Aujourd’hui, les objectifs sont remplis. Le CHU de Poitiers a été le premier établissement autorisé à pratiquer la chirurgie du cancer du poumon. De plus, en favorisant la formation d’un de ses chirurgiens, le service a enrichi l’éventail des actes réalisables en chirurgie thoracique, permettant ainsi de traiter plus de patients. Et, pour renforcer son positionnement de référence, il s’est orienté vers une activité de recherche plus précisément ciblée vers la chirurgie thoracique. Résultats : en 2009, 33% des exérèses régionales étaient réalisées au CHU et, en 2010, le taux passe à 40%. Le CHU combine cœur et poumon Rappelons que la chirurgie du thorax est, avec les chirurgies du cœur et des vaisseaux, un des volets de la formation du chirurgien thoracique et cardio-vasculaire. «Dans la pratique, les chirurgiens privilégient une ou deux directions, rarement trois», note le Dr Christophe Jayle. Le CHU de Poitiers a historiquement regroupé la chirurgie du cœur et du thorax d’un côté au sein du pôle cœur-poumon au pavillon Beauchant et la chirurgie vasculaire de l’autre au sein du pôle neurosciences-locomoteur-vasculaire. De fait, alors que les autres chirurgiens d’Angoulême, La Rochelle ou Niort se sont tournés vers une combinaison thoracique et vasculaire, les chirurgiens poitevins Pierre Corbi et Christophe Jayle pratiquent la chirurgie thoracique et cardiaque. Le troisième chirurgien du service de cardiologie, le professeur Paul Menu, se consacre exclusivement au cœur. Chirurgiens et médecins de concert Le pavillon Beauchant offre une unité de lieu, un confort non négligeable pour les patients comme pour les soignants. Les opérations sur le thorax disposent d’une salle spécifiquement dédiée, les deux autres étant consacrées à la chirurgie cardiaque. «Ce qui permet d’opérer tous les jours et de pratiquer environ trois lobectomies par semaine», note le docteur Christophe Jayle. A proximité immédiate, les patients bénéficient des apports du plateau technique de pneumologie (fibroscopie bronchique, explorations fonctionnelles respiratoires, analyse de la fonction respiratoire à l’exercice) et d’un scanner. «C’est important d’avoir accès tout de suite à ces explorations pour répondre à toutes les questions d’opérabilité», explique C. Jayle. A gauche, le docteur Christophe Jayle, et, au centre, le professeur Pierre Corbi, chirurgien cardiaque. 15 CHU magazine - N° 63 - Décembre 2011