Pilotes et chirurgiens : même combat 06/05/2016 Face à une situation critique dans un cockpit ou à une complication dans un bloc opératoire, les pilotes et les chirurgiens se doivent de prendre rapidement les bonnes décisions. Et comme l’aéronautique a une longueur d’avance sur la médecine en termes de facteurs humains et de simulation, des équipes d’Airbus ont décidé d’accélérer leur collaboration démarrée il y a deux ans, d’échanger sur les bonnes pratiques avec celles du CHU de Toulouse. Jean-Michel Bigarré, directeur du centre de formation (vol) d’Airbus : interview dans le reportage. Il est 6 heures à Toulouse, le soleil n’est pas encore levé, mais au centre de formation des pilotes d’Airbus on est déjà en plein briefing. Ces deux chirurgiens viennent effectuer une séance dans un simulateur de vol. L’objectif n’est pas de leur apprendre à piloter mais de faire un exercice en conditions réelles qui pourrait leur servir. Un exercice instructif. Car si la préparation est essentielle, que ce soit pour un vol ou une opération chirurgicale, l’adaptation en temps réel aux événements, aux imprévus l’est tout autant. Le chirurgien Thomas Geeraerts en sait quelque chose. A l’hôpital où il travaille, un centre de 1 200 m 2 dédié exclusivement à la simulation médicale vient d’ouvrir, c’est l’un des plus grands de France. Des blocs opératoires, des mannequins qui font office de patients et des salles de contrôle comme celle-ci où l’on peut déclencher tous types de problèmes médicaux. L’objectif du centre ? Former 5 000 professionnels de santé par an aux bons gestes et gérer des situations de stress intenses comme un arrêt cardiaque ou une complication inattendue sur un patient. Thomas Geeraerts, chirurgien et directeur du centre de simulation du CHU de Toulouse : interview dans le reportage. Mettre en place des méthodes pour prendre au final les bonnes décisions dans le bon timing c’est tout l’intérêt de cette collaboration « aéro-médicale ». Thomas Geeraerts, chirurgien et directeur du centre de simulation du CHU de Toulouse : interview dans le reportage. Changer ses habitudes, se remettre en question, prendra du temps. Mais désormais les médecins ne sont plus seuls. Ils peuvent compter sur des pilotes pour les mener à bonne destination.