point de départ le mot «interaction» qui signifie «influence réciproque». C’est une relation puis-
sante, mutuelle et continue entre les individus et les nouveaux moyens de communication et
non pas une relation de communication par l’intermédiaire de «machines». A partir de ce lien,
le chercheur parle des plusieurs formes d’interactivité : la capacité des individus à sélection-
ner le contenu, la possibilité de produire de l’«information» en utilisant des «machines», c’est-
à-dire les nouveaux moyens de communication et l’habilité des systèmes utilisés par ces
«machines» à s’adapter et à répondre à l’utilisateur. Cependant pour Jensen quelque soit le
type de l’interactivité, le concept comporte quatre dimensions clefs : la transmission, la con-
sultation, la conversation et l’enregistrement. Chacune de ces dimensions caractérise la capac-
ité du moyen de communication de se mettre en rapport avec l’utilisateur.
Dans la même perspective, le concept d’interactivité est analysé par Neuman (2005). Il
définit l’interactivité comme «le phénomène d’adaptation réciproque, établit entre un moyen
de communication comme Internet ou un jeu vidéo et l’utilisateur de ce moyen » (Neuman,
R.W., International Encyclopedia of Communication : 2318). Neuman appelle cet aspect «la
direction de la communication», et à la différence de Jensen, il insiste sur le caractère acces-
sible et permissible des nouveaux moyens pour les personnes qui veulent communiquer.
D’autre part, pour Carrie Heeter l’interactivité a du sens seulement si l’utilisateur fait l’ef-
fort d’utiliser le moyen de communication choisi. Selon elle puisque les systèmes medias sup-
posent des degrés d’interactivité différents, l’activité des utilisateurs varie aussi, certains étant
plus actifs que d’autres (Heater, 1998). De son point de vue, l’interactivité est caractérisée par
deux traits: l’asynchronisme, c’est-à-dire, la possibilité de transmettre, de recevoir des mes-
sages et d’enregistrer des événements et l’espace – la capacité des nouvelles technologies à
permettre aux utilisateurs d’expérimenter de nouveaux espaces, c’est-à-dire l’espace virtuel.
Ces deux caractéristiques semblent s’opposer mais si nous faisons appel aux différents
niveaux de perceptions, nous pouvons constater qu’elles ne s’excluent pas, au contraire elles
s’amplifient réciproquement. De plus, une autre dimension centrale de l’interactivité identi-
fiée par Heeter fait spécifiquement référence aux caractéristiques techniques des medias, c’est-
à-dire les caractéristiques interactives des media parmi lesquels l’utilisateur peut choisir
(Heeter, 1998). Dans la même direction s’inscrit l’idée de sélection identifiée par Neuman,
comme caractéristique de l’interactivité du moyen, qui offre à l’utilisateur la possibilité de
choisir entre plusieurs sources d’information et divertissement (Neuman, 1995). Les obser-
vations de ces deux chercheurs sont susceptibles de renforcer l’idée, que plus un moyen four-
nit à l’utilisateur plusieurs possibilités de transmettre et recevoir des messages, plus le moyen
est interactif.
Le niveau d’activité ou d’implication sont étroitement liées à l’intérêt manifesté pour obtenir
un certain type d’information et pour obtenir des connaissances, satisfaction et efficacité, qui
se trouvent parmi les effets positifs (supposées) qui caractérisent aussi l’interaction individu-
elle (Bucy, 2004 : 380). Aussi, le degré d’implication varie en fonction du caractère consul-
tatif et communicationnel des medias. Certains instruments de communication peuvent être
utilisées dans le but de publier de la documentation ou pour prouver la véracité d’une infor-
mation tandis que d’autres intercèdent et favorisent le dialogue. A partir de ces aspects, Jensen
a identifié deux catégories d’instruments de communication: les services audio-vidéo sur
demande, des services d’information online, encyclopédies sur CD-ROM, ftp, world wide
web qui ont un caractère consultatif; les systèmes vidéo de conférence, les groupes de nou-
velles, le courrier électronique, les bulletins d’information, qui favorise la communication
(Jensen, 2003 : 201).
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