CD19-PECy7, CD117-APC et CD81-APCH7) contre quatre
marqueurs pour la premi
ere g
en
eration (CD19, CD38,
CD45, CD56). Cent soixante-deux (162) patients ont
et
e
etudi
es.
La MFC de seconde g
en
eration permet d’obtenir une
MRD <0,001 % soit 10
-5
de limite de d
etection (versus
10
-4
pour la premi
ere g
en
eration). La MFC de seconde
g
en
eration est donc plus sensible et permet
d’identifier trois groupes de patients : MRD
-
(<10
-5
),
MRD
+
(10
-5
et <10
-4
, anciennement n
egative avec le
test de premi
ere g
en
eration) et MRD
+
(>10
-4
). Avec cette
nouvelle technique, une MRD
-
est un facteur pronostique
ind
ependant d’OS (
a trois ans = 70%; p = 0,04).
A
noter qu’il n’y a pas de diff
erence significative entre les
deux groupes de MRD
+
(10
-5
et <10
-4
versus >10
-4
)
avec une OS
a trois ans de 63 versus 55 % (p = 0,82). Une
MRD
-
am
eliore nettement le temps sans progression,
m^
eme des patients « d
efavorables » tels que ceux
>75 ans (m
ediane non atteinte [>36 mois] versus 11 mois
pour >75 ans MRD
+
;p<0,001) ou avec une
cytog
en
etique
ahautrisque(m
ediane non atteinte
[>36 mois] versus 12 mois pour cytog
en
etique haut risque
MRD
+
;p=0,01).
Il a ensuite
et
ed
ecid
ed’
evaluer l’int
er^
et de la MFC de
seconde g
en
eration pour voir si un profil immunitaire
sp
ecifique au moment de l’
evaluation de la MRD pouvait
^
etre pr
edictif d’une r
eponse au traitement. La MFC de
seconde g
en
eration permet d’isoler treize populations
cellulaires : prog
eniteurs my
eloı¨des, neutrophiles, mono-
cytes,
eosinophiles, basophiles, mastocytes, prog
eniteurs
erythroı¨des,
erythroblastes, lymphocytes T, cellules NK et
NKT, pr
ecurseurs lymphocytes B, lymphocytes B naı¨fs et
lymphocytes B m
emoires. Il a alors
et
er
ealis
e des signatures
immunitaires individuelles qui ont permis d’identifier trois
groupes de patients : favorable (n = 16 avec plus de cellules
B naı¨ves matures [p <0,001] et m
emoire [p = 0,006]),
interm
ediaire (n = 117) et d
efavorable (n = 13 avec plus de
pr
ecurseurs lymphocytes B [p <0,001] et d’
erythroblastes
[p = 0,03]) avec une OS
a trois ans tr
es diff
erente : 100
versus 61 versus 25 % (p = 0,01).
La MFC de seconde g
en
eration a donc un int
er^
et dans le
MM du sujet ^
ag
e car son seuil de MRD
-
a<10
-5
est
un facteur pronostique significatif, discriminatif et
ind
ependant de l’^
age et de la cytog
en
etique. Son int
er^
et
pour identifier trois types de profil immunitaire (lors de
l’
evaluation de la MRD) au devenir tr
es diff
erent est
innovant, prometteur mais
a confirmer. &
Re´fe´rences
1. Mateos MV, Oriol A, Mart
l
nez-Lopez J, et al. bort
ezomib, melphalan, and
prednisone versus bort
ezomib, thalidomide, and prednisone as induction
therapy followed by maintenance treatment with bort
ezomib and thalidomide
versus bort
ezomib and prednisone in elderly patients with untreated multiple
myeloma: a randomised trial. Lancet Oncol 2010 ; 11 : 934-41.
2. Rawstron AC, Child JA, de Tute RM, et al. Minimal residual disease
assessed by multiparameter flow cytometry in multiple myeloma: impact on
outcome in the Medical Research Council Myeloma IX Study. J Clin Oncol 2013 ;
11 : 2540-7.
3. Paiva B, Cedena MT, San Miguel JF, et al. Minimal residual disease monitoring
and immune profiling in multiple myeloma in elderly patients. Blood 2016 ; 127 :
3165-74.
doi: 10.1684/hma.2016.1164
Lymphome du manteau :
mauvais pronostic
des patients progressant
sous ibrutinib
Antoine Machet
Emilie Cayssials
Xavier Leleu
St
ephanie Guidez
L’ ibrutinib est indiqu
e dans le traitement des lympho-
mes du manteau (MCL, pour mantle cell lymphoma)
d
es la deuxi
eme ligne [1]. L’existence de r
esistances
primaires ou secondaires
a l’ibrutinib est maintenant
connue [2] et les MCL r
efractaires
a l’ibrutinib sont de
mauvais pronostic. La strat
egie th
erapeutique post-ibruti-
nib n’est pas consensuelle. Afin d’am
eliorer les connais-
sances sur la survie des patients et identifier les facteurs de
risques influant sur la survie, une
etude r
etrospective a
r
epertori
e tous les cas de MCL progressant sous ibrutinib
dans quinze centres hospitaliers internationaux (
Etats-
Unis, Royaume-Uni, Allemagne et Pologne) [3]. L’objectif
principal de l’
etude
etait la survie globale (OS, pour overall
survival) apr
es l’arr^
et de l’ibrutinib.
Les caract
eristiques cliniques (selon l’index pronostique
international des MCL [MIPI]), anatomopathologiques (Ki67,
aspect blastoı¨de) et radiologiques ont
et
e collig
ees, ainsi que
les diff
erentes lignes de traitement avant et apr
es ibrutinib.
Cent quatorze (114) patients ont
et
e inclus. Le nombre
m
edian de lignes th
erapeutiques pr
e-ibrutinib
etait de trois
(0-10). Le score MIPI pr
e-ibrutinib
etait faible dans 46 % des
cas, interm
ediaire dans 31 % et
elev
edans23%.Dansla
mesure des donn
ees disponibles, le Ki67
etait >30 % dans
trente-quatre cas sur quarante-sept avant ibrutinib et dans
onze cas sur douze apr
es traitement. La dur
ee m
ediane de
traitement par ibrutinib
etait de 4,7 mois (0,7-43,6) et de 8,6
mois chez les r
epondeurs (4-12,1).
La dur
ee m
ediane de survie de l’ensemble de la cohorte,
depuis le diagnostic de MCL,
etait de cinqunte-quatre
252 H
ematologie
vol. 22 n84, juillet-ao^
ut 2016
ctualit
esA
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.