%PTTJFS -µ0$$-64*0/ 26µ&45$&26& -&#369*4.&&9"$5&.&/5 Par Steven R. Olmos, DDS, DABCP, DAAPM, DACSDD, FAAOP, FAACP, FICCMO, FADI, FIAO Professeur auxiliaire, University of Tennessee Memphis College of Dentistry Source : TMJ & Sleep Therapy Research. Téléphones (877) 865-4325/(619) 462-0676. www.TMJTherapyCentre.com. Les maux de tête, douleur faciale, ouverture mandibulaire limitée, bruits émis par les mâchoires (bruits secs, clics), bruxisme/attrition, dents cassées et apnées obstructives du sommeil sont tous des symptômes pour lesquels les patients sollicitent des soins dentaires (voir la Figure 1). Les traitements palliatifs prescrits appartiennent à l’une des catégories suivantes : appareils buccaux, équilibration dentaire, médicaments et traitements de physiatrie (botox). Il arrive trop fréquemment que ces traitements soient prescrits sans qu’on ait répondu à la question la plus importante : « Pourquoi le patient grince-t-il des dents ? » Si l’on veut procurer au patient des soins et des conseils optimaux, il est important de comprendre le mécanisme sous-jacent à cette parafonction. 'JHVSF Cette personne vient tout juste d’entrer dans votre salle. Quel traitement de restoration allez-vous préconiser ? Comment l’état de sa santé buccodentaire a-t-elle pu se détériorer ainsi ? Figure 1 Le bruxisme peut résulter des facteurs suivants : douleur chronique, difficulté à respirer à cause de voies respiratoires obstruées, anxiété ou une combinaison de ces facteurs. Les patients se plaignent des atteintes suivantes ou en présentent les symptômes : maux de tête, douleur faciale, ouverture buccale limitée, bruits émis par les mâchoires (bruits secs, clics), bruxisme (serrement et grincement), dentition usée, dents cassées et respiration dysfonctionnelle durant le sommeil. La comorbidité et la physiopathologie de ces atteintes sont bien documentées. L’établissement d’un diagnostic différentiel peut être déterminant dans l’élimination du cercle vicieux des problèmes aigus et chroniques que ces patients connaissent. La prescription d’un système NTI (Nociceptive Trigeminal Inhibition – Inhibition des fibres nociceptives du nerf trijumeau) pour le traitement de maux de tête ou de symptômes de grincement de dents à un patient qui suffoque durant son sommeil est un crime. Il faut se garder de prescrire des appareils, quels qu’ils soient (systèmes NTI, déprogrammeurs antérieurs, plaques occlusales) avant d’avoir établi un diagnostic quant à la raison du bruxisme. Considérons d’abord que la tête/visage reflète l’état de santé de l’organisme. Les muscles de la mastication (temporal, masséter, ptérygoïdien médian et ptérygoïdien latéral) sont en équilibre avec les muscles mylo-hyoïdien et génio-hyoïdien à l’avant du cou et avec les muscles extenseurs à l’arrière du cou. L’activité et la tonicité de ces muscles sont fonction de la stimulation produite par le système nerveux central (SNC). Les gens serrent les mâchoires, grincent des dents ou bruxent (les deux) en réponse à une augmentation de la stimulation du SNC, résultant de 7PJDJMFTRVBUSFnUBQFThTVJWSFBWBOUEµFOUSFQSFOESFRVFMRVFUSBJUFNFOURVFDFTPJU 4JEFTEFOUTTPOUVTnFT %JSJHFSMFQBUJFOUWFSTVO MBCPSBUPJSFEVTPNNFJM VOPUPSIJOPMBSZOHPMPHJTUF PVVOQOFVNPMPHVFQPVS VOFnWBMVBUJPOOPDUVSOFEV TPNNFJMQPMZTPNOPHSBNNF EJBHOPTUJRVF -µ & 9 1 -0 3 "5 & 6 3 7nSJ¾FSTµJMZBQSnTFODF EµJO¿BNNBUJPO DBQTVMJUF 1BMQFSMFTQyMFTMBUnSBVYEFT DPOEZMFTCPVDIFGFSNnF FUMµJOUFSMJHOFBSUJDVMBJSF QPTUnSJFVSFCPVDIFPVWFSUF .FTVSFSMµBNQMJUVEFEV NPVWFNFOUNBOEJCVMBJSF .FTVSFSMµPVWFSUVSFNBYJNBMF WBMFVSTOPSNBMFTFOUSF FUNN MFTNPVWFNFOUT MBUnSBVYWBMFVSTOPSNBMFT FOUSFFUNN FUMF NPVWFNFOUEFQSPQVMTJPO WBMFVSTOPSNBMFTFOUSFFU NN 7nSJ¾FSMBTZNnUSJF EVNPVWFNFOU 1PTFSMFTRVFTUJPOT TVJWBOUFTBVQBUJFOU "WF[WPVTEFTNBVYEFUpUF 1SFOF[WPVTEFTNnEJDBNFOUT DPOUSFMBEPVMFVSPVQPVSWPVT BJEFShEPSNJS "VSnWFJMWPVT TFOUF[WPVTSFQPTn -µ0$$-64*0/ divers degrés de douleur, de dysfonction respiratoire ou d’anxiété.1, 2 L’activité parafonctionnelle associée à l’application continue, jour et nuit, de forces compressives dues à la douleur chronique (nerf du pied douloureux, compression et inflammation d’un disque intervertébral ou hanche arthrosique douloureuse), à l’apnée (arrêt de la respiration durant 10 secondes ou plus) ou à des troubles du sommeil, ou aux problèmes de la vie (divorce, travail, relations humaines) contribue à la dégradation des articulations les plus solides du corps humain (fibrocartilage vs cartilage hyalin). Selon l’International Headache Society, il existe deux principaux types de maux de tête, soit le type primaire et le type secondaire. Les maux de tête secondaires résultent de pathologies organiques telles qu’une tumeur ou une hémorragie des vaisseaux sanguins du cerveau. En l’absence de traumatisme important, ce type de maux de tête est rare. Les maux de tête primaires sont idiopathiques (d’origine inconnue) et sont catégorisés selon leur fréquence, la zone atteinte, leur durée, la réaction de la personne souffrante et les médicaments qui les soulagent. Cela sous-entend que la personne a subi un examen d’imagerie par résonnance magnétique ou par tomodensitométrie du cerveau et que les résultats se sont avérés normaux. Les maux de tête de cette catégorie sont ceux qui sont traités le plus fréquemment; ils comprennent la migraine, la céphalée de tension, l’algie vasculaire de la face, etc. Les taux de prévalence de la migraine sont de 6 % chez les hommes et de 18 % chez les femmes; par ailleurs, ces taux augmentent rapidement chez les enfants.3 Les résultats du Nuprin Pain Report (étude épidémiologique nationale sur la prévalence des maux de tête, 1985), révèlent qu’aux États-Unis, la prévalence des maux de tête est de 78 % chez les femmes adultes et de 68 % chez les hommes adultes. Chez les adultes et les enfants, la migraine, l’algie vasculaire de la face, la céphalée hypnique et la céphalée (de tension) du matin4/1 sont toutes des atteintes liées à l’apnée du sommeil ou aux troubles du sommeil.v La céphalée survient chez 65 % des patients qui présentent un bruxisme nocturne (Bader, Lavigne, 2000 ; Camparis et coll., 2006). La parafonction provoque des contractions dont la force est supérieure (environ 57 600 lb/sec/jour) à celle de la fonction normale (environ 17 200 lb/ sec/jour).2 Les patients présentant un désordre temporo-mandibulaire bruxent plus longtemps : 38,7 minutes par rapport à 5,4 minutes chez les sujets témoins.6 Les activités parafonctionnelles (bruxisme) diurnes et nocturnes se produisent inconsciemment (tronc cérébral/système nerveux %PTTJFS -FCSVYJTNFFTUVOFBDUJWJUnPSPNP USJDFTFSSFNFOUHSJODFNFOU RVJFTU QMVTTVTDFQUJCMFEFTFQSPEVJSFBV NPNFOUEFMBUSBOTJUJPOEVTPNNFJM QSPGPOEBVTPNNFJMQMVTMnHFS végétatif) ; il est donc courant que le patient ignore s’adonner à cette activité.7, 8, 9 Les gens bruxent et souffrent d’apnée obstructive davantage quand ils sont couchés sur le dos (en décubitus dorsal)10, 11, 12 (voir la Figure 2). Voilà pourquoi, en laboratoire de sommeil, on fait dormir les patients dans différentes positions afin de déterminer laquelle d’entre elles provoque l’apnée la plus importante. 'JHVSF Lorsque le patient est couché sur le dos, les voies respiratoires sont obstruées parce que la mandibule et la base de la langue retombent vers l’arrière. Figure 2 Plus de 75 millions d’Américains (25 %) souffrent d’apnée du sommeil et un plus grand nombre encore présentent des troubles du sommeil.13 Un examen des articles publiés révèle que la prévalence des symptômes temporo-mandibulaires se situe à 41 % dans la population en général et à 56 % chez ceux qui en présentent un signe.2 Le symptôme le plus fréquent (96 %) associé à la dysfonction temporo-mandibulaire (inflammation/ -µ & 9 1 -0 3 "5 & 6 3 %PTTJFS -µ0$$-64*0/ capsulite, déplacement d’un disque intervertébral, etc.) est une douleur à l’arrière de la tête, du côté droit (céphalée occipitale).14 Quand il y a inflammation dans l’articulation temporo-mandibulaire, nous avons tendance à avancer la tête vers l’avant et à conserver cette posture. Quand la situation est corrigée et que l’inflammation et la dysfonction sont éliminées grâce à la décompression (orthèses de jour et de nuit utilisant la technique de correction phonétique liée aux consonnes sifflantes) la tête recule de 11,25 cm.15 La position avancée de la tête impose un stress accru sur la colonne cervicale et sur la zone d’insertion des muscles à l’arrière du cou et de la tête (voir la Figure 3). Cette position de la tête modifie l’occlusion.16, 17, 18 Ceci explique clairement pourquoi l’American Dental Association (ADA) et l’American Academy of Orofacial Pain (AAOP) recommandent qu’aucun traitement occlusal permanent (équilibration) ne soit réalisé chez un patient présentant une inflammation à l’articulation temporo-mandibulaire. 'JHVSF La position avancée de la tête, résultat de l’inflammation de l’articulation temporo-mandibulaire, modifie l’occlusion et augmente la douleur au niveau du cou. 'JHVSF Les traitements de botox pour la migraine causée par la position avancée de la tête, sont administrés à la base du crâne ; les atteintes aux muscles temporal et masséter causées par le bruxisme ainsi que le syndrome du tunnel carpien causé par la compression de nerfs cervicaux résultent également de la position avancée de la tête. Figure 4 Les lignes directrices de l’ADA en matière de paramètres de traitement indiquent que le dentiste doit prendre en considération une classification différentielle de la maladie pouvant inclure la douleur neuromusculaire, myofasciale, à médiation neurogène, neurovasculaire, sympathique et/ ou à distance impliquant les systèmes trijumeaux et/ou oropharyngé, ou d’autres états pathologiques contribuant aux désordres temporo-mandibulaires ou les imitant. L’ADA déclare en plus qu’avant d’entreprendre un traitement de dentisterie restauratrice et/ou un traitement occlusal, le dentiste doit essayer de réduire, à l’aide de modalités réversibles, les symptômes neuromusculaires, myofasciaux et temporo-mandibulaires. Figure 3 Les injections de botox visant à traiter la migraine causée par la position avancée de la tête sont administrées à la base du crâne ; les atteintes aux muscles temporal et masséter causées par le bruxisme ainsi que le syndrome du tunnel carpien causé par la compression de nerfs cervicaux résultent également de la position avancée de la tête (voir la Figure 4). Mon système de triage simple est basé sur la consultation de données recueillies au moment de l’accueil auprès de tous les patients en regard de la douleur chronique, des troubles des voies respiratoires, de la malocclusion et de l’anxiété. Ces renseignements ainsi qu’un examen clinique détaillé contribuent au processus d’établissement du diagnostic différentiel. Le Dr Olmos est le fondateur des TMJ & Sleep Therapy Centres International, organisation qui compte huit centres dans trois pays. À son cabinet privé, à La Mesa, il se limite au traitement des troubles -µ & 9 1 -0 3 "5 & 6 3 -µ0$$-64*0/ bucco-faciaux, cranio-mandibulaires et temporo-mandibulaires ainsi qu’au traitement de l’apnée obstructive du sommeil au moyen d’appareils buccaux. Il exerce sa profession depuis 28 ans, et a consacré les 17 dernières années exclusivement aux domaines d’expertise susmentionnés. Il est un conférencier international très populaire qui s’est distingué en élaborant des protocoles efficaces et reproductibles pour le diagnostic et le traitement de ces troubles. Les références pour cet article sont disponibles sur demande. D’autres articles du Dr Olmos sur la détection des dysfonctions temporo-mandibulaires et des troubles du sommeil et des voies respiratoires, le diagnostic des dysfonctions temporo-mandibulaires et de la douleur crânienne associée, et les traitements appropriés au moyen d’appareils ont été publiés par PennWell et sont offerts en ligne par l’intermédiaire de Dental CE Digest. Pour obtenir un complément d’information, veuillez téléphoner au 877 865 4325 ou consulter le site à l’adresse www.TMJTherapyCentre.com 8. 9. 10. 11. 12. 13. 3nGnSFODFT 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Lavigne G., Sessle B., ed; Sleep and Pain. IASP Press (International Association for the Study of Pain); 2007:311-340 Oekson J., ed: Management of Temporomandibular Disorders and Occlusion. 6th ed Lipton RB, Stewart WF. Prevalence and impact of migraine. Neuro Clin. Feb, 1997;15(1):1-13 Alberti A. Headache and sleep. Sleep Medicine Reviews. 2006; 10:431437 Carotenunto M. 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