MLGA, FL&DL Exposé de:
LMLGA134 Hasna AMMOR
La prosodie chez l’enfant dyslexique
Introduction :
Le terme dyslexie est composé de « dys » qui veut dire difficulté et « lexie » qui veut
dire mot, il est associé à la difficulté d’accès au mot, il est d’origine grecque. Le terme est
inventé en Allemagne par Rudolf Berlin.
La dyslexie a des origines héréditaires, les hommes sont plus touchés que les femmes, elle a
été reconnue comme un trouble du développement des acquisitions scolaires par
l'Organisation Mondiale de Santé en 1991 qui estime qu'elle touche de 8 à 12 % de la
population française dont 5 à 15 % des enfants. C’est une anomalie de l’apprentissage de la
lecture et de l’écriture en l’absence de troubles visuel, auditif ou intellectuel et malgré une
scolarisation adéquate.
Dyslexie et troubles d’apprentissage :
La dyslexie fait partie des troubles d’apprentissage, elle a un impact plus ou moins
grave sur l’apprentissage en général. On parle de dyslexie développementale lorsqu’un enfant
éprouve un retard de 2 ans dans l’apprentissage de la lecture, en dépit d’un QI normal, ou
d’un trouble neurologique. La dyslexie est acquise lorsque le retard dans l’apprentissage de la
lecture (ou la perte de cette capacité) est associé à une lésion cérébrale (dans ce cas, il existe
d’autres troubles associés). Les procédures d’accès au lexique ne sont pas automatisées.
La dyslexie peut être rencontrée avec d’autres troubles développementaux des
apprentissages.
Dysorthographie (trouble signifiant et durable de production écrite sur le plan de
l’orthographe.), Dyscalculie (trouble affectant les activités logico-mathématiques
(raisonnement logique, construction et utilisation du nombre),
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Dysphasie (Trouble grave, spécifique et durable du langage oral. Ce trouble se différencie du
retard simple de langage par le caractère déviant des erreurs. Le langage ne suit pas le cours
du développement normal.), Dysgraphie (Trouble persistant de la réalisation du geste
graphique, affectant la forme de l’écriture.), Dyspraxie Trouble de l’exécution des gestes.
L’enfant sait ce qu’il faut faire pour réaliser des gestes liés à des actes de la vie quotidienne
(s’habiller, se brosser les dents, dessiner des formes géométriques, etc.) mais ne peut pas les
exécuter correctement.
La prosodie chez l’enfant dyslexique :
La prosodie est définie comme la variation de la fréquence fondamentale F0 en
relation avec la durée et l’intensité. Dans le cas des dyslexiques, selon une étude de
Muriel Lalain1, Luciana Mendonça-Alves2, Robert Espesser1, Alain Ghio1, Céline
DeLooze3, César Reis2
((1) LPL, 5, av Pasteur 13604 Aix-en-Provence, France(2) Universidade Federal de Minas
Gerais, Belo Horizonte, Brasil(3)) Trinity Collège, Dublin, Ireland, cette variation est très
caractérisée par les pauses et leur durée.
Le spectrogramme suivant montre différents types de pauses : pauses syntaxiques, pauses
inter mots et les pauses intra mots.
A partir du tableau1, les pauses Intra mots sont caractéristiques des Dyslexiques en Lecture et
relèvent de la difficulté du décodage et de la reconnaissance des mots, les pauses inter mots
sont un indice de déficit de décodage. Les pauses Syntaxiques, ne posant pas de problème
pour les dyslexiques, sont plus élevées suite au respect des signes de ponctuation comme
premier et unique indice graphique de segmentation du texte en unités syntaxiques et
sémantiques.
Concernant l’analyse des durées, les résultats montrent que les durées des pauses sont
supérieures chez les Dyslexiques quel que soit le type de pauses et les types de parole.
Les pauses syntaxiques sont plus longues que les pauses inter- mots quels que soient le
groupe et le type de parole.
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La prise en charge :
La dyslexie a un impact grave sur les apprentissages en général, une prise en charge précoce
par un orthophoniste est nécessaire.
Un projet personnalisé de scolarisation et mis en place dès que l’handicap est diagnostiqué.
Plusieurs méthodes ont apporté leurs efficacités tel que le travail sur des textes déjà tapés
voire l’utilisation d’un ordinateur, l’alphabet sensorielle, méthode de l’art corporel.
Conclusion :
La dyslexie influence la prosodie. Les pauses et la durée restent ses faits marquants, toutefois
la durée des pauses syntaxiques est plus longue que celle inter mots.
Notre étude n’est pas exhaustive, d’autres études restent possibles.
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