Mise en oeuvre de la directive Inspire
Avril 2011
1/ Les objectifs visés par la Commission européenne
L'ordonnance du 21 octobre 2010 transposant la directive européenne 2007/2/CE du 14 mars 2007,
dite directive Inspire, impose aux autorités publiques - Etat, collectivités territoriales1, établissements
publics, personnes chargées d'une mission de service public (sauf mission de service public à
caractère industriel ou commercial) - d'une part, de publier sur internet leurs données
environnementales géographiques et d'autre part, de les partager entre elles.
L'objectif visé est d'établir une infrastructure d’information géographique européenne pour favoriser la
protection de l’environnement. Ce que la directive appelle infrastructure d’information géographique est
un ensemble de services disponibles sur Internet et permettant la diffusion et le partage de données
géographiques.
Il s'agit de faciliter la conception, le suivi et l’évaluation des politiques environnementales en favorisant
la prise de décision dans un cadre démocratique, avec un bon niveau d’information de tous les acteurs
et du grand public, de décloisonner l’information entre les autorités publiques, de fournir de meilleurs
services aux citoyens et aux entreprises, de favoriser la croissance économique et la création d’emplois
à travers le développement des activités qui utilisent les données géographiques pour créer de
nouveaux services.
La transposition de la directive Inspire dans le droit français a ajouté un nouveau chapitre au code de
l’environnement (nouveaux articles L. 127-1 à L. 127-10).
2/ Les grandes lignes de la directive Inspire
•Elle s’applique aux données géographiques détenues par les autorités publiques.
•Elle est circonscrite à 34 thèmes figurant dans les trois annexes de la directive (cf annexe). La
directive organise un ordre de priorité, l'annexe I étant à traiter le plus rapidement. A noter, la
conception de la donnée environnementale est très extensive.
•Elle concerne uniquement les données disponibles sous forme électronique.
•Elle concerne les seules données géographiques existantes ou qui seraient collectées à l’avenir
et n’impose pas la collecte de nouvelles données géographiques (article 4-4). Elle n’exige pas
de numériser des données existantes qui ne le seraient pas ;
•Elle n’impose pas de ne publier que des données parfaites : elle demande seulement que le
niveau de qualité des données soit indiqué de façon sincère et précise dans les métadonnées.
•Elle s'applique également aux services de données géographiques qui permettent d'accéder
aux données ou de les utiliser (opérations pouvant être exécutées à l'aide d'une application
informatique sur des données géographiques ou des métadonnées).
•Elle prévoit un calendrier de mise en oeuvre par étapes et par niveau de services : 1/
métadonnées, 2/ séries de données, 3/ services sur le réseau. Des règlements
complémentaires en précisent les modalités. La directive prévoit, par ailleurs, une assez longue
période pour la mise en conformité définitive de l'ensemble de ses dispositions (2019).
1 Les communes ne sont concernées que pour leur document d'urbanisme (PLU, POS ou carte communale).