2 APPROXIMATION DES SYST`
EMES DE LOIS DE CONSERVATIONS HYPERBOLIQUES
Trouver une formule simple pour Ac(t, 0), utilisant les notations v+= max(v, 0), et
v−= min(v, 0).
1.3. ´
Equation de Burgers. Les choses se compliquent quand les ´equations devi-
ennent non-lin´eaires. L’exemple le plus simple pour voir se qui se passe est donn´e
par l’´equation de Burgers
ut+u2
2x
= 0,(5)
u(0, x) = u0(x).(6)
Exercice 4. Montrer que mˆeme si la condition initiale est r´eguli`ere, il n’existe pas
toujours de solution r´eguli`ere. Pour cela, consid´erer une condition initiale de classe
C∞qui v´erifie u(x) = 1 si x < 0 et u(x) = 0 si x > 1. Utiliser la m´ethode des
caract´eristiques.
Cet exercice montre qu’il est n´ecessaire d’´etendre la notion de solution (ici forte).
Pour cela, il est tentant de multiplier l’´equation (5) par une fonction test et d’int´egrer
par parties. On choisit la fonction test ϕdans C∞
0(R+×R).Attention cet espace est
diff´erent de C∞
0(R+∗×R), car la fonction test a le droit d’ˆetre non nulle en t= 0,
ce qui nous permettra d’imposer de mani`ere faible la condition initiale. Il vient
Zt≥0Zx∈R
ϕut+ϕu2
2x
= 0,(7)
Zt≥0Zx∈R−ϕtu−ϕxu2
2−Zx∈R
ϕ(t, ·)u0= 0.(8)
L’int´erˆet de cette derni`ere ´ecriture est qu’il n’y a plus de d´eriv´ee sur uet qu’elle a
donc encore un sens quand uappartient (par exemple) `a C([0, T ], L∞).D’o`u la
D´efinition 1. La fonction ude C([0, T ], L∞) est une solution faible du probl`eme
(5), (6) ssi la relation (8) est vraie pour toute fonction test ϕde C∞
0(R+×R).
Exercice 5. Le calcul pr´ec´edent montre que si u∈C1([0, T ]×R) est une solution
forte de (5), (6) alors uest forc´ement une solution faible. Montrer que la r´eciproque
est vraie.
Si une solution faible pr´esente une discontinuit´e, nous allons voir que nous pou-
vons tirer de la d´efinition 1 une relation appel´ee relation de saut ou de Rankine-
Hugoniot. On suppose donc que uest de classe C1sauf sur une ligne de discontinuit´e
param´etr´ee par (t, x(t)). On note σ=x0(t) la vitesse de la discontinuit´e. On note
uget udles valeurs de ude part et d’autre de la discontinuit´e et [u] = ud−ugle
saut de u`a travers la discontinuit´e.
Proposition 1. Si uest solution faible de l’´equation de Burgers, alors usatisfait
la relation de saut u2
2=σ[u],
soit encore
(9) ug+ud
2=σ.
Cette relation de saut peut se g´en´eraliser pour les solutions faibles d’une ´equation
du type G(u)t+F(u)x= 0. La relation de saut est alors σ[G(u)] = [F(u)]. Attention,
certains calculs formels ne sont plus valables avec les solutions faibles comme le
montre l’exercice suivant.
Exercice 6. V´erifier qu’une solution faible de ut+ (u2/2)x= 0 n’est pas forc´ement
solution faible de (u2/2)t+ (u3/3)x= 0. Pour cela, consid´erer la fonction
u(t, x) = 1 si x < 0,
0 si x > 0.