Exercices d’oraux de la banque CCP 2014-2015 - Corrigés
BANQUE ALGÈBRE
EXERCICE 59
extbf1) (a) Si P6=0, deg(f(P)) = deg(PP) = deg(P)et en particulier, f(P)6=0. Par contraposition, PE, [f(P) =
0P=0]. Donc le noyau de l’endomorphisme fest {0}.
Par suite fest un endomorphisme injectif de l’espèce de dimension finie E. On sait que fest un automorphisme de E. En
particulier, fest bijectif.
(b) f(1) = 1et pour kJ1, nK,fXk=XkkXk1. Donc la matrice de l’endomorphisme fdans la base canonique est
A=
11 0 . . . . . . 0
0 1 2....
.
.
0 0 1 .......
.
.
.
.
.......0
.
.
.......n
0 . . . . . . 0 1
Mn+1(K).
Le déterminant de la matrice triangulaire Aest égal à 1et en particulier n’est pas nul. Donc, AGLn+1(K)ou encore
fGL(E).
2) Soit QE.Q(n+1)=0et donc
Q=QQ(n+1)
=
n
X
k=0Q(k)Q(k+1)(somme télescopique)
=
n
X
k=0
fQ(k)=f n
X
k=0
Q(k)!(car deg n
X
k=0
Q(k)!=deg(Q)6n).
Le polynôme P=
n
X
k=0
Q(k)est un élément de Etel que f(P) = Q. On sait de plus que le polynôme Pest uniquement défini.
EXERCICE 60
Soit la matrice A=1 2
2 4 et fl’endomorphisme de M2(R)défini par : f(M) = AM.
1) Soit M=a c
b d M2(R).
f(M) = AM =1 2
2 4 a c
b d =a+2b c +2d
2a +4b 2c +4d .
Ensuite,
MKer(f)
a+2b =0
2a +4b =0
c+2d =0
2c +4d =0a= −2b
c= −2d
Donc Ker(f) = 2b 2d
b d ,(b, d)R2.
2) En particulier, Ker(f)6={0}car par exemple, la matrice non nulle 2 0
1 0 est dans Ker(f). Puisque fest un
endomorphisme de l’espace M2(R)qui est de dimension finie, on sait que fn’est ni injectif, ni surjectif.
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3) D’après la question 1), Ker(f) = b2 0
1 0 +d02
0 1 ,(b, d)R2=Vect(B, C)B=2 0
1 0 et
C=02
0 1 .(B, C)est déjà une famille génératrice de Ker(f). De plus, les matrices Bet Cne sont pas colinéaires et
donc la famille (B, C)est libre. Finalement, (B, C)est une base de Ker(f).
D’après le théorème du rang, dim (Im(f)) = dim (M2(R) − dim (Ker(f)) = 42=2.
La matrice D=f(E1,1) = 1 0
2 0 et la matrice E=1
2f(E2,2) = 0 1
0 2 sont deux éléments de Im(f). De plus, les
matrices Det Ene sont pas colinéaires. Donc, (D, E)est une base de Im(f).
EXERCICE 62
1) Soit xE.xKer(f)f(x) = 0g(f(x)) = 0xKer (gf). Ceci montre que Ker(f)Ker (gf).
Réciproquement, pour xE,
xKer (gf)g(f(x)) = 0f(g(f(x))) = 0
f(x) = 0(car fg=Id)
xKer(f).
Ceci montre que Ker (gf)Ker(f).
On a montré que Ker(gf) = Ker(f).
2) Pour tout xE,gf(x)Im(g). Ceci montre que Im(gf)Im(g).
Réciproquement, puisque fg=Id, pour tout xE,g(x) = g(f(g(x))) Im(gf). Ceci montre que Im(g)Im(gf).
On a montré que Im(gf) = Im(g).
3) Puisque fg=Id,
(gf)2=gfgf=gId f=gf.
Donc, gfest un projecteur. On sait alors que E=Ker (gf)Im (gf) = Ker(f)Im(g)(que l’on soit en dimension
finie ou pas).
On a montré que E=Ker(f)Im(g).
EXERCICE 64
1) Dans cette question, on suppose que E=ImfKerf.
Pour tout xE,f2(x) = f(f(x)) Im(f). Ceci montre que Im f2Im(f).
Soit xE. Puisque E=ImfKerf, il existe (y, z)E×Ker(f)/ x =f(y) + z. Mais alors, f(x) = f(f(y)) + f(z) = f2(z).
Donc, pour tout xE,f(x)Im f2. Ceci montre que Im (f)Im f2et finalement que Im(f) = Im f2.
On a montré que : E=ImfKerfIm f2Im(f).
2) (a) D’après la question 1), on a toujours Im f2Im(f). Puisque dim(E) + , on en déduit que Imf=Imf2
dim (Imf) = dim Imf2.
D’autre part, on a toujours Ker(f)Ker f2. En effet, pour tout xE,
xKer(f)f(x) = 0f(f(x)) = 0xKer f2.
Par suite, Ker(f) = Ker f2dim (Ker(f)) = dim Im f2. Mais alors, le théorème du rang permet d’écrire
Imf=Imf2dim (Imf) = dim Imf2ndim (Kerf) = ndim Kerf2dim (Kerf) = dim Kerf2
Kerf=Kerf2.
On a montré que Imf=Imf2Kerf=Kerf2.
(b) On suppose dans cette question que Imf=Imf2. D’après la question précédente, Kerf=Kerf2.
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Soit xImfKerf. Donc f(x) = 0et il existe yEtel que x=f(y). On en déduit que f2(y) = 0et donc que
yKerf2=Kerfpuis que x=f(y) = 0. Ceci montre que ImfKerf={0}.
D’autre part, d’après le théorème du rang, dim (Imf) + dim (Kerf) = n.
En résumé, ImfKerf={0}et dim (Imf) + dim (Kerf) = n. On sait alors que E=ImfKerf.
On a montré que Imf=Imf2E=ImfKerf.
EXERCICE 71
Soit pla projection vectorielle de R3, sur le plan Pd’équation x+y+z=0, parallèlement à la droite Dd’équation
x=y
2=z
3.
1) D=Vect (v3)v3= (1, 2, 3). Puisque 1+2+3=66=0,v3/Pet donc DP={0}. Comme d’autre part,
dim(P) + dim(D) = 2+1=3=dim R3<+, on en déduit que R3=PD.
2) Soit u= (x, y, z)R3. Soit λR.
uλv3P(xλ, y 2λ, z )Pxλ+y+z=0λ=1
6(x+y+z).
Le projeté de usur Pparallèlement à Dest
p(u) = ux+y+z
6v3= (x, y, z) − x+y+z
6(1, 2, 3) = 5x yz
6,2x +4y 2z
6,3x 3y +3z
6.
Puisque
5x yz
6
2x +4y 2z
6
3x 3y +3z
6
=1
6
511
2 4 2
33 3
x
y
z
, la matrice de pdans la base canonique de R3est
1
6
511
2 4 2
33 3
.
3) Une base de Pest (v1, v2)v1= (1, 1, 0)et v2= (1, 0, 1). Puisque R3=PD, on sait que (v1, v2, v3)est une
base de R3. Dans cette base, la matrice de pest diag(1, 1, 0).
Une base de R3dans laquelle la matrice de pest diagonale est donc (v1, v2, v3)v1= (1, 1, 0),v2= (1, 0, 1)et
v3= (1, 2, 3).
EXERCICE 76
1) (a) Inégalité de Cauchy-Schwarz.xE,|(x|y)|6kxk× kyk.
Démonstration. Soit (x, y)E2. Pour λR, on pose P(λ) = kλx yk2. On a d’une part λR, P(λ)>0et d’autre
part λR, P(λ) = λ2kxk2(x|y) + kyk2.
1er cas. Si x=0,|(x|y)|=0et kxk×kyk=0. Dans ce cas, |(x|y)|=kxk×kyk=0et en particulier, l’inégalité est vraie.
2ème cas. Si x6=0,Pest un trinôme du second degré, positif sur R. On sait alors que son discriminant réduit est négatif
ou nul ce qui fournit
0>= (x|y)2kxk2kyk2.
Par suite, (x|y)26kxk2kyk2puis, en prenant la racine carrée des deux membres, (x|y)6kxk × kyk.
L’inégalité de Cauchy-Schwarz est démontrée dans tous les cas.
(b) Cas d’égalité de l’inégalité de Cauchy-Schwarz.xE,|(x|y)|=kxk × kyk(x, y)liée.
Démonstration. Soit (x, y)E2. D’après 1)
|(x|y)|=kxk× kykx=0ou (x6=0et =0)x=0ou (x6=0et λ0R/ P (λ0) = 0)
x=0ou (x6=0et λ0R/kλ0xyk2=0)x=0ou (x6=0et λ0R/ y =λ0x)
(x, y)liée.
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Le résultat est démontré.
2) Posons F=Zb
a
f(t)dt ×Zb
a
1
f(t)dt, f E.
On sait que l’application (f, g)7(f|g) = Zb
a
f(t)g(t)dt est un produit scalaire sur C([a, b],R). On note k k la norme
associée.
Soit fE. Les fonctions fet 1
fsont continues sur [a, b]. Donc, Zb
a
f(t)dt ×Zb
a
1
f(t)dt existe. De plus, puisque les fonctions
fet 1
fsont positives sur [a, b],
Zb
a
f(t)dt ×Zb
a
1
f(t)dt =Zb
apf(t)2 dt ×Zb
a 1
pf(t)!2
dt =
f
2
1
f
2
.
L’inégalité de Cauchy-Schwarz permet d’affirmer que
Zb
a
f(t)dt ×Zb
a
1
f(t)dt >f|1
f2
= Zb
apf(t)×1
pf(t)dt!2
= (ba)2.
Le nombre (ba)2est donc un minorant de l’ensemble F. De plus, si fest la fonction constante x71,fest un élément
de Etel que Zb
a
f(t)dt ×Zb
a
1
f(t)dt = (ba)2.
Ceci prouve que l’ensemble Zb
a
f(t)dt ×Zb
a
1
f(t)dt, f Eadmet un minimum et en particulier une borne inférieure m
et que m= (ba)2.
EXERCICE 77
1) Soit Aun sous-espace vectoriel de E.
Soit xA. Alors yA,(x|y) = 0et donc xA. Ceci montre que AA. D’autre part, puisque Eest de
dimension finie,
dim A=dim(E) − dim A=dim(E) − (dim(E) − dim(A)) = dim(A).
En résumé, Aest un sous-espace vectoriel de Aet dim(A) = dim A<+. On en déduit que A=A.
2) (a) F(F+G)et G(F+G). Donc (F+G)Fet (F+G)Gpuis (F+G)FG.
Un élément de FGest orthogonal à tout élément de Fet de Gpuis à toute somme d’un élément de Fet de Gpar
bilinéarité du produit scalaire et est donc dans (F+G). Ceci montre que FG(F+G).
Finalement, (F+G)=FG.
(b) D’après les deux questions précédentes,
F+G=FG=FG.
En prenant l’orthogonal des deux membres, on obtient
(FG)=F+G
=F+G.
On a montré que (FG)=F+G.
EXERCICE 78
1) (a) Soit (x, y)E2. D’après une identité de polarisation,
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(u(x)|u(y)) = 1
4ku(x) + u(y)k21
4ku(x) − u(y)k2
=1
4ku(x+y)k21
4ku(xy)k2(car uest linéaire)
=1
4kx+yk21
4kxyk2(par hypothèse sur u)
= (x|y).
On a montré que : (x, y)E2,(u(x)|u(y)) = (x|y).
(b) Soit xE. Puisque uconserve la norme,
xKer(u)u(x) = 0ku(x)k=0kxk=0x=0.
Donc Ker(u) = {0}. Puisque Eest de dimension finie, on sait que uest bijectif.
2) Montrons que O(E)est un sous-groupe du groupe (GL(E),).
D’après la question précédente, O(E)GL(E)et d’autre part, IdE∈ O(E).
Soit (u, v)(O(E))2. Pour tout xde E
kvu(x)k=kv(u(x))k=ku(x)k=kxk.
Donc vu∈ O(E).
Soit u∈ O(E). Pour tout xde E
u1(x)
=
uu1(x)
=kxk.
Donc u1∈ O(E).
On a montré que O(E)est un sous-groupe du groupe (GL(E),). En particulier, (O(E),)est un groupe.
3) /. Supposons que u∈ O(E). Donc uconserve le produit scalaire. Soit (i, j)J1, nK2. Mais alors
(u(ei)|u(ej)) = (ei|ej) = δi,j (symbole de Kronecker).
Ceci montre que (u(e1), u (e2),...,u(en)) est une famille orthonormée de E. On sait qu’une telle famille est libre. Puisque
d’autre part, card (u(ei))16i6n=n=dim(E)<+, la famille (u(ei))16i6nest une base orthonormée de E.
/. Supposons que (u(e1), u (e2), . . . , u (en)) soit une base orthonormée de E.
Soit xE. Posons x=
n
X
i=1
xiei(x1,...,xn)Rn.
ku(x)k=
n
X
i=1
xiu(ei)
=v
u
u
t
n
X
i=1
x2
i(car la base (u(e1),...,u(en)) est orthonormée)
=
n
X
i=1
xiei
(car la base (e1,...,en)est orthonormée)
=kxk.
Ceci montre que u∈ O(E).
On a montré que : u∈ O(E)(u(e1), u (e2),...,u(en)) est une base orthonormée de E.
EXERCICE 79
1) Soit hune fonction continue et positive de [a, b]dans R. Supposons h6=0. Il existe donc x0[a, b]tel que h(x0)> 0.
Puisque hest continue en x0, il existe deux réels uet vtels que u < v et x0[u, v]et x[u, v],
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