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Chapitre 19 : Maladies du système respiratoire
(Traduction de la p223)
Aperçu du chapitre
Les maladies respiratoires sont classées dans le chapitre 10 d’ICD-10-CM.
Les pneumonies sont une infection commune codée de différentes manières
Il existe des codes combinés reprenant le germe en cause.
Elles sont codées avec une codification duale.
L’influenza peut être codé seul ou en combinaison avec d’autres codes.
La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est toujours causée par une autre
pathologie.
L’asthme est classé avec un caractère indiquant le type et un caractère indiquant la
présence d’une exacerbation ou d’un status asthmaticus.
L’épanchement pleural fait presque toujours partie d’autres maladies. Seul le code de la
pathologie sous-jacente est attribué.
L’insuffisance respiratoire est toujours due à une pathologie sous-jacente. C’est pourquoi il
est important d’être sûr de signer correctement le diagnostic principal et les diagnostics
secondaires.
L’œdème pulmonaire aigu est divisé en 2 catégories :
Les œdèmes pulmonaires aigus d’origine cardiogénique qui prennent les codes liés à
l’insuffisance cardiaque.
Les œdèmes pulmonaires d’origine non cardiogénique sont codés de différentes manières,
comme pour la noyade.
Les interventions du système respiratoire possèdent une large variété de codes. Certaines de
ces interventions comprennent les biopsies de bronche et de poumon, les ablations
thoracoscopiques et ouvertes, la ventilation mécanique et l’assistance respiratoire non
mécanique.
Ce qu’il faut connaître
Après l’étude de ce chapitre, vous devez être capable de :
Classer une variété de pneumonies que vous rencontrerez comme codeur.
Déterminer le codage correct de la BPCO sur base du diagnostic documenté.
Connaître quand coder l’insuffisance respiratoire comme diagnostic principal ou comme
diagnostic secondaire.
Connaître comment classer l’œdème pulmonaire aigu cardiogénique et non cardiogénique.
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Coder les interventions habituellement utilisées pour traiter les maladies du système
respiratoire.
Les termes à connaître
Œdème pulmonaire aigu : excès de liquide dans les tissus et alvéoles pulmonaires.
Atélectasie : collapsus du tissu pulmonaire; partie intégrale d’une maladie pulmonaire.
Bronchospasme : constriction soudaine des muscles des parois des bronchioles.
BPCO : broncho-pneumopathie chronique obstructive ; terme général décrivant les
pathologies qui se traduisent par une obstruction des voies respiratoires (par ex. emphysème,
asthme, bronchite chronique).
Epanchement pleural : accumulation de liquide dans l’espace pleural.
Rappelez-vous
Vous devez coder la grippe aviaire ou une infection par un nouveau virus influenza A
uniquement si le cas est confirmé. Des modificateurs tels que « suspects » ne sont pas
adéquats pour établir une classification.
(Traduction de la p224)
Excepté pour les maladies néoplasiques et certaines maladies infectieuses majeures, les
maladies respiratoires sont classées dans les catégories J00 à J99 du chapitre 10 d’ICD-10-
CM. Notez que les streptocoques et les neisseria font partie de la flore normale du système
respiratoire ; c’est pourquoi leur présence ne signifie pas une infection à moins qu’ils ne
soient hors de contrôle. Une infection respiratoire ne peut être affirmée uniquement sur un
rapport du laboratoire ; le concours du médecin et la documentation sont nécessaires.
Rappelez-vous également que les organismes infectieux ne sont pas toujours identifiés par
l’examen de laboratoire, particulièrement quand l’antibiothérapie a été débutée ; un code
d’infection peut être attribué sans preuve de laboratoire quand il s’appuie sur une
documentation clinique.
Pneumonie
Une pneumonie est une infection respiratoire commune qui est codée de différentes façons
dans ICD-10-CM. Les codes combinés qui prennent en compte à la fois la pneumonie et le
germe en cause sont inclus dans les chapitres 1 et 10 d’ICD-10-CM. Des exemples de
codification appropriée des pneumonies sont présentés ci-dessous :
J15.0 Pneumonie à Klebsiella
J15.211 Pneumonie à Staphylocoque doré
A02.22 Pneumonie à salmonelle
B05.2 Pneumonie post rougeole
J11.08 + J12.9 Pneumonie virale avec grippe
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Figure 19.1 : Système respiratoire
Cavité nasale ; cavité orale ; larynx ; pharynx ; trachée ; bronche, poumon.
(Traduction de la p225)
Les autres pneumonies sont codées comme manifestations d’infections sous-jacentes classées
dans le chapitre 1 et dans ce cas, 2 codes sont requis. Des exemples de cette codification duale
sont présentés ci-dessous :
I00 + J17 Pneumonie dans le rhumatisme articulaire aigu
B65.9 + J17 Pneumonie dans la schistosomiase
Quand le diagnostic établi est une pneumonie sans autre spécification complémentaire, le
codeur devrait revoir les rapports de laboratoire à la recherche du germe et vérifier avec le
médecin s’ils permettent de conforter un diagnostic plus définitif. Quand l’organisme n’est
pas identifié, le code J18.9 Pneumonie, germe non précisé, est attribué.
Pneumonie lobaire
Un diagnostic de pneumonie lobaire (pneumonie qui mentionne le lobe atteint) ou de
« pneumonie multi- lobaire » (pneumonie affectant plus d’un lobe) décrit le site spécifique de
la pneumonie et devrait être codé selon le germe responsable, s’il est connu. Si le clinicien ne
peut identifier l’organisme causant la pneumonie lobaire ou multi-lobaire, attribuez le code
J18.1 Pneumonie lobaire, germe non précisé. Voici des exemples :
J13 Pneumonie lobaire G à pneumocoque
J15.211 Pneumonie multi-lobaire à staphylocoque doré
J18.1 Pneumonie lobaire
Pneumonie interstitielle
Les maladies pulmonaires interstitielles sont un groupe de maladies fibrosantes du poumon
d’étiologie inconnue différant par leur présentation, leur physiopathologie et leur évolution
clinique. Les sous-catégories J84.1 J84.9 fournissent des codes pour plusieurs types
spécifiques. Par exemple :
J84.112 Fibrose idiopathique pulmonaire
J84.113 Pneumonie interstitielle idiopathique non spécifiée
J84.114 Pneumonie interstitielle aiguë
J84.115 Bronchiolite respiratoire avec maladie pulmonaire interstitielle
J84.116 Pneumonie à organisation cryptogène
J84.2 Pneumonie interstitielle lymphoïde
J84.89 Bronchiolite oblitérante avec pneumonie organisée.
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La maladie pulmonaire interstitielle de l’enfant (sous-catégorie J84.84-) est plus rare que la
maladie pulmonaire interstitielle de l’adulte et est typiquement associée à une détresse
respiratoire, à une image d’infiltrats diffus à la radiologie du thorax et à une anomalie de
l’histologie pulmonaire. Les codes de la maladie pulmonaire interstitielle de l’enfant
comprennent :
J84.841 Hyperplasie des cellules neuroendocrines chez le nourrisson
J84.842 Glycogénose pulmonaire interstitielle
J84.843 Dysplasie alvéolo-capillaire avec mauvaise correspondance veineuse
J84.848 Autres maladies pulmonaires interstitielles de l’enfance.
Sans autre spécification, ICD-10-CM classe la pneumonie interstitielle sous le code J84.9
Maladie pulmonaire interstitielle, non spécifiée.
La pneumonie interstitielle lymphoïde (J84.2) est une maladie rare avec infiltration
lymphocytaire de l’interstitium et des espaces aériens. Après les infections à pneumocystii, il
s’agit de la cause de maladie pulmonaire la plus commune chez les enfants positifs pour le
virus de l’immunodéficience humaine (HIV). Elle arrive très fréquemment chez les enfants
avec infection HIV et chez les personnes de tous âges avec un trouble auto-immunitaire.
(Traduction de la p226)
La pneumonie interstitielle à plasmocytes est une pneumonie aiguë et hautement contagieuse
causée par le pneumocystis carinii. Elle est codée B59 Pneumocystose. Cette pathologie est
fréquemment rencontrée chez les patients ayant le SIDA et est une cause majeure de décès
chez ces patients. Quand elle est associée au SIDA, le code B20 est mentionné en premier lieu
avec un code additionnel B59. Cependant ce type de maladie n’est pas limité aux patients
avec SIDA ; elle peut se développer également chez les patients ayant un état immunitaire
compromis pour d’autres raisons telles que le cancer, la malnutrition sévère et la débilité. Elle
peut également se présenter chez les patients traités par certains types d’immunosuppresseurs
après transplantation ou traitement de cancer. Ne jamais présumer que ce code pourrait être
attribué parce que la pathologie du patient est suffisamment sévère pour garantir l’admission à
l’hôpital. La pneumonie interstitielle est codée B59 uniquement si elle est spécifiquement
diagnostiquée par le médecin comme pneumonie à plasmocytes, pneumocystose ou
pneumonie causée par le pneumocystis carinii.
Légionellose
La maladie à gionnella (A48.1) est type de maladie qui est presque toujours causée par
l’inhalation d’aérosols provenant d’une source d’eau contaminée. La maladie apparaît
habituellement par un cas isolé ou quelques cas non associés à une épidémie. Le taux de décès
liés à la légionnellose varie de 5 à 30% selon les différents épisodes.
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Pneumonie à Gram Négatif
Les pneumonies à Gram négatif non classées ailleurs sont classées sous le code J15.6
Pneumonie due à une autre bactérie à Gram négatif robie ou J15.8 Pneumonie due à une
autre bactérie spécifiée quand on précise qu’elle est anaérobie. Quand l’organisme a bien é
identifié, l’index peut fournir un code plus spécifique. Un organisme Gram négatif est un
germe qui veloppe une coloration particulière lors d’un test et qui est considécomme un
groupe de germes requérant une prise en charge attentive. Une pneumonie à Gram positif
sans autre précision est classée sous J15.9 Pneumonie bactérienne non spécifiée. Une
pneumonie à Gram positif est plus facile à traiter et requièrent moins de dépenses en
ressources que les pneumonies à Gram négatif.
Les pneumonies à Gram négatif affectent plus fréquemment les personnes hospitalisées, les
enfants, les personnes âgées, les alcooliques et les patients avec pathologies chroniques, en
particulier avec troubles du système immunitaire. Ces bactéries infectent rarement les
poumons des adultes en bonne santé. Les symptômes d’une pneumonie à Gram gatif sont
similaires à ceux d’une pneumonie à Gram positifs. Cependant, les patients ayant une
pneumonie à Gram négatif tendent à être plus malades et leur état se détériore rapidement car
la bactérie détruit rapidement le tissu pulmonaire. Environ 25 à 50% des patients ayant une
pneumonie à Gram négatif meurent malgré le traitement.
Notez cependant qu’un diagnostic de pneumonie à Gram négatif ou à autre bactérie ne peut
pas être posé sur la seule présence de résultats cliniques ou de laboratoire ; seul le médecin
peut poser le diagnostic. Cependant de tels résultats peuvent aider à documenter le diagnostic
et servir d’éléments pour interroger le médecin.
Aspergillose
L’aspergillose pulmonaire (infection) est classée sous B44.9 Aspergillose non spécifiée.
Cependant, l’aspergillose pulmonaire ou broncho-pulmonaire allergique, se présente comme
une pneumonie à éosinophile causée par une réaction allergique à l’aspergillosis fungus,
habituellement trouvé sur les feuilles mortes, les oiseaux tombés, les tas de compost ou la
végétation en décomposition. Le code B44.81 Aspergillose broncho-pulmonaire allergique est
utilisé pour cette réaction allergique.
(Traduction de la p227)
Pneumonie d’aspiration
La pneumonie d’aspiration est un type sévère de pneumonie résultant de l’inhalation
d’aliments, de liquides, d’huiles, de vomissements, ou de microorganismes des voies
respiratoires supérieures ou de la gion oro-pharyngée. Les pneumonies par inhalation
d’aliments ou de vomissements sont codées J69.0, celles sur inhalation d’huiles ou d’essences
sous J69.1 et celles dues à l’inhalation d’autres solides ou liquides J69.8. Les pneumonies
dues à l’aspiration de microorganismes sont classées dans les pneumonies bactériennes ou
virales dans les catégories J15 ou J12. Les patients transférés d’une maison de repos vers un
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