Contexte
Les patients subissant une anesthésie
générale ou de conduction majeure sont
sujets à divers degrés d'hypothermie, la
baisse typique de température centrale allant
jusqu'à trois degrés Celsius pendant les trois
premières heures. Cette baisse est plus
prononcée pendant la première heure de
l'anesthésie, atteignant généralement 1,5°C.2
Une hypothermie modérée provoquée
involontairement par l'anesthésie (34-36°C)
comporte des effets nocifs connus:
multiplication par trois des infections de
plaies chirurgicales, triplement de la
morbidité cardiaque, coagulopathie ou réveil
et récupération plus longs, qui se traduisent
tous par des séjours hospitaliers plus longs et
une augmentation des coûts.1,2-6
L'hypothermie semble également avoir un
effet important sur la satisfaction et l'anxiété
du patient. Lors du congrès de 2003 de
l'AORN (Association of periOperative
Registered Nurses) et de la convention de
l'ASPAN (American Society of PeriAnesthesia
Nurses), les infirmiers ont cité la chaleur du
patient comme étant la première
préoccupation en matière de confort.7
Les stratégies de maintien de la
normothermie périopératoire comprennent
l'isolation passive et le réchauffement actif.
Plusieurs études indiquent que les méthodes
actives sont plus efficaces que l'isolation
passive lorsqu'il s'agit de maintenir la
normothermie périopératoire.7-12
Objectifs
Le but de cette étude était de recueillir des
données sur la sécurité et l'efficacité de la
couverture autochauffante active utilisée dans
le cadre périopératoire afin d'étudier la
prévention du changement de température
centrale du corps.
Méthodologie
• Étude prospective, ouverte, à une branche,
multicentrique, par essais.
• Deux centres d’étude :
– University General Hospital, Houston,
Texas, USA. Dr Joseph Varon, MD.
– Physicians Surgical Care Center, Winter
Park, Florida, USA. Dr Sean McFadden,
MD.
• Patients adultes dont le score ASA
(American Society of Anesthesiologists) est
compris entre 1 et 3 et dont l'anesthésie
générale est prévue pendant une procédure
chirurgicale durant au moins 60minutes et
au plus 180minutes et selon une
programmation qui permet le
réchauffement des sujets par une
couverture activée complètement pendant
au moins 30minutes avant l'anesthésie.
• L'historique médical, la médication
concomitante et les autres facteurs relevant
de la thermorégulation et de l'intégrité
cutanée ont été évalués.
• Les évaluations, notamment celles de la
température des sujets, de la température
ambiante et des signes vitaux, ont été
consignées avant l'opération.
• L'administration de fluides, la présence de
dispositifs chauffants supplémentaires, le
type et la durée de la procédure ont
également été notés tout comme la
médication concomitante.
• L'étendue de la couverture et l'état de la
peau sous les coussins chauffants ont été
évalués toutes les 30minutes et toutes les
15minutes pendant la chirurgie et
l'anesthésie générale.
• Après l'opération, les évaluations de
température, d'état de la peau, d'étendue
de la couverture et des signes vitaux ont
continué jusqu'au retrait de la couverture.
• Une visite de suivi a été réalisée 24 (+/- 6)
heures après le retrait de la couverture et
l'état de la peau a alors été évalué.
• On a demandé aux sujets de répondre à
deux questions liées au confort et à la
chaleur.
• Les événements indésirables ont été
observés pendant toute la durée de l'étude.