La révolution italienne

CONFÉRENCE DU FORUM DES SAVOIRS
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
LA RÉVOLUTION ITALIENNE
Le risorgimento
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Garibaldi entre à Palerme, gravure de Brescia, musée du Risorgimento
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
29 rue de la digue, 31300 Toulouse
Tél : [phone]
Email : [email protected]
Site : www.alderan-philo.org conférence N°1000-104

LA RÉVOLUTION ITALIENNE : LE RISORGIMENTO
La lutte pour l’indépendance et l’unité italienne
conférence d’Éric Lowen donnée le 14/11/2003
à la Maison de la philosophie à Toulouse
Alors que le Printemps des peuples éclatait en Europe, l’Italie fut elle aussi touchée par cette
aspiration à la liberté et à la démocratie. Ce mouvement révolutionnaire, ou Risorgimento,
représente le combat des italiens pour l’indépendance de l’Italie (alors en grande partie sous
domination autrichienne) et pour son unité qui, grâce à des personnages héroïques tels que
Mazzini ou Garibaldi, n’aboutit qu’en 1870.
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LA RÉVOLUTION ITALIENNE,
LE RISORGIMENTO
PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
I LA SITUATION DE L’ITALIE EN CETTE SECONDE MOITIÉ DU 19ème SIÈCLE
1 - L’Italie, une nation divisée et enchaînée sous la domination autrichienne
2 - L’influence des Lumières, la naissance d’une conscience nationale (Risorgimento)
3 - L’exemple de la révolution française de 1789
4 - L’Italie napoléonienne (1796-1815)
II LE DÉROULEMENT DU RISORGIMENTO
1 - Le Risorgimento, un processus d’unification en plusieurs étapes
2 - La restauration de l’absolutisme autrichien (retour à 1792)
3 - L’organisation d’une opposition clandestine, le temps des sociétés secrètes (carbonari)
4 - Les révolutions de 1820-1821, le Ventuno
5 - Les révoltes de 1830-1831
6 - 1831-1848, le mazzinisme, les néogulefes et le fédéralisme piémontais
7 - L’embrassement de 1848, le printemps des peuples secoue l’Italie
8 - De l’été 1848 au printemps 1849, l’étouffement de la révolution italienne
9 - L’intervention de l’Autriche mais aussi de la France contre les républicains
10 - La formation du royaume d’Italie (1850-1861) sous l’égide du Piémont
11 - La troisième guerre d’indépendance (1858)
12 - L’intégration de Venise (1866) et de Rome (1870)
13 - L’unité est achevée le 2 octobre 1870, Trente et Trieste seront rattachées en 1919
III PARTICULARITÉS DE CETTE RÉVOLUTION
1 - La conséquence directe du mouvement de la Révolution française
2 - A la fois une guerre d’indépendance et une révolution politique
3 - Le Risorgimento et la génération romantique
4 - Les héros révolutionnaires professionnels (Garibaldi, Mazzini, etc.)
5 - Le manque d’unité des mouvements révolutionnaires
6 - La difficile alliance entre les modérés royalistes et les républicains démocrates
7 - L’imposition d’un pouvoir fort, pour s’imposer aux principes et organiser le peuple
8 - La nécessité de l’alliance française pour contrer la puissance autrichienne
9 - Risorgimento et développement économique
IV SES CONSÉQUENCES ET SES RÉPERCUSSIONS
1 - L’échec néo-guelfe et du républicanisme démocratique ouvre la voie à la Maison de Savoie
2 - La non résolution de la question romaine (le rapport avec l’église catholique)
3 - La création d’une monarchie parlementaire, basée sur un libéralisme bourgeois
4 - Le refus des tentatives démocratiques et sociales
5 - L’unité italienne est faite, pas encore celle des italiens
6 - .... ce qui ouvrira involontairement la porte au fascisme
V CONCLUSION
1 - Une révolution européenne avant l’heure
ORA ET LABORA
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Document 1 : Réunie en comice à Lyon le 26 janvier 1802, la Consulta de la République cisalpine décerne
la présidence à Bonaparte, alors premier consul (peinture de N.A. Monsiau, Versailles, musée national du
château). Cet épisode napoléonien de l’histoire italienne aura des répercutions considérables pour l’unité
italienne.
Document 2 : L'Europe de 1815 ne tient aucun compte des aspirations nationales; les souverains disposent
des peuples (la Sainte-Alliance).
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Document 3 :
Nous sommes un peuple de vingt et un à vingt-deux millions d'hommes, désignés depuis
un temps immémorial sous un même nom, celui de peuple italien. [...]
Nous n'avons pas d'emblème, pas de nom politique, pas de voix parmi les nations
d'Europe; nous n'avons pas de centre commun, ni de commun marché. Nous sommes
démembrés en huit États, indépendants l'un de l'autre, sans alliance, sans unité de vues,
sans contacts réciproques réguliers. Huit lignes de douanes, sans compter les
empêchements qui découlent de la triste administration intérieure de chaque État,
divisent nos intérêts matériels, font obstacle à notre progrès, nous interdisent tout
accroissement manufacturier, toute activité commerciale étendue. Prohibitions ou droits
énormes frappent l'importation et l'exportation. Produits du sol ou de l'industrie abondent
dans une province d'Italie et font défaut dans une autre sans qu'on puisse rétablit
l'équilibre, vendre ou échanger le superflu. Huit systèmes divers de monnaies, de poids
et mesures, de législation civile, commerciale ou pénale, d'organisation administrative,
nous rendent comme étrangers les uns aux autres.
Et tous ces États, ainsi partagés, sont régis par des gouvernements despotiques, dans
l'action desquels le pays n'intervient nullement. Guiseppe Mazzini (1805-1872)
« L'Italie, l'Autriche et le Pape » in Revue indépendante, 10-25 sept. 1845
Document 4 : Carte d'adhésion à la Charbonnerie, société secrète libérale (de type para-maçonnique)
fondée en Italie dans le but de préparer une insurrection contre les pouvoirs absolus.
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