l`obscurantisme - Association ALDERAN

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CONFÉRENCE PHILOSOPHIQUE
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
L’OBSCURANTISME
Les idéologies de l’ignorance
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Deux astronomes anciens observent la comète de 1596. Frontispice d'un pamphlet allemand.
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
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conférence N°1600-151
L’OBSCURANTISME, LES IDÉOLOGIES DE L’IGNORANCE
conférence d’Éric Lowen donnée le 25/02/2010
à la Maison de la philosophie à Toulouse
En ce début du 21ème siècle, force est de constater que le progrès prodigieux des
connaissances scientifiques n'a pas fait reculer les croyances irrationnelles et les
superstitions. Les sectes fleurissent. Le fanatisme religieux augmente. Mages, voyants,
astrologues et marabouts en tout genre ne se sont jamais aussi bien portés. Les rayons "New
Age" ou "Ésotérisme" des librairies explosent. Alors, faut-il laisser faire ces idéologies de
l'ignorance ou bien les dénoncer et les combattre ? Cette situation oblige à repenser
l’obscurantisme, à revenir à sa définition précise et à lui redonner tout son sens afin de le
combattre plus efficacement.
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L’OBSCURANTISME, LES IDÉOLOGIES DE L’IGNORANCE
PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
L'obscurantisme est revenu mais cette fois, nous avons affaire à des gens
qui se recommandent de la raison. Face à cela, on ne peut pas se taire.
Pierre Bourdieu (1930-2002)
I
LE PROBLÈME DE L’OBSCURANTISME, UN PROBLÈME SOUS-ESTIMÉ
1 - La faiblesse de la définition courante, les utilisations dépourvues de sens
2 - Actuellement, l’inversion dialectique du concept d’obscurantisme
3 - L’utilisation inappropriée de l’obscurantisme a entraîné une perte de sens
4 - La nécessité de préciser ce qu’est l’obscurantisme et ses problématiques
II
LE RÔLE DE LA CONNAISSANCE DANS ET POUR LA CONDITION HUMAINE
1 - L’Homme face à l’univers, le besoin d’une représentation ordonnée et signifiante
2 - Le rôle de la connaissance : éclairer l’Être Humain sur sa nature, sur le monde et ses relations
3 - L’anti-thèse de la connaissance : l’obscurantisme
III
LES ORIGINES HISTORIQUES DE L’OBSCURANTISME
1 - L’obscurantisme, une notion relativement moderne
2 - Un contrecoup de l’émergence des voies de la raison
3 - L’attitude novatrice de la raison apporte des réponses révolutionnaires
4 - Le redéploiement des voies de la connaissance à la Renaissance
5 - Le développement de la notion d’obscurantisme à partir du 17ème siècle
6 - Le combat virulent contre l’obscurantisme par les Lumières
7 - Le sentiment de victoire sur l’obscurantisme au 19ème siècle
8 - Après un net recul, l’obscurantisme est aujourd’hui de retour et en expansion
IV
LE RETOUR À UNE DÉFINITION PRÉCISE DE L’OBSCURANTISME
1 - La nécessité d’une définition précise
2 - L’obscurantisme est un négascientisme sur fond d'irrationalisme
3 - L’instrumentalisation de l’obscurantisme : qui a intérêt à cette idéologie de l’ignorance ?
4 - Conséquences et méfaits de l’obscurantisme, bien plus graves que l’ignorance
5 - Les adeptes de l’obscurantisme, obscurantistes et obscurants
6 - L’obscurantisme ne recule pas en raison du progrès des connaissances
7 - Les racines anthropologiques de l’obscurantisme, la tentation obscurantiste
V
VOYAGE AU CŒUR DES NÉBULEUSES OBSCURANTISTES
1 - L’obscurantisme, principe commun d’une multitude d’idéologie d’ignorance
2 - Le plus classique : l’obscurantisme religieux
3 - L’obscurantisme ésotérique, astrologique, paranormal, New-Age, etc.
4 - Les mouvements sectaires
5 - L’obscurantisme économique
6 - Les obscurantismes pseudo-scientifiques
7 - Les obscurantismes politiques
8 - Les obscurantismes “philosophiques” (même s’ils sont anti-philosophiques)
VI
CONCLUSION
1 - Informer pour alerter, comprendre pour s’en libérer
2 - La lutte contre l’obscurantisme, un des devoirs de la philosophie
ORA ET LABORA
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Document 1 : C’est au 17ème siècle que la notion d’obscurantisme comment à être forgée par les
philosophes rationalistes.
Assez de gens ont toujours dans la tête un faux merveilleux enveloppé d’une obscurité
qu’ils respectent. Ils n’admirent la nature, que parce qu’ils la croient une espèce de magie
où l’on n’entend rien ; et il est sûr qu’une chose est déshonorée auprès d’eux, dès qu’elle
peut être conçue.
Fontenelle (1657-1757)
Entretiens sur la pluralité des mondes (1686)
Document 2 : Voici un passage de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui évoque la question de
l’obscurité et de la clarté dans le domaine de la connaissance. À noter que le terme obscurantisme n’est pas
encore employé.
OBSCURITÉ, s. f. (Logique & Belles-Lettres) c'est la dénomination d'une chose obscure.
L'obscurité peut être ou dans la perception ou la diction.
L'obscurité dans la perception vient principalement de ce qu'on ne conçoit pas les choses
comme elles sont ou comme on trouve qu'elles sont, mais comme on juge qu'elles doivent être
avant de les avoir connues ; désordre que notre jugement précède alors notre connoissance, &
devient la règle & pour ainsi dire l'étendart de nos conceptions : au lieu que la nature & la
raison nous disent que les choses ne doivent être adjugées que comme elles sont connues, &
que nous les connoissons non comme elles sont en elles-mêmes, mais telles qu'il a plu à Dieu
de nous les faire connoitre. Voyez CONNOISSANCE.
L'obscurité dans la diction peut venir en premier lieu de l'ambiguité du sens des mots ;
secondement, des figures ou ornemens de rhétorique, 3 . de la nouveauté ou de l'ancienneté
surannée des mots.
OBSCURITÉ, achlys, <Grec>. Ce mot signifie en général un air épais & rempli de brouillards :
de-là <Grec> un oeil noir & trouble, ou qui ne voit qu'avec peine : ce qu'Hippocrate regarde
comme un mauvais symptôme dans les maladies aiguës, Praedic. lib. I. xlvj. & dans les
prognostics de Cos 218. Il appelle encore <Grec> les vents méridionaux, aphor. 5. l. III. à cause
qu'ils offusquent la vûe, & comme Celse le remarque, qu'ils émoussent tous les sens, liv. II. ch.
j. On appelle encore <Grec> ceux qui ont la vue trouble de la fievre, coac. praenot. xxxv.
Quelques-uns croient cependant qu'Hippocrate veut parler de ceux dont les humeurs sont
extrêmement agitées, ou dont la couleur & le tempérament sont altérés & obscurcis par la
maladie ; mais Galien donne ce nom à ceux qui pendant la maladie perdent cette vivacité & cet
éclat qu'on observe autour de la prunelle lorsque le corps jouit d'une parfaite santé.
Ce terme signifie aussi une petite marque ou cicatrice devant la prunelle de l'oeil, laissée sur la
cornée par une ulcération superficielle, suivant l'interprétation de Galien. Enfin, suivant le
commun des Medecins, c'est une espèce d'obscurité dans les yeux qu'on rapporte à
l'amblyopie ou obscurcissement de la vûe.
Document 3 : Le siècle des Lumières verra la notion d’obscurantisme acquérir son sens final (mélange de
superstitions, de fanatisme, d’intolérance, etc.), surtout en raison de son opposition aux idéaux des
Lumières.
Les Lumières sont ce qui fait sortir l'homme de la minorité qu'il doit s'imputer à lui-même.
La minorité consiste dans l'incapacité où il est de se servir de son intelligence sans être
dirigé par autrui. Il doit s'imputer à lui-même cette minorité, quand elle n'a pas pour objet
le manque d'intelligence, mais l'absence de la résolution et du courage nécessaires pour
user de son esprit sans être guidé par un autre. Sapere Aude, aie le courage de te servir
de ta propre intelligence ! Voilà donc la devise des Lumières.
Emmanuel Kant (1724-1804)
Réponse à cette question : Qu'est-ce que les Lumières ?, 1784
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Document 4 : Un exemple d’obscurantisme religieux classique en France, en réponse à un dossier dans la
revue “Pour la Science” sur l’évolution des espèces. De telles lettres sont en augmentation auprès des
revues scientifiques.
J’ai été outré par le ridicule achevé de vos articles concernant l'évolution, et tout
particulièrement la fable monumentale qui veut faire croire aux gens qu'ils ont pour
grand-père un singe, pour arrière-grand-père un oursin, pour grand-mère une guenon...
Cela sans aucune probité intellectuelle, vertu première et indispensable de tout homme,
surtout s'il se prétend «homme de science».
En effet, vous avez publié un numéro démentiel sur la «préhistoire». On a trouvé, ditesvous, des traces de pas sur une boue solidifiée, et vous en déduisez que ces traces sont
celles d'êtres humains-ou pré-humains qui sont passés par là il y a plusieurs dizaines,
voire centaines de millénaires... Vous n'en savez strictement rien. Vous êtes encore
prisonniers du canular fantastique qu'a inventé l'abbé Breuil, le peintre des «grottes de
Lascaux», grâce auxquelles il a convaincu de sottise tous les paléontologues du monde...
Abbé Joseph GRUMEL
Courrier des lecteurs,
Pour la science N°265, Novembre 1995
Document 5 : Voici un exemple d’obscurantisme “scientifique” déguisé sous un discours moderne dont le
but est de réintroduire une métaphysique spiritualiste pseudo-scientifique en niant le matérialisme. Des
discours similaires existent aussi dans le domaine de l’évolution et de l’astronomie (notamment Trinh Xuan
Thuan).
La science des XVIIIème et XIXème siècles avait abouti au triomphe du matérialisme
mécaniste, qui expliquait tout par l’agencement de morceaux de matière minuscules et
indivisibles. Cette vision assez primitive, à laquelle se tiennent encore la plupart des
biologistes, avait pour conséquence l’inutilité des religions et comme celles des
philosophies qui font appel à l’existence d’entités non-matérielles. Le fait que ces
morceaux de matière se voient révélés n’être en réalité que des abstractions
mathématiques, non locales, c’est-à-dire pouvant s’étendre sur tout l’espace, et de plus
n’obéissant pas au déterminisme, a porté un coup fatal à ce matérialisme "classique".
Certes le matérialisme est encore possible, mais un matérialisme "quantique", qu’il
faudrait appeler "matérialisme fantastique" ou "matérialisme de science-fiction".
Le Cantique des Quantiques
de Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod
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Document 6 : Un grand classique en matière d’obscurantisme, l’astrologie.
Dans un grand nombre de disciplines, des scientifiques s'inquiètent de l'accueil de plus
en plus favorable que reçoit l'astrologie dans une grande partie du monde. Nous
soussignés - astronomes, astrophysiciens et scientifiques d'autres disciplines - tenons à
mettre en garde l'opinion contre le danger d'accepter inconditionnellement les prédictions
et les conseils donnés en privé et en public par les astrologues. Ceux qui veulent croire à
l'astrologie doivent savoir que ses principes ne reposent sur aucune base scientifique.
"Jadis. les hommes croyaient aux prédictions et aux conseils des astrologues parce que
l'astrologie faisait partie de leur vision magique du monde. Ils considéraient les objets
célestes comme le séjour des dieux ou des présages envoyés par eux, et les croyaient
donc intimement liés aux événements terrestres ; ils n'avaient aucune notion de
l'immensité des distances qui séparent la Terre des planètes et des étoiles. Aujourd'hui,
ces distances sont calculées, et nous voyons maintenant à quel point les effets,
gravitationnels ou autres, que peuvent produire les planètes lointaines, ainsi les étoiles,
encore plus lointaines, sont infinitésimaux. Il est purement et simplement faux d'imaginer
que les forces exercées par les étoiles et les planètes au moment de la naissance
peuvent en quelque manière remodeler notre avenir. Il n'est pas davantage vrai que la
position de corps célestes lointains rende certains jours ou certaines périodes plus
favorables à certains types d'actions, ou que le signe sous lequel il est né détermine la
compatibilité ou l'incompatibilité d'un individu avec d'autres.
Pourquoi croit-on à l'astrologie ? En ces temps incertains, nombreux sont ceux qui rêvent
de se laisser guider confortablement dans les décisions qu'ils ont à prendre. Ils
voudraient croire à une destinée prédéterminée par les forces astrales échappant à leur
contrôle. Mais tous, nous devons affronter le monde, et comprendre que notre avenir est
en nous et non dans les étoiles.“
"À une époque où les lumières et l'éducation sont largement répandues, on pourrait
espérer ne pas avoir besoin de détrôner des croyances fondées sur la magie et les
superstitions. Et pourtant, la croyance astrologique envahit la société moderne. Nous
sommes particulièrement préoccupés par le fait que les médias, des journaux, des
magazines et des éditeurs par ailleurs estimables diffusent continuellement, de manière
non critique, thèmes astrologiques, prévisions et horoscopes. Cela ne peut contribuer
qu'à la montée de l'irrationnel et de l'obscurantisme. Nous pensons que l'heure est venue
de contester directement, et avec force, les affirmations des charlatans de l'astrologie.“
“Il faut qu'il soit clair que tout individu qui continue, à accorder foi à l'astrologie le fait en
dépit de ce que sa croyance ne repose sur aucun fondement scientifique avéré et qu'il
existe même de nombreux éléments de preuve contraires.“
Manifeste contre l'astrologie publié aux États-Unis dans The Humanist en
septembre 1975, à la suite d'un appel signé par 186 scientifiques dont 18 prix
Nobel (parmi eux : F. Crick, Konrad Lorenz, A. Lwoff, L. Pauling, J. Tinbergen...)
Il fut rédigé par B.J. Bok, professeur émérite d'astronomie, université d'Arizona ;
L.E. Jérôme, écrivain scientifique, Santa Clara, Californie ;
P. Kurtz, professeur de philosophie, State University de New York, Buffalo.
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Document 7: Un autre grand classique des formes de l’obscurantisme moderne : le créationnisme.
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Document 8 : Le texte suivant est un cas intéressant d’inversion du positionnement obscurantiste. Au cours
des années 1990, J. Benveniste a proposé l’hypothèse de la mémoire de l’eau. Mais devant les démentis
expérimentaux de ses confrères, il a pris des positions victimaires, les accusants d’obscurantisme. L’analyse
de ce discours, truffé d’analogies (mais analogie n’est pas raison), est éclairant sur l’instrumentalisation de
ce concept d’obscurantisme par les tenants de l’obscurantisme.
LA MÉMOIRE DE L’EAU
... ou comprendre la biologie numérique
Qu’est-ce que la mémoire biologique ?
Expliquer ce qu’est la biologie numérique est impossible sans en exposer le principe. Ce
texte n'a pas pour but de rapporter nos résultats scientifiques, mais d'expliquer, le plus
simplement possible, cette approche radicalement nouvelle de la biologie. Nous espérons
qu'il sera également utile à tous ceux, scientifiques ou non, qui ont quelque difficulté à
sauter le pas. Comment croire en effet que l'on peut enregistrer/numériser avec une
carte-son d'ordinateur, comme pour un son ou une image, l'activité spécifique d'une
molécule à activité biologique : une substance naturelle (histamine, caféine, nicotine,
adrénaline...), un médicament, un antigène ou un anticorps, voire la signature
immunologique d'une bactérie ou d'un virus ? Imaginons que l'on ait donné un téléphone
à Archimède en lui affirmant qu'on peut l'entendre à l'extrémité de la Terre, sans lui
expliquer ce que sont les fréquences sonores et leur traduction électromagnétique (EM).
La vie dépend des signaux que les molécules échangent. Par exemple, quand on se met
en colère, l'adrénaline "dit" à son récepteur, et à lui seul (en molécule fidèle elle ne parle
à aucun autre) de faire battre le cœur plus vite, de contracter les vaisseaux cutanés... Les
mots "signal moléculaire" sont très fréquemment utilisés en biologie. Mais lorsque l'on
demande aux biologistes les plus éminents quelle est la nature physique de ce "signal",
ils restent les yeux ronds, ne comprenant même pas la question. C'est qu'ils se sont
mitonnés une physique à eux, strictement Descartienne - aux antipodes de la physique
moderne - selon laquelle le simple contact (les lois du choc de Descartes, rapidement
démenties par Huygens) entre deux structures coalescentes crée de l'énergie et permet
un échange d'information. Je l'ai longtemps cru, récité, sans me rendre compte de
l'absurdité de la chose, comme pendant des centaines de milliers d'années les hommes
ont cru que le Soleil tournait autour de la Terre.
La vérité, celle des faits, est très simple. Elle ne nécessite aucun "effondrement des
mondes physique ou chimique". Les molécules vibrent, on le sait depuis des décennies.
Chaque atome de chaque molécule et chacune des liaisons chimiques, les "ponts" qui
relient les atomes, émettent un ensemble de fréquences qui leur est propre. Ces
fréquences spécifiques de molécules simples ou complexes sont détectées à des
milliards d'années-lumières grâce à des radiotélescopes. Les biophysiciens les décrivent
comme une caractéristique physique essentielle de la matière, mais les biologistes
n'envisagent pas que des rayonnements EM puissent jouer un rôle dans les fonctions
moléculaires elles-mêmes. On ne trouvera les mots "fréquence" ou "signal" (au sens
physique du terme) dans aucun traité de biologie, et encore moins "EM", cause
d'excommunication par le Saint-Office Scientifique du biologiste qui en ferait usage.
J'aimerais bien, tel Archimède, avoir eu dans mon bain l'idée géniale : "Euréka, les
vibrations des molécules ne leur servent pas à danser la salsa au bal du samedi soir ;
elles sont leur outil de travail, qui leur permet d'adresser leurs instructions à la molécule
suivante dans la cascade d'événements qui président aux fonctions biologiques, et,
probablement dans une large mesure, chimiques". Cela ne fut malheureusement pas le
cas. J'ai suivi une démarche purement expérimentale. Après huit années de recherches
mes expériences montraient vers 1991 qu'on pouvait transférer le signal moléculaire par
un amplificateur et des bobines EM. En juillet 1995, j'ai enregistré et rejoué ce signal
avec un ordinateur multimédia. Une carte-son n'enregistre que des fréquences
inférieures à 20.000 Hz. Dans plusieurs milliers d'expériences, nous avons fait "croire" à
un récepteur - spécifique d'une molécule simple ou complexe - qu'il était en présence de
sa molécule préférée en lui "jouant" les fréquences enregistrées de cette molécule. Afin
de parvenir à ce résultat, deux opérations sont nécessaires : 1) enregistrer l'activité d'une
substance sur un ordinateur ; 2) la "rejouer" à un système biologique sensible à la
substance d'origine.
Il y a donc tout lieu de penser que lorsque c'est la molécule elle-même qui est en
présence du récepteur, elle fait la même chose : elle envoie les fréquences que le
récepteur est capable de reconnaître. Ce qui veut dire que le signal moléculaire peut être
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efficacement représenté par un spectre de fréquences entre 20 Hz et 20.000 Hz. La
même gamme que pour l'oreille humaine ou la musique. Depuis quelques centaines de
milliers d'années les hommes font interagir des fréquences sonores avec un mécanisme
biologique, celui de l'humeur. Les musiciens d'ambiance - musique d'ascenseur ou de
supermarché - font de la neuropsychobiologie sans le savoir. Les sons aigus et rapides
engendrent la gaîté, les aigus et lents la douceur, les sons graves et rapides réveillent
l'ardeur guerrière, graves et lents le sérieux, la tristesse, le deuil. Ces sensations sont
l'expression de phénomènes physico-chimiques cérébraux déclenchés par des
fréquences définies. Nous ne faisons pas autre chose lorsque nous transmettons à des
modèles biologiques des activités moléculaires enregistrées.
On peut donc faire l’hypothèse que les systèmes biologiques fonctionnent comme un
poste de radio, par corésonnance. Si on le règle sur 92.6 mégahertz, on capte radio-Truc,
parce que le poste et la station vibrent à la même fréquence. Si on change un peu le
réglage, à 92.7, on ne capte plus radio-Truc mais radio-Machin.
Ces avancées dans la compréhension du mécanisme intime de la reconnaissance et de
la signalisation moléculaire ne bouleversent pas la biologie, et encore moins la physique
et la chimie. Nous ne retirons rien aux descriptions classiques. Nous faisons un pas de
plus dans la connaissance, que nous ajoutons au corpus actuel. C'est la méthode
normale du progrès scientifique et il n'y a aucune raison qu'elle soulève imprécations et
anathèmes.
La nature électromagnétique du signal moléculaire éclaire bien des zones d'ombre en
biologie. On comprend dès lors comment les millions de molécules biologiques peuvent
ainsi ne communiquer (à la vitesse de la lumière) chacune qu'avec leur molécule
correspondante et elle-seule, condition indispensable du fonctionnement des systèmes
biologiques... et pourquoi une modification chimique infime entraîne des conséquences
fonctionnelles considérables, ce que les biologistes "structurels" sont incapables
d'expliquer. En décidant que ce sont les structures seules qui agissent, ils sont dans un
monde prénewtonien où, selon Ptolémée, les astres étaient reliés par des engrenages.
D'où l'impuissance de la biologie actuelle à répondre aux grandes pathologies de cette fin
de siècle (mon article du Monde du 22 mai 1996, non démenti). Pour passer de cette
biologie figée des structures à celle de l'information circulant à la vitesse de la lumière,
point n'est besoin de révolution. Enregistrer l'activité des molécules n'implique nullement
de nier leur existence, comme cela a été fort stupidement répandu à loisir (elles sont bien
à l'origine des messages EM qui leur permettent d'agir) ou la loi d'action de masse (plus il
y a de molécules, plus fort est l'effet). Comme si enregistrer la voix d'un chanteur le faisait
disparaître ! En d'autres termes, nous n'éliminons ni l'interrupteur ni la lampe. Nous
disons qu'entre les deux il y a un fil et des électrons qui y courent. Nous ne sommes pas,
tel Cyrano, dans un Autre Monde, qui serait EM, et que nous substituons à l'ancien,
moléculaire. Nous captons, dupliquons, transférons - et bientôt modifierons - les signaux
EM émis par les molécules exerçant normalement leurs fonctions.
ET L’EAU DANS TOUT CA ?
C'est le transporteur d'information. C'est obligatoire, car, comme il y a 10.000 molécules
d'eau pour une molécule de protéine dans l'organisme, tout message doit pouvoir passer
par l'eau. C'est par des ondes hertziennes de basses fréquences que les sous-marins en
plongée communiquent avec la terre, pas par des mégahertz qui ne passent pas dans
l'eau. Autrement dit, lorsque des molécules déclenchent un effet biologique, ce ne sont
pas elles qui transmettent le signal mais l'eau périmoléculaire, qui sert de relais et
probablement d'amplificateur. Le son n'est pas créé directement par le disque compact.
Ce dernier porte une information qui n'est audible qu'après amplification par le système
électronique.
Mais la mémoire de l'eau ? C'est plus mystérieux, mais pas plus que l'existence même de
l'eau, un mélange, liquide à température et pression ordinaires, de deux gaz (?!?!?), qui
se dilate en refroidissant (?!?!?). Des domaines cohérents avec des propriétés "laser-like"
ont été décrits dans l'eau (E. del Giudice, G. Preparata, G. Vitiello (1988) Water as a free
electric dipole laser. Phys. Rev. Lett. 61 : 1085-1088). Plus récemment, des cristaux "de
glace" stables qui comportent un champ électrique ont été identifiés et caractérisés dans
l'eau Il reste du travail aux physiciens. Cependant l'eau n'est pas notre sujet d'étude. Ce
qui intéresse notre équipe, ce n'est pas le support magnétique et comment il fonctionne,
mais le message qui y est enregistré et peut donc être copié et transmis. Nous avons
élucidé, nous pouvons le croire avec beaucoup de confiance au vu de nos résultats
expérimentaux, la nature physique du signal moléculaire. Le principe est simple, comme
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de faire exploser un mélange d'air et de pétrole. Mais les conséquences sont immenses.
Nous les présentons en détail par ailleurs. En voici un résumé :
Actuellement la seule façon d'identifier une molécule est de transmettre physiquement un
prélèvement, le plus souvent invasif, voire destructif, jusqu'à un laboratoire d'analyses.
Avec la méthode numérique, on dispose à la source d'un signal qui peut être
instantanément transmis et analysé à l'autre bout du monde par des moyens de
télécommunication classiques. La détection de substances toxiques, de protéines
(antigènes, anticorps, prions) ou de complexes moléculaires (bactéries, virus, cellules
anormales...) devient donc possible sans prélèvement physique. Ces méthodes seront
applicables à l'industrie chimique, à la bio-médecine et à la surveillance de
l'environnement. On pourra par exemple détecter des micro-organismes à distance,
pratiquement en temps réel. Les produits issus de plantes transgéniques pourront être
identifiées par liaison téléphonique chez le producteur, le distributeur et même dans
l'assiette du consommateur. La détection d'une contamination alimentaire par les prions,
mais également in vivo chez l'animal ou chez l'homme, deviendrait possible avec les
conséquences épidémiologiques et économiques que l'on devine.
La mise en œuvre des méthodes issues de la biologie numérique aura un immense
retentissement sur le diagnostic médical et l'industrie agro-alimentaire, avec un impact
technologique et commercial considérable.
Une question finale : pourquoi les scientifiques sont-ils si opposés aux évolutions de la
science ? Pour défendre leur pré carré ? Pourquoi, au nom de dogmes "intangibles" que
l'histoire des sciences a si souvent montré être éphémères, refusent-ils des avancées
porteuses de progrès pour leur propre discipline ? Parce qu'elles leur paraissent
menaçantes pour leurs pourtant si fragiles certitudes ? Ces questions ne sont pas
seulement philosophiques, car ces hommes sont des conseillers écoutés, notamment par
les décideurs politiques et industriels. Ils orientent - en fait le plus souvent entravent - les
applications nouvelles qui sont l'expression du progrès. Je ne sais d'où viennent ces
blocages mentaux, en théorie inconciliables avec l'activité scientifique. Voici cependant
une citation qui montrera qu'ils sont éternels (Mécanisme, Encyclopedia Universalis) :
On a un bon exemple des impasses du "mécanisme" dans l'opposition des cartésiens au
newtonianisme, qui leur a paru remettre en cause totalement la science nouvelle et faire
retourner la pensée en deçà des conquêtes du "mécanisme". L'obstacle réside dans le
fait que, chez Descartes, il ne peut y avoir mouvement que par contact et impulsion ;
l'action à distance, l'attraction, comme le dira Fontenelle, ne peut être qu'un retour à une
physique des sympathies et des qualités occultes... De cette façon, on ne mène pas avec
Newton une controverse scientifique ; on le disqualifie pour obscurantisme. C'est ainsi
que le milieu des savants français résistera longtemps à la théorie newtonienne, ou plutôt
voudra l'ignorer... Mais ce "mécanisme" qui fait obstacle au progrès scientifique est un
"mécanisme" figé. Newton contredit sans doute moins le "mécanisme" qu'il ne propose,
en provoquant une rupture, un autre modèle de mécanisation de la physique où d'autres
mouvements que ceux que produit l'impulsion sont possibles.
À quatre siècles de distance, les mêmes mots, "il faut des molécules" (François Jacob),
c'est-à-dire des contacts, des impulsions, selon nos "savants" figés dans le dogmatisme
mécaniciste de Descartes ; le même refus d'une action à distance ; les mêmes
accusations de retour à l'obscurantisme.
Descartes contre Newton. Nous sommes en bonne compagnie...
Jacques Beneviste,
8 janvier 1998, modifié le 29 mai 1998
http://www.onnouscachetout.com/themes/medecine/memoire-de-leau.php
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Association ALDÉRAN © - Conférence 1600-151 : “L’obscurantisme, les idéologies de l’ignorance” - 09/07/2003 - page 11
POUR APPROFONDIR CE SUJET, NOUS VOUS CONSEILLONS
- Les cours et conférences sans nom d’auteurs sont d’Éric Lowen -
Revue de philosophie “ALDÉRAN”
N°7 - Question-Réponse : comment éviter les croyances ?
N°14 - Des peurs primitives à la magnificence du monde”, par William Ruthenford
N°27 - Le plus vaste horizon du monde, par William Ruthenford
N°28 - Le réenchantement du monde, par William Ruthenford
N°29 - La seconde mort de dieu, par William Ruthenford
Conférences sur l’histoire des révolutions scientifiques
- Les grandes révolutions scientifiques
- La révolution scientifique, l’invention de la Science et des sciences
- La révolution euclidienne, la découverte de la nature mathématique du monde
- La révolution hérodotienne, l’invention de l’Histoire
- La révolution astronomique, la découverte de la nature ordonnée du cosmos
- Les grandes découvertes maritimes, révolutions géographiques et humaines
- La révolution copernicienne, le début du décentrage du monde
- La révolution galiléenne, l’explosion des limites du cosmos
- La révolution newtonienne, la découverte des forces naturelles
- La révolution naturaliste : Linné, Buffon, Cuvier et les autres
- La révolution chimique, la découverte de la puissance interne de la matière
- La révolution biologique, le début de l’exploration des mécanismes de la vie
- La révolution de la thermodynamique, le début de la physique de l’énergie
- La révolution électromagnétique, la découverte des pouvoirs de l’électricité et du magnétisme
- La révolution géologique, la découverte de l’extraordinaire ancienneté de la terre
- La révolution préhistorique, la découverte d'une humanité avant l'humanité
- La révolution darwinienne, la découverte des origines animales de l'humanité
- La révolution archéologique, la découverte de l’immensité du passé culturel de l’humanité
- La révolution sociologique, l’invention des sciences sociales
- La révolution psychologique, la découverte du psychisme humain et de son origine immanente
- La révolution freudienne, la découverte de l’inconscient et de l’origine contingente du sujet
- La révolution atomiste, la découverte de la puissance intérieure de la matière
- La révolution einsteinienne, la naissance de la cosmologie moderne
- La révolution quantique, les surprises de la physique quantique
- La révolution ethnologique
- La révolution cosmologique, la découverte du big bang et des premiers instants de l’univers
- La révolution génétique, l’accès aux mécanismes intimes de la vie
- La révolution des neurosciences, l’exploration de la matière pensante, le cerveau humain
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Conférences sur des dimensions politiques et sociales touchant à l’obscurantisme
- L’Édit de Nantes, Histoire, fantasmes et réalité de l’édit de tolérance
- Voltaire et la religion
- Voltaire et l’affaire Calas
- L’affaire du Chevalier de la Barre
- Connaissance et liberté, ignorance et servitude
- La conquête des libertés
- Savoirs, médias et informations, les nouvelles structures du pouvoir
- Démocratie et laïcité
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Conférences sur le rapport connaissance / obscurantisme
- Les voies de la connaissance
- De la raison au rationnalisme
- Éloge de la raison
- La libre pensée, penser par soi-même
- L’art du doute
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- L’esprit critique, la pensée rigoureuse
- Liberté intérieure et liberté extérieure
- De la connaissance de soi et de la connaissance du monde
- Subjectivité et objectivité, la voie de l’objectivisation
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Conférences sur des cas d’obscurantisme traités en zététique
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- L’ère du verseau, utopie astrologique
- Rennes-le-château, mythes et réalités
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- Grands maîtres et grands initiés
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- Anges et anges gardiens
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- Cristaux et énergies
- Le syndrome Adamski
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Livres sur le sujet
- Lucy et l'obscurantisme, Pascal Picq, Odile Jacob, 2007
- L'école face à l'obscurantisme religieux, Collectif, Éditions Max Milo, 2006
- Devenez sorciers, devenez savants, Henry Broch et Charpack, Odile Jacob, 2002
- Les limites de la connaissance, Hervé Zwirn, Odile Jacob, 2000
- Enfants du soleil, histoire de nos origines, André Brahic, Odile Jacob, 2000
- Ignorance du peuple, essais sur la democratie, Guillaume Duprat, PUF, 1998
- Millenium, histoire naturelle et artificielle de l’an 2000, Stephen Jay Gould, Seuil, 1998
- Imposture intellectuelles, de Alan Sokal et Jean Bricmont, Odile Jacob, 1997
- Contre le nouvel obscurantisme, éloge du progrès, Étienne Barilier, Zoe, 1995
- Le paranormal, Henry Broch, Seuil, 1985
- Je porte plainte, Roger Ikor, Albin Michel, 1981
- L’œuvre au Noir, Marguerite Yourcenar (1968), Gallimard, 1992
- Retour au meilleur des mondes, Aldous Huxley (1957), Presses Pocket, 1990
- 1984, George Orwell (1949), Gallimard, 1984
- La peste, Albert Camus (1947), Gallimard, 1989
- Le Gai Savoir, Nietzsche Friedrich, 1881
- Candide ou l'Optimisme, Voltaire (1758), Livre de Poche, 1983
- Lettres philosophiques, Voltaire (1733), Garnier-Flammarion, 1964
- Histoire des oracles, Fontenelle, 1687
Association ALDÉRAN © - Conférence 1600-151 : “L’obscurantisme, les idéologies de l’ignorance” - 09/07/2003 - page 13
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