Office fédéral de l’environnement Madame Romina Schwarz Division Economie et observation de l’environnement 3003 Berne Paudex, le 23 mars 2012 EP/vt Modification de l’ordonnance sur la taxe d’incitation sur les composés organiques volatils (OCOV) Procédure d’audition Madame, Nous nous référons à l’audition mentionnée en titre, ouverte le 31.01.2012 par le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). Veuillez trouver, ci-après, notre point de vue sur cet objet, après avoir pris connaissance de la prise de position de scienceindustries Switzerland (autrefois Société suisse des industries chimiques), en tant qu’organisation représentative de la branche économique directement concernée. Le Centre Patronal soutient des politiques publiques et des initiatives privés qui prennent en compte à la fois les besoins de l’économie, de la société et de la protection de l’environnement, ainsi que les exigences des traités internationaux ratifiés par la Suisse. Nous sommes ainsi favorables à des mesures visant, en général, une utilisation efficiente des ressources non renouvelables et, en particulier, à des mesures visant une meilleure efficience énergétique et/ou une réduction des émissions de gaz à effet de serre et/ou des polluants atmosphériques, dans le triple but de maintenir voire accroître la capacité concurrentielle de l’économie suisse, de réduire l’impact écologique de l’activité humaine et de répondre aux besoins de la société. En ce sens, nous soutenons la réduction des émissions des composés organiques volatils (COV), précurseurs notamment de l’ozone, étant par ailleurs entendu que, comme le relève le rapport explicatif de l’objet soumis à la présente audition : «Depuis 1990, les valeurs maximales de la pollution due à l’ozone (pic d’ozone) ont pu être 2 diminuées de 10 à 20% dans les agglomérations et les zones rurales des deux côtés des Alpes». Par ailleurs, nous saluons les mesures volontaires prises par les entreprises concernées par des émissions de COV, en contrepartie d’une exonération de la taxe d’incitation sur ces derniers, introduite en 2000, étant par ailleurs entendu que, comme le relève le rapport explicatif de l’objet soumis à la présente audition : «Ces conditions d’exonération ont favorisé la mise en place d’installations d’épuration des effluents à haut rendement avec une disponibilité temporelle élevée, qui ont entraîné une réduction importante des émissions» et que : «Un arrêt de la possibilité d’exonération [de la taxe d’incitation sur les COV] au 31 décembre 2012 [délai d’expiration selon le texte de l’ordonnance actuelle] pénaliserait lourdement la centaine d’entreprises qui en bénéficient chaque année. Certaines entreprises auraient à verser une taxe d’incitation sur les COV pouvant aller jusqu’à 1,4 million de francs par an». Nous avons ainsi pris bonne note du fait qu’une nouvelle possibilité d’exonération est proposée dans le cadre du présent projet de révision et qu’elle vise à induire des progrès économiquement supportables en matière de pollution environnementale. Nous soulignons surtout que le projet soumis à la présente audition ne limite plus dans le temps la possibilité d’exonération de la taxe d’incitation sur les COV, ce qui fait qu’il offre aux entreprises concernées une sécurité de planification à long terme de leurs efforts de réduction des émissions de ces derniers et qu’il vise par ailleurs à améliorer la transparence et simplifier les procédures administratives. A l’inverse, nous relevons que le rapport explicatif de cette modification de l’OCOV mentionne clairement que : «Satisfaire aux nouvelles conditions d’exonération impliquera (…) des coûts pour les entreprises. Selon l’état actuel de l’installation stationnaire, des investissements seront nécessaires (…), il faut aussi s’attendre à des coûts fixes liés à la formation des collaborateurs et au contrôle du respect des instructions de travail. » En définitive, nous pouvons cependant soutenir le projet de modification de l’OCOV tel que présenté, puisque, comme le relève le rapport explicatif et vérification faite auprès de scienceindustries Switzerland, cette solution a été proposée et élaborée conjointement par les branches concernées et sa faisabilité examinée dans plusieurs entreprises. Nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter à cette prise de position et vous prions d’agréer, Madame, l’assurance de notre considération distinguée. CENTRE PATRONAL Patrick Eperon