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objectif ultime est de partager quèlques en-
seignements sur l'utilité et l'efficacité de 14
sites institutionnels français.
Cet article s'articule autour de deux parties.
Tout d'abord nous présentons le cadre géné-
ral dans lequel se situe notre contribution en
définissant les sites web institutionnels, leur
contenu et leurs objectifs. Dans un deuxième
temps, différentes analyses réalisées à partir
de données issues du Baromètre E-Corpo-
rate® (encadré I) révéleront la capacité des
sites institutionnels à mieux toucher et mieux
connaître les différents publics de l'entre-
prise, à identifier les leviers de leur satisfac-
tion vis-à-vis de ces sites et à évaluer les ef-
fets de leur visite sur la réputation et l'image
de l'entreprise.
Le site institutionnel comme
média central de communication
sur Internet
Un annonceur peut mettre en ligne un ou plu-
sieurs sites web. Lorsque sa stratégie relève
d'une présence multi-sites, l'annonceur a le
choix entre différentes catégories : site e-
commerce, de marque, institutionnel, infor-
mationnel, communautaire, de service (Agre-
bi, 2009). Chaque catégorie poursuit des
objectifs spécifiques. Les sites e-commerce
cherchent à promouvoir les produits/services
de l'entreprise et à mener des transactions
en ligne. Les sites de marque créent un uni-
vers autour d'une ou de plusieurs marques
de produits/services de l'entreprise. Les sites
institutionnels contribuent à promouvoir l'en-
treprise dans sa globalité. Les sites informa-
tionnels présentent des informations autour
d'une/des thématiques rattachées aux pro-
duits/services de l'entreprise (ex : l'alimen-
tation, les maladies, l'énergie, etc.). Les sites
de services fournissent des prestations liées
aux métiers de l'entreprise (ex : gérer son
compte) ou détachées des métiers de l'entre-
prise (ex : télécharger de la musique à partir
d'un site appartenant à Coca Cola). Enfin, les
sites communautaires cherchent à réunir des
consommateurs autour de thématiques spéci-
fiques (ex : Donner des avis sur les nouveaux
produits/services de l'entreprise) (Agrebi,
2009). L'annonceur peut également mettre
en ligne un site intégré combinant les diffé-
rentes catégories citées précédemment.
Dans le cas d'une présence multi-sites, des
annonceurs tels que Nestlé, Accor, Michelin,
etc., choisissent de placer le site institutionnel
au centre de leur communication en ligne. Il
joue alors le rôle de canalisateur renvoyant
le visiteur vers les autres sites de l'entreprise,
ex : site de marque, site e-commerce, site de
service, etc. Certains (Nestlé, Saint-Gobain,
Total, Accor) consacrent une rubrique dis-
tincte sur leur page d'accueil pour mettre en
avant les autres sites. D'autres choisissent une
stratégie moins explicite, insérant un lien hy-
pertexte en bas de page (Lagardère, Renault,
Essilor, crédit agricole) ou en haut (Veolia
environnement) de leur page d'accueil.
Le site institutionnel est également au centre
des médias sociaux. EDF et Renault, par
exemple, renvoient directement les visiteurs
de leurs pages Facebook vers leurs sites ins-
titutionnels. Nestlé et Vinci y postent régu-
lièrement des informations, communiqués de
presse et vidéos mettant en avant leurs sites.
Bouygues et Vinci invitent les visiteurs de
leur site institutionnel à suivre leurs mises à
jour sur Facebook et Twitter. Crédit Agricole
leur propose en plus de découvrir ses blogs
régionaux. Saint-Gobain les invite également
à découvrir ses vidéos sur Youtube et Dai-
lymotion. Ces quèlques exemples illustrent
bien l'idée que les sites institutionnels et
les médias sociaux entretiennent une rela-
tion d'échange constante et réflective dans
laquelle ils sont la fois bénéficiaires et créa-
teurs de trafic.
Malgré la centralité des sites institutionnels
dans la communication des entreprises sur
Internet, la définition de ces types de sites et
de leurs contours fait encore l'objet de diver-
gence de points de vue. Plusieurs définitions
présentées dans les recherches académiques