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Chapitre 4
Symétries en mécanique quantique
En Physique on appelle symétries les transformations qui laissent invariant un objet (sens
géométrique du terme), mais aussi une loi (équation de Newton par renversement du temps si
la force ne dépend que de la position, par exemple) ou un observable en mécanique quantique
(opérateur Hamiltonien, par exemple).
Les symétries forment ce que les mathématiciens appellent des groupes. C’est pour cela que
l’étude des symétries en physique est souvent appelé théorie des groupes. Il y a deux grandes
classes de symétries : les transformations continues (rotation d’une sphère, par exemple) et les
transformations discretes (symétries du cube, par exemple).
En mécanique classique les symétries sont associées à des lois de conservation (l’invariance
par translation donne la conservation de l’impulsion totale, l’invariance par rotation la conser-
vation du moment cinétique, etc.).
4.1 Conséquences de la symétrie en mécanique quantique
Considérons les fonctions d’onde sans spin d’un atome d’hélium. L’Hamiltonien du sys-
tème étant invariant par échange des électrons, quand on introduit l’interaction électron-électron
les fonctions d’onde sont obligatoirement soit symétriques soit antisymétriques par rapport à
l’échange de deux électrons.
Un autre exemple des conséquences d’une symétrie est celui de la dégénérescence des sous-
niveaux magnétiques d’un système isolé, qui est due à l’invariance par rotation du système.
L’étude des moments de transition montrent qu’il existe desrègles de sélection: les éléments
de matrice de l’interaction avec le champ du rayonnement s’annulent pour certaines combi-
naisons des nombres quantiques. Encore une fois on peut montrer que ces règles résultent de
propriétés de symétrie de l’Hamiltonien.
Un exemple discret de symétrie est donné par l’oscillateur harmonique. L’Hamiltonien étant
invariant par rapport à l’inversion de la coordonnée en autour de la position d’équilibre,
les fonctions d’onde sont soit paires soit impaires (c’est la parité).