ParisClimat2015 – Objectif OCEAN 8 juin 2015 Transcript succinct des échanges
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émission de CO2 aujourd’hui, on aura tout de même une augmentation de la température, liée à
l’accumulation des gaz anciennement émis.
Concernant les océans, on observe une fonte accélérée des glaciers de terre, provoquant d’importants
apports d’eau douce dans les océans, et donc une augmentation du niveau de ces derniers. Le scénario
optimiste prévoit une élévation du niveau des océans de 20 à 30 cm, jusqu’à 80 cm pour le scénario le
plus pessimiste.
Face à ce phénomène, nous ne sommes pas tous concernés de la même façon : des tempêtes et
cyclones plus fréquents représentent davantage de risques pour les littoraux, affaiblis par la montée
des eaux, l’érosion, la salinisation des terres, etc. Par exemple, la région Aquitaine compte de
nombreuses zones menacées par la submersion ou la salinisation.
Cela a également un impact sur le milieu océanique avec une augmentation de la température, une
baisse de la concentration en oxygène. Il existe également un risque d’acidification de l’océan : l’eau
de mer absorbe le gaz carbonique, et en se dissolvant le gaz carbonique devient de l’acide carbonique.
On a déjà observé des baisses du pH, induisant une décalcification des coquilles calcaires de certains
organismes; mollusques, phytoplancton ou coraux de récifs sont très vulnérables.
Parmi les autres impacts du réchauffement, on compte le déplacement d’espèces, qui ne trouvent des
conditions plus favorables qu'en se déplaçant, généralement des zones chaudes vers les zones froides.
La capacité d’adaptation est propre à chaque espèce et dépend très fortement de leur capacité de
dispersion, de leur état de santé biologique et écologique, de leur démographie, et de la diversité
génétique qu’il y a dans ces populations. On note des risques sur les ressources halieutiques, qui ne
sont pas les mêmes dans toutes les régions. Il reste des inconnues, notamment la réponse aux stress
multiples : changement climatiques et pollution ou surexploitation... Les capacités d’adaptation des
espèces, la réponse des communautés, les effets sur les réseaux alimentaires et les poissons, les
impacts sur l’activité biologique des océans restent à étudier.
Les activités humaines à prendre en compte sont notamment :
- La pêche / surpêche
- L’aménagement des littoraux
- Les transports accidentels d’espèces
- Les effluents, marées noires…
Conclusion : on assiste à un changement global, pas seulement climatique, lié aux activités humaines
et qui a des impacts sur celles-ci.