Université du Québec à Chicoutimi MODULE D’INGÉNIERIE GÉNIE MÉCANIQUE 6GIN555 Rapport final # Projet : 2011-248 Conception de montages pédagogiques compacts pour le cours de thermodynamique I Préparé par LOUIS DUROCHER STÉPHANIE DESMEULES Pour Marie-Isabelle Farinas, ing., Ph.D. UQAC, DSA Le mercredi 9 mai 2012 CONSEILLER : Marie-Isabelle Farinas, ing., Ph.D. COORDONNATEUR : Jacques Paradis, ing 0 Approbation du plan de cours pour diffusion Nom du conseiller Date Signature 1 Remerciements Nous tenons à remercier Mme Marie-Isabelle Farinas pour son implication en tant que conseillère et promoteur pour sa précieuse aide dans l’organisation de nos idées et pour l’élaboration du projet en général. Sa constante disponibilité et son support autant moral que technique ont su nous guider soigneusement vers l’atteinte des objectifs. Que soit également remercié M. Richard Martin, technicien électrique au département des sciences appliquées, pour sa précieuse aide dans la construction du code de programmation du système d’acquisition de données. 2 Résumé de projet Conception de montages pédagogiques compacts pour le cours de thermodynamique I Le cours de thermodynamique 1 se donne à l’université du Québec à Chicoutimi dans le cadre des programmes de génie mécanique, électrique et géologique. L’objectif principal de ce cours est d’amener les étudiants à appliquer les principes de thermodynamique pour prévoir et analyser le comportement des systèmes et procédés énergétiques utilisés en ingénierie. Les concepts de base, soient la lecture de la température et de la pression, la distinction entre chaleur et travail, les propriétés des substances pures, la première et deuxième loi de thermodynamique ainsi que le cycle du moteur Stirling sont des notions abstraites et difficiles à visualiser. À l’heure actuelle, il existe sur le marché des installations démontrant ces principes, mais ces derniers sont trop volumineux et coûteux. Des montages pédagogiques qui sont compacts représentent donc une solution appropriée à la problématique posée. Le but du projet est de concevoir des montages pédagogiques compacts illustrant les principes ci-haut mentionnés. La première loi de la thermodynamique, concept pour lequel un prototype a été construit, est démontrée par un mouvement de piston dans un cylindre, lui-même provoqué par une différence de température. Un thermomètre à dilatation de l’eau, un montage simple qui représente un outil faisant partie du quotidien de plusieurs, servira à faire une lecture de la température. La mesure de pression, quant-à-elle, sera effectuée à l’aide d’un manomètre en forme de U. La différence entre les principes de travail et chaleur sera démontrée avec deux expériences différentes. La première démontre le principe de chaleur avec la conduction dans un morceau de cuivre, et la deuxième met en évidence le travail par l’exploitation de la faible chaleur massique du plomb. Un moteur Stirling actionné par la chaleur d’une paume de main a été conçu pour faire la démonstration d’un cycle. Finalement, les changements de phases seront démontrés par le chauffage de l’eau jusqu’à l’obtention de vapeur saturée. Chacun de ces montages pourra être construit avec des pièces et matériaux simples qui peuvent facilement être commandés ou même remplacés. Tous les éléments ont été pensés de manière à ce qu’ils soient le plus petit possible et pourront facilement être transportés d’une salle de classe à l’autre pour les démonstrations. 3 Table des matières Table des matières ...................................................................................................................... 4 1. 2. Introduction......................................................................................................................... 7 1.1. Contexte.................................................................................................................... 7 1.2. Problématique .......................................................................................................... 7 1.3. Objectifs du projet.................................................................................................... 7 Travail réalisé ..................................................................................................................... 8 2.1 Le premier principe de la thermodynamique ......................................................... 8 2.2. Le thermomètre à dilatation thermique ............................................................... 27 2.3. La lecture de pression ........................................................................................... 31 2.4. Le second principe de la thermodynamique ........................................................ 34 2.5. Les changements de phase .................................................................................. 40 2.6. Travail et chaleur ................................................................................................... 44 2.7. Le moteur Stirling................................................................................................... 49 2.8. Valise de transport ........................................................................................................... 57 Bilan des activités ...................................................................................................................... 58 3.1. Arrimage formation pratique/universitaire ............................................................. 58 3.2. Travail d’équipe ......................................................................................................... 58 3.3. Respect de l’échéancier ........................................................................................... 58 3.4. Coûts ....................................................................................................................... 60 3.5. Analyse et interprétation des résultats ................................................................ 63 3. Conclusion et recommandations .................................................................................... 63 4. Bibliographie ..................................................................................................................... 65 6.1. Sites Internet ............................................................................................................. 65 6.2. Livres.......................................................................................................................... 65 Annexe I : Fiche technique du piston choisi ............................................................................. 67 Annexe II : Fiche technique générale de la bouilloire choisie ................................................. 68 Annexe III : Fiche technique du capteur de position................................................................ 69 Annexe IV : Fiche technique du capteur de pression .............................................................. 70 Annexe IV : Fiche technique du capteur de pression (suite) ................................................... 71 Annexe V : Fiche technique de la carte d’acquisition .............................................................. 72 4 Annexe VI : Mise en plan du prototype modélisé ..................................................................... 73 Annexe VII : Données techniques de la valve de surpression ................................................ 74 Annexe VIII : Code de programmation ...................................................................................... 75 Annexe VIII : Code de programmation (suite)........................................................................... 76 Annexe VIII : Code de programmation (suite)........................................................................... 77 Annexe VIII : Code de programmation (suite)........................................................................... 78 Annexe VIII : Code de programmation (suite)........................................................................... 79 Annexe VIII : Code de programmation (suite)........................................................................... 80 Annexe IX : Support visuel pour la première loi de la thermodynamique .............................. 81 Annexe X : Support visuel pour la deuxième loi de la thermodynamique .............................. 82 Annexe XI : Procédure pour l’installation du logiciel d’acquisition ......................................... 83 5 Tables des figures Figure 1 : Prototype démontrant la première loi de la thermodynamique 11 Figure 2: Démonstration des évolutions 1 et 2 12 Figure 3 : Démonstration des évolutions 2 et 3 13 Figure 4: Interface du programme d'acquisition de données 25 Figure 5 : Graphique obtenu par le système d'acquisition de données 26 Figure 6: Prototype démontrant la lecture de température 28 Figure 7 : Dimensions du prototype démontrant la lecture de température 29 Figure 8 : Schématisation d'un manomètre en U 31 Figure 9 : Prototype démontrant la lecture de pression 32 Figure 10 : Variation de l'entropie et de l'énergie interne de deux composés 36 Figure 11 : Montage démontrant la deuxième loi de thermodynamique 39 Figure 12 : Valve pour les changements de phase 44 Figure 13 : Évolution d'un cycle Stirling sur un digramme P-V 49 Figure 14 : Échanges de travail et chaleur d'un cycle Stirling 51 Figure 15 : Diagramme du nombre de Beale 53 Figure 16 : Modélisation du cycle du moteur Stirling 54 Figure 17 : Positionnement des bras de levier du moteur Stirling 55 Figure 18 : Coffre de transport pour les montages 57 Figure 19 : Planification dans tâches dans un diagramme de Gantt 59 6 1. Introduction 1.1. Contexte Le cours de thermodynamique 1 se donne à l’université du Québec à Chicoutimi dans le cadre des programmes de génie mécanique, électrique et géologique. L’objectif principal de ce cours est d’amener les étudiants à appliquer les principes de thermodynamique pour prévoir et analyser le comportement des systèmes et procédés énergétiques utilisés en ingénierie. 1.2. Problématique Certains concepts de base enseignés dans ce cours sont plus souvent qu’autrement très abstraits et donc difficiles à visualiser. À l’heure actuelle, il existe sur le marché des installations démontrant les différents principes de ce cours. Or, ces montages sont beaucoup trop volumineux et couteux, ce qui complique leur utilisation dans l’établissement d’enseignement en question. Des montages pédagogiques qui sont compacts représentent donc une solution appropriée à la problématique posée. 1.3. Objectifs du projet Le but du projet est de concevoir des montages pédagogiques illustrant certains principes de base du cours de thermodynamique 1 enseigné à l’UQAC. Les éléments pédagogiques à étudier sont les suivants: - Lecture de température et de pression - Chaleur et travail - Propriétés des substances pures et changement de phase - Première loi de thermodynamique - Deuxième loi de thermodynamique - Le moteur Stirling Ces dits montages devront être portables ainsi qu’en mesure d’emmener les étudiants à un niveau de compréhension supérieur en ce qui concerne les concepts de base du cours. Les étapes accomplies jusqu’à maintenant nous permettent de croire que les objectifs du projet seront atteints. Ce rapport d’avancement du projet sera divisé en six parties, décrivant 7 spécifiquement les étapes pour les éléments pédagogiques à étudier. Le contenu du livrable, pour sa part, se divise en deux parties. D’abord le prototype faisant la démonstration de la première loi de la thermodynamique et ensuite les plans et étapes de montage des cinq autres démonstrations proposées. 2. Travail réalisé 2.1 Le premier principe de la thermodynamique 2.1.1. RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE Une recherche bibliographique exhaustive a d’abord été faite dans le but de mieux saisir les concepts de base utiles à l’élaboration du projet. Les éléments principaux des volumes et sites Internet consultés sont présentés dans la section qui suit. Les détails concernant les ouvrages de référence sont, pour leur part, listé dans la bibliographique du présent rapport. Un support visuel pouvant être utilisé pendant la démonstration est présenté à l’annexe 9. Le premier principe de thermodynamique stipule que l’accroissement d’énergie interne totale d’un système thermodynamique (U) lors du passage de l’état (1) vers un état (2) est égal à la somme des énergies mécaniques (W) et de la chaleur (Q) reçues par le système. Cet énoncé peut être simplifié par la formule suivante : (1) Il est important de mentionner que la variation de l’énergie interne ( ) ne dépend que de l’état initial et de l’état final du système contrairement aux énergies mécanique (W) et à la chaleur (Q) qui dépendent des différentes transformations (1→2). On peut déterminer le travail fait lorsque que le volume d’une certaine quantité de gaz change par expansion ou compression. On l’obtient notamment en intégrant l’équation suivante : (2) 8 Où V est le volume de gaz. On sort : (3) ∫ Les éléments nécessaires au calcul du travail peuvent souvent être trouvés à l’aide de l’équation des gaz parfaits. Le gaz utilisé dans la présente démonstration est l’air, ce qui fait que l’équation suivante pourra s’appliquer : (4) Où V est le volume d’air [m3] m est la masse du gaz [kg] R est la constante universelle des gaz [JK-1mol-1] T est la température [K] P est la pression [kPa] Dans le cas d’une transformation élémentaire du système, la variation de l’énergie interne du système au cours de la transformation ( est égale à la somme du travail élémentaire reçu par le système au cours de la transformation ( par le système au cours de cette transformation ( ) et du transfert thermique élémentaire reçu . Ainsi: (5) En intégrant cette équation, on obtient: ∫ ∫ ∫ (6) 9 Étant donné que U ne dépend que des états extrêmes, on déduit que: ∫ (7) En somme, on dit que l’énergie totale d’un système demeure constante. Par énergie totale, on entend la somme de toutes les énergies microscopiques comprises dans un système. Les variations d’énergie cinétique macroscopique (variation du mouvement dans le référentiel) et d’énergie potentielle macroscopique (variation des champs de gravitation électrique ou magnétique) du système sont considérées comme négligeables étant donné que les variations d’état du système ici étudiées ne comportent aucune modification de l’énergie au niveau macroscopique. L’énoncé complet est donc: (8) Où: (9) Le diagramme de Clapeyron, plus connu sous le nom de diagramme P-V, expose le volume en fonction de la pression. Mathématiquement parlant, on peut toujours trouver le travail fait en trouvant l’aire de la section sous la courbe d’un tel diagramme. 10 2.1.2. MODÉLISATION Le prototype a été modélisé à l’aide du logiciel de modélisation 3D Solidworks et est présenté à la figure 1. Figure 1 : Prototype démontrant la première loi de la thermodynamique 11 Le prototype est constitué de plusieurs éléments qui jouent un rôle prédéterminé dans la démonstration de la conservation de la chaleur. On remarque deux béchers de verre pouvant contenir chacun mille millilitres d’eau, un ballon à bouillir, le support qui accueillera le piston et le piston lui-même. Chacune des composantes qui y figurent seront décrites et dimensionnées en détail à la section 2.1.4. La mise en plan détaillée est présentée à l’annexe 5. 2.1.3. CALCULS THÉORIQUES Le déroulement de la démonstration se divise en quatre étapes. Au départ, à l’étape 1, le système est à l’équilibre avec les masses à son extrémité. Autrement dit, le ballon à bouillir est à température ambiante et le piston est déposé dans le fond du cylindre. Ceci est dû au fait que la seule pression qui s’exerce dans le cylindre est la pression atmosphérique et que le poids du piston seul suffit à le faire descendre. À l’étape 2, on place le ballon à bouillir dans l’eau bouillante. L’air commence donc à chauffer et à prendre de l’expansion. Une augmentation de la pression sera observée, et ce jusqu’à ce qu’elle soit suffisante pour faire lever le piston : c’est la pression à combattre (Pc) initialement. Théoriquement, c’est la seule augmentation de pression qui devrait être perçue tout au long de la démonstration. La figure 2 montre ces deux premières évolutions. L’autre évolution est directement l’expansion de l’air en tant que tel. Plus la température de l’air augmentera dans le ballon à bouillir, plus la course du piston sera importante. À 100C, les masses devraient être à leur position la plus haute étant donné que c’est la température maximale. Ce principe est représenté sur la figure 3 Figure 2: Démonstration des évolutions 1 et 2 12 Figure 3 : Démonstration des évolutions 2 et 3 Commençons par traiter les évolutions isothermes. On sait que : (10) Et: ∫ (11) Ainsi: ∫ (12) 13 (13) Puisque toute la chaleur ajoutée ne modifie pas la température, elle se doit de contribuer au travail fait lors de l’évolution. (14) Le traitement des évolutions isobares est plus simple étant donné que la pression ne varie pas. ∫ (15) Et: ( ) (16) Le travail ainsi calculé sera toujours positif s’il s’agit d’un gaz en expansion. En contrepartie, on obtiendra une valeur négative si le gaz est en compression lors de l’évolution. On pose donc une masse sur l’extrémité du piston. En changeant le réservoir d’air du bassin d’eau froide au bassin d’eau chaude, le volume contenu se verra théoriquement augmenté. La masse s’élèvera ainsi d’une distance x. Le piston s’élèvera à sa hauteur maximale lorsque la masse sera retirée de la plate-forme. Finalement, en replongeant le réservoir dans le bassin d’eau froide, la pression redescendra, ce qui abaissera le piston à sa hauteur initiale. 14 Lors des déplacements en montée et en descente, le processus est isobare : la pression de l’air emprisonné à ce stade est strictement due au poids du piston et de la masse. Les deux autres étapes, c’est-à-dire l’ajout et le retrait de la masse, sont presque totalement adiabatiques étant donné qu’elles se déroulent très rapidement. Dans ce cas, aucun échange de chaleur n’a lieu dans le système. Le concept qui sera utilisé pour illustrer la première loi de la thermodynamique est une adaptation d’une détente dans un piston. Une différence de température fera élever l’extrémité d’un piston. Il faut d’abord connaître le volume qu’occupera l’air lorsqu’il sera à l’état d’expansion maximale avec le poids sur le dessus. Traitons les deux évolutions isobares. Pour les prochains calculs, on considérera qu’à l’état 1, le poids est sur le piston et que le réservoir est dans l’eau froide. À l’état 2, le réservoir sera dans l’eau chaude avec la masse à l’extrémité du piston. Comme la pression demeure constante: (17) On trouve la masse volumique de l’air à l’aide de la formule suivante: ( ) (18) Où T est la température en Kelvin 15 On trouve 2.1.4. ÉLÉMENTS DE CONCEPTION La liste suivante présente le matériel à utiliser pour le montage du prototype. Les raisons expliquant ces choix ainsi que les détails de conceptions seront détaillés par la suite. Un piston Un tube de caoutchouc Un ballon à bouillir de 250 ml (Item # CE-FLOR2501) Des masses Un bécher de 1000 ml (Item #CE-BEAK1L) Une bouilloire Black & Decker (Sears Canada : # 117 981 700 10)2 Un support pour le piston (Item #CE-STAND2) Des pinces de manipulation (Item #CE-TONG) Une pince pour tenir le piston (Item #CE-CLAMP) Un bouchon de caoutchouc pour le ballon (Item #CE-STOP06A) Une valve de surpression 1 http://www.hometrainingtools.com/ 2 http://www.sears.ca/produit/black-decker-bouilloire/611-000037929-KE2020C 16 2.1.4.1. Ballon à bouillir Un critère principal sera utilisé pour déterminer lequel des trois grosseurs de ballons sont disponibles (250ml, 500ml et 1000ml). Il faut s’assurer que la chaleur de l’eau bouillante sera transmise à l’air et ce, jusqu’au centre du ballon. Comme il n’y a aucun mouvement de circulation forcée dans le système, on considère que la convection naturelle entraînera un mouvement d’air dans le ballon. Il est à noter que les calculs suivants ne sont que pour valider un concept. Les variables de l’air ont été sélectionnées à une température de 50°C, qui représente la température moyenne étant donné que la plage de valeurs variera entre 0°C et 100°C. Aussi, la partie non sphérique du ballon est négligée. On utilise l’expression de Fourier pour l’approximation de la conduction dans la sphère. Prenons le ballon de 250 ml comme exemple: (19) Où h (coefficient de convection) = 2 W/m2 °C k (Coefficient de conductivité thermique) = 0.02735 W/m °C r0 (rayon) = 0.0425 m Avec cette valeur, on trouve les deux constantes qui permettront de connaître la constante de temps et, par le fait même, le temps de réchauffage. (20) Où A1 = 1.6227 Λ = 2.2883 17 Pour obtenir un résultat représentatif, la température finale de l’air est supposée à 99 °C. D’où: Il est ainsi possible d’approximer le temps d’action avec la solution à une dimension. (21) Avec (22) Tableau 1 : Résultats du temps de réchauffage des trois ballons Type de ballon 250 ml 500 ml 1000 ml Temps de réchauffage (min) 3.80 5.81 8.9 18 Comme c’est un calcul purement théorique et qu’on s’attend à ce que la convection naturelle soit moins importante que celle calculée, le choix s’arrête sur le ballon de 250 ml. Il n’est pas essentiel que l’expérience se fasse rapidement étant donné que le programme d’acquisition de données recueille qu’une seule valeur par seconde. Par ailleurs, il est plus impressionnant de voir une évolution de la sorte sur une courte période de temps. 2.1.4.2. Piston Plusieurs facteurs ont été pris en compte pour déterminer le piston qui sera la pièce centrale du prototype. D’abord, un piston translucide sera beaucoup plus intéressant pour les étudiants puisqu’ils seront en mesure de bien visualiser les étapes des évolutions. Le cylindre se doit d’être fait d’un matériau qui ne prend pas d’expansion lorsqu’exposé à la chaleur, et qui n’offre pas beaucoup de résistance au passage du piston lui-même. Considérant ceci, le piston présenté à l’annexe 1 est la pièce qui répond le plus à ces critères. Il se fait en six grosseurs différentes et il est important de choisir le diamètre qui sera le plus efficace pour la démonstration. Le tableau 2 présente les valeurs qui ont été utilisées pour les calculs de la montée du piston. Le piston devra monter le plus haut possible sans toutefois sortir de son cylindre. Le poids ajouté représente donc les masses qui seront placées sur l’extrémité du piston. T1 et T3 sont respectivement la température avant la levée du piston et la température lorsque le piston est à sa course maximale. Cette dernière est aussi la température maximale que l’air atteindra pendant les évolutions. La chambre à air, pour sa part, est le volume d’air contenu dans le ballon. Tableau 2 : Valeurs utilisées pour déterminer le piston idéal Poids ajouté (g) 2000 T1 (k) 273 T3 (k) 373 Chambre à air (mm3) 363966,6 Pression atmosphérique (kPa) 101,325 19 Tableau 3 : Tableau de calcul pour le choix du piston Piston 1 2 3 4 5 6 Diamètre (mm) 5,59 9,30 15,93 24,00 32,54 44,45 Masse Piston (g) 1,42 2,83 4,33 8,40 14,08 32,08 course (mm) 76,2 76,2 76,2 76,2 76,2 76,2 Volume (mm3) 1868,78 5172,19 15179,15 34480,69 63359,33 118246,52 combattre (kPa) 901,903 390,788 200,032 144,866 125,087 114,171 T2 (k) 2430,00 1052,90 538,95 390,31 337,02 307,61 Montée (mm) -111822,68 -13354,43 -1110,63 -51,01 57,69 56,18 Hauteur de Pression à Le tableau 3 expose les valeurs qui ont réellement servi à déterminer le piston du prototype. Le diamètre, la masse du piston, la hauteur de course ainsi que le volume sont des constantes. Elles sont en d’autres mots les caractéristiques physiques des pistons eux-mêmes. Les autres éléments ont dû être calculés. D’abord, la pression à combattre est la pression minimale qui fera lever le piston au départ. Il est primordial que l’air dans le réservoir atteigne cette pression (P1) sans quoi la démonstration ne fonctionnera tout simplement pas. On la calcule par une sommation des forces alors que le système est en équilibre. ∑ ( ) ( ) ( ) (23) 20 La température à l’état 2 est importante puisque c’est elle qui déterminera la course totale du piston. On utilise la loi des gaz parfaits dans une évolution à pression constante pour la calculer: ( ) (24) La montée finale du piston sera la valeur de choix déterminante. Ainsi, avec le même raisonnement : (25) Et: (26) Où ΔV est l’expansion que prendra l’air dans le piston. (27) 21 Avec une masse de deux kilogrammes, on voit que la pression maximale ne sera pas suffisante pour faire monter le piston des quatre premiers types sélectionnés. Le choix se limite donc aux pistons 5 et 6. Pour être bien certain que l’évolution sera visible par les étudiants du cours, on choisira le piston 5 étant donné que sa course est plus importante pour une même masse. 2.1.4.3. Bouilloire Le différentiel de température de l’air dans le ballon à bouillir sera provoqué par son immersion dans un bassin d’eau en ébullition. Il existe plusieurs méthodes pour chauffer un certain volume d’eau jusqu’à l’ébullition. Quatre d’entre elles ont été considérées sérieusement pour le prototype : une plaque chauffante typique pour des manipulations de laboratoire, un élément chauffant immersible, une bouilloire électrique commerciale ainsi qu’un élément de cafetière. La matrice de décision présentée dans le tableau 4 a orienté le choix du matériel chauffant. La sécurité a été mise en premier plan dans les critères de sélection étant donné que c’est une démonstration qui se fera dans un environnement non adapté aux manipulations de laboratoire. Vient par la suite l’efficacité, c’est-à-dire la capacité de l’élément à faire bouillir l’eau, le coût et les dimensions. Notons que le critère de dimensionnement arrive en dernier plan même s’il figurait dans les objectifs de départ du projet. Il en a été jugé ainsi puisque la négligence des trois critères qui le succèdent pourraient nuire considérablement à la sécurité des personnes présentes ou encore le fonctionnement du prototype lui-même. Tableau 4 : Matrice de décision pour l'élément chauffant Critère/Pondération Élément Total SÉCURITÉ/4 EFFICACITÉ/3 COÛT/2 DIMENSIONS/1 combiné Plaque chauffante 3 4 1 3 29 Élément chauffant à immersion 1 5 4 5 32 Bouilloire 4 3 5 1 36 Élément de cafetière 2 2 5 4 28 22 Les deux éléments ayant obtenu le total combiné le plus haut sont donc la bouilloire et l’élément chauffant à immersion. Toutefois, le choix s’arrête sur la bouilloire commerciale. Deux raisons font en effet que l’élément submersible pourrait s’avérer dangereux pour les utilisateurs. D’abord, les connections de branchement devront être faites manuellement après l’achat de l’élément. Les erreurs de manipulation pourraient causer des chocs accidents de nature électrique graves. Par ailleurs, on sait qu’il faut 1.16 Wh pour faire élever un litre d’eau de 1°C. Si on estime à 60°C l’eau sortant du robinet, cela implique que l’eau devra être élevée de 40°C pour atteindre l’ébullition. Ainsi, si on trempe l’élément chauffant dans un bécher contenant 1 litre d’eau: Un élément chauffant de 500 Watts prendrait 5.568 secondes pour mener un litre d’eau de 60°C à 100 °C. Comme il n’y a aucune protection électrique, un simple incident tel qu’oublier de remplir le bécher d’eau est un danger potentiel à ne pas négliger. La bouilloire, en contrepartie, est munie d’un système d’arrêt automatique lorsque la température d’ébullition est atteinte. Pour ces raison, l’eau du prototype sera chauffée dans une bouilloire telle que présentée à l’annexe 2. Le récipient étant en plastique, le dessus pourra être coupé et retiré. Cela permettra au ballon à bouillir d’y reposer jusqu’à temps que l’air soit à la température désirée. Notons que la fiche technique contenant les détails physiques de la bouilloire ne sont pas disponibles dans le catalogue de commande. Le modèle du prototype sera ajusté en conséquence lorsque les informations seront recueillies. Pour l’instant, un bécher a été placé de chaque côté du piston. L’un d’eux sera rempli d’eau glacée lors de l’expérience, et le deuxième sera remplacé par une bouilloire. 23 2.1.5. ACQUISITION DE DONNÉES Un système d’acquisition de données pour les valeurs de pression et de position sera installé sur le prototype. L’installation d’un lecteur de température a initialement été considérée. Par contre, trois capteurs différents sur un montage de cette ampleur pourraient surcharger l’allure générale de la démonstration. Ceci dit, un capteur de pression sera installé près de la valve de surpression et un capteur de position sera fixé sur le support du piston. Les détails de ces instruments de mesure sont présentés aux annexes 3 et 4. Ce capteur de position a été fourni par le département des sciences appliquées, ce qui fait qu’aucun frais n’est relié à son acquisition. Il servira à suivre l’évolution de la course du piston pour constater l’évolution du travail provoqué par l’apport de chaleur. Le capteur de pression sera d’abord une mesure de sécurité. Une trop grosse accumulation de pression dans le ballon est effectivement à proscrire pour éviter les incidents. Les valeurs qui y seront lues pourront servir à valider les valeurs de pressions prédites. Le programme d’acquisition de données a été réalisé à partir du logiciel Visual Basic 6.0, et importe les valeurs recueillies directement dans un classeur Microsoft Excel. Un programme d’acquisition de données, Labview, est aussi disponible dans les laboratoires informatiques ouverts aux étudiants en ingénierie à l’UQAC. Cependant, celui-ci est très lourd et ralentit considérablement les performances d’un ordinateur. De plus, il n’est pas installé sur les ordinateurs des locaux de cours. L’écriture d’une interface sur le logiciel Visual Basic 6.0 crée un programme en format .exe léger et ne nécessitant aucune installation. La seule contrainte réside dans le fait que celui-ci nécessite le programme Microsoft Excel pour effectuer la conversion de données dans un classeur. Le programme Visual Basic 6.0 est très simple d’utilisation. En effet, comparativement à plusieurs autres langages informatiques, il est conçu pour créer des interfaces d’une façon à être le plus simple possible. La création de bouton de commande se fait d’une manière visuelle, soit de choisir directement le type de bouton voulu. Une fois choisit, il suffit de double cliquer sur celui-ci afin de rentrer dans le code à l’endroit précis ou l’écriture de la commande commence. Ceci est très utile pour des personnes débutants dans l’écriture d’un programme puisqu’il est incite à garder de l’ordre dans le code informatique. 24 Le code créé lit les données recueillies par la carte d’acquisition PMD-1208FS de la compagnie Measurement Computing3. Il a été fournit gratuitement par le module d’ingénierie de l’UQAC puisqu’un appareil plus performant a été acheté récemment. La carte contient 8 entrées analogiques et convertit les lectures en voltage. Elle est compatible avec le logiciel Visual Basic et est munit d’un port USB pour une facilité d’utilisation avec n’importe quelle ordinateur. La difficulté de l’écriture du code tenait dans sa versatilité. En effet, le programme a été conçu pour accueillir des lectures de position, de pression et de température afin de satisfaire l’acquisition de données pour chacune des expériences présentées ci-haut. Bien que le fichier programme est conçu pour recevoir des lectures de pressions et de position, une modification très légère du programme est possible afin de pouvoir lire des valeurs de température venant d’un thermocouple. La figure 4 montre l’interface du programme d’acquisition. Figure 4: Interface du programme d'acquisition de données 3 Voir annexe 5 25 Les chiffres ajoutés sur l’interface sont à titre indicatif et représentent les éléments suivants; 1) Choix de l’entrée de la carte d’acquisition 2) Voltage lu par la carte d’acquisition 3) Tableau archivant les valeurs lues durant le temps de la démonstration 4) Bouton pour démarrer et arrêter l’acquisition de données 5) Bouton pour afficher les valeurs dans les deux tableaux 6) Bouton pour convertir les valeurs en lecture de pression et de position et les importer vers un classeur Microsoft Excel 7) Bouton pour mettre les tables à zéro 8) Bouton d’arrêt du programme La figure qui suit est un exemple de graphique obtenu lors d’une simulation avec le montage. Figure 5 : Graphique obtenu par le système d'acquisition de données 26 Des thermocouples seront à utiliser pour la plupart des montages. Pour simplifier l’achat et l’installation de ces derniers, un seul et même type qui convient à toutes les conditions d’utilisation a été sélectionné. Il s’agit d’un thermocouple facile à raccorder électriquement, qui peut être utilisé à des hautes températures ainsi que sous l’eau, et qui peut facilement être déplacé et refixé à un autre endroit. Son faible coût rend par ailleurs son utilisation plus intéressante. Le thermocouple 9 TJ36-CASS-116), disponible en ligne sur le site de oméga4 pourra être raccordé directement à la carte d’acquisition disponible, permettant ainsi de relier directement les températures lues au programme d’acquisition lui-même. 2.2. Le thermomètre à dilatation thermique 2.2.1. RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE Un thermomètre à dilatation thermique est formé d’une enveloppe de verre, close, dans laquelle est enfermé un certain liquide. Comme ce dernier a un coefficient de dilatation plus élevé que l’enveloppe, le niveau du liquide dans l’enveloppe donne un repère de la température de l’instrument. Sa forme est destinée à rendre particulièrement visibles les variations de ce niveau. 2.2.2. MODÉLISATION La modélisation du thermomètre à dilatation thermique conçu pour le projet est montrée à la figure suivante. 4 http://www.omega.ca/shop/pptsc.asp?ref=TJ36-XCiB_chb&flag=1 27 Figure 6: Prototype démontrant la lecture de température 2.2.3. ÉLÉMENTS DE CONCEPTION Les éléments à utiliser sont un erlenmeyer de verre, un liquide, un tube de verre, une tige de métal et un bouchon de caoutchouc, comme il est possible de voir à la figure 7. La tige de verre est insérée dans l’ouverture de l’erlenmeyer, fermé hermétiquement à l’aide de bouchon du caoutchouc troué. Le thermomètre sera calibré à l’aide d’un système d’acquisition de température électronique. Deux liquides sont considérés pour la démonstration : l’eau et l’isopropanol. Les coefficients de dilatation volumique () sont respectivement de 0.000214C1 et 0.00109 C-1 5. La variation de volume (ΔV) causée par la différence de température (ΔT) est donnée par l’équation suivante: 5 http://www.engineeringtoolbox.com/cubical-expansion 28 (28) Où V0 est le volume du liquide à la température initiale dans lequel est compris à la fois l’espace occupé par le liquide jusqu’à la dernière graduation de l’erlenmeyer et celui occupé par le liquide dans le tube de verre. Le tube a un rayon intérieur de trois millimètres. Les dimensions utilisées pour les calculs sont schématisés à la figure 7. La hauteur du tube est d’abord fixée à 30 centimètres et sera réévaluée en fonction des résultats obtenus. L’élévation du liquide dans le tube de verre est à déterminer pour assurer une bonne visibilité du phénomène par les étudiants. Figure 7 : Dimensions du prototype démontrant la lecture de température (29) La bouilloire de la démonstration sur la première loi de la thermodynamique est réutilisée pour porter un certain volume d’eau à son point d’ébullition, c’est-à-dire 100C. En considérant que 29 la température ambiante est de 22C, la variation de température est de 78C. Pour les besoins de la démonstration, ce sera le plus grand écart de température possible. Les différences de volume pour l’eau et l’alcool seront: La hauteur que le liquide atteindra au-dessus de l’erlenmeyer pour les deux liquides est: (30) Tout compte fait, la dilatation de l’eau est suffisante pour qu’un certain volume s’élève audessus du bouchon de l’erlenmeyer. L’utilisation de l’isopropanol nécessiterait un tube de verre beaucoup plus grand et demanderait des précautions de manipulations plus rigoureuses. Aussi, le tube de 30 centimètres choisi suffit à la montée du liquide. Afin de facilité la visibilité du phénomène, du colorant alimentaire sera ajouté à l’eau. 2.2.4. CALIBRATION L’utilisation d’un thermocouple permet de calibrer le thermomètre de manière assez précise. Il suffit en effet d’enlever le bouchon, remplir l’erlenmeyer avec de l’eau jusqu’à la marque du 250 millilitres et d’insérer le tube de verre sans le bouchon. Le volume d’eau qui entrera dans le tube devra ensuite être comblé pour que le niveau soit réellement à la plus haute marque du contenant. Le bouchon de caoutchouc peut ensuite être glissé le long du tube. L’erlenmeyer est 30 ensuite déposé dans de l’eau à différente température, et la hauteur atteinte sur le tube est noté directement sur ce dernier. Une échelle de température est ainsi construite et la démonstration peut commencer. À la fin de cette dernière, le tube de verre et le bouchon percé sont retirés et remplacés par un bouchon plein qui permettra le transport du modèle. 2.3. La lecture de pression 2.3.1. RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE Le plus simple des manomètres est un tube en U rempli d’un liquide quelconque. Une pression de référence agit à l’une des extrémités tandis qu’à l’autre est appliquée la pression à mesurer. La figure 8 démontre que la différence de niveau de liquide observé dans les deux parties du tube correspond à la différence de pression et permet ainsi d’effectuer la mesure. La démonstration de lecture de pression sera une représentation d’un manomètre de ce type. Dans le cadre du cours de thermodynamique, on fait face à plusieurs problèmes théoriques qui consistent à calculer des pressions à l’aide de manomètres traditionnels. Démontrer aux étudiants qu’il est possible d’en fabriquer un de manière simple mais efficace est une bonne façon de faciliter l’assimilation du concept. Il sera possible de calculer les différentes variables aisément, ce qui fait que ce sera d’autant plus concret. Figure 8 : Schématisation d'un manomètre en U 31 2.3.2. ÉLÉMENTS DE CONCEPTION Un manomètre fait d’un tube de plastique flexible standard sera rempli d’eau. On utilise l’eau par soucis de sécurité mais surtout de simplicité. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire que le plastique soit résistant à la chaleur ou aux fluctuations de pression étant donné qu’il ne sera pas exposé à des conditions extrêmes. Ce qui est important, c’est qu’il soit suffisamment rigide pour tenir en place lors de l’expérience. Il est en effet avantageux que la différence de hauteur entre les deux tubes ne dépende que de la densité du produit utilisé. Le tube est d’ailleurs fixé sur une planche de bois pour assurer la stabilité. Le bécher de 1000 millilitres utilisé pour l’expérimentation démontrant la première loi de la thermodynamique est réutilisé. Un tube de caoutchouc plus flexible est fixé à une des extrémités pour permettre son insertion jusqu’au fond du bécher d’eau, tel que démontré à la figure 9. Figure 9 : Prototype démontrant la lecture de pression 32 (31) Comme le bout du tuyau se trouve au fond du bécher et que la pression atmosphérique s’exerce déjà à sa surface, la différence de pression est directement la pression exercée par le poids de l’eau au fond du bécher. (32) La différence de hauteur (H) causée par la pression de l’eau est donc: Des marques de référence sont placées sur le tube pour indiquer le niveau d’eau de départ. De cette manière, aucun débordement n’est possible étant donné que le niveau d’élévation est préalablement calculé. Les dites marques sont faites à cinq centimètres de la base de chaque côté du ‘’U’’. Ainsi, le tube aura une longueur totale de 45 centimètres si le rayon de la courbure du bas mesure elle aussi cinq centimètres. 33 2.4. Le second principe de la thermodynamique 2.4.1. RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE Alors que le premier principe rassemble les notions de chaleur et de travail, le second souligne une différence particulière entre ces deux concepts. En effet, si le travail est un échange d’énergie nécessitant des forces s’exerçant sur la surface d’un système, la chaleur, elle, est un échange d’énergie dont l’existence ne dépend pas de ces forces. Lorsqu’il y a interaction entre deux systèmes dont l’énergie totale demeure constante, le premier principe ne permet pas de prévoir quel est celui qui fournira à l’autre une certaine quantité d’énergie. La contribution du deuxième principe se fait donc par rapport au sens de l’évolution des processus thermodynamiques. Toute évolution naturelle s’effectue d’un état initial (1) vers un état final (2), c’est-à-dire suivant un sens bien déterminé en fonction des causes de l’évolution. Le second principe stipule donc qu’à tout système fermé peut être associée une fonction d’état extensive appelée entropie du système. Par entropie, on entend la mesure du degré de désordre au niveau microscopique. En d’autres mots, plus l’entropie d’un système est élevée, moins ses éléments sont ordonnés. Un support visuel pouvant être utilisé pendant la démonstration est présenté à l’annexe 10. On mesure la variation d’entropie (dS) d’un système à l’aide de l’équation suivante: (33) Où Q est la quantité de chaleur et T la température du système. Notons que la variation d’entropie ne dépend que des états extrêmes du système, c’est-à-dire les états final et initial. Lors d’une transformation dans un système isolé, il ne peut y avoir d’échange de travail, de chaleur ni de travail chimique avec l’extérieur. La transformation se fait donc à énergie constante, volume constant, nombre de moles constant, etc. Ceci dit, la variation 34 d’entropie dans un tel système durant une transformation ne peut être que positive ou nulle. Par ailleurs, si la transformation est réversible, la variation d’entropie est nulle. Le cas des élastomères diffère des autres matériaux rencontrés dans la vie de tous les jours. On distingue en effet deux types d’élasticité. La déformation de l’acier provoque un déplacement affine des atomes de fer par rapport à leur position d’équilibre: comme l’énergie requise pour effectuer ce travail est fournie par le système, l’acier se refroidit. On dit d’une telle élasticité qu’elle est d’origine enthalpique. À l’inverse, la déformation du caoutchouc force les segments de chaîne à s’orienter dans la direction de la contrainte, ce qui génère un supplément d’interactions moléculaires, phénomène qui engendre de la chaleur. La figure 10 présente la différence entre les configurations des chaînes d’élastomères et les molécules d’un solide quelconque sur lesquels on applique une force. Sans chaleur, les deux matériaux montrent une déformation (), mais l’énergie interne (u) et l’entropie (s) de l’un diminuent au cours de l’évolution. Comme l’étirement de l’échantillon implique aussi une diminution du nombre de conformations possibles des segments de chaines, on parle d’élasticité d’origine entropique. Les élastomères sont obtenus à partir de polymères linéaires qui sont dans un état liquide à température ambiante. De ce fait, on remarque que les forces de cohésion entre les chaînes polymères sont faibles. Les chaînes macromoléculaires sont normalement repliées, c’est d’ailleurs cet état qui est la conséquence de la grande liberté de rotation des maillons de la chaîne. Une contrainte appliquée à un tel matériau tend à ordonner les segments de chaînes, provoquant une diminution de l'entropie du système : la suppression de la contrainte ramenant le matériau à son état de désordre initial. Cette élasticité caractéristique aux élastomères trouve donc son origine dans la variation d’entropie qui accompagne la déformation des chaînes. À l’application d’une contrainte, la diminution d’entropie se traduit par l’apparition d’une force de rappel qui tend à ramener les chaînes dans leur état non perturbé. 35 6 Figure 10 : Variation de l'entropie et de l'énergie interne de deux composés Le comportement d’une bande de caoutchouc peut être comparé à celui d’un ressort. La loi de Hooke mentionne en effet que la force appliquée sur un ressort est égale à sa constante de rappel multipliée par le déplacement qui en résulte. (34) La différence entre le ressort et la bande de caoutchouc réside dans la constance de rappel. En effet, la constante de rappel d’une bande de caoutchouc est l’entropie interne de celle-ci. Donc, la force devient égale à l’entropie (Étant donné que les chaines de molécules ont le comportement inverse de ceux des autres matériaux, il est essentiel de changer le signe) multiplié par la longueur de la bande étirée. 6 Voir section 6.2 (reference #9) 36 (35) Où l’entropie interne de la bande de caoutchouc devient : (36) Où k est la constante de Boltzmann T est la température du polymère N est le nombre de lien interne du polymère l est la longueur des liens internes du polymère 2.4.2. ÉLÉMENTS DE CONCEPTION Le deuxième principe de thermodynamique sera illustré à partir du concept de l’élasticité des élastomères. Comme il a été expliqué dans la section précédente, le comportement élastique du caoutchouc diffère de celui de la majorité des autres matériaux. L’expérience consiste donc à élever une masse accrochée au bout d’une languette de caoutchouc à l’aide d’un élément chauffant. En transférant de la chaleur à l’élastomère, il produira une force de rétraction assez puissante pour combattre le poids de la masse et la faire monter d’une certaine hauteur. Le système consiste à un cadre en aluminium fixé sur une plaque de bois tenant un élément chauffant central dans lequel une bande de caoutchouc passera, une masse suspendue à son extrémité. La plaque de bois a été ajoutée afin d’agir comme un isolant. De cette manière, la démonstration peut se faire sur un bureau en étant sécuritaire. Le déplacement de la bande de caoutchouc peut être évalué de deux façons. La première est de prélever les données à partir du graphique CTE des propriétés thermique des différents 37 caoutchoucs. Ces graphiques sont disponibles pour presque tous les types de caoutchouc sur le site internet de matweb. Cependant, cette méthode requiert un accès Premium et n’est pas disponible gratuitement et qui sera disponible pour les biens du projet très prochainement. La seconde méthode pour de déterminer la longueur des liens internes du polymère est d’effectuer un pré-test. Il suffit de suspendre une masse au bout du ressort et d’attendre quelques secondes. Une fois le système en régime permanent, la température interne du polymère se sera stabilisée et pourra être approximée à la température ambiante de la pièce, soit environ 295 Kelvins. La force peut être déduite en effectuant le calcul de la seconde loi de Newton. Le nombre de lien interne peut être approximé à l’aide de la grosseur des molécules du polymère, la seule variable sera la longueur des liens internes du polymère. Une fois cette donnée acquise, il est possible de calculer l’élongation d’une bande de caoutchouc avec la formule simplifiée : (37) 38 La figure 11 représente une modélisation du montage utilisé pour faire la démonstration de la deuxième loi de la thermodynamique. Les données recueillies sur matweb permettent de faire la sélection d’un élastomère qui offrira un rétrécissement suffisamment visible, soit le Neoprène7 produit par Dupont. Figure 11 : Montage démontrant la deuxième loi de thermodynamique 7 http://www.matweb.com/search/DataSheet.aspx?MatGUID=a7d8c5435 39 2.5. Les changements de phase 2.5.1. RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE En physique, on dissocie l’état d’une substance en trois phases : la phase liquide, la phase solide et la phase gazeuse. Un changement de phase est une transformation du système provoquée par la variation d’un paramètre extérieur. Dans un système thermodynamique, les transformations d’une phase à une autre sont la fusion (solide à liquide), la sublimation (solide à gazeux), la solidification (liquide à solide), la vaporisation (liquide à gazeux), la condensation solide (gazeux à solide) et la liquéfaction (gazeux à liquide). Alors que certains changements de phases sont bien connus par tous (solidification de l’eau liquide à la glace, évaporation de l’eau en vapeur. etc.), d’autres peuvent être étonnants. En effet, on peut penser encore une fois à la solidification de l’eau en glace, mais lorsque l’eau est en état de surfusion. Dans cet état, l’eau est à une température inférieure à son point de congélation, mais toujours dans un état liquide. Un simple contact avec une surface solide ou un trouble dans le liquide permet une solidification extrêmement rapide du mélange. Pour le montage sur les propriétés des substances pures, il a été décidé de démontrer les changements de phases de l’eau. Il est intéressant de voir la transition entre les différents états d’une substance pure en analysant celle-ci par rapport au changement de température ainsi qu’à la variation de son volume. En chauffant le liquide, on peut observer 5 états différents : liquide comprimé, liquide saturé, mélange saturé, vapeur saturée et vapeur surchauffée. Si on prend de l’eau à une température d’environ 20°C à une pression normale atmosphérique de 1 atmosphère (101,325 kPa), on peut parler de l’état de liquide comprimé ou de liquide sous-refroidi pour indiquer que l’eau n’est pas sur le point de s’évaporer. Si l’on transmet de la chaleur au système et que l’on suppose qu’il s’agit d’un système fermé à pression constante (voir section 2.5.2), la température du liquide commence à monter. L’eau commence à se détendre et son volume massique s’accroît. Rendu à 100°C, l’eau est toujours sous forme liquide, mais une nouvelle addition de chaleur entraine un changement de phase liquide à vapeur. On appelle cet état le liquide saturé. Dans cette transition le volume augmente de façon considérable. Une fois l’évaporation commencée, la température arrête de monter. Théoriquement, si la pression demeure constante à 1 atmosphère, le thermomètre devrait indiquer 100°C jusqu’à ce que le liquide soit complètement transformé en vapeur. Durant cette 40 étape, la substance est divisée en liquide et en vapeur. On parle donc de mélange liquidevapeur saturé. Quand l’eau liquide s’est totalement évaporée, la température recommence à augmenter. Le volume de la substance continu de croitre, mais de façon moins significative que dans l’étape précédente. Dans cette transition, le liquide nouvellement transformé en vapeur reste sur le point de condenser. On appelle cet état la vapeur saturée. Si l’on continu à chauffer la vapeur saturée, celle-ci deviendra de la vapeur dite sèche, c'est-à-dire de la vapeur qui n’est plus près de sa température de condensation. On appelle cet état de la vapeur surchauffée. Il est important de noter que, pour avoir une évolution respectant les états décrits ci-haut, la pression doit rester constante. 2.5.2. ÉLÉMENTS DE CONCEPTION 2.5.2.1. Substance pure La substance pure se doit d’être choisie soigneusement. Bien que plusieurs substances aient été considérées, la décision s’est arrêtée sur l’eau. En effet, elle est la substance la plus accessible et la plus sécuritaire. La seule caractéristique qui complique son utilisation pour la démonstration est sa température critique relativement élevée. L’alcool a été écarté à cause de son inflammabilité qui le rend peu sécuritaire pour la situation. Une fuite dans le montage pourrait causer des dommages importants. Le dioxyde de carbone aurait aussi pu donner des résultats intéressants. Par contre, les nombreuses précautions qu’impose sa manipulation ainsi que l’approvisionnement plus délicat sont les raisons pour lesquelles il n’a pas été sélectionné. 2.5.2.2. Principe de base du système La démonstration sera sous forme d’un système piston libre/cylindre isolé. En effet, celui-ci permet de garder un système relativement fermé (sans perte de chaleur) et isobare. Quand la chaleur est transmise au liquide, la température et le volume augmentent. Le piston commence donc à monter librement dans le cylindre. Seul le poids du piston et la friction sur la surface du cylindre s’additionneront à la pression atmosphérique. Le cylindre et le piston sont des pièces à faire usiner avec une précision très élevée. Les pistons qui sont disponibles sur le marché ne répondent pas exactement aux critères de dimensionnement voulus. Par ailleurs, ceux qui s’y rapprochent le plus sont très dispendieux. Le fini de l’intérieur du cylindre doit être pratiquement miroir afin de réduire le coefficient de friction au maximum. Ceci permet d’éviter 41 que le piston ne reste coincé contre la paroi, ce qui entrainerait une augmentation de la pression. 2.5.2.3. Sélection et dimensionnement des pièces Le cylindre qui accueillera le piston serait fait de téflon8. Son accessibilité dans différentes grosseurs et son coefficient de dilatation thermique relativement bas sont les raisons pourquoi il a été sélectionné. Le piston, pour sa part, sera fabriqué en aluminium en raison de sa légèreté. Même si le coefficient de dilatation thermique est plus élevé, ce qui entraine une plus grande variation de diamètre une fois chauffé, le poids du piston doit être minimisé puisqu’il influence grandement la pression du système. L’étanchéité du système sera assurée à l’aide de joints toriques haute température. Ceux-ci doivent être fabriqués sur mesure puisque la dimension du piston est non-standard. Le matériel utilisé sera du perfluoroelastomere, choisi pour son importante résistance thermique ainsi que sa faible dilatation en situation de haute température. Le fournisseur sélectionné est Parker Hannifin Corp.9. Un joint torique sera ajouté au-dessus du premier afin de maximiser l’étanchéité du système étant donné qu’une perte d’étanchéité du système pourrait faire échouer la démonstration. Il sera important de garder une bonne lubrification entre le cylindre et le joint afin de diminuer la friction au plus bas niveau possible. Cette lubrification sera assurée par de la graisse résistant à de hautes températures, telle que la graisse de type Graphite Extreme10 de Jig-A-Loo. Ce lubrifiant est en vente à faible coût chez les quincailleries Rona11. Le diamètre du piston est fixé à quatre pouces. Une tige d’acier de 4,5 pouces pourra donc être utilisée comme matériel primaire. Un trou de quatre pouces de diamètre pourra ensuite être percé. Un diamètre aussi large servira à réduire la pression à l’intérieur du système, donnée par la formule suivante: (38) 8https://extranet.fisher.co.uk/insight2_be/getCategories.do?lang=fr&classificationType=BIOBLOCK&cate goryCode=3798c13 9 http://www.parker.com 10 http://www.jigaloo.com/ca/f_products_graphite-extreme.php 11 http://www.rona.ca/contenu/accueil 42 Plus on augmente l’aire du piston, plus on diminue la pression qui risque de s’accumuler dans le cylindre. En prenant un piston en aluminium 6061 T-6 (Masse volumique : 2700 kg/m3) de 4 pouces de diamètre (deux pouces de rayon). On peut donc trouver la pression ajoutée à la pression atmosphérique: Notons que la pression à ajouter à la pression atmosphérique est relativement minime. Une valve de sécurité sera fixée au bas du cylindre. Ainsi, si le piston reste coincé et que la pression commence à augmenter au-delà de 150 kilopascals, elle ouvrira automatiquement. Le principe d’une valve de surpression est le suivant : une valve est munie d’un ressort interne qui bloque le fluide jusqu’à ce que la pression atteigne la force maximale que le ressort peut prendre avant de se contracter. Lorsque la pression excède ce niveau, le ressort se contracte et laisse passer le fluide, provoquant ainsi une chute de pression. La valve aura des filets d’une dimension de 0.25’’ à son entrée pour la fixer au bas du cylindre. Celui-ci sera taraudé afin d’accueillir la valve de surpression. La valve proposée a été sélectionnée chez la compagnie Stra-Val12 puisqu’il y est possible de sélectionner et de dimensionner toutes les composantes internes et externes du produit acheté. La valve peut supporter une pression interne allant jusqu’à 105 kilopascals. Le laiton est choisi pour prévenir tout type de corrosion et limiter les coûts. Aussi, le joint d’étanchéité sera fait de silicone pour assurer une bonne résistance à la chaleur. Les détails techniques concernant cette valve sont présentés à l’annexe 6. 12 www.straval.com 43 Un thermocouple ainsi qu’un capteur de position seront fixés sur le montage afin de recréer la courbe de changement de phase en temps réel. Le code de programmation de l’interface utilisateur sera le même que pour l’expérience sur la 1er loi de la thermodynamique étant donné que le thermocouple peut se brancher sur la même carte d’acquisition. Figure 12 : Valve pour les changements de phase 2.6. Travail et chaleur 2.6.1. RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE La différence entre le travail et la chaleur est parfois difficile à cerner. Le travail représente l’impact de toutes les forces extérieures sur un système. La chaleur quant à elle est l'énergie apportée au système grâce à des interactions microscopiques. La conduction est un processus physique de transmission de la chaleur qui s’appuie sur un milieu matériel sans mouvement de matière, et qui fait passer la chaleur d’une zone à haute température vers une autre à plus basse température. La conduction est par ailleurs le seul 44 mécanisme qui permet à la chaleur d’être transmise dans un solide. Par contre, notons que si un fluide est soumis à un important gradient de température, la conduction devient rapidement négligeable comparativement à la convection naturelle. La chaleur est en d’autres mots un transfert d'énergie qui ne découle pas du déplacement du point d'application d'une force. Ce qui revient à dire que la chaleur est la forme de transfert d'énergie qui n'est pas du travail. À l'échelle microscopique, la chaleur est une énergie échangée sous forme désordonnée par agitation moléculaire. Le travail est un transfert d'énergie qui provient du déplacement du point d'application d'une force exercée par le milieu extérieur sur le système thermodynamique. On parlera de travail mécanique si les forces produisant le travail sont d'origine mécanique: forces de contact, tension, pression, etc. 2.6.2. ÉLÉMENTS DE CONCEPTION 2.6.2.1. Chaleur La capacité calorifique est la quantité d'énergie qu'il faut apporter à un corps pour augmenter sa température d'un Kelvin. Elle s'exprime en Joule/Kelvin (ou Joule/degré Celsius). C'est une grandeur extensive : plus la quantité de matière est importante plus la capacité thermique est grande. Plus précisément, la relation entre la quantité d'énergie Q échangée entre un objet et l'extérieur est directement proportionnelle à sa variation de température. (39) Où Q est la chaleur Cp est la chaleur spécifique 45 Il est possible de déterminer expérimentalement la valeur de la chaleur spécifique d’un matériau en mesurant les variations de températures que ce dernier subit lorsque la température de son milieu extérieur est modifiée. Étant donné sa faible chaleur massique, le cuivre sera utilisé pour la présente expérience. Un cube de cuivre à température ambiante est d’abord placé dans un bécher d’eau bouillante. Quand deux corps de masse, chaleur massique et température différentes sont mis au contact, l’équilibre thermique est atteint et la somme des variations d'énergie interne est nulle. La température d’équilibre devient est : (40) Où Tf est la température d’équilibre m1,2 sont les masses respectives des deux corps c1,2 sont les chaleurs spécifiques des deux corps T1,2 sont les températures des deux corps Considérant un cube de cuivre de 10 cm3 avec une masse volumique de 8,96 g/cm3 ainsi que sa chaleur massique pour ce calcul seulement : ( ) ⁄ ( ⁄ ) ( ⁄ ) ( ⁄ ) Connaissant cette température, on dépose le même morceau de cuivre dans un autre bécher d’eau à température ambiante préalablement mesurée. Dans le même ordre d’idées, la température de l’eau augmentera jusqu’à ce que les deux soient à la même température. À ce moment : 46 ( ) ⁄ ( ( ⁄ ) ( ) ⁄ ⁄ ) Les différences de températures sont considérées comme inconnues et mesurées à l’aide de thermocouples au moment de la démonstration. Ces données expérimentales permettent de déterminer la chaleur spécifique du cuivre. (41) D’où : Cette expérience requière l’ajout d’un cube de cuivre, mais n’utilise pas de matériel autre que celui déjà utilisé dans les autres démonstrations. 2.6.2.2. Travail Des billes de plomb sont placées à l’intérieur d’un tube de carton. Un capteur de température est ensuite fixé à une des extrémités du tube, tandis que l’autre est amovible pour que les dites billes de plomb puissent y être insérées. Seule l’énergie potentielle de la gravité interviendra dans cette réaction. De ce fait, il est possible de calculer l'intensité de l'énergie échangée par unité de surface et unité de temps en fonction de la différence de température de part et 47 d'autre de la surface d'échange. Le plomb, ayant une faible chaleur massique (30 fois plus petite que l’eau), est le matériau idéal pour cette démonstration. En effet, plus la chaleur massique d’un matériau est petite, plus la quantité d'énergie à apporter par échange thermique pour élever d'un kelvin la température de l'unité de masse est faible. Si on place 500 g de plomb dans un tube de 1 mètre de long et qui est renversé 40 fois, on aura: (42) (43) Où L est la longueur du tube (m) M = masse de plomb (kg) C = chaleur massique du plomb (129 J·kg-1·K-1) ΔT = Différence de température N est le nombre de renversements du tuyau Notons que la masse de plomb n’a pas d’influence sur la différence de température, ce qui est un fait intéressant à faire remarquer aux étudiants qui assistent à la démonstration. La différence de température est jugée suffisante pour les besoins de la démonstration. Il est possible d’augmenter le nombre de renversements pour faire varier les données de température. Le thermocouple placé au fond du tube peut être emprunté au département des sciences appliquées. Plusieurs sont en effet disponibles, et déjà calibrés. Comme un système d’acquisition n’est pas nécessaire pour la lecture ponctuelle des données, il est possible d’emprunter le matériel 48 juste avant la démonstration. Le tube de carton est commandé chez Cascades13 qui offre la personnalisation de ce genre de tubes. Les billes sont disponibles sur McMaster14. Comme la masse n’a pas d’importance, les billes de grade 6 (diamètre de 0.11 pouce) seront utilisées. Bien qu’elles soient un peu plus dispendieuses, elles seront plus faciles à manipuler. Ceci étant dit, il est primordial de considérer le caractère toxique de ce matériau. Idéalement, les billes devront être insérées au moment de l’assemblage de la démonstration, après quoi le responsable se nettoiera les mains. Le positionnement du capteur de température doit aussi être fait avec précaution. Bref, un lavage de mains sera imposé pour quiconque est en contact avec les billes et le montage luimême. Comme le propose le Centre Canadien d’Hygiène et de Sécurité au Travail15, il faut surtout éviter le contact avec les poussières de plomb, ce qui ne devrait pas arriver pendant cette démonstration. 2.7. Le moteur Stirling 2.7.1. RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE Le moteur à air chaud, mieux connu sous le nom de moteur Stirling, est à la base constitué d’un cylindre rempli d’un gaz et d’un piston qui sert à récupérer l’énergie mécanique. Le cycle thermodynamique du moteur Stirling se résume en quatre phases tel que montré à la figure 13 : le chauffage isochore, la détente isothermique, le refroidissement isochore et la compression isothermique. Figure 13 : Évolution d'un cycle Stirling sur un digramme P-V 13 http://www.cascades.com/produits/emballage-industriel 14 http://www.mcmaster.com/ 15 http://www.cchst.ca/oshanswers/chemicals/chem_profiles/lead/working_lead.html 49 Le principe de base de ce cycle thermodynamique est utilisé dans plusieurs applications telles que des machines pour la liquéfaction des gaz et des refroidisseurs pour les systèmes de guidage militaire infrarouges. La limite de son utilisation est plus souvent qu’autrement imposée par la chaleur à fournir, l’étanchéité du ou des pistons qui est souvent difficile à obtenir et des importantes variations de température nécessaires. La source chaude du moteur peut être alimentée par une source quelconque telle qu’un gaz naturel, du charbon, du bois, mais aussi d’énergies renouvelables comme l'énergie solaire ou l'énergie géothermique. D’ailleurs, un modèle simplifié du moteur Stirling impliquant de faibles variations de températures permet l’action du piston avec la simple chaleur du corps humain. Ce moteur, un Stirling de type bêta, est constitué d’un piston de puissance aligné avec un autre dit "de déplacement". Ce dernier sert entre autre à amener le gaz de l'échangeur chaud, vers l'échangeur froid. En théorie, le mouvement de ce piston ne consomme pas d'énergie. Afin de déterminer la quantité de chaleur qui est transformée en énergie mécanique, l’équation des gaz parfaits sera utilisée. (44) Où P est la chaleur V est la chaleur spécifique m est R est T est Bien que l’application de cette loi soit une approximation, elle est suffisante pour les différences de températures concernées. Le moteur est ensuite divisé en trois volumes, soient le volume froid dans lequel se déplace le piston de puissance et qui contient le refroidisseur, le volume chaud contenant le piston de déplacement ainsi que le volume du régénérateur. 50 L’aire comprise dans le diagramme pression-volume du cycle représente le travail fourni au cours du cycle. Le rendement du cycle est par le fait même donné en calculant le rapport entre l’énergie mécanique nette (Wnet) et la chaleur (Qnet) fournie au moteur. Les échanges de chaleur et de travail sont présentés à la figure 14. Figure 14 : Échanges de travail et chaleur d'un cycle Stirling Avec (45) En utilisant la corrélation du diagramme pression-volume, on a ∫ ∫ ∫ ∫ 51 (46) Où Cv est la chaleur Par un raisonnement similaire, la quantité totale de chaleur fournie est (47) Où Cv est la chaleur L’équation de Beale, une formule empirique dérivée décrivant la performance des moteurs Stirling, permet de déterminer le volume d’expansion nécessaire pour obtenir la puissance voulue. (48) Où Ve est le volume d’expansion [cm3] P0 est la puissance voulue [W] p est la pression [bar] f est la fréquence d’opération [Hz] Bn est le nombre de Beale 52 Le nombre de Beale est obtenu à l’aide du graphique suivant16; Figure 15 : Diagramme du nombre de Beale Le ratio de volume idéal (Vr), pour sa part, est donné par l’équation suivante : (49) Où ΔT est la différence de température Le cycle thermodynamique du moteur Stirling comporte quatre phases durant lesquelles le gaz subit des transformations : D’abord, du fait de la chaleur provenant d’une souce quelconque, la température et la pression augmentent durant une phase dite de chauffage isochore. Pendant que le volume s'accroît et que la pression diminue, l'énergie motrice est produite. On appelle cette phase détente isotherme. Comme la source froide récupère de l'énergie thermique, la température et la pression diminuent. Cette phase est dite de refroidissement 16 http://solikhinugm.files.wordpress.com/2010/10/design-of-stirling-engine.pdf 53 isochore. Finalement, pendant que le volume de gaz diminue, sa pression augmente. On doit alors fournir de l'énergie au moteur pendant cette phase dite de compression isothermique. Cependant la réalisation d'un moteur selon le principe décrit ci-dessus entraînerait des difficultés : allumer le brûleur, l'éteindre, asperger le système puis arrêter le refroidissement. Il existe une solution simple : l’ajout d’un déplaceur. Il ne modifie ni la pression, ni le volume du gaz, mais il oblige celui-ci à se déplacer vers la source chaude puis vers la source froide. La figure 16 représente chacune des quatre phases de l’évolution du cycle Stirling. Figure 16 : Modélisation du cycle du moteur Stirling 2.7.2. ÉLÉMENTS DE CONCEPTION Sachant que le moteur devra fonctionner avec comme seule source de chaleur la température de la paume de la main, la différence de température est estimée à Une partie importante dans le dimensionnement d’un moteur Stirling est le calcul de l’inertie de la roue. Le piston moteur et le piston de déplacement créent un moment sur la roue. Afin de 54 contrebalancer l’effet de ce bras de levier, il est nécessaire d’enlever de la matière du coté opposé. Pour ce faire, le moment créé par les pièces doit être déterminé. La figure suivante montre le positionnement des bras de levier considérés. Figure 17 : Positionnement des bras de levier du moteur Stirling (50) Où m est la masse [kg] ρ est la masse volumique [kg/m3] V est le volume [m3] Les masses volumiques utilisées pour ce calcul sont présentées dans le tableau 5. Tableau 5 : Masses volumiques des matériaux du moteur Stirling Matériel Masse Volumique (kg/m3) ρLaiton 8250 ρAluminium ρAcier 2700 8100 55 Il est donc possible de calculer la masse exacte de chaque pièce à l’aide d’une relation mathématique. Cependant, la fonction Propriétés de masse du logiciel Solidwork effectue le calcul de masse automatiquement lors de la sélection d’un matériau. Les résultats de ces analyses sont présentés dans le tableau 6. Tableau 6 : Résultats des analyses de moment Pièces Roues en laiton 1 Roues en laiton 2 Tige Aluminium Roulement Bras aluminium Support du piston Piston Distance (mm) Masse (g) 2,5 3,94 2,5 3,94 4 0,41 4 0,71 4 0,68 4 7,31 4 3,08 Moment à balancer Masse (kg) 0,00394 0,00394 0,00041 0,00071 0,00068 0,00731 0,00308 Moment (N*mm) 0,0966285 0,0966285 0,0160884 0,0278604 0,0266832 0,2868444 0,1208592 0,6715926 (51) Où M est le moment [N∙mm] d est la distance du bras de levier [mm] m est la masse [kg] g est l’accélération gravitationnelle [m2/s] Étant donné l’épaisseur et le matériau constant à l’extrémité de la roue, les seules variables sont la distance et le diamètre des trous à percer. Les résultats de ces calculs sont dans le tableau suivant. 56 Tableau 7 : Données utiles au dimensionnement des trous à percer Trous 1er 2e 3e 4e 5e 2.8. Distance Profondeur (mm) (mm) 47,625 6,35 44,45 6,35 44,45 6,35 41,275 6,35 41,275 6,35 Diamètre (mm) Moment (N*mm) 5 5 5 4,5 4,5 0,157279598 0,146794292 0,146794292 0,110410278 0,110410278 Valise de transport L’un des objectifs du projet étant de trouver un moyen efficace de transporter tous les montages, plusieurs options ont été envisagées. Bien que la conception complète d’une mallette de transport ait été envisagée, les coûts élevés ainsi que la complexité de la fabrication font d’elle une solution moins avantageuse. Ainsi, le transport des montages sera assuré par un coffre à outils17, tel que démontré à la figure suivante. Figure 18 : Coffre de transport pour les montages Les dimensions du coffre, soient 30x12x12’’ permettront d’accueillir séparément chacun des montages. Pour assurer que les divers éléments demeurent en bon état, des découpages de mousse de polyuréthane seront insérés entre chacun d’eux. Ce matériau, résistant à la chaleur et abordable, évitera le contact entre les éléments cassants. 17 http://www.alltimetools.com/p-1259-excel-portable-tool-box 57 Bilan des activités 3.1. Arrimage formation pratique/universitaire Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises d’appliquer les concepts théoriques vus dans différents cours du baccalauréat. Outre les notions théoriques de gestion de projets discutés dans des cours tels qu’impact des projets d’ingénierie et introduction au projet d’ingénierie, plusieurs formules et concepts pratiques ont été essentiels. Dès le départ, les présentations sur les recherches bibliographiques à lesquelles nous avons déjà assisté nous ont été utiles pour amorcer la cueillette d’information. Par la suite, les compétences autant théoriques que pratiques acquises dans les cours de résistance des matériaux et mécanique des solides nous ont été précieuses lorsqu’est venu le temps d’analyser les matériaux à utiliser et les éléments de conception à prioriser. La conception des assemblages a été faite à l’aide du logiciel Solidworks, qui nous a été présenté dans le cours de conception assistée par ordinateur. Nous avons eu l’occasion de parfaire nos connaissances du logiciel ainsi que nos aptitudes de résolution de problème. Il a été très intéressant d’appliquer les notions qui nous sont enseignées lors de notre cheminement académique. Tout bien considéré, cette expérience a été enrichissante, d’autant plus que les chances qu’elle ait se reproduire dans le cadre de notre carrière sont grandes 3.2. Travail d’équipe De manière générale, le projet s’est avéré être un processus d’apprentissage pour les deux membres de l’équipe. Bien que plusieurs autres travaux d’équipe nous aient été imposés plus tôt dans le bac, nous nous n’étions jamais penchés sur un projet d’une telle envergure. Ce qui nous a donné le plus de fil à retordre, c’est la coordination de nos horaires pour nous fixer des rencontres. La manière la plus efficace de pallier à ce problème a été de se fixer des heures de rencontre hebdomadaires à laquelle nous ne dérogions jamais. Nous avons chacun pris conscience de nos forces et nos faiblesses dans une équipe qui requière un travail assidu. 3.3. Respect de l’échéancier Le diagramme de Gantt qui a servi de guide au long de chacune des étapes du projet est montré à la figure 19. Des changements mineurs ont été apportés à l’estimation initiale surtout 58 concernant le choix du projet pour le prototype. En effet, l’étape d’analyse des différents éléments pour tous les concepts a été étendue sur une plus grande période. L’importance de cette phase avait été sous-estimée au départ, ce qui a retardé certaines autres étapes. Tout compte fait, bien que la phase d’expérimentation ait été retardée, tous les objectifs ont été atteints. Figure 19 : Planification dans tâches dans un diagramme de Gantt 59 3.4. Coûts Les coûts engendrés par chacun des montages sont détaillées dans les tableaux qui suivent. Tableau 8 : Coûts engendrés par la conception du montage démontrant la première loi de la thermodynamique Brut Tige Aluminium 1/4'' (Prix au pouce) Pattes Plaque aluminium 1/8'' (Prix au pouce carré) Support Plaque de bois 1/2'' (Prix au pied carré) Plaque de support Boulonnerie Matériel laboratoire (Bécher, ballon, …) Plomberie Piston Total Quantité 12 4 144 1 1,5 1 1 1 1 1 Prix Temps Taux horaire 0,02 Total 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,5 0,032 2 2 0,5 15 0 32 109 0,24 0 4,608 0 3 0 15 0 32 109 163,848 Tableau 9 : Coûts engendrés par la conception du montage démontrant la deuxième loi de la thermodynamique Brut Profil aluminium 1''x1/2''x1/8'' (Prix au pied) Cadre Billette aluminium 1.5'' (Prix au pouce) Support de l'élement chauffant Tige aluminium 1/4'' (Prix au pouce) Support du support de l'élément chauffant Masse Bande de caoutchouc Élément chauffant Boulonnerie Total Quantité 60 1 0,5 1 12 2 1 1 1 1 Prix Temps 0,11 1 5 1 0,02 0,25 5 15 75 50 Taux horaire Total 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 6,6 15 2,5 15 0,24 7,5 5 15 75 50 191,84 60 Tableau 10 Coûts engendrés par la conception du montage démontrant le cycle du moteur Stirling Brut Tige Laiton 1/8'' (Prix au pouce) Support Tige Aluminium 1/4'' (Prix au pouce) Support Flywheel Plaque aluminium 1/8'' (Prix au pouce carré) Plaque support (Haut) Plaque support (Bas) Bras déplaceur Plaque Aluminium 1/4'' (Prix au pouce carré) Flywheel Support Vilebrequin Piston Roulement à billes Boulonnerie Total pièce Total taux horaire Total Quantité 6 6 6 1 100 1 1 2 36 1 4 1 4 1 Prix Temps Taux horaire 0,04 0,25 0,02 1 0,032 1 1 1 0,1312 3 0,25 85 5,12 50 Total 15 15 15 15 15 15 15 15 0,24 22,5 0,12 15 3,2 15 15 30 15 15 15 15 15 15 4,7232 45 15 85 20,48 50 163,8832 172,5 336,3832 7,75 Tableau 11 : Coûts engendrés par la conception du montage démontrant les changements de phase Brut Plaque aluminium 1/2'' (Prix au pied carré) Piston Bécher teflon haute température Valve de surpression Lubrifiant haut température Joint Torique haut température Total Quantité 36 1 1 1 1 2 Prix Temps Taux horaire 0,2624 3 100 48 5 4 15 15 15 15 Total 9,4464 45 90 48 5 8 205,4464 61 Tableau 12 : Coûts engendrés par la conception du montage démontrant la lecture de la pression Brut Planche de bois (Prix au pied carré) Plaque support Règle Tube en U Bécher Tube et bouchon Total Quantité 2 1 1 1 1 1 Prix Temps Taux horaire Total 5 0,5 5 5 5 2,5 15 15 10 7,5 15 15 5 5 2,5 30 Tableau 13 : Coûts engendrés par la conception du montage démontrant la lecture de la température Brut Erlenmeyer Bouchon tige de verre Total Quantité Prix 1 1 Temps Taux horaire Total 5 5 15 15 5 5 10 Tableau 14: Coûts engendrés par la conception du montage démontrant la chaleur Brut Cuivre Bécher Total Quantité 1 2 Prix 25 5 Temps Taux horaire 15 Total 25 10 35 Tableau 15 : Coûts engendrés par la conception du montage démontrant le travail Brut Tuyau Carton Bille de plomb Total Quantité 1 1 Prix 10 20 Temps Taux horaire 15 15 Total 10 20 30 62 3.5. Analyse et interprétation des résultats Comme il a été mentionné précédemment, la phase d’expérimentation a demandé plus de temps et d’effort que prévu. Au final, le fait que le projet soit divisé en plusieurs petits projets représentait un défi de taille. Il a été difficile de se concentrer sur chacun des éléments en même temps en prenant soin de ne négliger aucun d’entre eux. L’ensemble du travail nous aura permis de vivre en quelques sortes une expérience de gestion de projet avec plusieurs sousprojets. Il s’avère tout de même que nous avons mis un peu trop d’emphase sur le prototype luimême, alors que les autres démonstrations étaient tout aussi importantes. Le but du projet n’était pas de démontrer quantitativement les résultats, mais plutôt d’assurer une représentation visuelle permettant aux étudiants de faire des liens entre la théorie et des applications pratiques. Ceci étant dit, les calculs d’erreur et de fiabilité ont été négligés lors de la conception des calculs. Les efforts tout au long du processus ont plutôt été concentrés à s’assurer que les effets visuels allaient être suffisamment importants pour être perçus par la classe. Il s’avère tout compte fait que les résultats sont acceptables et répondent en tous points aux objectifs du départ. 3. Conclusion et recommandations Somme toute, les montages proposés dans le présent rapport seront en mesure de démontrer les concepts de thermodynamique prévus dans les objectifs initiaux tout en respectant les contraintes de dimensionnement et de coûts . La première loi de la thermodynamique est le concept pour lequel un prototype a été produit. Pour cette démonstration, un mouvement de piston dans un cylindre de verre sera engendré par la différence de température de l’air contenu dans un ballon qui y sera rattaché. De cette manière, la transition entre la chaleur et un travail mécanique est montrée. L’idée derrière cette démonstration est que les étudiants assimilent qu’un simple différentiel de température peut faire monter des masses posées sur un système fermé. Dans le même ordre d’idées, la lecture de température sera démontrée par un thermomètre à dilatation de l’eau, un montage simple qui représente un outil faisant partie du quotidien de plusieurs. Les étudiants seront en mesure de visualiser le principe de base d’un thermomètre traditionnel à l’aide d’instruments de laboratoire de base. La mesure de pression, quant-à-elle, sera effectuée à l’aide d’un manomètre en forme de U. Cet instrument faisant 63 souvent partie des exercices théoriques proposés dans certaines des cours obligatoires du programme, sa démonstration en classe semble être un choix judicieux pour une meilleure compréhension. La différence entre les principes de travail et chaleur sera démontrée avec deux expériences différentes. La première démontre le principe de chaleur avec la conduction dans un morceau de cuivre. La deuxième met en évidence le travail par l’exploitation de la faible chaleur massique du plomb. Finalement, les changements de phases seront démontrés par le chauffage de l’eau jusqu’à l’obtention de vapeur saturée. Les calculs plus approfondis et les analyses de conception témoignent de l’efficacité théorique des démonstrations. Chacun d’entre eux pourra être construit avec des pièces et matériaux simples qui peuvent facilement être commandés ou même remplacés. Pour ce qui est de l’acquisition de données, il serait intéressant d’optimiser le programme pour que les données soient accessibles en temps réel. Un système fixe pour créer un différentiel de pression dans la manomètre pour la lecture de pression serait un atout intéressant pour la démonstration. Aussi, un protocole de calibrage précis pour le thermomètre permettrait l’acquisition de données de manière plus précise. 64 4. Bibliographie 6.1. Sites Internet 1. COLLECTIF. BU Physic. [en ligne]. http://buphy.bu.edu/~duffy/thermodynamics.html#heat [27 septembre 2011]. 2. COLLECTIF. Entropie. [en ligne]. http://fr.wikipedia.org/wiki/Entropie [3 octobre 2011]. 3. COLLECTIF. Physics learning. [en ligne]. http://physicslearning.colorado.edu/PIRA [3 octobre 2011]. 4. COLLECTIF. The second law of ligne].http://www.panspermia.org/seconlaw.htm [26 octobre 2011]. 5. CORTIAL, Nicole. Sciences princip.pdf [3 octobre 2011]. physiques. [en ligne]. thermodynamics. [en http://nicole.cortial.net/revisions/rev-pr- 6. SAINT-BLANQUET, Claude. Cours de sciences universitaire. [en ligne]. http://www.sciences.univnantes.fr/sites/claude [18 septembre 2011]. 6.2. Livres 1. CENGEL, Yanus A. et al. Thermodynamique : une approche pragmatique. De Boeck, 2009, 768 p. 2. CORTINAL, Nicole. Thermodynamique. Ellipses, Nantes, 2005, 395 p. 3. DIU, Bernard et al. Thermodynamique. HERMANN, Paris, 1989, 730 p. 4. GENDREAU, Bernard. Thermodynamique Physique. Ellipses, Nantes 1990, 239 p. 5. MAÎTRE, Claude. Thermodynamique 1. MASSON, Milan, 1995, 224 p. 6. MORAN Michael et Shapiro HOWARD. Fundamentals of engineering thermodynamics. Wiley Plus, 2007, 928 p. 7. PACAULT, A. Éléments de thermodynamique statistique. Masson et Cie, Paris, 1963, 349 p. 8. FONTANILLE, Michel et GNANOU, Yves. Chimie et physico-chimie des polymères. DUNOD, Paris, 2002, 586 p. 9. TRELOAR, T.R.G. The physics of rubber elasticity. Oxford University Press, Oxford, 310 p. 65 ANNEXES 66 Annexe I : Fiche technique du piston choisi18 18 http://www.airpot.com/ 67 Annexe II : Fiche technique générale de la bouilloire choisie19 19 http://www.blackanddeckerappliances.com 68 Annexe III : Fiche technique du capteur de position20 20 http://www.omega.com/Pressure/pdf/LP802.pdf 69 Annexe IV : Fiche technique du capteur de pression21 21 http://honeywell.com/Pages 70 Annexe IV : Fiche technique du capteur de pression (suite) 71 Annexe V : Fiche technique de la carte d’acquisition 72 Annexe VI : Mise en plan du prototype modélisé 73 Annexe VII : Données techniques de la valve de surpression22 22 http://straval.com/catlist-relief-valves/rva-05 74 Annexe VIII : Code de programmation 75 Annexe VIII : Code de programmation (suite) 76 Annexe VIII : Code de programmation (suite) 77 Annexe VIII : Code de programmation (suite) 78 Annexe VIII : Code de programmation (suite) 79 Annexe VIII : Code de programmation (suite) 80 Annexe IX : Support visuel pour la première loi de la thermodynamique 81 Annexe X : Support visuel pour la deuxième loi de la thermodynamique 82 Annexe XI : Procédure pour l’installation du logiciel d’acquisition Le fichier Acquisition.EXE utilise deux programmes. Premièrement, il faut installer le plugin MCCDAQ afin que l’ordinateur puisse reconnaître la carte d’acquisition. Celui-ci est enregistré dans le fichier ‘’Logiciels’’ et est au nom de mccdaq.exe. Une fois ceci installé, il est nécessaire de configurer la carte d’acquisition en allant dans le programme InstaCal. Une fois ouvert, il faut cliquer droit sur la carte (Board #0 – PMD – 1208FS) et choisirl’onglet Configure. À Custom Serial No, inscrivez 46, à No. Of Channels, inscrivez 8 Single Ended et à Ext. Clock Type, inscrire Continuous. 83 Il suffit maintenant d’ouvrir le fichier Acquisition.EXE pour lancer la démonstration. 84 Annexe XII : Procédure de montage pour le deuxième principe de thermodynamique Procédure d’assemblage Le montage de la 2e loi de la thermodynamique consiste en un cadre d’une hauteur de 12’’ et de largeur de 20’’ fait de profil en U 1’’ ½’’ 1/8’’. Les deux pattes sont coupées au 45° à l’extrémité et soudées à la partie supérieur, elle aussi coupé au 45° à ses deux extrémités. Un demi anneau est soudé au milieu du profilé supérieur afin de pouvoir accueillir un crochet. Celui-ci pourra soutenir la bande de caoutchouc. Le support de l’élément chauffant est constitué de deux tiges en aluminium 1/8’’ de diamètre soudé à un cylindre (1.875’’ diamètre extérieur, 1.5 diamètre intérieur) en aluminium percé pour accueillir l’élément chauffant. Le montage est supporté par une plaque de bois de ½’’ d’épaisseur. Acquisition de données Deux capteurs sont positionnés sur le montage. Premièrement, le thermocouple est placé à l’intérieur du cylindre. Celui-ci ne nécessite aucun support puisqu’il est constitué seulement de fils électriques. Finalement, un capteur de position est nécessaire. Deux solutions sont possibles. Premièrement, le capteur de type potentiomètre (fourni sur le montage de la 1er loi de la thermodynamique). Celui-ci nécessite un support fixé directement sur la partie supérieur du montage. Cependant, après avoir vécu certains problèmes avec le montage prototype, notamment la friction trop élevée entre la tige du potentiomètre et son enceinte, ce type de capteur de position n’est pas recommandé. Un capteur de type infrarouge (http://www.robotshop.com/ca/capteurs-infrarouges- lumiere.html), celui-ci nécessite un support beaucoup moins complexe. Il suffit de le fixer sur la plaque pour que le capteur soit placé dessous la masse suspendu. 85 Annexe XIII : Procédure de montage pour le cycle Stirling Procédure d’assemblage La démonstration devra être montée selon l’assemblage solidwork. Les pièces du Crank Shaft sont toutes tenues ensemble à l’aide de boulons hexagonaux (simplement par application de pression). Le piston moteur dessiné sur l’assemblage est présent à titre indicatif. Le piston utilisé est le piston provenant du site internet AIRPOT (http://www.airpot.com/product.jsp?PID=3&PTID=2). Le piston déplaceur peut-être fait de bois (Balsa) ou de styromousse. Acquisition de données Deux capteurs sont positionnés sur le montage. Premièrement, le capteur de pression doit être fixé sur la plaque du haut du montage. Celle-ci doit être troué et fileté pour accueillir le capteur (le même que celui utilisé pour le montage de la 1er loi de la thermodynamique). Il est important d’appliquer du téflon en bande sur les filets du capteur afin de s’assurer de l’étanchéité du montage. Finalement, le capteur de position doit être appliqué sur le piston moteur pour voir l’évolution du volume à l’intérieur de la chambre du cylindre. Étant donné la précision du montage et l’importance de l’étanchéité, il est nécessaire d’installer le capteur de position sur un support extérieur du montage. 86 Annexe XIV : Procédure de montage pour les changements de phase Procédure d’assemblage Le montage des propriétés des substances pures consiste en un système piston/cylindre. Le cylindre est un bécher en téflon résistant à des grandes variations de températures. Celui-ci sera déposé sur une plaque chauffante. Le piston est d’une dimension de 112mm et est troué en plein centre pour accueillir la valve de surpression. Le piston devra être percé de la dimension des fils des thermocouples. Le trou devra être étanché à l’aide d’époxy ou de silicone haute température par la suite. Les joints toriques devront être placés dans les enceintes sur le côté du piston. Du lubrifiant haute température devra être appliqué sur les parois du cylindre avant les démonstrations Acquisition de données Deux capteurs sont positionnés sur le montage. Premièrement, le thermocouple est placé à l’intérieur du cylindre depuis le piston. Celui-ci ne nécessite aucun support puisqu’il est constitué seulement de fils électriques. Finalement, un capteur de position est nécessaire. Deux solutions sont possibles. Premièrement, le capteur de type potentiomètre (Fournit sur le montage de la 1er loi de la thermodynamique). Celui-ci nécessite un support. Cependant, après avoir vécu certains problèmes avec le montage prototype, notamment la friction trop élevée entre la tige du potentiomètre et son enceinte, ce type de capteur de position n’est pas recommandé. Un capteur de type infrarouge (http://www.robotshop.com/ca/capteurs-infrarouges-lumiere.html). Celui-ci nécessitera aussi un support indépendant. 87 Annexe XV : Mise en plan du piston pour le changement de phase 88 Annexe XVI : Mise en plan du piston pour le changement de température 89 Annexe XVII : Mises en plan pour le cycle Stirling 90 91 92 93 94 95 96