DEMAIN TOUT SERA FINI - I Une création du balagan’ retrouvé Librement inspirée du Joueur de Dostoïevski Le Miroir - Andrei Tarkovski DEMAIN TOUT SERA FINI - I Une création du balagan’ retrouvé Librement inspirée du Joueur de Dostoïevski Direction Gina Calinoiu et Lionel González Avec Gina Calinoiu, Lionel González, Léo-Antonin Lutinier et Damien Mongin Collaboration artistique Marion Bois Scénographie Lisa Navarro Lumière Vyara Stefanova Production Le balagan’ retrouvé Avec le soutien du Théâtre National Marin Sorescu de Craiova (Roumanie) ; Théâtre des Bains-Douches - Le Havre ; Un Festival à Villerville Remerciements Festival Nissan Rilov ; La bibliothèque française de Craiova (Roumanie) ; Roland Zeitoun ; Carole et François de la Porte ; Théâtre de la Cité Internationale ; Odéon – Théâtre de l’Europe ; Mayo Carrus et Baptiste Zentz Durée 1h30 environ Représentations les 2, 3 et 4 septembre 2016 Un Festival à Villerville Représentations du 5 au 10 décembre 2016 Théâtre-Studio d’Alfortville Contact Le balagan’ retrouvé Marion Bois (production-diffusion) / Gina Calinoiu et Lionel González (direction artistique) 06 21 35 38 08 / 06 61 15 26 27 [email protected] LES ORIGINES À l’origine de ce projet, il y a la rencontre d’une actrice et d’un acteur, Gina Calinoiu (Théâtre National de Craiova) et de Lionel González (D’ores et déjà, La vie brève). Elle est roumaine. Il est français. Ils ne parlent pas la même langue. Mais ils décident de jouer ensemble. Comme terrain de jeu, ils choisissent Le Joueur de Dostoïevski. Ils ne veulent pas réciter le roman. En faire la lecture. Non. Ils veulent faire le pari de le réinventer chaque fois qu’ils le jouent. Le re-créer par le jeu. Le ré-improviser. Le cacher pour mieux qu’il se révèle. Chaque fois différent, et toujours le même. Est-il possible de voler l’invisible d’un roman, et d’en réinventer le visible ? C’est le jeu qu’ils se proposent. Un jeu risqué. On peut tout perdre. Ou tout gagner. C’est tous les deux qu’ils ont commencé à travailler sur ce spectacle. Une version a même déjà été jouée, une dizaine de fois, en France et en Roumanie. Ils en profitent pour créer ensemble une nouvelle compagnie Le balagan’ retrouvé. Dans cette nouvelle étape de travail, ils ont invité deux amis à les rejoindre. Des compagnons de route. Des habitués de l’écriture de plateau, Damien Mongin (Le Pôle Nord, D’ores et déjà) et Léo-Antonin Lutinier (La vie brève, D’ores et déjà). C’est à quatre cette fois-ci qu’ils relèveront cet improbable défi. Stalker - Andrei Tarkovski LE CREDO partir de rien de la vie comme elle est là ici et maintenant entre nous convoquer la fiction petit à petit qu’elle existe qu’elle s’incarne qu’elle advienne au milieu de nous pour un instant étonnante révélation plus vivante plus forte plus vraie c’est le miracle auquel nous voulons croire Le balagan’ retrouvé Le Miroir - Andrei Tarkovski VERS DES FORMES NOUVELLES Après de nombreuses années à travailler en écriture de plateau En création collective En improvisation J’ai fini par trouver que nos processus S’ils avaient permis de recentrer le théâtre Autour de l’acteur De la question du jeu S’étaient montrés assez pauvres En terme d’écriture Et c’est en retournant aux études À l’école russe À l’improvisation sur les auteurs Qu’un chemin nouveau s’est ouvert à moi Une continuation possible Une rencontre improbable Entre les auteurs et l’improvisation Retourner aux auteurs oui Mais pas pour leur texte Pas pour les mots qu’ils ont laissés sur le papier Pas pour le visible Mais pour l’invisible Oui tenter cette expérience un peu folle De retourner aux auteurs pour leur voler leur invisible Parce qu’ils l’ont riche les grands auteurs leur invisible Et ce qui nourrit l’acteur improvisateur L’acteur créateur C’est la richesse du caché La densité du sous-sol Alors allons-y Oui Allons piller le sous-sol des génies De leurs géniales matières premières Et continuons le processus Lionel González LE JOUEUR Dostoievski écrit Le Joueur dans des conditions très particulières. Terriblement endetté, il a dû emprunter de l’argent auprès de son éditeur et s’engager en échange à écrire deux romans dans un délai très court. S’il n’y parvient pas, il perdra tous les droits sur son œuvre, passée et à venir. À trois semaines du jour fatal, il n’a toujours pas commencé à rédiger. Pour gagner du temps, il décide de le dicter à une jeune sténographe (cette technique vient d’être inventée). Non seulement le roman est terminé dans les temps, mais en plus Dostoievski demande la jeune fille en mariage. Elle accepte. Moment fondateur. Dans les dix années qui suivront, Dostoievski écrira tous ses chefsd’œuvre. Le Joueur est le premier Le plus concis Le plus dense Le plus simple Tout est là Déjà Ramassé En puissance Qui se développera ensuite Polina aura une double descendance Elle annonce d’abord l’orgueilleuse Nastassia Filipovna Mais se révèle ensuite en Sonia De celles qui savent faire don de soi Fussent-elles rejetées Et qui embrassent leur destinée Fut-elle tragique Alexei est le premier d’une grande lignée Raskolnikov Rogojine Stavroguine Ivan Karamazov Celle des orgueilleux De ceux qui bravent le destin Des hommes perdus PRESSE « Lionel Gonzalez a adapté Le Joueur de Dostoievski sous le titre Demain tout sera fini (1). Il joue avec Gina Calinou, Léo-Antonin Lutinier et Damien Mongin, de plain-pied avec peu de public à la fois. C’est éblouissant dans l’escrime verbale et l’aisance plastique. » Jean-Pierre Léonardini, l’Humanité du 5 septembre 2016 « Vu en une journée quatre spectacles, dont l'un, remarquable, Demain tout sera fini. On y reviendra sur France Culture dès que possible tant Lionel Gonzalez a joué finement et subtilement sa partie en adaptant très librement avec ses camarades Le Joueur de Dostoïevski. » Joëlle Gayot, Facebook 5 septembre 2016 « Un autre aîné, Lionel Gonzalez, appartient à la même génération que Raphaël Defour. Il a joué dans toutes les créations de la compagnie d’Ores et déjà, jusqu’à Notre terreur. Puis il est parti suivre un long stage dirigé par Anatoli Vassiliev, où il a rencontré Gina Calinoiu, une comédienne roumaine exceptionnelle, membre de la troupe du Théâtre national de Craiova. Ensemble, ils ont travaillé sur Le Joueur, de Dostoïevski, en plusieurs étapes. La dernière a été présentée dans une salle du château de Villerville sous le titre de Demain tout sera fini. Des chaises le long des murs pour les spectateurs et les quatre comédiens qui improvisent sur la trame de la nouvelle. Magnifique aisance, vibration du jeu : ce fut la belle découverte du festival. On pourra voir le spectacle au Théâtre-Studio d’Alfortville, en décembre. » Brigitte Salino, le Monde du 5 septembre 2016 « Pour le dernier spectacle, il fallait quitter le bar du garage où l’adjointe à la culture servait bière et vin blanc et monter jusqu’au château sur les hauteurs de Villerville. Un château à taille humaine, plutôt un manoir, où la compagnie Le balagan’ retrouvé présentait une recréation de Demain tout sera fini librement adapté du Joueur de Dostoïevski, le titre reprenant les derniers mots du roman, ceux du narrateur-joueur. La passion du jeu et celle de l’amour se mêlent dans ce roman où Dostoïevski parle des deux sujets en connaisseur. Lionel González avait fondé une compagnie nommée Le Balagan, il l’avait mise en sommeil pour vivre d’autres aventures, en particulier avec la défunte compagnie d’Ores et déjà de Sylvain Creuzevault (Le père Tralalère, Notre terreur) et avec Anatoli Vassiliev participant à Wroclaw (Pologne) à un atelier qui dura très longs mois. Aujourd’hui, il retrouve sa compagnie (d’où le titre Le balagan’ retrouvé) tout en participant à des aventures jouissives comme celle de la compagnie la vie brève de Jeanne Candel et Samuel Achache. C’est à Wroclaw, lors de l’atelier Vassiliev, que Lionel González a rencontré la comédienne roumaine Gina Calinoiu (membre de la troupe du Théâtre national de Craiova), et l’idée magnifiquement incongrue leur est venue de travailler ensemble sur le roman russe Le Joueur (le premier grand roman de Dostoïevski), lui le Français et elle la Roumaine qui ne parle pas le français mais plutôt l’anglais. Un charivari foncièrement fidèle à ce roman russe sans frontière qui se passe souvent en Allemagne à Roulettenbourg (c’était le titre initial du roman) où s’est installé un vieux général russe, où séjournent une française, la fieffée Mademoiselle Blanche, un marquis Des Grieux on ne peut plus made in vieille France, et aussi un Anglais. Plusieurs de ces hommes tournent autour de la russe Polina (ou Pauline) qui fait tourner en bourrique le narrateur-joueur en l’envoyant jouer au casino. L’année où Alain Desnot était l’attachée de presse du dernier festival Mondial du théâtre de Nancy, Andrzej Wajda y présentait Nastassia Filippovna, une adaptation libre de L’Idiot de Dostoïevski où Wajda imaginait ce qui se passait à la fin du roman entre le Prince et Rogojine. II avait écrit les vingt premières minutes et les acteurs improvisaient le reste. C’est aussi ce qui se passe ici entre Polina et le joueur, entre l’actrice et l’acteur. Texte et improvisation se mêlent, un jeu incertain et excitant. Après avoir joué une dizaine de fois ce spectacle (chaque soir différent) à deux, en France et en Roumanie, à Villerville deux autres acteurs sont venus les rejoindre, deux amis de d’Ores et déjà, Damien Mongin (qui a depuis fondé le Théâtre Pôle Nord avec Lise Maussion) et Léo-Antonin Lutinier (un pilier des spectacles de Jeanne Candel et Samuel Achache, on le retrouvera dans la très prochaine création de Sylvain Creuzevault). Fascinant de voir arriver deux acteurs dans un spectacle et de mettre les pieds dans son plat. Magnifique moment que ce spectacle ivre de Dostoïevski pour une trentaine de spectateurs assis dans un des salons du château de Villerville. N’en disons pas plus. Ce spectacle passionnant, après de nouvelles salves de répétitions viendra en décembre au Théâtre studio d’Alfortville. On en reparlera. » Jean-Pierre Thibaudat, blog théâtre et balagan, 5 septembre 2016 BIOGRAPHIES Gina CALINOIU Gina est membre permanente de la troupe du Théâtre National Marin Sorescu de Craiova (Roumanie) depuis 2001. Pendant toutes ces années, elle a eu l’occasion de travailler avec les metteurs en scène invités par le théâtre dans plus de 20 spectacles. Avec certains d’entre eux - Janusz Wiśniewski, Peter Schneider, Robert Wilson - elle a, en plus d’être actrice, été assistante à la mise en scène. Pour Rhinocéros, mis en scène par Bob Wilson, elle travaillé comme régisseur plateau. En 2013, elle a été Directrice Artistique du théâtre. Parallèlement à sa carrière au Théâtre National, elle a tenu à rester impliquée dans la recherche artistique, aussi bien pratique que théorique. Le travail de recherche pour sa thèse, autour du travail de Jerzy Grotowski, La Métaphysique de l’Art de l’Acteur, lui a permis de rencontrer et de travailler avec Anatoly Vassiliev, Eugenio Barba et Thomas Richards. Trois hommes qui ont, chacun à leur façon, continué à travailler sur le laboratoire. Depuis 2010, elle travaille également comme professeur à l’Université de Craiova, Département des Arts. En avril 2016, elle a été nommée coordinatrice pour les projets internationaux de son théâtre. Elle fonde également une compagnie avec Lionel Gonzalez, Le balagan’ retrouvé. Ils créent deux nouveaux spectacles Demain, tout sera fini (I et II). Lionel GONZÁLEZ Il suit l’enseignement du Studio-Théâtre d’Asnières et de l’Ecole Jacques Lecoq (19982000). Il intègre ensuite la Compagnie du Studio, dans laquelle il sera à la fois acteur et assistant à la mise en scène. Très vite, il fonde sa compagnie, Le Balagan’ (2000-2004), avec laquelle il entreprend une recherche sur le théâtre masqué. En 2003, il commence à enseigner au Studio-Théâtre d’Asnières. C’est ainsi qu’il rencontre Sylvain Creuzevault, avec qui commence une étroite complicité artistique, qui accompagnera toute l’histoire du D’ores et déjà. Pendant 7 ans, ils font plus d’une dizaine de projets ensembles dont notamment, Visages de Feu de Marius von Mayenburg, Baal de Brecht, Le père tralalère, et Notre terreur, deux créations collectives. Quand D’ores et déjà est dissous en 2011, il s’exile pour participer à un laboratoire autour de Pirandello, pendant deux ans, avec Anatoli Vassiliev. Il poursuit actuellement cette recherche avec une actrice roumaine, Gina Calinoiu, et travaille notamment avec elle autour du Joueur de Dostoievski. En 2013, il rejoint Jeanne Candel et La vie brève, notamment pour la création Le goût du Faux en 2014-2015. Il travaille également avec Adrien Béal, sur Les Voisins Michel Vinaver et Le Récit des événements futurs, une création collective. En 2016, il fonde avec Gina Calinoiu une nouvelle compagnie, Le balagan’ retrouvé. Ils créent deux nouveaux spectacles Demain, tout sera fini (I et II). Léo-Antonin LUTINIER Après avoir suivi une formation d'art dramatique au conservatoire du 5ème arrondissement avec Bruno Wacrenier et de danse avec S. Fiumani, ainsi qu'une formation de chant lyrique au CNR d'Aubervilliers (D. Delarue), il intègre l'école du TNS où il travaillera avec C. Rauck, J.C. Saïs, J.F. Perret, J.Y. Ruf, Y.J. Colin, A. Françon. Il joue sous la direction de Karelle Prugnaud dans La Nuit des Feux, de Yoshi Oïda dans l'opéra Don Giovanni, de Christophe Honoré dans Angelo tyran de Padoue. Ainsi qu'en création collective ; avec Sylvain Creuzevault dans Le Père Tralalère, Notre terreur et Le Capital et son Singe; avec Jeanne Candel et Samuel Achache dans Le Crocodile trompeur / Didon et Enée, Fugue, et leur prochaine création Orfeo (Je suis mort en Arcadie). Il suit également des stages de clown (M. Proux) et d'arts martiaux (Kung Fu et Taï Kwondo). Damien MONGIN A sa sortie du CNSAD en 2005, Damien Mongin est attiré par l'écriture au plateau. Il décide de vivre son métier d'acteur et d'auteur en troupe. Il participe aux premières créations du collectif D'ores et déjà (Visage de feu, la Corde, Foetus, Baal), puis part s'installer avec Lise Maussion en Ardèche, où ils fondent ensemble le Théâtre Pôle Nord (Sandrine, Chacal, Les barbares, L'ogre et l'enfant). Lisa NAVARRO Elle étudie à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, où elle s'oriente vers la scénographie. Par le biais de ses études, elle aura l'occasion de rencontrer professeurs et élèves de l'Ecole du Théâtre National de Chaillot ainsi que ceux du CNSAD. Elle a travaillé notamment avec Hans-Peter Cloos et Jean Paul Wenzel. Depuis un peu plus de deux ans, elle travaille principalement pour le spectacle vivant. Elle participe à la scénographie pour des créations : de danse, en 2008 pour le chorégraphe canadien Benoit Lachambre, de théâtre, notamment pour Sylvain Creuzevault, Bérangère Jannelle, Vincent Ecrepont ainsi que d'opéra pour Jean Paul Scarpitta. Elle rencontre également Gabriel Dufay avec lequel elle collabore au pour la scénographie de Push-up, monté en 2009 au Théâtre de Vidy à Lausanne. Elle travaille avec le collectif La vie brève pour la scénographie de Robert Plankett et la mise en espace de Nous brûlons, une histoire cubiste, mise en scène par Jeanne Candel. Vyara STEFANOVA Vyara Stefanova est née en 1980 à Sofia. Elle étudie à l’Académie Nationale NATFIZ les techniques et la dramaturgie des ombres et des lumières. Elle approfondit ses connaissances à la Sorbonne à Paris. C’est ainsi qu’elle rencontre Roberto Venturi, directeur photo de renom qui lui transmet son savoir-faire au travers de nombreuses expériences professionnelles. Depuis, Vyara illumine sur ses passages au travers l’Europe nombre de films, expositions et pièces de théâtre. Ses derniers travaux remarqués ont éclairé Le Centre Pompidou - Metz pour son exposition inaugurale “Chefs-d’œuvre ?”. Sur la scénographie didactique et itinérante Tara (expédition scientifique au pôle Nord), concernée par le propos écologique, elle approfondit ses recherches et utilise donc les nouvelles technologies durables d’éclairage. Enfin, pour le théâtre s’occupe de l’éclairage des spectacles Le Père Tralalère et Notre Terreur, créations collectives de la Cie D’Ores et déjà au théâtre de la Colline, Femme de chambre d’après le roman de Markus Orths et mis en scène par Sarah Capony, Prix du Jury et prix du public au concours 2012 du Théâtre 13. Elle a aussi filmé Camille au Zénith de Paris, Lenny Kravitz, Shakira, Piers Faccini, Dendemann, qui a reçu le EDI Awards des effets spéciaux et participé à l’image pour les clips Lovers in Japan et Violet Hill de Coldplay sélectionné au Best MTV Awards.