DEPISTAGE ET ORIENTATION DES PATIENTS PRESENTANT DES TROUBLES DE LA VIGILANCE
MIS EN EVIDENCE A L’OCCASION D’UN BILAN DE SANTE AU CENTRE D’EXAMENS DE SANTE DE
LA GIRONDE DE FAÇON A PREVENIR LES ACCIDENTS DE LA VIE COURANTE
C. Scribans1, D.Cugy1,2, J.L. Lenain3, J. Paty1,2
1 Association pour la prévention du handicap dû aux troubles du sommeil et de la vigilance, Bordeaux
2 Réseau girondin de prise en charge des pathologies du sommeil et de la vigilance
3 Centre d’Examens de Santé de la CPAM de la Gironde
Objectifs
Diminuer la prévalence des altérations de la vigilance secondaires à une pathologie du
sommeil afin de prévenir les accidents de la vie courante (AcVC), en améliorant le dépistage
des troubles du sommeil et de la vigilance au Centre d’Examens de Santé (CES) de la CPAM
de la Gironde et en favorisant le diagnostic et la prise en charge médicale par une approche
multidisciplinaire au sein du réseau sommeil2 est devenu, depuis mars 2004, une priorité de
santé publique.
Méthodes
Un autoquestionnaire composé de l’échelle de somnolence d’Epworth et d’items issus de
questionnaires complémentaires a été élaboré afin d’aider au dépistage d’un trouble du
sommeil chez les patients de 40 ans et plus. Le patient dépisté et son médecin traitant ont été
invités à contacter le réseau sommeil. A un an, une comparaison appariée sur la survenue d’
AcVC sera employée parmi les patients diagnostiqués versus ceux uniquement dépistés.
Résultats
En un an, 9431 patients ont réalisé un bilan de santé dont 545 (5,8 %) ont fait l’objet d’une
suspicion de trouble du sommeil. 424 (78%) nous ont informé, dans les mois qui ont suivi, de
leur devenir après le dépistage.195 patients ont déclaré ne pas donner suite aux investigations.
Les raisons de sortie du dispositif sont multiples. Les plus souvent mentionnées émanent du
patient (46%) qui voit ses troubles du sommeil régularisés ou bien qui en refuse la prise en
charge ou du médecin traitant (20%) qui ne le juge pas nécessaire dans l’immédiat.
Parmi les 229 patients poursuivant les investigations, 129 ont déjà eu une consultation
spécialisée. Le diagnostic est connu pour 71 patients dont 60% présentent une pathologie du
sommeil confirmée.
Discussion
L’importance des résultats médicaux observés (plus de 50% de SAS) semble, dès à présent
justifier la continuité de l’action de dépistage quelle qu’en soit l’impact direct à venir sur les
AcVC. Il est également plus que jamais nécessaire de poursuivre les actions de prévention et
d’éducation auprès du grand public mais aussi auprès de la médecine générale, en mettant en
place des actions d’informations et de formations au dépistage et au diagnostic des
pathologies du sommeil.