OSINI Stéphanie, GALAN BRICEÑO Juana, MIRONOVA Elena, 14/11/2005
ORIGA Magali, BONVIN Grégoire Chimie/biochimie 2ème année
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Ainsi, un plasmide contient un ou plusieurs gènes de résistances à des
antibiotiques (permettant la sélection des cellules l’ayant intégré), une origine
de réplication et des sites de restriction permettant le clivage de son ADN
circulaire suivit de l’insertion d’un nouveau gène d’intérêt.
Avec un plasmide, on peut donc transformer une bactérie (typiquement
Escherichia coli
) pour qu’elle exprime le gène d’intérêt. Il suffit pour cela
d’intégrer le gène en question dans un plasmide par ouverture avec des
enzymes de restriction puis fermeture avec des enzymes de ligation, tel un
puzzle à l’échelle moléculaire, puis d’intégrer le plasmide dans la bactérie, qui
ainsi exprimera les gènes présents dans le plasmide, à commencer par la
résistances aux antibiotiques.
Arrivé à un tel stade, il convient de vérifier que le gène d’intérêt est bien
présent dans la bactérie. Sélectionner les bactéries ayant intégré le plasmide
n’est pas difficile, il suffit de les faire pousser sur un milieu contenant le ou les
antibiotiques contre lesquels les plasmides sont censés les protéger. Par
contre, vérifier la présence du gène d’intérêt ne peut se faire que par
migration sur gel d’électrophorèse à la suite d’une PCR.
La PCR (polymerase chain reaction) est une technique de réplication
élective
in vitro
d’ADN double brin, par extension itérative de deux amorces
appropriées, sous l’effet de l’alternance de températures variables :
Æ94°C pour la séparation (dénaturation) des brins matrices,
Æ30-65°C pour l’appariement des amorces, et
Æ72°C pour l’action de la
Taq
polymérase (polymérase thermostable
provenant d’une bactérie thermophile,
Thermus aquaticus
).
La répétition des cycles assure une duplication exponentielle de chaque
brin (le cycle dénaturation/appariement/synthèse étant répété de 20 à 40
fois, ce qui correspond à une amplification de 220 à 240). Par un choix
approprié des amorces, on peut n’amplifier qu’une portion bien définie de
l’ADN.
Les produits d’une PCR peuvent être analysés sur gel d’agarose, clonés ou
séquencés. La PCR est une technique puissante pour le diagnostic médical, la
médecine légale et l’évolution moléculaire, puisqu’elle permet de détecter, par
exemple, le virus du HIV-1 chez des sujets qui n’ont pas encore eu de
réponse immune à ce pathogène et chez lesquels le diagnostic par dosage
d’anticorps n’aurait donc pas pu être réalisé.
La bactérie a donc intégré le plasmide contenant notre gène d’intérêt,
dont la présence a été vérifiée par PCR et analyse sur gel d’agarose, et il ne
reste plus qu’à inciter la colonie ainsi sélectionnée (contenant des clones
identiques à la bactérie d’origine) à produire en masse la protéine
correspondante.
Pour cela, on utilise un promoteur particulier en amont du gène d’intérêt
qui s’active lorsqu’il reçoit un signal particulier, IPTG dans notre cas. La
bactérie se voit donc contrainte de transcrire et traduire encore et encore le
même gène, se remplissant de la protéine de méduse fluorescente, dont la
présence peut être aisément détectée, justement, par la fluorescence verte
qu’elle émet sous une lumière UV.