LA SCLEROSE TUBEREUSE DE BOURNEVILLE , PATHOLOGIE A FACETTES MULTIPLES : PARTICULARITES EN IMAGERIE W.FEKI, H.FOURATI , I.AYADI*, E.ELLOUZE*, KH.BEN MAHFOUDH, E.DAOUD, CH.TRIKI*, Z.MNIF Service d’imagerie médicale CHU HEDI CHAKER SFAX – TUNISIE Service d’imagerie médicale CHU HABIB BOURGUIBA SFAX – TUNISIE *Service de neuropédiatrie CHU HEDI CHAKER SFAX - TUNISIE INTRODUCTION •La Sclérose Tubéreuse de Bourneville (STB) est la phacomatose la plus fréquente après le neurofibromatose type 1 (environ entre 1/5000 et 1/10 000 naissances). •Sa transmission est autosomique dominante. • Elle se caractérise par la présence d’hamartomes dans la quasi totalité des tissus, mais surtout dans le cerveau, la peau, les reins et le coeur. OBJECTIFS Le but de notre travail est: - Illustrer le polymorphisme les aspects radiologiques des différentes localisations de la STB MATERIES ET METHODES •Etude rétrospective portant sur 20 cas de STB confirmée. • Age moyen variait entre 8 mois et 22 ans. • Sexe 12 garçons et 8 filles. • Motif de consultation Crise épileptique (n=18) Céphalées et vertiges (n=1) Troubles de la conscience (n=1). (1) MATERIES ET METHODES (2) • Imagerie EEG (n=9), Fond d’œil (FO) (n=11), Echographie cardiaque (n=9), Echographie rénale (n=13), Radiographie des mains et des pieds (n=1), ETF(n=1), TDM cérébrale (n=7), IRM cérébrale (n=20). MATERIELS ET METHODES (3) •Le diagnostic de STB était certain dans tous les cas, devant des critères de diagnostic. RESULTATS RESULTATS (1) 1.Le Fond d’œil: a montré un hamartome rétinien(n=2),un phacome rétinien(n=1) et une tâche blanche para-papillaire (n=1). 2.L’échographie cardiaque a trouvé un rhabdomyome dans 1cas. 3. L’échographie rénale a trouvé des kystes(n=3) et des angiomyolipomes (n=2). 4.La radiographie des mains et des pieds a montré des images lytiques au niveau des phalanges. RESULTATS (2) 5.L’ETF: a montré un astrocytome à cellules géantes (ACG) dans 1 cas. 6.La TDM cérébrale a montré des hypodensités ou des calcifications péri ventriculaires, sous épendymaires et /ou corticales. 7.L’IRM cérébrale a mis en évidence des tubers sous corticaux (n=15), des nodules sous épendymaires (n=15),des anomalies de la substance blanche(n=10) et un astrocytome à cellules géantes (n=6). RESULTATS (3) L’enquête familiale était positive dans 4cas. OBSERVATIONS OBSERVATION N°1 Patient G.N ,7 ans ATCDS: Epilepsie type absences répétées non explorée Retard mental. Consulte pour troubles de la conscience. Examen dermatologique : •Tâches achromiques au niveau de l’abdomen et du thorax. •Aspect de peau de chagrin au niveau lombosacré. Fond d’Œil : normal. Echographie cardiaque : normale. Enquête familiale : pas de cas similaires dans la famille. OBSERVATION N°1 Une IRM cérébrale pratiquée: a d b c IRM cérébrale coupes axiales en pondération T1(a), T2(b), FLAIR (c) , T1+Gadolinium (d) : Processus expansif tissulaire élargissant la corne frontale du ventricule latéral droit à contours polylobés de signal intermédiaire en T1 ,T2 et Flair, se rehaussant intensément après injection de gado mesurant 18mm de diamètre : « Astrocytome à cellules géantes » OBSERVATION N°1 IRM cérébrale :coupes axiales en pondération T1(a), et Flair (b) : Multiples îlots triangulaires sous corticaux en hypo / iso T1 , hyper Flair fronto pariétaux bilatéraux : « tubers » a b IRM cérébrale : coupes axiales en pondération T2(c) et Flair(d): Anomalies de signal linéaires de la substance blanche en isosignal T1, hypersignal Flair : « troubles de migration radiaires » c d OBSERVATION N°1 aa b c IRM cérébrale : coupes axiales en pondération T1 (a) , T2 (b), Flair (c) et T1+GADO (d): « Nodules sous épendymaires » en isosignal T1, T2 et Flair se rehaussant après injection de Gado. dd OBSERVATION N°2 Patient Z.Y, 10 mois ATCDS :RAS Consulte pour épilepsie focale. EEG : Pointes frontales gauches. FO: normal. Echographie cardiaque: rhabdomyome. Echographie rénale : normale. OBSERVATION N°2 IRM cérébrale: a b c IRM cérébrale: coupes axiales T1(a) et T2( b, c ) Nodules sous épendymaires en discret hypersignal T1 , hyposignal T2 . Tubers surtout dans la région frontale droite. Anomalie de la substance blanche profonde et périventriculaire avec des lignes horizontales en hyper T2 (anomalie de migration ). OBSERVATION N°3 Patiente K.A, 13ans ATCD : épilepsie , retard mental. Examen dermatologique : •Tâches achromiques au niveau de la main gauche. •Angiofibromes au niveau de la face, du tronc et des gencives. •Tâches café au lait. Echographie rénale : Microkystes bilatéraux. OBSERVATION N°3 IRM cérébrale : a b c IRM cérébrale: Coupes axiales T1(a et b),T2 (c et d) : Nodules sous épendymaires en hypersignal T1 (a). Anomalies de signal sous corticales frontale et pariétale droites en isosignal T1 (b), hypersignal T2 (c et d): « tubers corticaux ». d OBSERVATION N°4 Patient M.S.A, 22ans ATCD: Epilepsie depuis 10 ans , non explorée. Examen dermatologique: •Tâches achromiques au niveau de la face antérieure du thorax •Tâches café au lait au niveau de la face dorsale de l’avant bras droit. EEG: Ralentissement dans les dérivations postérieures gauches. Echographie cardiaque : Hypertrophie modérée des parois du VG. OBSERVATION N°4 Echographie rénale : Formations arrondies hyperéchogènes de taille variable évoquant des angiomyolipomes. Enquête familiale: un frère et une sœur présentant le même tableau clinique. OBSERVATION N°4 Radiographie du crâne : Calcification pariéto frontale gauche. Radiographie des 2 mains: Lésions lytiques au niveau des dernières phalanges. OBSERVATION N°4 Une TDM cérébrale : a b TDM cérébrale Sans injection de Produit de Contraste (SPC): Nodules calcifiés sous épendymaires. OBSERVATION N°4 a b IRM cérébrale :Coupe axiale pondérée en T1(a) , coupe sagittale pondérée en T1+Gado (b): Lésion sous épendymaire en regard du foramen de Monro droit mesurant 20 * 12 mm en isosignal T1, se rehaussant intensément après gado « astrocytome à cellules géantes » ( par ailleurs , présence d’un tuber frontal gauche et de 2 nodules sous épendymaires) OBSERVATION N°5 Patient A.E , 14 ans ATCD : Spasme en flexion à l’âge de 3mois Retard psychomoteur. Examen dermatologique: •2 lésions cutanées au niveau du front et de la pommette gauche de couleur marron violacée de 2cm de grand axe. •Multiples lésions punctiformes hyper pigmentées au niveau du nez et des pommettes. •Angiofibromes au niveau des plis naso géniens . OBSERVATION N°5 IRM cérébrale: a b c d IRM cérébrale: coupes coronales T2(a et b ) etT1+Gado(c et d): Multiples nodules sous épendymaires en hyposignal T2. Un nodule au niveau de la corne occipitale droite de taille centimétrique est en hyposignal T2 exagéré en faveur de sa calcification. Tuber au niveau de la substance blanche de l’insula droit avec présence d’une atteinte radiaire. DISCUSSION GENETIQUE o Maladie héréditaire de transmission autosomique dominante. o Mais le taux de mutations de novo est élevé 70% des cas sporadiques. o Pénétrance élevée mais incomplète. o Deux gènes majeurs: TSC1 et TSC2. -> Le gène TSC2 •responsable de 60 % des STB. •situé sur le bras court du chromosome 16. •rôle de suppresseur de tumeur et code pour une protéine appelée tubérine. GENETIQUE ->Le gène TSC1 •responsable de 30 % des STB •situé sur le bras long du chromosome 9 •gène suppresseur de tumeur. •code pour une protéine appelée hamartine. L’hétérogénéité génétique et l’absence de corrélation phénotype - génotype rendent le conseil génétique et le diagnostic anténatal très difficiles dans la STB. PATHOGENIE La STB est caractérisée par un trouble de la formation, de la migration et de l’organisation neuronales et gliales. La neuronogenèse se déroule en trois grandes étapes: — une phase de prolifération pendant laquelle les cellules pluripotentes (situées dans la matrice germinale périventriculaire) se différencient en précurseurs neuronaux et gliaux ; — une phase de migration des neurones immatures et des cellules gliales le long de fibres gliales radiaires vers le futur cortex ; — une phase de formation du cortex mature. PATHOGENIE Dans la STB, ces différents mécanismes apparaissent défectueux. Certaines cellules précurseurs anormales de la matrice germinale ne migrent pas et forment les nodules sous-épendymaires et les astrocytomes à cellules géantes. D’autres peuvent subir une migration incomplète et former des bandes hétérotopiques de cellules anormales s’étendant de la région sous-épendymaire à la substance blanche sous-corticale . PATHOGENIE Les tubers corticaux sont le résultat d’une migration et d’une organisation anormales de neurones et de cellules gliales, produisant un cortex focalement désordonné. CLINIQUE La STB est définie par une triade clinique : — lésions cutanées typiques — épilepsie — déficience mentale Angiofibromes de siège typique, à la racine du nez ;ils augmentent en nombre avec l’âge. CLINIQUE MANIFESTATIONS CUTANÉES Les taches hypomélaniques La plus fréquente et la plus précoce (avant l’âge de 2 ans) Macules dépigmentées ovoïdes ou en « feuille de sorbier ». Siège :le tronc et les membres. Les angiofibromes Entre 2 et 5 ans et parfois jusqu’à l’âge de 30 ans. Petites papules érythémateuses. Siège: les joues et au niveau des sillons naso géniens. Pathognomoniques de la STB. CLINIQUE Les fibromes unguéaux ou tumeurs de Koënen Nodules charnus siégeant dans le sillon de l’ongle, apparaissant à la puberté ou après. La peau de chagrin Plaques de peau épaissie, grumeleuse Siègeant dans la région lombo-sacrée. Autres manifestations Tâches café-au-lait, les molluscum pendulum, la plaque fibreuse du front et les lésions cutanées en « confetti ». CLINIQUE SIGNES NEUROLOGOQUES Epilepsie Souvent révélatrice (85 à 100 %). Début en général avant l’âge de 2 ans. Crises partielles pouvant se généraliser. Le type le plus précoce : Syndrome de West. Cause : Tubers. Le retard mental (40 à 85 %). Les autres manifestations L’autisme(noté dans 60 %) ;cause: tubers temporaux bilatéraux. L’hyperréactivité et les troubles du sommeil. CLINIQUE LESIONS OCULAIRES Phacome rétinien : (50%) vu au fond d’œil peut évoluer vers un astrocytome à cellules géantes Tumeurs dysembryoplasiques des paupières, nodules dysembryoplasiques de la conjonctive, dépigmentation de l’iris, colobome, cataracte, myopie… Manifestations cardiaques Rhabdomyome : souvent découvert lors d’une échographie anténatale. En post-natal des troubles du rythme. Pronostic : bon ( involution spontanée). CLINIQUE Manifestations rénales (94%) Les angiomyolipomes+++ Les kystes rénaux Le carcinome rénal à cellules claires (1%) Manifestations pulmonaires Lymphangioléiomyomatose Autres manifestations Les angiomyolipomes hépatiques et utérins Les hamartomes rectaux Les désordres endocriniens : puberté précoce, hypothyroïdie, diabète insipide, déficit en hormone de croissance. Lésions osseuses ostéocondensantes CRITERES DIAGNOSTIQUES Le diagnostic de certitude nécessite soit 2 critères majeurs, soit un critère majeur et 2 critères mineurs. Le diagnostic est probable en présence d’un critère majeur et un critère mineur. Il est possible s’il existe un critère majeur ou 2 critères mineurs. IMAGERIE Le diagnostic de STB repose sur l’IRM. L’IRM cérébrale est fondamentale au diagnostic, en montrant les signes majeurs dès la période fœtale : nodules sous épendymaires, tubers et tumeurs à cellules géantes. ATTEINTE CEREBRALE Les nodules sous épendymaires • Cellules gliales ballonnisées recouvertes par l’épendyme. • Fréquence élevée : 89 à 96 %. • Localisation: ventricules latéraux, à proximité du noyau caudé, du sillon thalamo-caudé, des trous de Monro. IVe ventricule et l’aqueduc de Sylvius plus rare. • Souvent bilatéraux, de distribution asymétrique. • Nombre variable. • Souvent calcifiés. • Quand ils font saillie dans les ventricules: Posent des problèmes de diagnostic différentiel avec les hétérotopies de substance grise(ne se rehaussent pas et ne se calcifient pas). ATTEINTE CEREBRALE Les nodules sous épendymaires •contrôlés régulièrement Critères prédictifs d’évolution : augmentation progressive de volume, situation près du foramen de Monro (risque d’hydrocéphalie), taille > 12 mm, caractère incomplètement calcifié, rehaussement après injection de PDC IRM cérébrale coupe axiale:T2: multiples nodules sous épendymaires , astrocytome à cellules géantes ; Notez l’hydrocéphalie. •peuvent être reconnus à l’ETF: Masses sous épendymaires échogènes. ATTEINTE CEREBRALE Les nodules sous épendymaires •contrôlés régulièrement Critères prédictifs d’évolution : augmentation progressive de volume, situation près du foramen de Monro (risque d’hydrocéphalie), taille > 12 mm, caractère incomplètement calcifié, rehaussement après injection de PDC IRM cérébrale coupe axiale:T2: multiples nodules sous épendymaires , astrocytome à cellules géantes ; Notez l’hydrocéphalie. •peuvent être reconnus à l’ETF: Masses sous épendymaires échogènes. ATTEINTE CEREBRALE Les nodules sous épendymaires En TDM :Cet examen est le plus sensible et le plus spécifique pour détecter les nodules calcifiés. Les nodules non calcifiés sont isodenses au parenchyme cérébral et de rehaussement variable après injection. Les nodules calcifiés sont des nodules hyperdenses. a b TDM cérébrale sans (a) et après (b) injection de PDC: Nodule sous épendymaire hyperdense se rehaussant après injection ; astrocytome à cellules géantes. ATTEINTE CEREBRALE Les nodules sous épendymaires TDM cérébrale SPC: Nodules sous épendymaires calcifiés. ATTEINTE CEREBRALE Les nodules sous épendymaires En IRM Chez le nouveau-né et in utéro, les nodules sousépendymaires présentent un hypersignal en pondération T1 et un hyposignal en pondération T2. a b IRM cérébrale coupes axiales T1 (a), T2 (b): Bébé de 4mois: Nodule sous épendymaire en hypersignal T1, hyposignal T2. ATTEINTE CEREBRALE Les nodules sous épendymaires En IRM Chez le grand enfant et l’adulte : ils sont en isosignal par rapport à la substance blanche en T1, souvent hyperintense en T2 avec un hyposignal variable en rapport avec une calcification. Le rehaussement peut être nodulaire ou en « anneau ». a b c IRM cérébrale: Nodule sous épendymaire en isosignal T1 (a), hyposignal T2 (b) se rehaussant après Gado(c). ATTEINTE CEREBRALE Les astrocytomes à cellules géantes • Fréquence : 2 à 26%. • Macroscopiquement, c’est une lésion lobulée, calcifiée et kystique. • Nodules ayant un potentiel de croissance. • Tumeurs bénignes mais peuvent être invasifs localement et responsables d’hydrocéphalie. • La dégénérescence maligne est rare. • Localisation préférentielle : sous-épendymaire, en regard des trous de Monro. • Cause majeure de décès par HTIC (obstruction du foramen de Monro) ou moins fréquemment après hémorragie intra-tumorale. ATTEINTE CEREBRALE Les astrocytomes à cellules géantes A L’ETF: Masse sous épendymaire échogène. ETF: Nodule sous épendymaire échogène de taille centimétrique en avant du trou de Monro droit. ATTEINTE CEREBRALE Les astrocytomes à cellules géantes En TDM: TDM cérébrale sans et après injection de PDC: Nodule sous épendymaire en avant du trou de Monro droit, de 2cm de grand axe, spontanément hyperdense , prenant le PDC. TDM cérébrale sans et après injection de PDC: Astrocytome à cellules géantes frontal droit. ATTEINTE CEREBRALE Les astrocytomes à cellules géantes EN IRM: •Signal hétérogène en iso/hyposignal par rapport au parenchyme cérébral en T1 et hypersignal en T2. • Parfois, des formations serpigineuses vides de signal en rapport avec des vaisseaux. •Rehaussement intense après injection de contraste a b c IRM cérébrale: ACG en isosignal T1 (a) , hyper T2(b) et Flair(c). ATTEINTE CEREBRALE Les astrocytomes à cellules géantes a b c IRM cérébrale: coupes axiales: T1(a), T2(b), T2*(c), Flair (d) et T1+Gado(e): Nodule sous épendymaire de 18mm de grand axe en isosignal T1, hypersignal T2 et Flair hétérogène , contenant des calcifications et se rehaussant intensément après Gado. d e ATTEINTE CEREBRALE Les astrocytomes à cellules géantes a b IRM cérébrale: ACG en isosignal T1 (a), se rehaussant intensément après Gado(b). Beaucoup plus rarement, d’autres tumeurs cérébrales peuvent survenir : astrocytome pilocytique, astrocytome fibrillaire , gliomatose cérébrale diffuse. ATTEINTE CEREBRALE Les tubers • Fréquence > 95 %. • Se constituent avant la naissance et ont un volume stable. • Nombre variable. • Localisations : sustentorielles :les plus fréquentes (88 %), cérébelleuses (8 à 15 %),le tronc cérébral et la moelle (rare). • Distribution asymétrique. • Distribution lobaire préférentielle: frontale ou pariétale (selon les auteurs). • Situation périphérique, corticale. • Forme triangulaire caractéristique. • Se calcifient avec l’âge. ATTEINTE CEREBRALE Les tubers •Deux types : le type 1 à surface lisse et le type 2 avec une dépression centrale PELLIZI 1 Macroscopie IRM PELLIZI 2 Macroscopie IRM ATTEINTE CEREBRALE Les tubers •responsables des principaux symptômes neurologiques (directement corrélés au nombre de tubers et à leur localisation). •Histologiquement: dysplasies avec présence de cellules géantes (« balloons cells ») et de myéline anormale. •Macroscopiquement :nodules corticaux enchâssés dans un gyrus anormalement large. ATTEINTE CEREBRALE Les tubers Chez le nouveau-né et le nourrisson L’ETF: Foyers corticaux hyperéchogènes, facilement méconnus au cours de cet examen. La TDM: détecte les tubers dans 66 et 71 %. Lésion hypodense triangulaire cortico-sous-corticale bien limitée ne prenant pas le PDC pouvant être associée à une expansion du gyrus affecté. Parfois seulement un effacement ou un élargissement d’une circonvolution. ATTEINTE CEREBRALE Les tubers Chez le nouveau-né et le nourrisson •L’IRM : a une sensibilité supérieure. Ils sont hyperintenses en T1 hypointenses en T2 (par rapport à la substance blanche prémyélinisée). La séquence FLAIR n’a pas d’apport significatif. Chez le grand enfant et l’adulte La TDM : tubers calcifiés: masses calcifiées cortico-souscorticales ou calcifications linéaires le long des fibres en U. tubers non calcifiés: même aspect que le nourrisson. ATTEINTE CEREBRALE Les tubers •La TDM : TDM cérébrale SPC: Calcification en regard de la corne frontale du ventricule latéral droit. TDM cérébrale sans injection de PDC: Hypodensités cortico sous corticale frontales gauches ATTEINTE CEREBRALE Les tubers L’IRM: sensibilité supérieure ATTEINTE CEREBRALE Les tubers L’IRM •En T1, périphérie en isosignal à la SG et un centre en iso- ou hyposignal à la SB. •En T2, la périphérie reste iso-intense à la SG et le centre est en hypersignal à la SB. T1 T2 T2 ATTEINTE CEREBRALE Les tubers Rehaussement ,s’il existe, variable. La séquence FLAIR a une meilleure sensibilité pour détécter les tubers. IRM cérébrale en coupe axiale FLAIR : Anomalie de signal de la substance blanche en projection du gyrus temporal supérieur droit « tubers ». ATTEINTE CEREBRALE Les tubers •Plus rarement, le centre presque iso-intense au LCR-> dégénérescence kystique. •Exceptionnellement, association à un épaississement et à des anomalies de signal du cortex . IRM cérébrale: T1 (a) ,T2(b): Multiples tubers corticaux responsables d’élargissement des gyri où ils siègent et d’un épaississement cortical. a b ATTEINTE CEREBRALE Anomalies de signal de la substance blanche • Fréquence :40 à 95 %. • Ils sont presque toujours iso- ou hypo-intenses à la SB normale en T1 et hyperintenses en T2 . • S’il existe des calcifications, elles sont en hyposignal. • Rehaussement possible. •Différents aspects: 1. Hypomyélinisation et gliose de la SB sous-corticale adjacente au tuber cortical : les plus fréquentes localisation sus-tentorielle (95 %) ou cérébelleuse (15 %). ATTEINTE CEREBRALE Anomalies de signal de la substance blanche 2. Anomalies linéaires, appelées lignes de migration radiaire. 3. Lésions kystiques de même signal que le Liquide céphalorachidien. ATTEINTE CEREBRALE Anomalies de signal de la substance blanche 4. Séquelles d’accident vasculaire cérébral. Chez le nouveau-né et le nourrisson, ces lésions sont hyperintenses à la SB prémyélinisée en T1 et iso- ou hypointenses à la SB en T2 . ATTEINTE CEREBRALE Anomalies de signal de la substance blanche TDM cérébrale sans injection de PDC: Hyperdensités sous corticales frontales bilatérales. ATTEINTE CEREBRALE Anomalies de signal de la substance blanche a b Correspondance en IRM : coupe axiale T1(a), T2(b): Anomalie de signal de la substance blanche du centre semi ovale gauche en isosignal T1 , hypersignal T2. Points clés Chez le grand enfant, les séquences FLAIR sont les plus performantes Chez le fœtus, le nouveau né et le nourrisson, les séquences en T1 sont les plus contributives, du fait du processus de myélinisation. ATTEINTE VISCERALE Lésions rénales L’angiomyolipome En échographie : petites lésions corticales hyperéchogènes, multiples, bilatérales, ou plus rarement masse volumineuse de nature mixte solide avec une discrète ↑de l’échogénicité. En TDM, la composante graisseuse peut être difficile à mettre en évidence si la lésion est petite. L’IRM peut également mettre en évidence le contingent graisseux Les kystes rénaux ATTEINTE VISCERALE Lésions hépatiques Les hamartomes :lésions hyperéchogènes en échographie et hypodenses enTDM TDM abdominale avec injection : Multiples hypodensités du cortex rénal et du parenchyme hépatique correspondant à des angiomyolipomes. Lésions cardiaques Le rhabdomyome cardiaque En échographie:une lésion nodulaire hyperéchogène. JF Chateil , Phacomatoses chez l’enfant; EMC ATTEINTE VISCERALE Lésions vasculaires Dysplasies de la paroi artérielle (occlusion, anévrysme, dissection) Atteinte pulmonaire Lymphangioleiomyomatose Atteinte endocrinienne Thyroïde et parathyroïde, surrénales, hypophyse, gonades et pancréas. ATTEINTE OSSEUSE • Après 5 ans, surtout chez le grand enfant et l’adolescent • Souvent aucun signe clinique, leur expression est radiologique : Lésions pseudokystiques de fibrose siégeant sur les métacarpiens,les métatarsiens et les phalanges des mains et des pieds avec parfois des ossifications périostées en regard. Plages de sclérose de la voûte crânienne, du bassin ou du rachis. IMAGERIE FONCTIONNELLE Intérêt: localiser précisément le foyer épileptogène avant une intervention chirurgicale. PET scanner: ↓du métabolisme intracellulaire de glucose dans les tubers. SPECT ictal: zones d’ hyperperfusion AMT-PET interictal: le traceur alphamethyl tryptophan (AMT) est capté sélectivement par les tubers épileptogènes en période interictale. IMAGERIE FONCTIONNELLE L’imagerie fonctionnelle permet également de mieux comprendre la physiopathologie des lésions: SPECTRO-IRM: ↑ légère de choline et ↓légère de NAA. ↓NAA/créatine au niveau des tubers, traduisant la pauvreté neuronale au niveau des lésions. ↑Mi/cr: le myoinositol, marqueur métabolique des cellules gliales, suggère une prolifération gliale, une gliose et une démyélinisation dans la STB. Ces 2 rapports s’inversent avec l’âge, signifiant que la gliose active et la démyélinisation deviennent moins évolutifs avec l’âge. IMAGERIE FONCTIONNELLE IRM de perfusion: Les tubers sont hypovascularisés. IRM de diffusion: ↑ de l’ ADC au niveau des tubers mais aussi au niveau de la SB normale en IRM, traduisant probablement une perte de l’organisation tissulaire ou une ↓de la myélinisation non détectable par les séquences classiques. TRAITEMENT •Les crises épileptiques, contrôlables chez la moitié des patients environ par les médicaments sont directement en rapport avec les tubers. •Si un seul tuber est responsable de crise pharmaco résistante, la chirurgie d’exérèse peut être proposée en fonction de la localisation de ce tuber. SURVEILLANCE But du suivi des malades atteints de STB: Détécter et traiter au mieux les atteintes neurologiques, rénales, cardiaques et pulmonaires. SURVEILLANCE Le bilan initial de la STB comporte : Une IRM cérébrale Un FO Une Echographie cardiaque Une Echographie rénale (ou une TDM ou une IRM rénale) Un Bilan dermatologique Des Tests de développement neurologique SURVEILLANCE Le schéma de la surveillance est comme suit: Une IRM cérébrale /1 à 3 ans avant 20 ans puis plus espacée. Si signes d’évolutivité : IRM cérébrale/an. DEPISTAGE Chez les parents et la fratrie d’un malade, le bilan comprend: Un examen clinique Un FO Une IRM cérébrale Une échographie rénale. DEPISTAGE ANTENATAL L’IRM prénatale (à partir de 26-28 semaines ) Effectuée devant ->la découverte d’un rhabdomyome cardiaque+++ Ou ->kystes rénaux IRM prénatale, 33SA, a : T2, b : T1, c : coupe macroscopique. Nodules sous épendymaires, hyper T1, hypoT2 (Collection du Dr Fallet-Bianco, Neuropathologie, Hôpital Ste Anne – Paris). CONCLUSION La STB ,de diagnostic clinique parfois difficile, bénéficie considérablement de l’apport de l’imagerie en particulier de l’IRM cérébrale dans le diagnostic de ses différentes atteintes, la surveillance et le dépistage familial. EVALUATION Patient S.S, 11ans ATCD : épilepsie sous Rivotril et Dépakine retard mental moyen Consulte pour état de mal épileptique L’examen dermatologique: taches achromiques au niveau de la face interne de la cuisse droite, de la jambe droite, de la face externe de la jambe gauche et du flanc gauche Une IRM cérébrale montre: FLAIR FLAIR FLAIR T1+Gado T2 T2 T2* L’anomalie désignée par la flèche bleue est :? FLAIR A. Une anomalie de la substance blanche B. Un tuber, car il est périphérique , cortical de forme triangulaire . C. Son signal est hyper T2 et FLAIR. D. Responsable des principaux symptômes neurologiques L’anomalie désignée par la flèche bleue est :? FLAIR A. Une anomalie de la substance blanche B. Un tuber, car il est périphérique , cortical de forme triangulaire . C. Son signal est hyper T2 et FLAIR. D. Responsable des principaux symptômes neurologiques Réponse: B, C , D L’anomalie désignée par la flèche rouge est :? FLAIR A. Un nodule d’hétérotopie de la SG B. Un nodule sous épendymaire C. ne se calcifie pas et ne se rehausse pas D. Peut se calcifier et se rehausser L’anomalie désignée par la flèche rouge est :? FLAIR A. Un nodule d’hétérotopie de la SG B. Un nodule sous épendymaire C. ne se calcifie pas et ne se rehausse pas D. Peut se calcifier et se rehausser Réponse: B, D L’anomalie désignée par la flèche verte est :? FLAIR A. Une anomalie de la SB B. Un astrocytome à cellules géantes C. Une ligne de migration radiaire D. Presque toujours iso- ou hypo-intense à la SB normale en T1 et hyperintense en T2 chez le nourrisson. L’anomalie désignée par la flèche verte est :? FLAIR A. Une anomalie de la SB B. Un astrocytome à cellules géantes C. Une ligne de migration radiaire D. Presque toujours iso- ou hypo-intense à la SB normale en T1 et hyperintense en T2 chez le nourrisson. Réponse: A,C Quel est votre diagnostic? A.SEP B. STB, car il existe un critère majeur et 2 critères mineurs C. STB, car il existe 2 critères majeurs et un critère mineur D. STB ,car il existe 3 critères majeurs et un critère mineur E. Autres Quel est votre diagnostic? A.SEP B. STB certaine, car il existe un critère majeur et 2 critères mineurs C. STB certaine, car il existe 2 critères majeurs et un critère mineur D. STB certaine, car il existe 3 critères majeurs et un critère mineur E. Autres Réponse: D REFERENCES (1) •C. ADAMSBAUM, V. MERZOUG, G. KALIFA. 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