THÈSE No 3818 SINGULARITÉS SUR CERTAINES D'APPLICATIONS DE VARIÉTÉS TOPOLOGIQUES THÈSE PRÉSENTÉE À L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE, ZURICH POUR L'OBTENTION DU GRADE DE DOCTEUR ES SCIENCES MATHÉMATIQUES PAR Armand Wyler, NÉ LE mathématicien 25 OCTOBRE 1939 DE ENDINGEN (CANTON D'ARGOVIE) Acceptée sur proposition du rapporteur Professeur H. Hopf du corapporteur Professeur B. Eckmann BÂLE, 1967 BIRKHÂUSER VERLAG dipl. EPF de variétés singularités d'applications Sur certaines Par Armand Wyler, Zurich et Stanford L'exposé fait professeur par le University H. Hopf à l'Université de Rome dans les Rendiconti di Matematica (21) est à l'origine de topologiques ce avril 1962 et en publié travail [3]. questions proposées concerne les applications algébriquement essen¬ tielles de variétés dont je rappelle la définition: l'application continue/:Xm-> Y" où Xm et Y" sont des variétés topologiques compactes et orientables est dite algébriquementessentiellesirhomomorphisme/*:H„(Arm)->fl„( Y") est surjectif. La question est alors : si A est un ensemble fermé de Y", que peut-on dire des groupes de cohomologie Une des de l'ensemble/- l(A)l Avant de de la solution de parler inverse, introduit ce problème, je par H. Hopf dans «Zur Algebra l'homomorphisme von Mannig- mentionne der Abbildungen faltigkeiten » (J. reine angew. Math. 163 (1930)) et défini pour toute application con¬ tinue/: A"1-» Y" de deux variétés combinatoires compactes et orientables [2]. Cet homomorphisme inverse, défini pour l'homologie, *,:#,( Y")-#,(*") est construit continue struis, grâce à la dualité de Poincare: de f: Xm-+ Y" en de deux variétés employant même, dans le topologiques compactes cas et d'une application orientables, je con¬ la formulation donnée par A. Dold du théorème de dualité d'ALEXANDER-LEFSCHETZ, un homomorphisme inverse <F*:hi+m-n(f-1A)^hi(A) où A est étant fermé de Y" et un l'isomorphisme h(A) sa cohomologie de Cech et où ¥*=D~lfH.D, D de dualité D:hi(A)^Hn_i(Yn, et/* l'homomorphisme Y" - A) induit UHi(Xm,Xm-f-1A)-^Hi{Y", Y"-A). Le théorème /: A""-» Y" est de retrouver 1 dit que xF*:hi+m~n(f~lA)-^h\A) algébriquement essentielle, un ce qui est surjectif permet, dans le cas si où A l'application = Y" et m =«, théorème de H. Hopf disant que Pt(.X")>pt(Y") où Pi(X") etpt(Yn) désignent les nombres de Betti de X" et de Y". On déduit du théorème 1 quelques corollaires dont le plus important est: si Sur certaines 29 singularités d'applications de variétés topologiques f:Xm-*Y" est algébriquement essentielle, la dimension cohomologique de l'image inverse / 1(y) de tout point y de Y" est supérieure ou égale km n. Je rappelle, à titre de comparaison, le théorème que l'on peut démontrer dans le cas général (Hurewicz et Wallman: Dimension Theory, p. 91): ~ — Soit/une application continue de deux espaces soit dim X— dim Y=k>0. Alors il existe inverse ait une dimension Dans la deuxième supérieure partie de ce ou au moins égale métriques compacts, /: X-*- Y, un point de Y tel que son et image à k. travail, j'étudie les points injectifs d'applications topologiques compactes (m^n); un point y de Y" est dit injectif point. Je démontre à ce sujet que si / possède au moins un point injectif, on peut con¬ struire une application g:Xm-*Y" homotope à/, identique à/dans le complément U* (<5) d'un voisinage sphérique 17* (ô) du point injectif ô, et telle que dans un Xm f:Xm-* Y" si/-1 (y) de variétés est formé d'un seul — voisinage sphérique Us(ô)cU*(ô), de sphères S""-1-^''-1. J'associe ainsi à tout g soit point injectif ô identique à la suspension d'une application d'une application continue/: Xm-> Y" un indice d'homotopie de l'application g\Sm~1^>S"~l; dans le a.enm_l(Sn~1) qui cas d'une application/:Zm->5'" non homotope à l'application triviale et possédant au moins un point injectif, l'indice associé à ce point ne peut être l'élément nul de nm_1(Sn~1):d'où un critère pour l'existence de points injectifs d'une application est la classe f:Xm-+Sn. application/:Sm-*S" possédant au moins un point injectif, on obtient que/est homotope à la suspension de l'application Sm~1^>S"~1 mentionnée plus haut et on retrouve ainsi un résultat de H. Freudenthal [5]. Si, d'autre part, dt et d2 sont deux points injectifs différents de/:5""->5", les éléments associés ax et <x2 Pour ne une seront pas nécessairement les nm-l{S"~l) S:7Tm_1(S'-1)-*m(n du groupe mêmes, mais ils par rapport au seront dans la même classe résiduelle noyau de Grâce à la factorisation de Pontrjagin l'homomorphisme de suspension première partie, plus précis: Une application continue, essentielle/:S3->5'2 ne peut avoir de singularité coho¬ mologique (point yeS2 tel que h1 (f~1y)=0). Une application continue, essentielle on obtient dans les f:X3->S2 priété de Une elle a cas particuliers [6] et au théorème 1 de la suivants des résultats bien d'une variété combinatoire X3 dans ne point posséder de une sphère Sz a de même cette pro¬ singularité cohomologique. application continue, essentielle/:S*-+S3 a au plus deux points injectifs; si points injectifs, aucun autre point de S3 ne peut être singularité cohomo¬ deux logique. Dans le cas d'une application simpliciale de deux complexes, f:K->L, l'ensemble 30 ARMAND WYLER des points injectifs est un sous-complexe. On démontre alors que si dans l'application simpliciale/:5""->»S'" l'ensemble des points injectifs contient un simplexe de dimension r, la classe d'homotopie de / est contenue dans l'image de l'homomorphisme ^x :«„_,_! (s"-r-^««(n 1. Sur les Définition. Soit R continue/:Xm-y applications algébriquement commutatif anneau un avec essentielles élément unité. Une topologiques Yn(m^n) l'homomorphisme Y" de deux variétés Xm et est dite application algébrique¬ ment essentielle relativement à l'anneau R si UHn(Xm;R)-+Hn{Yn;R) est surjectif. (les indices Je et m n orientables sans frontière, propose de démontrer le théorème: me Théorème 1. Soit un toujours les variétés compactes désignent les dimensions de Xm et Y") On suppose anneau de f une application continue, algébriquement de deux variétés coefficients R, essentielle relativement à topologiques, compactes, orientables, Xm et Yn. Soient A on un suppose A Soit ÎP* ensemble fermé de Y" etf~i(A), image inverse, qui est un fermé de Xm; connexe. l'homomorphisme inverse, pour la cohomologie de Cech, ^*:hi+m-n(f-1 (A))^hl(A) obtenu par la composition des homomorphismes : hi+m-n(f-1(A))^Hn-i(X">,Xm -rl(A))f-±Hn_l{Yn,Y'' où D est l'isomorphisme de dualité et f* l'homomorphisme un épimorphisme pour tous les i. - A) --Xh!(A) induit par V application f. Alors V* est hypothèses Corollaire 1. Gardons les Alors, sipi(Xm) etpi(Y") singulière, sont du théorème. les nombres de Betti de Xm on a: ,y«. Pi + m-n\A n ) s? et de Y"pour l'homologie ,v„>. Pi\ï ) Démonstration du corollaire. Prenons dans le théorème 1 A logie de Cech est isomorphe l'homomorphisme est surjectif, d'où à la y *. = Y". Comme Xm et Y" sont des cohomologie singulière, ffi+» dualité, /y „) _^Ri^ Y«s . Pl-tm-n\A )> Démonstration du théorème 1. Nous de - variétés, la cohomo¬ donc le théorème 1 dit que donnée par A. Dold [4] : Pi{Y ) prendrons la formulation suivante du théorème