1.
VADOT
201
entraînant une réduction
de
la résistance. Ceci est ob-
tenu par un échelonnement convenable des tubes
de
résistance laminaire suivant la hauteur du réservoir
pulmonaire.
Le
modèle circulatoire répondant aux caractéristiques
de résistance et compliance convenables est utilisé à
plusieurs fins.
li
permet tout d'abord l'analyse
des
comportements transitoires tels que variation de vaso-
tonicité, variation
de
la
masse sanguine circulante,
déséquilibre droite-gauche. Dans un tel cas, certes, un
modèle mathématique
du
système circulatoire peut
être employé. On atoutefois préféré le modèle physique
pour
son économie de réalisation, pour sa plus grande
valeur éducative,
et
pour la possibilité qu'il offre d'intro-
duire directement les prothèses dans le circuit.
L'utilisation principale du modèle est bien en effet
de
contrôler le comportement mécanique des prothèses
tant
àpropos d'une modification de conception que,
àtitre de test, avant une implantation.
Indépendamment des prothèses complètes, le modèle
permet enfin l'examen de prothèses uniquement valvu-
laires dans
des
conditions très variées de fréquence et
résistance.
Un
tel modèle est utilisé par l'équipe du professeur
Marion àLyon, pour tester
les
prothèses àimplanter.
Discussion
Président: M.l. HINGLAIS
M.
le
Président remercie
M.
VAOOT de son exposé
et
obser-
ve que
ses
orientations sont àbien des égards àl'opposé
de
celles que lui-même
et
son équie ont adoptées. C'est ainsi,
précise-t-il d'abord, que "nous travaillons depuis deux ans avec
des pompes centrifuges qui remplacent parfaitement les ventri-
cules naturels, aussi bien du côté droit que du côté gauche."
/'
D'une façon plus générale,
il
ne lui semble pas nécessaire
de
prendre en compte au niveau du cœur artificiel toutes
les
fonc-
tions
de
régulation normalement assurées au niveau des organes
en fonction
de
leurs besoins en
oxygène:
selon
la
loi de
Starling, chaque ventricule
se
contente de régler son débit de
sortie àla demande, c'est-à-dire en fonction du débit d'entrée
qui lui arrive par
la
voie veineuse. Evoquant
le
rôle capital des
"barorécepteurs" qui, par
le
système nerveux central, intervien-
nent
dans la physiologie,
le
Président indique qu'ils "agissent
un peu sur la fonction ventriculaire" mais que les expérimenta-
tions montraient
"que
l'on pouvait parfaitement s'en passer" à
ce niveau.
En définitive, conclut-il: "Le cœur est uniquement une loi
de Starling.
Il
n'a às'occuper
de
rien d'autre".
En réponse àune question
de
M.
COMOLET,
le
Président
indique que, àson grand étonnement,
la
pompe centrifuge uti-
lisée dans
ses
expériences -qui durent de 4 à 5 heures -ne
provoquait pas d'hémolyse notable. Il précise àce sujet que
les
pompes avaient été calculées
de
façon que la vitesse du sang ne
dépasse nulle part 1m/sec. alors que l'organisme présente des
vitesses 2ou 4fois supérieures. Leur vitesse de rotation est
d'environ 4000
tr~/min.
et
leur débit de 5à10 litres/ minute.
Le diamètre du rotor est
de
35
mm
et
elles
ont
été
réalisées
dans un matériau extrêmement banal.
Il signale qu'aux U.S.A., BERNSTEIN atesté une petite
pompe centrifuge d'assistance circulatoire
et
aamplement véri-
fié qu'elle ne provoquait qu'une faible hémolyse très supporta-
ble.
M.
VAOOT
se
montre surpris:
il
connaît en effet des cas
où
l'on est par contre surpris
de
constater la destruction des
globules rouges alors que
les
vitesses de circulation sont relati-
vement faibles.
Le Docteur
SEBBAN
demande au Président
et
à
M.
VAOOT quels résultats pratiques
ils
ont
obtenu concernant
la
durée
de
survie des animaux.
M.
VAOOT indique que
les
problèmes métaboliques sont
naturellement très nombreux
et
très importants
...
mais qu'en
fait bien des problèmes "économiques" -disponibilité du per-
sonnel
de
surveillance entre autres -interviennent
de
façon
finalement très impérative. Il mentionne également
les
très gros
problèmes pulmonaires rencontrés sur
le
veau.
Le
Président précise que son équipe fait plutôt
de
l'expéri-
mentation "aigue", menée sous héparine avec,
au
bout
de
4heures, une hémorragie diffuse compromettant l'intérêt des
observations.
En
défintivie,
il
pense disposer
de
3heures
de
"bonne période expérimentale" sur
le
chien.
Un
auditeur ayant rappelé que certaines équipes parlaient
de survie
de
100 jours,
le
Président insiste sur
la
gravité
de
ce
problème
et
sur
la
très grande modestie dont il faut faire preu-
ve:
On aparlé de 100 heures
il
y a quelques années déjà. En
1970, on disait que
le
cœur artificiel serait en vente dans
toute
bonne pharmacie. Maintenant on nous parle
de
100 jours, ce
qui est exact pour quelques animaux. En réalité, quand on
parle
de
cœur artificiel, il s'agit
de
dire àun
patient:
on
va
vous remplacer votre cœur, on vous garantit 10 ans
et
nous
savons qu'aucune panne n'est permise.
M.
OOOOU remarque cependant que
si
l'on examine, en
fonction du temps, l'évolution
de
la
durée
de
vie des cœurs
artificiels depuis
le
début des recherches menées à
ce
sujet, on
trouve une courbe relativement exponentielle.
M.
BIRKUI observe que, s'agissant d'obtenir un cœur arti-
ficiel àplus long terme, l'adaptation d'une pompe àdébit
continu -type centrifuge par exemple -paraissait satisfaisante
au
niveau hydrodynamique (pression, débit, vitesses
...
). Par
contre,
il
demande
si,
au niveau
de
la
composante hématolo-
gique qui devient fondamentale,
il
n'est pas préférable
de
recourir àun système alternatif, système choisi par
la
nature
réservantdes phases
de
repos, à
la
diastole.
M.
VAOOT fait remarquer que
si
le
cœur est pulsé .
c'est que
la
nature devait assurer
la
continuité des tissus
et
ne pouvait pas faire autrement.
M.
QUEMAOA
se
demande
si
le
balayage discontinu des
parois vasculaires n'évite pas
les
dépôts qui pourraient
se
pro-
duire en régime continu.
Le
Président évoque l'hypothèse souvent formulée selon
laquelle
le
mécanisme
de
régulation impliquerait un régime à
pulsations. Or au cours
de
ses
expériences
de
régulation péri-
phérique
et
pulmonaire,
il
apu comparer des observations rele-
vées soit en régime continu, soit en régime
pulsatif:
il
n'a
relevé aucune différence sur les régulations.