BL 133
2. Dans cette question, on suppose n= 3. Soit f∈ L(E) tel que f3= 0 et
f2̸= 0.
a) Montrer qu’il existe x∈E, tel que (x, f(x), f2(x)) est une base de E.
b) Montrer que g∈ L(E) commute avec fsi et seulement si g∈
Vect(IdE, f, f2).
Solution
1. a) Raisonnons par contrapos´ee.
Supposons que, pour tout x∈E, la famille (x, f(x)) est li´ee.
Choisissons (e1, e2) une base de E. Il existe donc deux scalaires λe1et λe2
tels que f(e1) = λe1e1et f(e2) = λe2e2. De mˆeme, comme Eest un
espace vectoriel, e1+e2∈E, donc, il existe un scalaire λe1+e2tel que
f(e1+e2) = λe1+e2(e1+e2).
Or par lin´earit´e de f, on a aussi, f(e1+e2) = f(e1) + f(e2) = λe1e1+λe2e2.
Puisque (e1, e2) est une base, par unicit´e de l’´ecriture d’un vecteur dans une
base, on en d´eduit que l’on a λe1+e2=λe1=λe2(= λ). Ainsi M(e1,e2)(f) =
λ0
0λet fest l’homoth´etie de rapport λ.
On en d´eduit que si fn’est pas une homoth´etie, il existe x∈Etel que la
famille (x, f(x)) soit libre, donc une base de E, puisque dim(E) = 2.
Dans cette base, la matrice de fest de la forme 0a
1b, o`u aet bsont des
scalaires.
b) Puisque C(f) est le noyau de l’application lin´eaire
L(E)→ L(E), g 7→ g◦f−f◦g,
c’est un sous-espace vectoriel de L(E).
c) Si fest une homoth´etie, clairement C(f) = L(E), et donc dim(C(f)) = 4.
d) i) Soit g∈ C(f). Puisque (x, f(x)) est une base de E, donc une famille
g´en´eratrice, on peut trouver deux scalaires αet βtels que g(x) = αx +βf(x).
On consid`ere l’endomorphisme de E,h=αIdE+βf. Comme C(f) est un
espace vectoriel, h∈ C(f). De plus, g(x) = h(x), donc g(f(x)) = f(h(x))
et ainsi, g(f(x)) = h(f(x)). Les deux applications lin´eaires get hsont alors
´egales sur la base (x, f(x)) donc on a : g=αIdE+βf ∈Vect(Id, f ).
ii) R´eciproquement, toute combinaison de Id et fcommute avec f.
Ainsi, C(f) = Vect(Id, f) est de dimension 2, car fn’´etant pas une ho-
moth´etie, la famille (IdE, f) est libre.