SOMMAIRE
Les problèmes menaçant la planète sont nombreux. Déforestation, érosion des sols,
changements climatiques, démographie, chaîne alimentaire, inégalités sociales,
approvisionnement en eau, énergie, urbanisation, biodiversité. La liste est longue. Depuis la
fin de la seconde guerre mondiale, l’unique solution proposée par les instances
internationales se résume à un mot, le développement. Aujourd’hui sa nouvelle forme
cherche à intégrer les inquiétudes de la société civile en regard des injustices sociales et
des destructions écologiques, c’est le développement durable.
Cet essai s’interrogeait alors sur la durabilité du développement. L’argumentation a
procédé en démontrant par étape que la réponse était négative. Il a d’abord été montré
que le développement, présenté comme un remède inévitable et incontestable à la
détresse, correspond à la croissance économique. Un historique de la conscientisation
environnementale a ensuite été développé. Elle débute aux États-Unis en même temps que
l’industrialisation sous deux formes, la conservation et la préservation. Le réel ébranlement
des consciences débutera dans les années 1960 suite à une série de catastrophes
écologiques. La critique de la croissance naît. Elle sera rapidement résorbée suite aux
crises énergétiques des années 1970 qui favorisèrent la montée du néolibéralisme donnant
alors raison à un regain de la croissance. Le développement étant inévitable, il a donc
intégré les causes environnementale et sociale dans le concept de développement durable,
dont le mécanisme demeure la croissance économique. Il s’agissait alors de s’enquérir de la
validité du modèle économique dominant ainsi que de l’idéologie au pouvoir.
Le modèle économique néoclassique pilotant la croissance est inadéquat pour corriger le
problème d’épuisement des ressources. Cette soutenabilité dite faible, en intégrant
l’environnement, en acceptant la substitution entre capital natural et artificiel, en
préconisant les solutions technologiques, est théoriquement insoutenable. Mais plus
encore, l’idéologie dominante actuelle, le néolibéralisme, tend à augmenter les inégalités
sociales et à accélérer la marchandisation du monde. Avec sa vision du monde pour le
moins particulière définie de telle sorte que son hégémonie s’accentue grâce à la libération
des échanges commerciaux, le développement ne peut que devenir plus insoutenable.
L’insoutenabilité du développement a enfin été établie par l’analyse écologique de l’
Homo
sapiens
. Des solutions existent. Mais que ce soit l’économie écologique, l’intégration des