PAGE 1/16 Vue du pavillon nord de 1880, abritant le Musée de l’Armée et d’Histoire militaire, depuis l’arcade du Cinquantenaire (photo 2009). 1002 Musée de l’Armée et d’Histoire militaire Parc du Cinquantenaire 1a, 3 Région de Bruxelles-Capitale INVENTAIRE DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL Description Historique Description Pavillon nord Galeries courbes Ailes de la cour intérieure Grande halle nord Le Musée royal de l’Armée naît dans le cadre de l’Exposition universelle de 1910, à l’occasion de laquelle un jeune officier, Louis Leconte, rassemble plus de 900 objets illustrant le passé militaire de la Belgique. Créé en vertu de l’arrêté royal du 28.11.1911, le musée s’installe tout d’abord à l’abbaye de La Cambre, dans les anciens locaux de l’École royale militaire. Ses collections s’étant considérablement enrichies, l’institution déménage en 1923 vers le complexe du Cinquantenaire, où elle s’installe progressivement dans les différents bâtiments de sa partie nord. GÉDÉON BORDIAU - 1879-1904 CHARLES GIRAULT - 1908-1910 BEAUX-ARTS NÉOCLASSICISME ÉCLECTISME MUSÉE SALLE D'EXPOSITION MONUMENTS & SITES Historique À l’occasion de l’Exposition nationale de 1880, qui donna son nom au Cinquantenaire, l’architecte Gédéon Bordiau conçoit sur le site un palais permanent composé d’une arcade reliée à deux pavillons (A, B) par un hémicycle à colonnade (C) (voir notice). Construit en plusieurs phases, sous l’égide du roi Léopold II, cet ensemble ne sera achevé qu’après la mort de Bordiau, en 1905, année © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 2/16 d’exécution d’un nouveau projet pour l’arcade (D), conçu par l’architecte Charles Girault. Dès l’origine, Bordiau avait prévu de compléter le complexe par deux ailes perpendiculaires aux pavillons, vers les avenues de la Renaissance et des Nerviens. Ce sont cependant des halles provisoires en fer et verre qui sont construites pour l’Exposition de 1880. En 1888, s’ouvre au Cinquantenaire le Grand Concours international des Sciences et de l’Industrie. L’hémicycle (C), dont le rez-de-chaussée abrite une galerie, est achevé à cette occasion. De nouvelles halles métalliques sont en outre construites à l’arrière du complexe. Deux galeries parallèles doublent ainsi le rez-de-chaussée de l’hémicycle, tandis que latéralement sont implantées d’autres halles autour de deux jardins carrés ; seules certaines des constructions de la partie nord du site subsistent aujourd’hui (E, G, I). À l’arrière de la future arcade, prend place la plus vaste de ces halles métalliques, la Halle Internationale des Machines, construite par les entreprises J. Cockerill et M. Rolin. Conçue d’une seule portée sur 235 mètres de long, cette construction novatrice à charpente métallique sera affectée après le Concours à des expositions agricoles et industrielles. En vue de l’Exposition universelle de 1897, cette grande halle est prolongée d’une centaine de mètres vers le nord, atteignant 340 mètres. Les autres halles métalliques de 1888 sont maintenues. L’année suivant l’Exposition, cinq travées de la grande halle sont démontées dans l’axe de l’arcade, comme l’avait exigé Léopold II, afin de dégager la perspective vers l’avenue de Tervueren. Le bâtiment se transforme donc en deux halles distinctes (L, Q). C’est à cette époque que Bordiau s’attaque au dessin définitif des ailes latérales du site. Lorsqu’il décède, en 1904, seule une partie des plans d’exécution de l’aile sud est cependant achevée. La direction du chantier est alors reprise par l’architecte Léopold Piron. En 1905, celui-ci lance la construction de l’aile sud, tout en proposant pour son pendant nord un projet d’inspiration Beaux-Arts. Très critiqué, ce dernier ne sera jamais réalisé (HENNAUT, E., 2003, p. 83). La façade vers la ville, ainsi que les halles qu’elle devance (G, I) resteront donc celles de 1888. En 1905, le jour de l’inauguration de la nouvelle arcade du Cinquantenaire, Léopold II fait remarquer que, malgré la suppression de cinq travées, les pignons des grandes halles nord et sud (L, Q) apparaissent encore dans les arches latérales. En vue de l’Exposition universelle de 1910, le roi charge donc Girault de remédier à ce problème et d’améliorer l’aspect de l’esplanade côté Tervueren (N). Dès 1899, après le démontage des travées centrales, Bordiau avait MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 3/16 déjà élaboré un projet de façades pour les deux nouvelles entités : elles devaient être bordées, face à l’esplanade et vers Tervueren, d’une colonnade dorique en pierre bleue ponctuée d’entrées monumentales sous entablement à fronton. En mars 1908, Girault propose à son tour un ambitieux projet comprenant le rabotage des halles vers l’esplanade, la suppression des pignons et la mise en œuvre d’une toiture bombée. Il leur dessine, dans le style de l’arcade, de nouvelles façades de pierre qui s’étirent jusqu’à cette dernière et auxquelles sont accolés, vers Tervueren, deux vastes pavillons. C’est finalement un programme plus modeste, signé par Girault en mai de la même année 1908, qui sera mis en œuvre pour 1910 : chaque halle est amputée de trois travées, leur pignon est porté en retrait et devancé d’un portique monumental (M, P). Les autres façades ne subissent, quant à elles, pas de modification. En 1909, l’architecte conçoit entre les nouveaux portiques et l’arcade un mur de raccordement percé d’un accès (K, O). En pierre bleue et de style Beaux-Arts, les adjonctions de Girault visent à minimiser le contraste existant entre son arcade et les halles d’aspect industriel de Bordiau. L’architecte étant peu présent sur le chantier, c’est son confrère Jean-Joseph Caluwaers qui dirige les travaux (HENNAUT, E., 2003, p. 93). C’est le 22.07.1923 que le nouveau Musée royal de l’Armée est inauguré, par le roi Albert Ier. Il est établi dans les galeries courbes de la portion nord de l’hémicycle (C, E), ainsi que dans les halles métalliques implantées à l’ouest et au sud du jardin intérieur (G, I). Après le décès d’Albert Ier en 1934, le musée prend également possession d’une partie du pavillon nord de 1880 (A), où est établie depuis 1886 la collection de moulages des futurs Musées royaux d’Art et d’Histoire. Le 09.04.1935, Léopold III y inaugure une salle dédiée à son père et à la Grande Guerre. Après 1945, le musée s’approprie la totalité du pavillon ; une section consacrée à Léopold III et à la Seconde Guerre mondiale y est aménagée, inaugurée le 10.05.1955 par le roi Baudouin. Deux ans auparavant, l’institution avait pris le nom officiel de Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire. En 1972, le musée inaugure la section Air et Espace dans la grande halle nord (L), qui avait au cours du temps accueilli diverses manifestations, hippiques, automobiles et aéronautiques. En 1980, la section des Blindés est créée dans le jardin intérieur, devenu une cour (H). À la même époque, le musée prend en outre possession de l’espace situé au sommet de l’arcade (D), baptisé salle Titeca. Entre 1985 et 1987, le pavillon nord (A), entretemps rebaptisé halle Bordiau, fait l’objet d’importants réaménagements par la Régie des Bâtiments. Elle abrite aujourd’hui la section dédiée aux conflits du MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 4/16 XXe siècle. Enfin, en 1996, la cour triangulaire située à l’arrière de l’hémicycle accueille la section de la Marine (J). Description Pavillon nord (A) Achevé pour l’Exposition de 1880, tout comme son pendant sud, détruit par un incendie en 1946, le pavillon nord est le plus ancien édifice du parc du Cinquantenaire. Mêlant pierre et métal, il conjugue de manière originale rigueur classique et innovation industrielle. Le bâtiment présente un plan rectangulaire, marqué à chaque angle par un avant-corps. Enchâssée dans une structure de maçonnerie, son imposante charpente métallique forme un berceau d’une seule portée composé de huit vastes arcs. Ceux-ci sont soutenus en façades latérales par des arcs-boutants de fonte à arcades sur contreforts de maçonnerie. Ils sont composés de deux poutres cintrées reliées au moyen de pièces métalliques formant un treillis, un motif qui se retrouve dans les autres constructions métalliques de Bordiau. Au sommet de la toiture s’insère un lanterneau en bâtière dont seules les minces parois verticales sont vitrées. En façade, la charpente offre, à l’est et à l’ouest, deux vastes verrières en demi-rosaces. Celles-ci sont structurées par une élégante résille métallique ornée de rinceaux, dont les rayons portent les armes des neuf provinces belges. À l’intersection des principaux rayons se trouvaient des rosettes, aujourd’hui disparues. L’épais entablement cintré, reposant sur des consoles à volutes, est souligné par une frise de cercles ajourés. Les deux verrières sont aussi soignées l’une que l’autre, Bordiau n’ayant pas présagé, en 1879, que des constructions ultérieures allaient rendre l’orientale peu visible. Lors de la rénovation des années 1980, la verrière occidentale a été entièrement refaite, à l’exception des motifs en fonte, tandis que l’orientale a été restaurée sur place (HENNAUT, E., 2003, p. 26). Les façades en maçonnerie du pavillon se composent de trois niveaux de pierre présentant un traitement qui gagne progressivement en raffinement. Le premier est un important soubassement de pierre bleue à bossages rustiques, caractéristique commune à la plupart des constructions du site. Suit un niveau de faible hauteur en pierre bleue à appareil lisse, percé de fenêtres étroites séparées par des pilastres. Ces deux niveaux se prolongent dans la façade de l’hémicycle, garantissant l’homogénéité de l’ensemble. Enfin, l’étage supérieur est constitué d’un petit appareil en pierre blanche de Gobertange. MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 5/16 La façade occidentale est marquée par l’ancienne entrée principale du pavillon, traitée en porche à colonnes doriques et précédée d’un large emmarchement flanqué de socles. Les façades latérales sont quant à elles rythmées par les piliers carrés doriques formant contreforts pour la charpente. Ils sont reliés entre eux à leur sommet par une poutrelle double à treillis. Aux angles, les avant-corps sont percés sur deux côtés par une vaste fenêtre à arc en plein cintre ; cette baie est flanquée de larges pilastres latéralement et de colonnes sous entablement à l’ouest. Le chapiteau en fonte des colonnes est aujourd’hui privé de son décor corinthien. Les châssis de fenêtre sont remplacés. Sur son projet, Bordiau avait prévu d’orner les pavillons de sculptures. Des statues devaient rehausser le sommet des deux façades vitrées, ainsi que les avant-corps et les contreforts. Des lions et des fontaines devaient prendre place sur les socles de l’emmarchement, tandis que les pans de mur aveugles des façades latérales devaient s’orner de bas-reliefs. À l’intérieur, la charpente reste apparente. Les verrières sont bordées d’une arcade enduite, à caissons ornés d’un motif floral. Lors de la rénovation du pavillon, menée par les architectes André Balériaux et Jacques Mortier, un niveau souterrain et deux entresols ont été créés, qui rompent l’unité de l’espace originel, haut de près de 30 mètres. Galeries courbes (C, E) Le niveau inférieur de l’hémicycle (C), achevé pour le Concours de 1888, est aménagé en galerie d’exposition. Cette dernière était à l’origine ouverte à l’arrière par une colonnade dorique, soutenant la façade arrière du niveau supérieur. Son entrecolonnement a été muré ultérieurement, avant 1923. Derrière l’hémicycle s’étirent les deux galeries métalliques de la même époque (E). Il s’agit de halles structurées par des fermes faites d’une double poutrelle à treillis et couvertes d’une toiture en bâtière interrompue par un lanterneau. Elles sont séparées par de simples piliers, entre lesquels ont été aménagées des cloisons. La galerie de l’hémicycle abrite depuis 1987 la collection Armes et armures des Musées royaux d’Art et d’Histoire, qui se trouvait à la Porte de Hal. La première galerie métallique, dite salle technique, est dédiée à l’armement du XIXe siècle. L’aménagement de la seconde, consacrée à l’armée belge de cette époque, n’a été que peu modifié depuis 1923. Vers l’esplanade, les galeries métalliques sont masquées par l’un des deux murs de raccordement identiques (K) conçus par Girault en 1909 entre l’arcade et les grandes halles. Son implantation oblique a MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 6/16 nécessité la démolition de l’extrémité des galeries. En pierre bleue et de style Beaux-Arts, comme les portiques des grandes halles (M, P), conçus à la même époque, la façade est marquée dans l’axe par un porche dans-œuvre, devenu l’entrée principale du musée. Il se compose de deux colonnes doriques doublées par des pilastres, sous entablement portant le nom de l’institution. La vaste porte à vantaux métalliques est surmontée du monogramme de Léopold II bordé d’une guirlande. Des niches latérales, prévues pour accueillir des statues, et une frise de grecques font écho au décor de l’intérieur du portique des halles. La façade est coiffée d’un mur d’attique à motifs d’ovales. Ailes de la cour intérieure (G, I) La cour carrée du musée (H), où s’expose la section des Blindés, est bordée par une galerie métallique en appentis. À l’est, cette dernière prend appui sur le bas-côté de la grande halle (L). Au sud et à l’ouest, la cour est longée par deux halles plus petites agencées en L (G, I). Conçues pour le Concours de 1888, elles étaient accompagnées, au nord de la cour, par trois halles perpendiculaires à l’avenue de la Renaissance. Ces dernières furent démolies vers 1959 lors de la construction de l’Institut royal du Patrimoine artistique (F). À cette occasion, la halle ouest (G) fut quant à elle amputée. Abritant aujourd’hui les collections relatives à la Première Guerre mondiale, les ailes disposées en L (G, I) présentent toutes deux, comme les galeries, une ossature métallique dotée de fermes à treillis. Leur toiture en bâtière est interrompue par un haut lanterneau à toit de même forme, dont seuls les pans latéraux sont vitrés. Leurs murs sont constitués d’un remplissage de briques. Vers la ville, la halle ouest (G) est devancée par un corps de bâtiment peu profond où s’ouvre l’entrée de service du musée. Édifié lui aussi comme une construction provisoire en 1888, il a été privé de son extrémité gauche en même temps que la halle qu’il borde. Sa façade, aujourd’hui en mauvais état, est également constituée d’une ossature métallique à remplissage de briques, mais recouverte d’un enduit, à l’origine peint en imitation de pierre blanche et de pierre bleue. La façade était en outre surmontée d’une balustrade, tout comme son pendant sud, celle de l’aile Albert-Élisabeth aux Musées royaux d’Art et d’Histoire, finalement reconstruite en pierre en 1905-1906. Coiffé d’un mur d’attique, le corps de bâtiment est percé de multiples fenêtres : celles de la partie droite sont originelles, celles de gauche ont été établies dans l’entre-deux-guerres (HENNAUT, E., 2003, pp. 82-86). Une terrasse profonde le devance, aujourd’hui convertie en voie carrossable. On accède à l’aile par un imposant emmarchement flanqué de socles à faux bossages de pierre rustiques, où se dressaient des colonnes en 1888, encore visibles sur une photographie de 1905 (IRPA, fonds iconographique, MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 7/16 2310A). À l’arrière de l’hémicycle, les galeries courbes ménagent une petite cour triangulaire, où sont exposés des navires de la Marine (K). Grande halle nord (L) Comme son pendant sud (Q), abritant aujourd’hui Autoworld, la halle accueillant la section Air et Espace du musée résulte de la division de la vaste Halle des Machines conçue dès 1881 par Bordiau pour le Concours de 1888. Long de 170 mètres, l’édifice présente une nef de 48 mètres de large, sous une toiture en bâtière dans laquelle s’insère un long lanterneau à pans vitrés. Dotée d’une charpente métallique à arcs légèrement brisés, la nef est flanquée de bas-côtés de 10 mètres de large sous toit en appentis, abritant une mezzanine. La halle est largement ajourée de verrières à châssis métalliques. Vers l’esplanade, l’édifice est devancé par le portique (M) conçu en 1908 par Girault. D’inspiration Beaux-Arts, il s’orne de motifs décoratifs inspirés de modèles des sculpteurs parisiens Germain et Chatillon (HENNAUT, E., 2003, p. 93). Plus large et plus haute que les bas-côtés, la construction masque la composition tripartie du bâtiment de Bordiau. Bordé d’un emmarchement, le portique se compose de colonnes doriques sous entablement à frise ornée de rameaux de laurier et haut muret d’attique alternant tables et guirlandes de fleurs. Dans l’axe s’ouvre, entre des colonnes jumelées, un haut porche à voûte en berceau. Les écoinçons sont garnis de reliefs de femmes alanguies. Sur ses petits côtés, le portique est marqué par deux colonnes sous entablement ponctué de vases. À l’intérieur du portique, le sol est recouvert de deux types de marbre et le plafond composé de caissons de béton armé à enduit en simili-pierre bleue (HENNAUT, E., 2003, p. 93). Remplaçant le remplissage de briques du pignon originel, le mur du fond alterne niches et vastes portes à beaux vantaux vitrés en fer forgé. Il est rehaussé d’une frise de grecques. Au-dessus du portique émerge, sans transition, la partie supérieure du pignon dessiné par Bordiau. Entièrement vitré, à ferme apparente, il est quadrillé de poteaux et de poutrelles métalliques à treillis. Les façades latérales de la halle sont structurées par des poteaux métalliques rivetés. Les fenêtres-hautes de la nef forment une verrière continue. La façade des bas-côtés alterne remplissages de briques rouges et bandeaux vitrés à petits-fers. À mi-hauteur court la MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 8/16 poutrelle métallique soutenant la mezzanine. La façade vers Tervueren présente, comme le pavillon nord notamment, un soubassement en pierre bleue à bossages rustiques. Vers l’avenue de la Renaissance, le pignon conçu par Bordiau lors du prolongement de la halle pour l’Exposition de 1897 est moins soigné que celui vers l’esplanade. Sa partie inférieure est aujourd’hui couverte d’un bardage en tôle ondulée. L’ossature de poteaux et de poutrelles est cette fois reportée à l’intérieur, créant une verrière plane côté rue. La charpente est quant à elle masquée par un parement de plaques de zinc. À l’intérieur, les arcs, ancrés dans des socles en fonte, sont distants de dix mètres. Les écoinçons qu’ils ménagent devaient à l’origine être ornementés. Tant les arcs que les poutres des toitures sont structurés d’un treillis. La mezzanine est bordée d’un garde-corps métallique à motif similaire. Classement 22.04.2004. Archives Archives d’Architecture moderne. Archives de Charles Girault, Musée royal de l’Afrique centrale. Archives du Palais royal. Archives nationales de France. Archives du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire. AGR/Ministère des Travaux publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments d’État, 27-40. AVB/PP 408 (1879), K16 (1906-1909). AVB/TP 60701 (1887-1888), 89311 (1983). IRPA, fonds iconographique. Ouvrages 1914-1918 / 1939-1945. Bruxelles – la Halle Bordiau – Projet des aménagements. Brussel – De Bordiauhal – Ontwerp voor herinrichting, Musée royal de l’Armée – Koninklijk Legermuseum, Bruxelles, 1992. 1970-1995. Section Air et Espace. Afdeling Lucht- en Ruimtevaart, Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire – Koninklijk Museum van het Leger en de Krijgsgeschiedenis, 1995. Album commémoratif de l’Exposition nationale, 1830-1880. DELTOUR-LEVIE, C., HANOSSET, Y., Le Cinquantenaire et son site, coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 1, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites, Bruxelles, 1993. HENNAUT, E. (dir.), Parc du Cinquantenaire, le complexe architectural dans ses relations avec le parc, étude réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, Archives d’Architecture moderne, 2003. Le Cinquantenaire, chronique d’un parc, 1880-1980, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1980. Le Musée royal de l’Armée. Halle Bordiau. Het Koninklijk Legermuseum. Hall Bordiau, Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap, Bruxelles, [1987]. RANIERI, L., Léopold II urbaniste, Hayez, Bruxelles, 1973, p. 138. SNAET, J., De luchtvaarthal van het Koninklijk Museum van het Leger en van de Krijgsgschiedenis. Historische studie, Régie des Bâtiments, 2006. Périodiques Bruxelles Exposition 1897, organe officiel de l’Exposition internationale, Rossel, Bruxelles, 1897. VANDENBREEDEN, J., « Le centenaire du Cinquantenaire. Le Palais des Arts Industriels de G. Bordiau », Crédit communal de Belgique, Bulletin trimestriel, 134, 1980, pp. 231-250. DE SCHOUTHEETE DE TERVARENT, I., « Le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire », Demeures Historiques et Jardins, 150, 2006, pp. 30-35. « Constructions du Grand Concours international », Journal illustré de l’Exposition universelle de Bruxelles 1888, pp. 59-63. MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 9/16 « Fêtes de 1880 – Le Palais d’Exposition des Arts industriels », L’Émulation, 1879, col. 25-29. « Exposition nationale de 1880 », L’Émulation, 1881, col. 23, pl. 1-12. L’Illustration nationale des Fêtes et Cérémonies du 50e Anniversaire de l’Indépendance de la Belgique, Bruxelles, 1880. Sites internet www.klm-mra.be Recherches et rédaction : 2009-2010. MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 10/16 Photo aérienne du complexe du Cinquantenaire avec indication, en rouge, des bâtiments abritant le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, Bruxelles UrbIS ® © – Distribution : CIRB 20 avenue des Arts, 1000 Bruxelles, photo 2009. Détail du plan de l’Exposition nationale de 1880, dessiné par Gédéon Bordiau. Seuls les pavillons nord – futur Musée de l’Armée – et sud sont bâtis définitivement, L’Émulation, 1881, pl. 1. Détail du plan du Grand Concours international des Sciences et de l’Industrie de 1888, au parc du Cinquantenaire (collection AAM). Coupes des halles métalliques latérales conçues pour le Concours international des Sciences et de l’Industrie de 1888, Journal illustré de l’Exposition universelle de Bruxelles 1888, p. 61 (collection KBR, reproduction AAM). Façade vers la ville masquant les halles métalliques latérales, conçue pour le Concours international de 1888, Journal illustré de l’Exposition universelle de Bruxelles 1888, p. 63 (collection KBR, reproduction AAM). Détail du plan de l’Exposition universelle de 1897 au parc du Cinquantenaire, Bruxelles Exposition 1897, Rossel, Bruxelles, 1897, p. 78 (collection AAM). Vue du Palais du Cinquantenaire lors de l’Exposition universelle de 1897, Bruxelles Exposition 1897, Rossel, Bruxelles, 1897, p. 385 (collection AAM). Projet pour l’aile nord du Cinquantenaire, conçu par Léopold Piron en 1905 mais non réalisé (collection Archives du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, reproduction AAM). Vue de l’arcade du Cinquantenaire vers Tervueren, avant la suppression, en 1909, de trois travées de chacune des grandes halles (Collection de Dexia Banque, s.d.). MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 11/16 Projet de nouvelles façades pour les grandes halles du Cinquantenaire, conçu en 1899 par Bordiau (non réalisé), façades vers Tervueren (AGR/Ministère des Travaux Publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments d’État, 27-40). Projet de nouvelles façades pour les grandes halles du Cinquantenaire, conçu en 1899 par Gédéon Bordiau mais non réalisé, élévation vers l’esplanade (collection AAM). Projet de nouvelles façades pour les grandes halles du Cinquantenaire, conçu en mars 1908 par Charles Girault mais non réalisé (collection Archives du Musée royal de l’Afrique centrale, Tervueren, reproduction AAM). Projet de portique devant les grandes halles du Cinquantenaire, conçu en mai 1908 par Charles Girault (collection Archives nationales de France, reproduction AAM). Vue de la salle dédiée à Albert Ier et à la Grande Guerre, inaugurée en 1935 dans le pavillon nord de 1880, © IRPA-KIK Bruxelles. Façade ouest du pavillon nord de 1880, abritant le Musée de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010). Façade sud du pavillon nord de 1880, abritant le Musée de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2007). Façade nord du pavillon nord de 1880, abritant le Musée de l’Armée et d’Histoire militaire, © IRPA-KIK Bruxelles, 1957. Projet pour le pavillon nord, conçu par Gédéon Bordiau pour l’Exposition nationale de 1880, élévation sud, L’Émulation, 1881, pl. 5. MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 12/16 Détail de la verrière des pavillons conçus par Gédéon Bordiau pour l’Exposition nationale de 1880, L’Émulation, 1881, pl. 7. Perspective éclatée de la charpente et plan des pavillons conçus par Gédéon Bordiau en 1879, VIERENDEEL, A., La construction architecturale en fonte, fer, acier, éd. Lyon Claesen, s.d., pl. 60, AVB/FI. Coupe transversale du pavillon sud de 1880 (détruit), dessinée par Gédéon Bordiau en 1901 pour l’établissement du chauffage (AGR/Ministère des Travaux Publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments d’État, 27-40). Édification de l’un des deux pavillons conçus par Gédéon Bordiau pour l’Exposition nationale de 1880 (collection AAM). La Galerie des Arts Rétrospectifs, dans le pavillon nord, Album commémoratif de l’Exposition nationale, 1830-1880, AVB/FI. Vue intérieure du pavillon nord de 1880, abritant la section du Musée de l’Armée et d’Histoire militaire dédiée aux conflits du XXe siècle (photo 2010). Vue de la verrière ouest du pavillon nord de 1880, abritant la section du Musée de l’Armée et d’Histoire militaire dédiée aux conflits du XXe siècle (photo 2010). Vue du niveau inférieur de l’hémicycle du Cinquantenaire, abritant la collection Armes et armures (photo 2010). Vue des deux galeries courbes bordant la partie nord de l’hémicycle du Cinquantenaire (photo 2010). MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 13/16 Vue de la galerie courbe adjacente à la partie nord de l’hémicycle du Cinquantenaire (photo 2010). Vue de la galerie courbe adjacente à la partie nord de l’hémicycle du Cinquantenaire (Collection de Dexia Banque, s.d.). Vue de la galerie courbe extérieure bordant la partie nord de l’hémicycle du Cinquantenaire, Photo Ch. Bastin & J. Evrard © MRBC. Vue de la galerie courbe extérieure bordant la partie nord de l’hémicycle du Cinquantenaire, AVB/CP Collections. Entrée principale du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, façade conçue en 1909 par Charles Girault face à l’esplanade (photo 2007). Projet de mur de raccordement entre l’arcade du Cinquantenaire et les grandes halles, conçu en 1909 par Charles Girault (collection Archives nationales de France, reproduction AAM). Élévation du mur de raccordement conçu en 1909 par Charles Girault pour relier l’arcade du Cinquantenaire à la grande halle nord, AVB/PP K16. Plan du mur de raccordement conçu en 1909 par Charles Girault pour relier l’arcade du Cinquantenaire à la grande halle nord, AVB/PP K16. Vue des galeries courbes et les halles bordant la cour carrée du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, depuis le sommet de l’arcade du Cinquantenaire (photo 2009). MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 14/16 Vue aérienne du Palais du Cinquantenaire, avant la démolition vers 1959 des halles perpendiculaires à l’avenue de la Renaissance en vue de l’édification de l’Institut royal du Patrimoine artistique (collection AAM). Vue de la partie nord du Palais du Cinquantenaire depuis l’av. de la Renaissance en 1957, avant la démolition vers 1959 des halles perpendiculaires à celle-ci en vue de l’édification de l’IRPA, © IRPA-KIK Bruxelles, 1957. Vue intérieure de l’aile sud bordant la cour carrée du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010). Vue de la cour carrée du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010). Façade du corps de bâtiment qui double l’aile ouest bordant la cour carrée du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010). Vue de la grande halle nord, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, depuis le sommet de l’arcade du Cinquantenaire (photo 2009). Vue de la façade principale de la grande halle nord, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, depuis le sommet de l’arcade du Cinquantenaire (photo 2009). Façade vers l’esplanade de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, Photo Ch. Bastin & J. Evrard © MRBC. Détail du portique de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010). MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 15/16 Vue de l’intérieur du portique de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010). Façade vers l’avenue de Tervueren de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2007). Pignon vers l’avenue de la Renaissance de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, © IRPA-KIK Bruxelles, 1957. Projet pour la grande halle du Concours international des Sciences et de l’Industrie de 1888, coupe dessinée en 1881 par Gédéon Bordiau (AGR/Ministère des Travaux Publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments d’État, 27-40). Projet pour la grande halle du Concours international des Sciences et de l’Industrie de 1888, pignon dessiné en 1887 par Gédéon Bordiau (AGR/Ministère des Travaux Publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments d’État, 27-40). Vue intérieure de la grande halle de 1888, telle qu’agrandie pour l’Exposition universelle de 1897, Bruxelles Exposition 1897, Rossel, Bruxelles, 1897, p. 79 (collection AAM). Vue des grandes halles du Cinquantenaire vers la ville en 1904, avant la construction de l’arcade définitive l’année suivante et le rabotage de trois de leurs travées en 1909, © IRPA-KIK Bruxelles. Projet de portique devant les grandes halles du Cinquantenaire, dessiné en mars 1909 par Charles Girault, élévation des pignons rétablis, AVB/PP K16. Projet de portique devant les grandes halles du Cinquantenaire, dessiné en juin 1909 par Charles Girault, plan de la toiture, AVB/PP K16. MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html PAGE 16/16 Vue intérieure vers le sud de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2009). MONUMENTS & SITES Vue intérieure vers le nord, depuis la mezzanine, de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2007). Vue intérieure vers le sud, depuis la mezzanine, de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2009). © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.1002.Parc_du_Cinquantenaire.1a.html