Expression écrite description halles Dijon

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Expression écrite
Henri arriva enfin devant les halles. Il avait essayé de semer les policiers dans les rues
piétonnes mais ils étaient trop bien organisés. Les halles étaient sa dernière chance de leur
échapper.
Heureusement pour lui, les halles étaient pleines de monde. Il était tôt et pourtant les
marchands avaient déjà installé leurs étalages et les acheteurs déambulaient entre les stands,
traînant des sacs à roulettes ou portant des paniers.
Henri se faufila dans la rivière de monde qui entourait le bâtiment des halles. La
chaleur faisait monter les odeurs épicées des oignons et de l'ail. Henri percevait aussi l'odeur
fraîche des fruits et enivrante des fleurs.
Emporté par la foule, il finit par entrer dans le bâtiment des halles, là, il espérait
trouver un refuge. L'odeur âcre des triperies et des charcuteries le surprit. Il vit les têtes et les
pieds de cochon exposés dans les étalages, les terrines, les rognons, le sang en boîte, les
boudins enroulés. Tout cela le dégoûta un peu, il préféra continuer son chemin et ses pas le
conduisirent au centre des halles.
Là, sous l'horloge, se trouvait un marchand de fruits et de légumes. Les belles couleurs
de ces aliments fraîchement cueillis l’hypnotisèrent. Le rouge vif des tomates, l'orange des
carottes, le jaune des poires, le vert des pommes et des salades semblaient vivre encore et
illuminer le marché.
Il resta quelques instant à contempler l'étalage comme un collectionneur aurait regardé
une peinture pour en déchiffrer tous les sens.
Son regard fut ensuite attiré par ce qui se trouvait autour de lui. Le marchand central
était entouré d’étalages de miel et de boulangerie. Les couleurs des fruits, des légumes, du
miel, des bonbons au miel, des croissants et du pain dansaient autour de lui. Les portes
ouvertes laissaient entrer de l'air frais, le vent semblait se charger de toutes les odeurs du
marché et les disperser partout.
Henri trouva un stand où aucun marchand n’avait installé ses marchandises, des sacs
de pommes de terre vides y étaient entassés. Il s'y cacha et observa le marché, les gens
disparaissaient derrière les empilements de fruits. Il découvrit qu'il aimait les halles, ses
couleurs et ses odeurs. Seul le bruit était un peu assourdissant.
Eve BAGOLIN, 2eD, Lycée « Le Castel »
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