Le Musée du Cinquantenaire
La plus grande collection d’art égyptien en Belgique se trouve au Musée du
Cinquantenaire de Bruxelles. Elle compte environ 11.000 antiquités.
Dans la collection Égypte, un parcours richement étoffé qui s'étend de la préhistoire à la
période romaine s'offre à vous. La Dame de Bruxelles (vers 2700 av. J.-C.), le Mastaba
de Neferirtenef (vers 2400 av. J.-C.), le portrait en relief de la Reine Tiyi et
l'impressionnant Livre des Morts du sculpteur Neferrenpet (vers 1300-1250 av. J-C.) en
sont les points forts.
On peut aussi y visiter une très belle réplique de la tombe de Nakht (d’où provient
notre logo redessiné par Agnès Cabrol) dans une nouvelle salle, où les banquets de fête
et d’autres scènes représentées dans la tombe sont rendus plus vivants par leur mise en
parallèle avec des objets de la vie quotidienne. Des fragments originaux de peintures
murales sont aussi exposés, de même que des outils tels que des pinceaux et des
palettes à pigments. Il est aussi fait allusion aux artisans qui ont réalisé les superbes
tombes de la Vallée des Rois : les ouvriers du village de Deir el-Medina.
Chaque année, en Égypte, des milliers de touristes visitent les tombes creusées dans les
falaises thébaines. Leurs peintures murales exceptionnellement riches proposent une
image fascinante de la vie dans l’ancienne Égypte. C’est dans cette région, dans les
années 1820, que fut découverte la tombe de Nakht. Au XIVe siècle avant J.-C., le défunt
était le Porteur des offrandes florales d’Amon et le Jardinier des offrandes divines
d’Amon. Il était donc un personnage en vue dans le temple d’Amon, à Karnak. De
superbes peintures murales nous renseignent sur ses occupations dans les champs et les
jardins du temple. Une copie de ces scènes fut réalisée au XIXe siècle. Heureusement, car
dès le début du XXe siècle, la fumée, le bétail, la vermine et les pillards avaient causé des
dommages irréparables aux fresques originales. Les croquis et les fac-similés, qui étaient
conservés au British Museum, attirèrent l’attention du célèbre égyptologue Jean Capart.
En tant que conservateur aux MRAH, il prit l’initiative de reconstituer les décors de la
tombe. L’ouvrage fut confié à Marcelle Baud. Cette dessinatrice et égyptologue fit une
copie des dessins des murs et y appliqua les pigments et les techniques picturales de
l’ancienne Égypte.