Ministère de l’intérieur
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Examen professionnel d’ingénieur principal
des systèmes d’information et de communication
du ministère de l’intérieur
Session 2013
Meilleure copie
Sujet n° 2 – Système d’information
Note obtenue : 16,5/20
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Note à Monsieur le Directeur des Systèmes d’Information
Le monde de l’informatique est en perpétuelle évolution. Pour ne pas en
perdre le fil, notre système d’information se doit d’évoluer pour prendre en compte de
nouvelles approches en matière d’architectures, et de nouveaux éléments de
sécurité.
Le présent projet a pour vocation de vous apporter ces éléments
d’infrastructure en veillant tout particulièrement à la prise en compte de la SSI au
sein même de ce projet, ce qui la rendra plus efficiente.
La sécurité est l’affaire de tous, mais il est utile également de rappeler les
bonnes pratiques en matière SSI.
Le schéma suivant présente l’architecture générale de notre SI telle qu’elle
sera, couplée au monde de l’Internet.
p
ostes nomades
Internet
postes
clients
VPN
LAN
(réseau local)
passerelle
VPN Serveur
WEB
SAN
ESX
avec VM
serveurs de fichiers et d’a
pp
lication virtualisés
Routeur
pare-feu
t
unnelisation
- 2
Le principe retenu est de disposer d’un réseau privé virtuel (VPN) permettant une
connexion chiffrée de bout en bout du tunnel entre nos postes nomades et notre
infrastructure réseau local (LAN), via le monde de l’Internet. Cette technologie est
peu coûteuse dans la mesure où elle ne nécessite que l’achat de passerelles.
Il convient néanmoins d’ajouter à ce VPN les critères de sécurité suivants :
- la disponibilité : la possibilité pour une personne autorisée d’accéder à la
ressource au moment voulu.
- L’intégrité : l’assurance qu’une information n’a pas été altérée de façon non
autorisée.
- La confidentialité : l’accès à l’information n’est réservé qu’aux seules
personnes autorisées
- La traçabilité : l’aptitude à retrouver l’historique des manipulations réalisées.
L’infrastructure de type datacenter avec une baie de stockage (SAN) est la
mieux à même de répondre à ces critères de sécurité. Couplée à la virtualisation des
serveurs, cette technologie permet de répondre à la problématique de mise en
œuvre d’un plan de continuité d’activité.
Le choix s’est porté vers la solution VMware VSphere avec deux ESX. Certes
plus coûteuse à l’acquisition, la licence VMware permet de disposer des systèmes de
sécurité V-Motion pour le déplacement des VM (machines virtuelles) à chaud.
Contrairement à ses concurrents Microsoft Windows Server 2008 R2 avec Hyper V
et Citrix XenServer, les pilotes sont natifs dans l’hyperviseur ESX, ce qui apporte
également une grande souplesse.
Qui plus est, VMare est leader du marché, même si Red Hat et son KVM montrent la
voie de la virtualisation open source.
Il sera néanmoins opportun de se pencher sur cette dernière technologie à moyen
terme, lorsque KVM sera sur le point de surclasser ses concurrents.
Les hyperviseurs ESX seront positionnés dans deux baies différentes pour
pouvoir mettre en œuvre un PCA en prenant soin de disposer d’une seconde baie
SAN permettant de réaliser les sauvegardes des VM. Afin de disposer d’une
tolérance aux pannes maximale, les baies SAN disposeront d’une double
alimentation et seront configurées avec du RAID5 matériel, avec un disque en
« spare » par pool de disques. Le RAID5 a l’avantage d’allier performances en
écriture avec un bit de parité réparti, et le volume utile représente 80 à 90% de
volume alloué. Il répond de ce fait parfaitement aux contraintes sécuritaires de
disponibilité et d’intégrité des données.
Cette tolérance aux pannes doit trouver son pendant dans la mise en œuvre
d’un contrôle d’accès renforcé par un mécanisme d’authentification forte.
En SSI, une authentification forte repose sur ce que l’on est.
Il faut donc considérer l’authentification sous l’angle de la biométrie. Plusieurs
traitements utilisant un système biométrique peuvent être soumis à la CNIL en
demande d’autorisation. Mais seul le système de reconnaissance de l’empreinte
digitale avec une finalité de contrôle d’accès aux postes informatiques portables
professionnels a reçu une autorisation de la CNIL en 2011.
Les autres mécanismes d’authentification forte basés sur la biométrie reposent sur le
contour de la main, le réseau veineux de la main ou encore la reconnaissance
faciale, la reconnaissance de l’iris, de l’œil ou de la voix.
- 3
Les dispositifs matériels de reconnaissance de l’empreinte digitale étant largement
diffusés, y compris pour le grand public, il s’agit donc d’une technologie éprouvée
nécessitant un investissement minimal en comparaison des autres méthodes
d’authentification précitées.
Afin de compléter cette architecture du futur SI sécurisé et avant d’aborder les
bonnes pratiques qu’il convient de rappeler en SSI, il est important d’adopter la
virtualisation du poste de travail. Il conviendra de dimensionner les baies de
stockage en conséquence car elles hébergeront les systèmes de postes de travail
virtuels.
Cette virtualisation, qui s’ajoute à celle des serveurs, apportera une indépendance de
l’utilisation vis-à-vis de son poste de travail physique, permettant d’imaginer des
scénarios de déménagement de services en toute transparence. Mais surtout, cela
permet de s’affranchir de la maintenance et de l’administration du parc informatique.
Apportant une grande souplesse s’il en est, les boîtiers ne nécessitent pas de pilotes
et leur coût est bien inférieur à des postes de travail dits classiques.
Pour compléter cette architecture sécurisée, il convient de rappeler quelques
bonnes pratiques SSI pertinentes :
- mettre en place une politique de sauvegarde avec des procédures de
sauvegarde, et de restauration testées annuellement ;
- tous les ordinateurs et serveurs devront disposer d’un antivirus mis à jour
quotidiennement ;
- mettre à jour et optimiser les logiciels et systèmes d’exploitation (WS US) ;
- réglementer les supports amovibles et leur usage ;
- limiter les droits et les privilèges d’administration sur les postes de travail ;
- appliquer un contrôle d’accès par empreinte digitale, et adopter une politique
de mots de passe rigoureuse ;
- veiller à la confidentialité des données vis-à-vis des prestataires.
Bien évidemment, tout ceci n’a de sens qu’à la condition de sensibiliser les
utilisateurs aux risques informatiques.
Tout projet lié à la sécurité permet de mettre en place des éléments
d’infrastructure dont le but est de limiter les risques d’intrusion au sein même du SI,
tout en garantissant la disponibilité, l’intégrité, la confidentialité et la traçabilité de ses
informations.
Il n’en demeure pas moins que la sécurité totale n’existe pas et que les
hackers sont là pour nous le rappeler chaque jour.
La sécurité conserve ses limites. Il convient donc à chacun d’être vigilant et de
ne pas laisser la porte entrouverte, sans pour autant tomber dans la paranoïa.
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