Ainsi, parmi les points clés du rapport, nous pouvons citer ce qui suit :
En 2010, la République Dominicaine a dépensé 2,6 milliards de dollars en
importations de combustibles fossiles, soit l'équivalent de plus de 5 % de son
Produit Intérieur Brut (PIB). A ces coûts directs s'ajoutent les subventions, les
coûts de santé publique et d'autres non pris en compte par le marché. Près de 90
% de la production d'électricité du pays est basée sur les énergies fossiles.
Le réseau électrique dominicain a un des taux de pertes les plus élevés du monde,
avec près de 38 % en 2010. Cette instabilité électrique coûte au pays plus d'un
milliard de dollars par an, soit environ 3,4 % du PIB.
Les deux plus grandes villes du pays, Saint Domingue et Santiago, ont de solides
ressources solaires, qui les situent dans la fourchette haute par rapport aux autres
pays des Caraïbes, et bien au-dessus des régions d'Europe et d'Asie où la
pénétration de l'énergie solaire est actuellement la plus avancée.
Dans ce sens, le rapport émet quelques recommandations, à savoir :
La République Dominicaine devrait incorporer l'efficacité énergétique et les
énergies renouvelables dans un réseau électrique modernisé, via une planification
énergétique à approche globale. Des ressources complémentaires, provenant de
diverses localisations géographiques, peuvent être intégrées au réseau national
pour réduire la variabilité liée à la génération d'électricité de sources renouvelables.
Un bon équilibre de politiques publiques est vital à la réussite de la transition
énergétique vers les énergies renouvelables. Le gouvernement de la République
Dominicaine a démontré une forte détermination à assurer au pays un futur
énergétique durable, avec notamment son objectif de réduire les émissions
absolues de gaz à effet de serre de 50% en 2030 par rapport aux niveaux de 2010,
une cible de 25% d'énergie renouvelable d'ici à 2025, et des incitations financières
pour promouvoir ces sources d'énergie. Ces politiques publiques et incitations
doivent être pleinement mises en place, et soutenues par un apport financier
important.
Les procédures administratives pour l'investissement dans les énergies
renouvelables doivent être simplifiées et rationalisées : actuellement, les
développeurs de projet doivent passer par quatorze étapes différentes avant
d'obtenir une licence d'énergie renouvelable. Créer un guichet unique pour les
procédures administratives dans ce domaine aiderait à réduire ce fardeau
administratif.
La République Dominicaine dispose de ressources solaires et éoliennes importantes, bien
que leur potentiel reste largement inexploité. L'équipe du Worldwatch Institute a travaillé
avec 3TIER, une entreprise d'analyse en énergies renouvelables, pour développer des
estimations détaillées du potentiel solaire des deux plus grandes villes du pays, Saint
Domingue et Santiago, ainsi que des estimations du potentiel éolien dans six régions.
De plus, la finance internationale, notamment climatique, peut aider la République
Dominicaine à financer sa transition vers les énergies renouvelables.
En attendant, le programme "Energie et Climat" du Worldwatch Institute identifie les
composantes principales des systèmes d'énergie et de transports visant à 'décarboniser'
l'économie mondiale, augmenter l'efficacité énergétique, favoriser l'innovation et la
création d'emplois, prendre en compte la rarification des ressources, et réduire la pollution
des écosystèmes locaux. Le rapport, « Feuille de Route pour un Système Energétique
Durable : Mobiliser les Ressources Solaires et Eoliennes de la République Dominicaine », a