Plan Climat Energie Territorial - Département de la Seine

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Plan Climat Énergie Territorial
Département de Seine-Maritime
2013 - 2018
1
Introduction ..........................................................................................................................4
2
Des enjeux internationaux au Plan Climat Énergie de Seine-Maritime....................................5
2.1. Enjeux environnementaux, énergétiques et économiques .....................................................................................5
2.1.a. Enjeux environnementaux : système climatique et effet de serre ................................................................5
2.1.b. Enjeux énergétiques et économiques..........................................................................................................7
2.1.c. Enjeux sur la qualité de l’air ......................................................................................................................10
2.2. Contexte règlementaire : du global au local .........................................................................................................10
2.2.a. A l’échelle internationale : la convention cadre sur le changement climatique et le protocole de Kyoto.....10
2.2.b. A l’échelle européenne : le Paquet Énergie Climat.....................................................................................10
2.2.c. A l’échelle nationale : loi POPE et lois Grenelle..........................................................................................11
2.2.d. A l’échelle de la région, le SRCAE ..............................................................................................................11
2.2.e. A l’échelle des collectivités locales : les PCET.............................................................................................11
2.3. Le PCET, une composante à part entière du Projet de territoire « Seine-Maritime Imaginons 2020 »....................12
2.3.a. Un projet de territoire à l’horizon 2020.....................................................................................................12
2.3.b. La question énergétique dans la concertation ...........................................................................................13
2.3.c. Une stratégie et un plan d’actions qui intègrent la question énergétique ..................................................13
3
Le Plan Climat Énergie Territorial du Département (PCET) : démarche et bilan des émissions de
CO2 .....................................................................................................................................15
3.1. Les étapes de la réalisation du Plan Climat Énergie Territorial ..............................................................................15
3.2. Synthèse des bilans des émissions de gaz à effet de serre ....................................................................................16
3.2.a. Bilan GES territorial ..................................................................................................................................16
3.2.b. Le Bilan GES Patrimoine et Compétences ..................................................................................................18
4
Plan d’actions .....................................................................................................................20
Axe 1. Être un Département exemplaire ......................................................................................................................21
Action 1.1. Rénovation énergétique et optimisation de la gestion du patrimoine bâti ..........................................23
Action 1.2. Rénovation énergétique et optimisation de la gestion des collèges.....................................................24
Action 1.3. Poursuivre l’optimisation des déplacements domicile-travail et professionnels des agents .................25
Action 1.4. Vers une Administration Bas-Carbone ................................................................................................26
Axe 2. Lutter contre la précarité énergétique...............................................................................................................28
Action 2.1. Etudier la précarité énergétique en Seine-Maritime ...........................................................................30
Action 2.2. Identifier les ménages en situation de précarité énergétique..............................................................31
Action 2.3. Offrir des réponses adaptées aux situations de précarité énergétique ................................................32
Axe 3. Diminuer l’impact de la mobilité sur le climat ...................................................................................................33
Action 3.1. Offrir aux Seinomarins une alternative à la mobilité individuelle.........................................................35
Action 3.2. Poursuivre et améliorer la politique de gestion durable des routes.....................................................37
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Axe 4. Promouvoir un développement local et un aménagement durable du territoire...............................................39
Action 4.1. Etendre la mise en œuvre des critères climat/air/énergie sur les aides et contractualisations
Départementales.................................................................................................................................................40
Action 4.2. Appel à projets « Centre-Bourgs » ......................................................................................................41
Action 4.3. Observer, maîtriser et préserver les ressources foncières seinomarines..............................................42
Action 4.4. Développer les filières locales de production d’énergies renouvelables ..............................................43
Action 4.5. Réduire l’impact environnemental des déchets ..................................................................................44
Action 4.6. Promouvoir le tourisme durable.........................................................................................................45
Axe 5. Mobiliser les acteurs du territoire .....................................................................................................................46
Action 5.1. Sensibiliser et mobiliser les Seinomarins et les partenaires du Département.......................................47
Action 5.2. Contribuer à la prise en compte des enjeux climat/air/énergie dans les documents d’urbanisme........49
Axe 6. S’adapter aux changements climatiques............................................................................................................50
Action 6.1. Améliorer et préserver la ressource en eau ........................................................................................52
Action 6.2. Protéger et valoriser la biodiversité via notamment les Espaces Naturels Sensibles ............................54
Action 6.3. Culture du risque en Seine-Maritime ..................................................................................................55
5
Gouvernance, suivi et évaluation du Plan Climat Energie .....................................................56
Synthèse des Actions du Plan Climat Énergie du Département de Seine-Maritime........................57
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Introduction
En 1992, la première conférence de Rio de Janeiro préconisait une double approche globale et locale du développement
durable, mais c’est l’approche globale qui avait à l’époque marqué les esprits. Pourtant il était déjà souligné que: « ce sont les
collectivités locales qui construisent, exploitent et entretiennent les infrastructures économiques, sociales et
environnementales, qui surveillent les processus de planification, qui fixent les orientations et la réglementation locales en
matière d’environnement et qui apportent leur concours à l’application des politiques de l’environnement adoptées à
l’échelon national ou infranational ». Le chapitre 28 d’Action 21 précisait alors même : « Elles jouent, au niveau administratif
le plus proche de la population, un rôle essentiel dans l’éducation, la mobilisation et la prise en compte des vues du public en
faveur d’un développement durable ».
Plus tard, en 2009, la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique dressait le constat suivant : « 50 à
80 % des actions concrètes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et quasiment 100 % des mesures
d’adaptation aux conséquences du changement climatique sont conduites à un niveau infra-étatique ».
Aujourd’hui, chacun peut mieux s’approprier la réalité du changement climatique, intégrer le besoin d’agir et mesure
l’importance et l’impact du local sur le système global. Le rapport d’information du Sénat (« Négociations internationales Climat Environnement », sur Rio + 20 : l’émergence d’un nouveau monde », 22 mai 2012) fait référence au rôle central des
collectivités dans la mise en œuvre et la diffusion de la culture du développement durable. Il mentionne notamment que les
Agendas 21 locaux « sont devenus de véritables « projets de territoire » pour la mise en œuvre de politiques sectorielles
favorables au développement durable (santé, logement, agriculture, gestion des déchets etc.) ».
C’est dans ce contexte que le Département a choisi de réaliser, en 2012, son projet de territoire « Seine-Maritime, Imaginons
2020 » destiné à écrire avec les Seinomarins l’avenir de la Seine-Maritime à l’horizon 2020 et à fixer le cap stratégique des
politiques publiques Départementales. Les enjeux énergétiques et climatiques ont été au cœur de cette démarche
participative.
Ainsi, en lien étroit avec ce projet de territoire, le présent document constitue le Plan Climat Énergie du Département de
Seine-Maritime, selon les lois Grenelle, intégrant le bilan des émissions de gaz à effet de serre au format réglementaire. Il
constitue une véritable feuille de route pour les 5 prochaines années visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et
la vulnérabilité énergétique de la collectivité et du territoire.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Des enjeux internationaux au Plan Climat
Énergie de Seine-Maritime
Les Plans Climat Énergie s’inscrivent dans des enjeux environnementaux et énergétiques qui dépassent largement les
frontières de la Seine-Maritime. L’Union Européenne et la France se sont fixé des objectifs ambitieux en termes de réduction
de gaz à effet de serre et d’économies d’énergie. C’est dans ces enjeux et dans le contexte des objectifs français et européens
que s’inscrit le Plan Climat Énergie de Seine-Maritime.
2.1.Enjeux environnementaux, énergétiques et économiques
2.1.a.Enjeux environnementaux : système climati que et effet de s erre
Le climat terrestre, propice au développement de la vie, subit des variations depuis des millions d’années. A cette variabilité
naturelle, qui s’explique notamment par la variation des paramètres orbitaux de la Terre et la variation de l’activité solaire,
s’ajoute, depuis l’avènement de l’ère industrielle, fortement émettrice de gaz à effet de serre (GES), une influence humaine
sur le climat. L’atmosphère terrestre contient naturellement des gaz à effet de serre qui permettent à la Terre de bénéficier
d’une température de surface moyenne de 15°C alors que cette même température serait de -18°C en leur absence.
Cependant, les activités humaines engendrent des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires qui contribuent à
réchauffer le climat terrestre.
Les principaux gaz à effet de serre d’origine anthropique sont :

Le dioxyde de carbone (CO2) : responsable d’environ 75 % de l’effet de serre d’origine humaine, il est
principalement émis lors de la combustion d’énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) notamment dans le secteur des
transports, de l’industrie et le chauffage des bâtiments.

Le méthane (CH4) : responsable d’environ 15 % de l’effet de serre d’origine humaine, il est principalement émis lors
de la fermentation de matières organiques en milieu dépourvu d’oxygène (décharge, digestion des animaux
d’élevage).

Le protoxyde d’azote (N2O) : responsable d’environ 8 % de l’effet de serre d’origine humaine, il est principalement
émis par le secteur de l’agriculture lors de l’épandage d’engrais.

Les halocarbures : responsable d’environ 1 % de l’effet de serre d’origine humaine, ils sont notamment utilisés
comme fluides dans les systèmes de climatisation.
.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Figure 1 : Schéma du phénomène d’effet de serre
Source : GIEC
La réalité de l’origine anthropique des changements climatiques en cours fait aujourd’hui l’objet d’un large consensus
scientifique. Les experts du Groupement d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) estiment ainsi dans
ème
leur 4 rapport publié en 2007 que la température globale de la Terre pourrait augmenter d’ici la fin du siècle de 1,8°C dans
le meilleur des cas à 4°C dans les projections les plus alarmistes. Depuis la publication de ce rapport de nombreuses études
scientifiques tendent à indiquer que les scénarios pessimistes sont les plus probables. Les modifications des régimes
climatiques engendreront de profonds changements dans le fonctionnement des écosystèmes, l’évolution des rendements
agricoles, l’évolution des maladies et plus généralement dans le fonctionnement des sociétés humaines.
ème
A l’échelle de la Seine-Maritime, le réchauffement observé au XX
siècle s’est élevé à environ +0,8°C. Selon des
modélisations réalisées par Météo France (cf. figure 2) la hausse de la température moyenne du Département au cours du
ème
XXI siècle pourrait s’élever à plus de 3°C. La gestion de la ressource en eau à l’échelle du département (agriculture, eau
potable…) pourrait devenir problématique. Une éventuelle multiplication des épisodes caniculaires en été nécessiterait une
vigilance accrue auprès des personnes à risque (nourrissons, personnes âgées). Enfin, la Seine-Maritime présente un littoral
étendu qui concentre une part importante de l’activité économique et qui sera soumis à la hausse du niveau de la mer. Les
incidences précises des ces modifications climatiques restent relativement incertaines, une étude sur la vulnérabilité de la
Haute-Normandie aux changements climatiques réalisée en 2012 fait un état des lieux des connaissances sur ce sujet
(http://www.climats-energies.hautenormandie.fr/CLIMAT).
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ème
Figure 2 : Évolution des températures moyennes en France au XX
Source : Météo France
Dès aujourd’hui, notre société doit donc agir pour limiter au maximum ces bouleversements en atténuant les émissions de
gaz à effet de serre et pour s’adapter aux changements à venir. Le scénario le plus optimiste prévoit une augmentation de
1,8°C de la température terrestre. Or, un réchauffement supérieur à 2°C pourrait entraîner un emballement irréversible de la
machine climatique (fonte des glaces aux pôles, modification de l’albédo terrestre), on peut donc aujourd’hui réellement
parler d’urgence climatique.
La particularité des enjeux de lutte contre le réchauffement climatique est qu’ils recoupent d’autres enjeux dont la prise de
conscience trouve plus d’échos : les enjeux énergétiques et économiques.
2.1.b.Enjeux énerg étiques et économiques
Entre le début de l’ère industrielle en 1820 et aujourd’hui, la consommation globale d’énergie dans le monde a été multipliée
par 60. Cette augmentation spectaculaire est à la fois due à l’augmentation de la population mondiale (×6) et à
l’augmentation de la consommation moyenne individuelle de chacun (×10). L’énergie consommée dans le monde est à 90 %
d’origine fossile (charbon, pétrole, gaz). En France, la part des combustibles fossiles s’élève à 70 % de nos consommations. Le
charbon, le pétrole et le gaz, sources d’énergie issues de long processus géologiques s’étalant sur des millions d’années, ne
sont pas renouvelables à l’échelle humaine. Notre approvisionnement en énergie dépend donc directement des stocks
d’énergies fossiles disponibles. L’accroissement de la population mondiale va se poursuivre et le développement économique
des pays émergents va engendrer une augmentation des besoins individuels en énergie de leurs habitants. Dès lors, la
ème
question des ressources énergétiques mondiales devient un enjeu majeur du 21 siècle.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Figure 3 : Évolution de la consommation énergétique mondiale (Mtep)
Source: AIE, BP Statistical Review, Schilling & al
Les gisements d’énergies fossiles sont très inégalement répartis à la surface de la Terre. Les réserves de charbon sont pour
l’essentiel situées en Asie, en Amérique du Nord et en Russie, les réserves de pétrole sont majoritairement localisées au
Moyen-Orient et les réserves de gaz en Russie et au Moyen-Orient. Il ressort de l’analyse de cette répartition que l’Europe est
l’une des régions du monde les moins biens dotées en termes de ressource d’énergie fossile. L’économie européenne est
donc très fortement dépendante des importations d’énergie et très exposée à une augmentation des prix si la production
diminue. Il est important de noter qu’au sein de l’Europe, la France est le pays qui dispose le moins de réserves d’énergies
fossiles (cf. figure 5).
Figure 4 : Réserves mondiales prouvées d’énergie fossile
Source : Observatoire de l’énergie
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Figure 5 : Réserves européennes prouvées d’énergie fossile (2006)
Source: EC-JRC Institute for Energy
Le problème n’est pas tant de savoir s’il y aura un pic de production pétrolier ou non - car il est inéluctable dans
l'affrontement d'une logique de consommation croissante face à des stocks finis - mais quand il aura lieu. Les ressources
fossiles ne sont pas illimitées. La complexité du problème n’est pas de savoir quand la dernière goutte sera extraite, mais
quand la production mondiale commencera à décliner et de combien, et donc quand l’offre commencera à ne plus satisfaire
la demande. Le graphique ci-dessous, qui présente les prédictions de l’Association pour l’étude des pics de production de
pétrole et de gaz naturel (Association for the Study of Peak Oil&Gas, ASPO) témoigne de la proximité de l’échéance.
Figure 6 : Prédiction du maximum de production pétrolier selon l’ASPO
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Le modèle économique actuel basé sur la consommation d’énergies fossiles est donc aujourd’hui remis en cause par la
raréfaction de ces énergies fossiles et la forte augmentation de leur coût. Lorsque le prix du baril du pétrole dépasse les
100$ pendant un mois, certains secteurs de l’économie (agriculture, pêche) se retrouvent rapidement en difficulté.
Qu’adviendra t-il demain si le baril se maintient à des taux supérieurs à 150$ ? Des particuliers de plus en plus nombreux ont
des difficultés à payer leur facture énergétique (chauffage des logements et déplacements) et la précarité énergétique est
devenue un enjeu majeur à l’échelle nationale et pour le Département dont le rôle social est prépondérant. Pour se
prémunir de conséquences malheureuses, notre société doit donc amorcer dès aujourd’hui sa transition vers une économie
sobre en carbone en favorisant le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
2.1.c.Enjeux sur l a qualité de l’air
Le Département de Seine-Maritime est particulièrement concerné par les enjeux de qualité de l’air :

La surexposition aux oxydes d’azote (NOx, engendrées essentiellement par le transport et l’industrie
manufacturière), qui peuvent accroitre la fréquence et l’intensité des crises chez les personnes asthmatiques et
favoriser les infections pulmonaires chez les enfants, est observée sur l’agglomération de Rouen (moyenne annuelle
3
3
de 46 μg/m en 2011 alors que le seuil limite est de 40 μg/m ) et du Havre.

Les particules en suspension (PM2,5 et PM10), qui proviennent de la combustion des énergies fossiles, de la
biomasse ainsi que des travaux publics, des activités agricoles et de l’érosion, peuvent irriter les voies respiratoires
inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Là encore, ce sont les agglomérations du Havre et
de Rouen qui sont particulièrement sensibles à la surexposition aux particules en suspension.
Le Département est attaché à ces enjeux, et soutient financièrement Air Normand (association pour la qualité de l’air) qui a
réalisé l’atlas des émissions de gaz à effet de serre de la Haute-Normandie (base du Profil Energie Climat de Seine-Maritime
« Territoire ». Ce partenaire assure par ailleurs la sensibilisation les agents du Département en matière de qualité de l’air
intérieur des bâtiments et accompagne globalement notre collectivité sur cette thématique.
2.2.Contexte règlementaire : du global au local
2.2.a.A l’échelle i nter nati onale : l a conventi on c adr e sur le c hangement
climatique et le pr otocole de Ky oto
A l’échelle internationale, la montée des préoccupations liées à l’impact des activités humaines sur l’environnement, et plus
particulièrement sur le climat, remonte aux années 1970. Cette prise de conscience sera marquée par la tenue en 1979 à
Genève de la première conférence mondiale sur le climat qui structurera la recherche internationale sur le sujet (création du
GIEC en 1988). Lors du sommet de la Terre de Rio en 1992, face aux conclusions alarmantes des groupes de recherche
internationaux, la communauté internationale s’engage par le biais de la Convention Cadre des Nations Unies sur le
Changement Climatique qui sera ratifiée par 189 pays. Cette convention donnera naissance au protocole de Kyoto par lequel
les États s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour la France, cet engagement contraignant se limite à
maintenir les émissions de GES à leur niveau de 1990, d’ici 2012. L’engagement international, après la fin du protocole de
Kyoto en 2012, reste incertain mais les négociations entre les principaux pays émetteurs de GES ne sont pas rompues.
2.2.b.A l’échelle eur opéenne : l e Paquet Énergie Climat
Dans ce contexte d’incertitude lié à l’après-Kyoto, l’Union Européenne souhaite être un moteur des négociations
internationales et s’est dotée pour cela d’une politique climatique ambitieuse. Le paquet énergie-climat, adopté par le
Parlement Européen et le Conseil des Ministres en décembre 2008, fixe 3 objectifs à atteindre d’ici 2020 : faire passer à
20 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique européen, réduire de 20 % les émissions de CO2 des pays
de l’Union, accroitre l’efficacité énergétique de 20 % (année de référence : 1990). Les 2 premiers objectifs se traduisent par
une législation européenne contraignante pour les Etats membres. La France doit ainsi réduire ses émissions de GES de 17 %
par rapport à leur niveau de 1990 et faire passer à 23 % la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
2.2.c.A l’échelle nati onale : loi POPE et lois Grenelle
L’engagement de la France en matière de politique climatique nationale se matérialise par la loi Programme fixant les
Orientations de la Politique Énergétique de 2005 (loi POPE). Cette loi fixe comme objectifs : une réduction de 3 % par an des
émissions de GES pour atteindre 75 % de réduction en 2050 par rapport à 1990 (facteur 4) et une réduction de 2 à 2,5 %
par an de la consommation énergétique.
D’autre part, à la suite des travaux du Grenelle de l’environnement, concertation rassemblant l’ensemble des parties
prenantes sur les questions environnementales, la France s’est dotée en 2009 d’une loi de programmation relative à la mise
en œuvre du Grenelle de l’environnement (dite loi Grenelle 1) définissant les grandes orientations nationales en matière de
politique environnementale. Cette loi de programmation a été suivie en juillet 2010, d’une loi « portant engagement
national pour l’environnement » (dite loi Grenelle 2) qui définit les moyens mis en œuvre pour répondre aux engagements
de la loi Grenelle 1. Cette loi fixe notamment des obligations en matière de politique climatique pour les collectivités
territoriales.
2.2.d.A l’échelle de l a région, le SRCAE
La loi portant engagement national pour l’environnement de 2010 (loi Grenelle 2) consacre le rôle des régions dans la lutte
contre le changement climatique et l’adaptation en imposant à ces régions la réalisation d’un Schéma Régional Climat Air
Énergie (SRCAE) fixant des orientations et des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’ensemble des
acteurs du territoire régional aux horizons 2020 et 2050. La construction du SRCAE est co-pilotée par l’État et la Région. Elle
s’appuie sur un travail prospectif sur les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre du territoire
pour élaborer en concertation avec l’ensemble des acteurs une stratégie énergie-climat régionale.
Le SRCAE de la Haute-Normandie a été adopté par l’Assemblée Régionale le 18 mars 2013 et doit être validé par le Préfet. Il
fixe pour principaux aux objectifs :
• Contribuer à l’atténuation du changement climatique par une réduction des émissions de gaz à effet de serre
de plus de 20 % à l’horizon 2020, et l’atteinte du Facteur 4 d’ici 2050
• Anticiper et favoriser l’adaptation des territoires de la région aux changements climatiques
• A l’horizon 2020, réduire les émissions de poussières (PM10) de plus de 30 % et celles des oxydes d’azote (NOx)
de plus de 40 % afin d’améliorer la qualité de l’air en région, en particulier dans les zones sensibles
• Réduire la consommation d’énergie du territoire de 20 % à l’horizon 2020 et de 50 % à l’horizon 2050
• Multiplier par trois la production d’énergie renouvelable sur le territoire afin d’atteindre un taux d’intégration
de 16 % de la consommation d’énergie finale en 2020
2.2.e.A l’échelle des coll ectivités locales : les PCET
La loi Grenelle 2 définit, pour chaque collectivité de plus de 50 000 habitants, Département et Région, une obligation de
réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre de son fonctionnement interne dit « Bilan GES Patrimoine et
Compétences ». Ces collectivités doivent également adopter un plan d’actions visant à réduire les émissions de gaz à effet
de serre et à s’adapter au changement climatique : le Plan Climat Énergie Territorial.
Le périmètre des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre du PCET ne se limite pas au fonctionnement
interne de la collectivité. Ainsi d’après l’article R229-51 du code de l’environnement, le PCET comporte aussi « un volet
consacré à la politique de sensibilisation et de mobilisation ». Le PCET est également l’occasion d’aborder des
problématiques territoriales larges et de lancer des actions partenariales. Le plan d’actions en résultant doit s’inscrire dans la
perspective du facteur 4 et doit prévoir une stratégie à l’horizon 2020 (3x20). Il n’est pas, pour autant, figé dans le temps
puisque sa mise à jour est prévue tous les 5 ans.
Les PCET doivent être compatibles avec le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) de la région dans laquelle se situent
les collectivités, c’est-à-dire participer au moins partiellement aux objectifs du SRCAE et ne pas comporter de dispositions
contraires.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Figure 7 : Schéma de l’articulation du PCET avec les autres documents réglementaires
Source : CERTU 2011
2.3. Le PCET, une composante à part entière du Projet de territoire
« Seine-Maritime Imaginons 2020 »
2.3.a.Un pr ojet de territoir e à l’ horizon 2020
Le Conseil Général, lors de sa séance du 14 décembre 2010, a décidé à l’unanimité d’engager la construction d’un projet de
développement durable pour la Seine-Maritime définissant un scénario de développement à l’échéance 2020 : le projet de
territoire « Seine-Maritime, Imaginons 2020 ».
Le Département a voulu, dans le cadre contraint de la crise économique et sociale qui frappe notre pays, écrire avec les
Seinomarins son avenir à l’horizon 2020, en indiquant tout à la fois la direction mais aussi le chemin à prendre pour y
parvenir. Ce projet a donc pour objectif de partager une vision collective du développement de notre territoire et d’aider la
collectivité à faire évoluer ses interventions, afin qu’elles répondent de façon encore plus ciblée aux enjeux d’avenir et aux
nouveaux besoins d’aujourd’hui.
La problématique énergétique a été bien entendu dès son lancement une composante de la démarche, un sujet d’échange et
de réflexion avec l’ensemble des Seinomarins, simples citoyens ou experts.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
2.3.b.La questi on énergéti que dans la concertation
La démarche « Seine-Maritime, Imaginons 2020 » s’est d’abord traduite par la mise en place d’une vaste concertation tout
au long de l’année 2011.
Les Seinomarins ont pu donner leur avis sur les grands enjeux de notre territoire via un questionnaire disponible, dans la
revue Seine-Maritime Magazine et sur le site www.seinemaritime2020.net. Plus de 8 000 réponses ont été apportées. Elles
ont notamment montré qu’en matière d’énergie, nos concitoyens plébiscitent pour l’avenir l’usage des énergies
renouvelables.
Les Seinomarins ont aussi participé activement à cette vaste réflexion, par le biais de 8 réunions publiques (près de 1000
participants), qui se sont déroulées en juin 2011 sur l’ensemble du territoire. Bénéficiant d’une méthode d’animation
innovante dite « en ruche », empruntée aux Québécois, ces rencontres ont permis à chacun, en groupe, dans le
« bourdonnement collectif », d’exprimer ses préoccupations, ses envies et ses idées pour l’avenir de la Seine-Maritime. Elles
ont aussi montré le fort intérêt des Seinomarins pour la question énergétique au travers d’une abondance de « unes »
concernant les énergies renouvelables (éolien, biomasse, hydrolien…), La thématique transport en commun ou la promotion
des modes de déplacements doux.
Un cycle de 4 séminaires thématiques, Les Fabriques de demain regroupant des experts universitaires régionaux et
nationaux et des responsables du monde économique et associatif a permis d’approfondir et de mettre en perspective les
défis identifiés dans le cadre de la concertation grand public. Une de ces rencontres a traité expressément de « l’impact du
changement climatique sur le cadre de vie seinomarin ».
Au total, l’ensemble de la démarche a permis de mobiliser plus de 15 000 participants.
Deux ans après cette phase de concertation, 6 nouvelles réunions publiques de présentation du projet de territoire, dont le
Plan Climat Énergie, sont prévues d’avril à mai 2013, afin de restituer aux habitants les suites données à leurs contributions.
2.3.c.Une str atégi e et un pl an d’acti ons qui intèg rent l a questi on éner gétique
Le recueil de cet ensemble particulièrement riche, abondant, contrasté, de réflexions et de contributions combiné à un
travail de croisement, de test, de confrontation de ces différents apports a permis d’identifier les grands défis que devra
relever notre territoire et de dégager un cap pour la Seine-Maritime à l’horizon 2020.
La stratégie du Département adoptée en avril 2012 s’articule ainsi autour de 5 Ambitions pour s’engager dans un mode de
développement durable, répondant aux besoins d’aujourd’hui, tout en préservant l’avenir :
1) Entre Seine et Mer, une terre d’équilibre pour s’épanouir
2) Une économie plurielle au service de l’homme, fondée sur les savoir-faire et les ressources locales
3) Une terre d’accueil, ouverte sur le monde, pour venir y étudier, séjourner, travailler et vivre autrement
4) Bien vivre tout au long de sa vie, pour mieux vivre ensemble
5) Un territoire citoyen, vivant et engagé, animé par des acteurs performants et exemplaires
Ces ambitions stratégiques volontairement transversales et durables ont été déclinées dans le cadre d’un plan d’actions
opérationnelles adopté en octobre 2012. Composé de plus de 80 actions, il intègre tout naturellement la réalisation du PCET
du Département avec un focus particulier sur la rénovation énergétique et l’optimisation de la gestion du patrimoine bâti et
des collèges, le développement des énergies renouvelables et la lutte contre la précarité énergétique. Mais au delà de ces
actions directement estampillées PCET, la thématique climat-énergie est prise en compte, dans une trentaine de projets (cf.
tableau ci-dessous : fiches actions SMI2020 en lien avec cette thématique). Comme le souligne la liste des actions impactées,
la thématique climat-énergie constitue une composante importante de la stratégie de notre collectivité à l’horizon 2020
déclinée dans le Plan Climat Énergie du Département :
- 13-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Cadre de Vie - Aménagement
Centre de Ressources Territorial
C.2
Contrats de Pays
C.3
Contrats Départementaux de Territoires Durables
C.5
Plan Départemental de l'Habitat
C.6
Appel à projets "Centre-Bourgs"
C.7
Stratégie Foncière Départementale
C.8
Schéma Directeur Routier
C.9
Plan Climat Énergie Territoire (PCET)
C.9.1 Rénovation énergétique et optimisation de la gestion du patrimoine bâti
C.9.2 Rénovation énergétique et optimisation de la gestion des collèges
C.9.3 Développement des énergies renouvelables
C.9.4 Lutte contre la précarité énergétique
C.10.1 Création d’une structure de gestion intégrée du grand cycle de l’eau sur l’aval de l’axe Seine
C.11
Qualité des eaux et des rivières
C11.1 Département « zéro phyto »
C.12
Biodiversité, Paysages et Éducation à l'Environnement
C.12.1 Schéma Directeur de la Gestion des Forêts Départementales
C.13
Réduction et Gestion optimisée des déchets
C.14
Culture du risque en Seine-Maritime
C.1
Économie-Emploi
E.5
E.7
E.8
Nouvelle politique agricole Départementale
Programme Agriculture et Nutrition 276
Achats durables
Attractivité
A.1
A.3
A.6
Schéma des mobilités
Schéma Départemental des usages numériques
Tourisme Innovant et Durable
Solidarités
S.1
S.3
S.15
Projets sociaux de territoire
Plan Départemental pour l'Accès au Logement des Plus Défavorisés (PDALPD)
Schéma pour l’Autonomie des Personnes Agées et des Personnes en situation de Handicap
Gouvernance-Participation
G.1
G.2
G.5
G.6
G.7
G.10
G.11
Instances participatives Départementales
Boîte à outils de la participation
Dématérialisation et "Open data"
Projet d'Administration
Diffuser une culture de l'évaluation du contrôle de gestion
Conditionnalité Développement Durable des aides
Agence Technique Départementale
Actions du projet de territoire « Seine-Maritime, Imaginons 2020 » en lien avec le Plan Climat Energie
- 14-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Le Plan Climat Énergie Territorial du
Département (PCET) : démarche et bilan
des émissions de CO
2
3.1.Les étapes de la réalisation du Plan Climat Énergie Territorial
Si comme cela est rappelé plus haut la réalisation du projet de territoire « Seine-Maritime Imaginons 2020 » a tout au long de
son processus (phases de concertations, définition des ambitions et plan d’actions) intégré les enjeux climat énergie, la
construction plan climat énergie du Département de Seine-Maritime a toutefois fait l’objet d’une démarche identifiée
représentée dans la figure ci-dessous :
Bilan des émissions de
GES du Conseil Général
Analyse des politiques
publiques
1er trimestre 2012
Définition des axes
prioritaires d’action
2 ème trimestre 2012
Elaboration du plan
d’action
3ème et 4ème trimestre 2012
Figure 8 : Étapes du PCET Seine-Maritime
(Source : Énergies Demain)
Phase 1 : Diagnostic
o
Réalisation d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre liées à l’ensemble des activités du territoire à
partir de données collectées auprès d’Air Normand (Agence de Surveillance de la Qualité de l’Air)
o
Réalisation d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre du fonctionnement de l’institution
Départementale suivant la méthode Bilan Carbone® et à partir de données d’activité collectées auprès des
services du Département
o
Analyse des politiques Départementales à partir d’entretiens réalisés avec les services et d’une étude
bibliographique des documents cadres du Département.
Phase 2 : Définition des axes prioritaires d’action avec l’identification, via le croisement des différents diagnostics, des
orientations du projet de territoire, des leviers d’actions à disposition du Département.
- 15-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Phase 3 : Elaboration du plan d’actions
Le plan d’actions s’est construit avec les services dans le cadre d’ateliers de travail transversaux afin de garantir
l’appropriation des actions et la pérennisation du PCET autour des thématiques :
o
« Aménagement du Territoire »
o
« Lutte contre la Précarité Énergétique »
o
« Déplacements » (agents, collégiens et visiteurs des sites Départementaux)
o
« Département à énergie positive » (éco-agents)
o
« Gestion du patrimoine »
Cette démarche spécifique a bénéficié d’une gouvernance propre organisée autour :
- d’un Comité de Pilotage, composé d’Élus, du Directeur Général de Services, des Directeurs Généraux Adjoints du Cabinet
chargé de fixer les orientations et de valider les grandes étapes de l’élaboration du PCET.
- d’un Comité Technique créé dès le lancement du bilan des émissions de gaz à effet de serre avec la participation de
personnes ressources « climat-énergie » composé de 38 agents représentant 34 Directions/UTAS. Ces agents ont participé
activement à la collecte des données et à la validation des diagnostics. Ils ont également été force de propositions et ont
assuré l’appropriation des enjeux par les services.
A l’issue de ce travail interne, et en amont de sa finalisation, une présentation du projet du Plan Climat Energie a été
proposée le 15 février 2013 aux partenaires du Département. Vingt-huit organismes ont été invités (collectivités de plus de
50 000 habitants, Préfecture, DREAL, DDTM, ADEME, Air Normand, AREHN, USH, ANAH, CAUE, Agences d’Urbanismes,
CAPEB, FFB, GDF, GRDF, EDF, ERDF, Biomasse Normandie, Rectorat/Inspection Académique, INSEE et la Caisse des Dépôts et
des Consignations), quinze ont répondu présents et ont ainsi pu apporter leurs contributions aux différentes actions du
projet de Plan Climat Energie du Département.
3.2.Synthèse des bilans des émissions de gaz à effet de serre
3.2.a.Bilan GES territori al
Le bilan des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle du territoire a été réalisé à partir des données fournies par Air
Normand (données 2005). La méthodologie choisie est cohérente avec celle utilisée dans le cadre du Schéma Régional Climat
Air Énergie, avec :

La comptabilisation à part des consommations d’énergie et émissions de gaz à effet de serre liées à la production
d’énergie. En effet, les émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie sont intégrées de manière transversale dans
l’ensemble des secteurs (les émissions de GES liées à la consommation de chauffage urbain des ménages sont
intégrées dans le secteur du logement, la consommation d’électricité des entreprises dans les secteurs « industrie
manufacturière » et « tertiaire »).

Les émissions de CO2 du bois sont considérées comme nulles car une quantité équivalente va être absorbée lors de
la croissance de la forêt (hypothèse de forêts gérées durablement).
- 16-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Les émissions de gaz à effet de serre de la Seine-Maritime représentent 25,3 millions de tonnes équivalent CO2 (teqCO2) en
2006 et se répartissent ainsi :
8%
3%
Résidentiel
32%
Tertiaire
Industrie manufacturière
Transport
37%
Agriculture
Raffineries
8%
12%
Figure 9 : Bilan GES territorial de la Seine-Maritime
Rapportées au nombre d’habitants, les émissions s’élèvent à 24,1 teqCO2 par Seinomarin, contre 8,7 en moyenne française
(Source : CITEPA-Inventaire départemental France 2000, mise à jour février 2005), du fait des particularités industrielles du
Département. A noter que les valeurs, en teqCO2 par habitant, des émissions de GES du secteur des bâtiments (résidentiel et
tertiaire) et de celui du transport, sont comparables aux moyennes françaises.
La réglementation européenne contraint déjà les industries fortement émettrices (industrie manufacturière, raffineries) à
diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre via un système d’échange de quotas (European Union Emission Trade
System, EU ETS). La mise en œuvre par la France se fait par le Plan National d’Allocation de Quotas qui fixe des « droits à
émettre » pour les établissements industriels les plus émetteurs.
En conséquence, malgré la prédominance de l’industrie en termes d’émissions de gaz à effet de serre, l’action publique
locale apporte sa plus grande valeur-ajoutée sur les secteurs non-couverts par une réglementation européenne de quotas :

Les bâtiments résidentiels et tertiaires (11 % des émissions de gaz à effet de serre du territoire).
Si le « neuf » et le « grand tertiaire » font l’objet de réglementations thermiques, la réhabilitation des logements et des
petits locaux tertiaires ne pourra être réalisée que via des actions où les collectivités territoriales peuvent jouer un rôle
d’incitation et d’accompagnement important : montée en compétence de la filière BTP, plans de rénovation ambitieux et
introduction à grande échelle d’énergies renouvelables. Pour le Département, cela se traduit notamment par une
politique ambitieuse de lutte contre la précarité énergétique des ménages les plus défavorisés.

Les transports de voyageurs et de marchandises (12 % des émissions de gaz à effet de serre du territoire).
Les collectivités peuvent réduire le besoin en mobilité via l’aménagement du territoire (pour les personnes) et la
relocalisation de l’économie (pour les marchandises). En outre, elles peuvent contribuer à développer les modes
alternatifs à la voiture individuelle ou au camion, comme les transports en commun, le covoiturage, les modes doux… Le
Département a un rôle à jouer à la fois en tant qu’autorité organisatrice des transports interurbains et en tant
qu’incitateur sur l’aménagement du du territoire, rural en particulier.

L’agriculture (8 % des émissions de gaz à effet de serre du territoire)
Le développement de l’agriculture biologique, les filières alimentaires locales, la valorisation énergétique des sousproduits ou déchets de l’agriculture sont autant de pistes à développer en partenariat avec les agriculteurs pour
diminuer leur impact sur les émissions de gaz à effet de serre et renforcer leur autonomie énergétique et financière.
- 17-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
3.2.b.Le Bilan GES Patrimoi ne et Com pétences
Le Bilan des émissions de gaz à effet de serre « Patrimoine et Compétences » du Département a été réalisé suivant la
méthode Bilan Carbone® qui permet d’estimer l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité de la
collectivité. La méthode permet en effet de comptabiliser tant les émissions directes ayant lieu sur les sites du Département
(combustion de gaz pour le chauffage des bâtiments par exemple) que les émissions liées à la production des biens
consommés par le Département (émissions liées à la production des repas servis au restaurant administratif, par exemple).
Le Bilan détaillé et analysé a donné lieu a la rédaction d’un document intitulé « Profil Climat Energie du Département de
Seine-Maritime »
disponible
à
l’adresse
suivante :http://www.seinemaritime.net/nos-actions/developpementdurable/energie-et-climat/le-plan-climat-energie-territorial-du-departement.html.
Les figures ci-dessous présentent une synthèse du Bilan GES Patrimoine et Compétences du Département de Seine-Maritime
(105 000 teqCO2 en 2010) :
60 000
3%
50 000
16%
teqCO2
40 000
19%
30 000
20 000
10 000
0
Collèges
Terrains
Immobilisations
Routes
Achats
Déplacements
Administration
13%
Transports
Bâtiment
-10 000
49%
Visiteurs (culture, sport,
social)
Figure 10 : Bilan GES Patrimoine et Compétences du Département de Seine-Maritime
Sous l’angle des compétences, les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre sont :

les collèges dans leur ensemble : déplacements, achats et bâtiments (49 % des émissions),

les transports : bacs, transports interurbains et scolaires (19 % des émissions)

la gestion des routes Départementales (13 % des émissions)
La part de l’administration générale, représentant les bâtiments, les achats hors collèges, et les déplacements (domiciletravail et professionnels), est de 16 %. Il est intéressant de noter que les terrains boisés (forêts productives et Espaces
Naturels Sensibles) gérés par le Département absorbent du CO2 à hauteur de 4 400 teqCO2/an environ, soit l’équivalent de
4 % des émissions totales.
Depuis 2004, le Département s’est engagé de façon volontariste dans la maîtrise des consommations d’énergie et plus
largement dans la diminution de l’impact environnemental de ses activités, parmi lesquelles on peut citer :

Les Collèges : réalisation d’audits énergétiques (sur 29 collèges) et de Diagnostics de Performance Energétique,
programmation annuelle de travaux, 2 chaufferies bois autonomes, 5 nouveaux collèges certifiés HQE livrés depuis
2010 (niveau exigé « très performant » pour la cible « gestion de l’énergie »), marchés de comptage avec
intéressement pour les installations de chauffage pour chaque collège, raccordement dès que possible des collèges
dans un périmètre de réseau de chaleur local pour la fourniture d’énergie (ces réseaux de chaleur faisant de plus en
plus en plus appel à des sources d’énergie renouvelable telles que la biomasse et la cogénération)

Les Routes : déclinaison locale de la convention nationale d’engagement des acteurs intervenant sur l’aménagement
et l’entretien des voiries, afin de formaliser avec les entreprises les engagements pris en faveur du développement
durable, nouvelle politique routière permettant de limiter les émissions de CO2 par l’optimisation des techniques (à
froid notamment) en fonction de l’usure de la voie, des épaisseurs et de l’allongement de la durée de vie des
revêtements.
- 18-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime

Les Bâtiments du Département : audits énergétiques de plus d’une centaine de bâtiments pour l’élaboration d’un
Schéma Directeur de l’Énergie, chaudière bois de la médiathèque de Notre-Dame-de-Bondeville, installation de
chaudières basse-consommation, des éclairages à LED au sein de l’Hôtel du Département, Haute Qualité
Environnementale des constructions…

Les Déplacements des agents : mise en place du remboursement transport avant que cela ne devienne obligatoire,
mise en place d’un site de covoiturage, installation de parkings à vélo sur les sites du Département, stages
d’initiation à l’éco-conduite, réflexion sur l’optimisation du parc automobile, salle de visioconférence…

Les Achats : rationalisation des achats (abonnements revues, mobiliers, fournitures de bureau...), clauses favorisant
l’approvisionnement local pour les marchés du restaurant administratif…

La Dématérialisation : documents administratifs liés au contrôle de légalité, expérimentation de dématérialisation
des documents à destination des élus…
Le bilan sous le format réglementaire nécessite un découpage par poste, présenté dans le tableau suivant :
Emissions GES (en Tonnes)
catégories
d'émissions
Postes
d'émissions
1
Emissions directes des sources fixes de combustion
Emissions directes sources mobiles à moteur
2
thermique (véhic. pool)
3
Emissions directes des procédés hors énergie
Emissions directes
4
Emissions directes fugitives (fuites frigorigènes)
5
Emissions issues de la biomasse
Sous total
Emissions indirectes liées à la consommation
6
d'électricité
Emissions indirectes
Emissions indirectes liées à la consommation de
associées à
7
vapeur, chaleur, froid
l’énergie
Autres émissions
indirectes*
Sous total
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
Sous total
CO2
CO2 b
CH4
(Tonnes) (Tonnes) (Tonnes)
N2O
(Tonnes)
Autre gaz:
Total
(TCO2e) (TCO2e)
14 082
14 082
22 346
22 346
1 053
1 053
37 481
2 804
1 819
4 623
Emissions liées à l'énergie hors poste 1,6 et 7
Achats de produits ou service
Immobilisations de biens
Déchets
Transport de fret amont
Déplacement professionnels (hors véhicules du pool)
Actifs en leasing amont
Franchise amont
Investissements
Transport des visiteurs et des clients
Transport de marchandise aval
Utilisation des produits vendus
Fin de vie des produits vendus
Franchise aval
Leasing aval
Déplacements domicile/travail
Autres émissions indirectes
4 175
16 559
24 554
63
829
16 091
5 217
-4 408
63 079
:Facultatif
CO2 b: CO2 issu de la biomasse
* Catégorie d’émissions non c oncernée par l’obligation réglementaire
Figure 11 : Bilan réglementaire des émissions de gaz à effet de serre du Département de Seine-Maritime
- 19-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Plan d’actions
Les compétences du Département de Seine-Maritime s’articulent autour de compétences obligatoires que sont notamment :

Les SOLIDARITÉS (>50 % du budget) : aides aux personnes âgées et santé, insertion et RSA, protection de l’enfance,
aides aux personnes handicapées, habitat et actions sociales

Les COLLÈGES (10-15 % du budget) : gestion et entretien de 110 collèges, transports scolaires

Les INFRASTRUCTURES (5-10 % du budget) : ports, transports interurbains, routes Départementales (6 600km), bacs,
voies vertes

L’ENVIRONNEMENT (2-3 % du budget) : gestion des Espaces Naturels Sensibles, qualité de l’eau, plan de prévention des
déchets ménagers et assimilés

L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE (1-2 % du budget) : aides aux bâtiments communaux, contrats d’Agglo et de Pays…
En cohérence avec le Projet de Territoire, le SRCAE et les compétences du Département, 6 axes prioritaires ont été identifiés
pour l’élaboration du Plan Climat Énergie :
-Axe 1 : Être un Département exemplaire
-Axe 2 : Lutter contre la précarité énergétique
-Axe 3 : Diminuer l’impact de la mobilité sur le climat
-Axe 4 : Promouvoir un développement local et un aménagement durable du territoire seinomarin
-Axe 5 : Sensibiliser et mobiliser les partenaires extérieurs
-Axe 6 : S’adapter aux changements climatiques
- 20-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Axe 1. Être un Département exemplaire
Les graphiques ci-dessous issus du bilan des émissions de gaz à effet de serre du Département montrent les leviers d’actions
dont dispose la collectivité pour les postes « Administration Générale » et « Collèges ».
6 000
teqCO2
5 000
4 000
3 000
2 000
1 000
0
Bâtiment
Deplacements Déplacements
Dom Trav
Pro
agents
Achats
Immo
Déchets
Bilan GES de l’Administration Générale du Département
18 000
te qCO 2
16 000
14 000
12 000
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0
Bâtiment
Déplacements
domicile-collège
Achats
Immobilisations
Bilan GES des collèges
Comme précisé ci-dessus, des actions ont d’ores et déjà été engagées par le Département pour diminuer les émissions de gaz
à effet de serre liées à l’activité du Département (audits énergétiques, contrats de chauffage à intéressement, chaufferies
bois dans 2 collèges et une médiathèque, Plan de Déplacement d’Etablissement, rationalisation des achats,
dématérialisation…). Aujourd’hui, le Département est déterminé à aller encore plus loin dans sa démarche d’exemplarité en
poursuivant la mise en œuvre des actions initiées et en développant de nouveaux moyens.
En outre, la réalisation d’ici juillet 2013 du Projet d’Administration Départementale PAD76, démarche interne de
modernisation et d’amélioration continue des services Départementaux lancée en septembre 2012, permettra de décliner les
actions ci-dessous de façon opérationnelle, en termes d’organisation et de processus de travail.
Ainsi, quatre actions ont été clairement identifiées afin de diminuer les consommations d’énergie et les émissions de gaz à
effet de serre liées à la démarche d’exemplarité du Département :
-
le lancement de plans de rénovations ambitieux de bâtiments Départementaux et collèges (action 1.1 et 1.2)
-
la poursuite de l’optimisation des déplacements domicile-travail et professionnels des agents (action 1.3)
-
la structuration d’une démarche d’administration « Bas-Carbone » (action 1.4)
Ces actions permettront également de réduire la vulnérabilité de l’institution à une hausse des coûts des énergies fossiles. En
effet, en appliquant une augmentation des prix de l’énergie de 20%, (scénario fortement envisageable à moyen terme 2020),
- 21-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
le Département, à consommation constante, serait confronté à une hausse de 1 275 000 € de sa facture énergétique
annuelle pour l’ensemble de son patrimoine (administration et collèges).
Objectifs de réduction de gaz à effet de serre
Afin de se donner des perspectives de réductions de gaz à effet de serre pour 2020, le Département se fixe les objectifs
suivants :
Bâtiments (domaine départemental)
Bâtiments (collèges)
Transport départemental
Carburant routes
Déplacements professionnels (hors
routes)
Domicile-travail
Achats du Département
Déchets
Forêts
Total
Objectif de
réduction
2010/2020
30%
30%
10%
10%
2010
2020
(TeqCO2) (TeqCO2)
5 523
16 040
20 923
2 957
3 866
11 228
18 830
2 662
20%
1 665
1 332
15%
10%
10%
20%
5 217
2 322
63
-4 408
50 301
4 434
2 090
57
-4 408
40 090
Objectifs de réduction de gaz à effet de serre (teq CO2)
Ces objectifs de réduction pourront être ajustés au fur et à mesure des années en fonction des évolutions
méthodologiques de comptage, des changements de règlementation et des modifications de périmètre qui pourraient
intervenir d’ici 2020 (ex : une modification des rythmes scolaires pourrait tendre à augmenter le kilométrage annuel des
transports scolaires...).
- 22-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 1.1. RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE ET OPTIMISATION DE LA GESTION DU PATRIMOINE BÂTI
Contexte de l’action
Le patrimoine du Département, particulièrement varié (bureaux, centres médico-sociaux, agences technique des routes,
musées, sites patrimoniaux, laboratoire, archives, bibliothèques…), représente près de 450 sites répartis sur tout le
territoire. Il évolue périodiquement en raison notamment des transferts de compétences (DDE, tribunaux…). Certains des
bâtiments utilisés sont loués.
Depuis 2006, le Département recourt aux contrats de chauffage à intéressement pour gérer l’exploitation des sites dont il
est propriétaire. Par ailleurs, un Schéma Directeur de l’Énergie a été entrepris sur 135 bâtiments, il comprend les audits
énergétiques, des travaux d’amélioration de la performance énergétique et d’intégration des énergies renouvelables. Il
propose des scénarios pour diminuer les consommations énergétiques. A noter également que la Direction du Domaine
Départemental valorise, via les Certificats d’Économie d’Énergie, les travaux qu’elle entreprend en matière d’efficacité
énergétique.
Descriptif de l’action
Afin de maitriser ses dépenses énergétiques et de limiter les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation
d’énergie de ses bâtiments, le Département mettra en œuvre différentes actions :
 l’optimisation de l’utilisation des surfaces
 des travaux de réhabilitation lourde des bâtiments propriétés du Département
 l’optimisation de la maintenance et de l’exploitation des installations de chauffage
 l’approvisionnement en énergies renouvelables du patrimoine Départemental
 le financement de la transition vers un patrimoine bas carbone (Certificats d’Economie d’énergie, Contrat de
Performance énergétique…)
 la sensibilisation des usagers à l’usage des bâtiments
 le suivi des consommations énergétiques
La qualité de l’air intérieur sera traitée de manière concomitante avec les travaux liés la performance énergétique.
Objectifs de l’action
 20% d’économies d’énergie
 - 30% d’émissions de gaz à effet de serre (référence 2010), soit un gain de 1 657 teq CO2
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C9.1 (Rénovation énergétique et optimisation de la gestion du patrimoine bâti), Action C9.3 (Développement des
énergies renouvelables)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
- Finalisation du scenario de rénovation du Schéma Directeur Energie : 2013
- Intégration systématique de la problématique énergétique dans la gestion de patrimoine (achats, locations,
travaux…)
- Lancement de nouveaux contrats de chauffage à intéressement, avec ajustement des cibles : 2013
Mesures à moyen terme :
- Mise en œuvre du Schéma Directeur Energie : 2014
Contribution aux orientations SRCAE
Contribution aux objectifs d’information (auprès des agents du Département et plus globalement des utilisateurs des
bâtiments Départementaux), à l’amélioration de la gestion des équipements énergétiques et à la réhabilitation des
bâtiments, ainsi qu’à l’intégration des énergies renouvelables (chaudières biomasse notamment).
Contribution du Département : -1 657 teqCO2
Orientations concernées : BAT1, BAT2, BAT7, BAT9, qualité de l’air intérieur.
- 23-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 1.2. RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE ET OPTIMISATION DE LA GESTION DES COLLÈGES
Contexte de l’action
Dans le cadre de ses compétences, le Département doit réaliser la construction et l'entretien des collèges, leur attribuer un
budget de fonctionnement, organiser l'accueil, la restauration et l'hébergement des élèves et assurer la gestion des
personnels liés à ces services (adjoints techniques territoriaux des établissements d'enseignement). Concrètement le
Département assure la gestion technique de 110 collèges dont il est propriétaire. Ces Etablissements Publics Locaux
d’Enseignement sont placés sous la responsabilité d'un chef d'établissement agent public d’Etat.
Le Département mène déjà de nombreuses actions visant à améliorer la performance énergétique des établissements :
certification Haute Qualité Environnementale pour les collèges neufs, contrats de chauffage à intéressement dans la totalité
des collèges, réalisation d’audits énergétiques… L’étiquette moyenne des DPE des collèges seinomarins est C.
La qualité des travaux entrepris permets de valoriser environ 25 GWh cumac par an en Certificats d’Economies d’Energie.
Descriptif de l’action
Sur la base du bilan des émissions de gaz à effets de serre de la collectivité et des audits énergétiques réalisés ou à venir, un
Plan de Rénovation Energétique des Collèges va être lancé. Il poursuivra de manière encore plus ambitieuse les actions
concernant :
 L’optimisation de l’utilisation des surfaces
 les travaux de réhabilitation énergétique et l’approvisionnement en énergies renouvelables
 la démarche Haute Qualité Environnementale et le système de management d’opération
 l’optimisation de la maintenance et de l’exploitation des installations de chauffage
 le financement de la transition vers un patrimoine bas carbone (exemple de dispositifs : CEE, CPE…)
 la sensibilisation des usagers des collèges
 le suivi des consommations énergétiques
Le Plan de Rénovation comprendra un volet qualité de l’air. Il s’agira également d’anticiper les obligations règlementaires
de surveillance de la qualité de l’air intérieur prévue pour 2020 concernant les collèges.
Objectifs de l’action
 20% d’économies d’énergie,
 - 30% d’émissions de gaz à effet de serre (référence 2010), soit 4 812 teq CO2
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C9.2 (Rénovation énergétique et optimisation de la gestion des collèges), Action C9.3 (Développement des énergies
renouvelables)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
- Etablissement et suivi du Plan de Rénovation Energétique des Collèges
Mesures à moyen terme :
- Réalisation des études de maîtrise d’œuvre et programmation des travaux de rénovation énergétiques : 2014 - 2020
- Création d’un poste d’économe de flux
Contribution aux orientations SRCAE
Contribution aux objectifs d’information (auprès des élèves et du personnel des collèges, via notamment une collaboration
avec le Rectorat), à l’amélioration de la gestion des équipements énergétiques (contrats de performance énergétique) et à
la réhabilitation des bâtiments, ainsi qu’à l’intégration des énergies renouvelables (chaudières biomasse notamment).
Contribution du Département : -4 812 teqCO2
Orientations concernées : BAT1, BAT2, BAT7, BAT9, qualité de l’air intérieur
- 24-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 1.3. POURSUIVRE L’OPTIMISATION DES DÉPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAIL ET PROFESSIONNELS DES AGENTS
Contexte de l’action
La distance annuelle parcourue par les agents pour les déplacements domicile-travail s’élève à environ 25 millions de km
dont près de 80 % sont parcourus en voiture, 12 % en train ou métro et 5 % en bus ou en car. Le Département, par le biais
de son Plan de Déplacement Etablissement (PDE), a d’ores et déjà mis en œuvre des actions à travers notamment le
remboursement de 50 % des abonnements de transport, la mise en place d’un site de covoiturage ou l’installation de
parkings à vélo sur les sites du Département. Une diminution de la part modale de la voiture (nombre d’agents utilisant la
voiture) a ainsi été observée entre l’enquête 2007 du PDE et l’enquête 2011 avec un passage de la part modale de la voiture
de 75 % à 63,9 %. Par ailleurs, 300 agents ont été formés à la conduite douce.
Concernant les déplacements professionnels, les agents du Département (hors agents de la Direction des routes) ont
parcouru, en 2010, environ 8 millions de km. 95 % de ces déplacements ont été réalisés en voiture (dont 54 % avec les
véhicules du parc Départemental), 4 % en train et 1 % en avion.
Descriptif de l’action
Le Plan de Déplacement Etablissement est central pour la collectivité, il doit être dynamisé et élargi en :
- Elargissant les champs d’actions du PDE au delà du simple remboursement des titres de transports aux modes de
déplacements doux (marche, vélo), au covoiturage et aux déplacements professionnels (logiciel de réservation de
voiture, mise à disposition de titre de transports en commun, covoiturage pour les réunions, mutualisation des véhicules
« des Directions », visioconférences, réflexions autour de la logistique interne…)
- Communicant sur les différentes possibilités offertes aux agents pour limiter leurs déplacements motorisés : les
remboursements de frais de transports en commun, le fonctionnement de la salle de visioconférence, l’utilisation et les
personnes ressources sur les vélos de service, le covoiturage, la procédure pour obtenir rapidement un billet de train
électronique, les accès en transports en commun et les parkings à vélos…
La spécificité des déplacements des agents sera prise en compte (ex : les enjeux de la Direction des routes concerneront
davantage les consommations des engins que le kilométrage parcouru…).
Objectifs de l’action
 Déplacements domicile-travail : -15% d’émissions de gaz à effet de serre (soit un gain de 800 teqCO2) ;
 Déplacements professionnels hors « routes »: -20% d’émissions de gaz à effet de serre (soit un gain de 350 teqCO2) ;
 Consommations de la Direction des Routes : -10% d’émissions de gaz à effet de serre (soit un gain de 300 teqCO2).
Gain total de 14% sur le poste déplacement des agents (1 450 teqCO2)
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action A1 (Schéma des mobilités), Action G6 (Projet d’Administration).
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
- Mise à jour de l’étude du parc automobile réalisée en 2010 ;
- Lancement d'une nouvelle dynamique interne autour du PDE (personne pilote, comité de pilotage, comité technique)
en considérant l'ensemble de la problématique des déplacements des agents (domicile-travail et service).
Mesures à moyen terme
- Elaboration d'un nouveau PDE global s'appuyant sur une politique interne des déplacements redéfinie.
Contribution aux orientations SRCAE
Contribution aux objectifs de report modal vers les transports en commun, à la limitation des déplacements et à
l’augmentation du covoiturage, ainsi qu’à amélioration des performances énergétiques des véhicules. Contribution
également à l’utilisation des modes doux pour les trajets de courte distance.
Contribution du Département : 1 450 teq CO2
Orientations concernées : TRA3, TRA4, TRA5
- 25-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 1.4. VERS UNE ADMINISTRATION BAS-CARBONE
Contexte de l’action
Au-delà du traitement de l’efficacité énergétique des bâtiments ou de l’organisation des déplacements, l’administration,
dans son fonctionnement ou au travers de la commande publique, dispose de leviers pour réduire ses émissions de gaz à
effet de serre : limitation des achats, introduction de clauses « énergie/carbone » dans les marchés, promotion de l’écoresponsabilité auprès des agents (sensibilisation à la limitation et au tri des déchets, rationalisation des impressions…).
Ces leviers nécessitent une mobilisation des agents dans le cadre de l’exercice de leur mission et une sensibilisation aux
comportements éco-responsables. Il reste cependant difficile de toucher chacun des 5 700 agents répartis sur toute la
Seine-Maritime. Les ateliers internes du PCET ont donné lieu à nombreuses discussions et propositions d’amélioration. Les
personnes ressources climat-énergie se sont montrées particulièrement investies dans l’élaboration du bilan des émissions
de gaz à effet de serre et du Plan Climat Energie. Elles constituent un socle « d’ambassadeurs » au sein de plus de 30
Directions.
Descriptif de l’action
- Développer la culture « administration Bas Carbone » des agents en pérennisant le groupe de travail et en le déclinant
en fonction des différentes thématiques pilotées par des agents volontaires :
-
Usage énergétique du bâtiment : bonne gestion du chauffage, limiter le suréquipement, améliorer l’usage des
équipements…
-
Déchets : dématérialisation, recyclage du papier, limiter le gaspillage alimentaire, valorisation des déchets
organiques…
-
Achats : rationalisation, gestion des stocks, clauses « énergie » et « carbone » dans les marchés, produits
d’entretien, « green IT »…
-
Rationalisation et optimisation des systèmes d’impression : mise en place d’une nouvelle infrastructure de moyens
d’impression plus performante, plus fiable et conforme à des normes écologiques (gestion des consommables,
recyclage, consommation d’énergie…). Ce projet passe par la mise en place d’outils de pilotage centralisés pour
analyser la situation par secteur d’activité, un réexamen des processus liés à l’édition et à la qualité des documents,
et l’adoption d’une « politique et charte de l’impression » accompagnant le développement des bonnes pratiques
pour bien gérer les impressions. (noir et blanc, recto/verso, mode brouillon, etc.…) sur des matériels adaptés.
Les conditions de la réussite de ce type de démarche dépendront des relais dans les Directions et, comme cela a été
souligné fréquemment au cours des ateliers, de messages forts d’exemplarité à tous les niveaux, Directions, élus, etc.
- Proposer des formations aux agents liées au climat et à l’énergie selon leurs missions (ex : filière énergies renouvelables
pour les chargés de mission développement local, éco-conduite, enjeux énergie-climat dans les documents
d’urbanisme…)
- Développer les évaluations carbone des projets (exemple : Bilans Carbone® des travaux de réfection des berges de seine
et d’entretien des plages)
- Diminuer les émissions de gaz à effet de serre liées aux projets (exemple sur le dragage du port du Tréport :
optimisation des périodes de dragage, adaptation des techniques et réduction de la sédimentation pour réduire la durée
des chantiers et ainsi les émissions de gaz à effet de serre…)
Objectifs de l’action
 Diminuer les consommations d’eau, d’énergie, de papiers, de matériel informatique, et les volumes de déchets
papiers et alimentaires… ;
 Diminuer le nombre de matériels informatiques d’impression personnelle au profit d’équipements plus performants
en réseau et partageables par plusieurs agents, tels que des imprimantes en recto/verso automatique, des copieurs
multifonction (copie, impression, numérisation fax…) ;
 Augmenter les marchés passés avec des clauses « énergie » et « carbone » ;
 Objectif de réduction de 10% sur le poste achat, soit 230 teqCO2 ;
 Diminuer l’impact carbone des projets menés par le Département.
- 26-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action E8 (Achats durables), Action G5 (Dématérialisation et « Open Data »), Action G6 (Projet d’Administration).
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
Dématérialiser les documents pour les séances du Conseil Général, de la Commission Permanente et du Bureau, et
formations des Elus à l’utilisation de tablettes tactiles (en cours de déploiement).
-
Proposer aux personnes ressources « climat/énergie » des temps d’échanges pour définir le périmètre, l’organisation
et l’animation de ces différents groupes.
-
Lancer une campagne de communication interne plus large (Journal interne Echos 76, campagnes mail…) pour
mobiliser tous les agents volontaires pour travailler sur ces thématiques.
Mesures à moyen terme
-
Intégrer des indicateurs « Administration Bas Carbone » dans le Rapport Développement Durable du Département.
-
Demander aux Directions volontaires un programme d’actions annuel sur leur engagement en termes d’exemplarité.
-
Organiser une journée annuelle de restitution des différents groupes.
-
Création de supports de communication pour valoriser les progrès constatés.
Contribution aux orientations SRCAE
Cette action participe à la réalisation du DEFI1 du SRCAE, en impulsant une modification des comportements via
l’exemplarité du Département. Elle contribue ainsi aux modifications de comportements alimentaires (AGRI7), et à la
diminution des émissions de gaz à effet de serre générées par la fabrication des biens et leur fin de vie.
Contribution du Département : 230 teqCO2 (-10% sur le poste achat).
- 27-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Axe 2. Lutter contre la précarité énergétique
La Seine-Maritime est un territoire sur lequel les ménages en situation de précarité sont nombreux. Elle se place ainsi au
ème
22
rang (sur 96) des Départements en termes de proportion de ménages bénéficiaires des minima sociaux (RSA, AAH,
ASPA, ASS, API…)
Le contexte énergétique marqué par une augmentation croissante des prix de l’énergie (hausse moyenne de 30% des coûts
d’ici 2030 selon l’Agence Internationale de l’Energie) risque d’accentuer les difficultés rencontrées par ces ménages et
d’engendrer un phénomène de précarité énergétique.
La « loi Grenelle 2 » du 12 juillet 2010 propose une définition de la précarité énergétique : « Est en précarité énergétique
toute personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire
à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison notamment de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions
d’habitat ». Cette définition inclut les personnes limitant leurs consommations et éprouvant un inconfort thermique et celles
dont le coût des consommations est très élevé au regard de leur revenu. Les conditions de bâti peuvent correspondre à un
habitat énergivore mais aussi un logement trop grand .
Son rôle de chef de file en matière sociale place la collectivité Départementale au cœur de cette problématique. Un premier
travail a permis de poser une définition plus opérationnelle de ce concept.
Traduction opérationnelle de la définition de la précarité énergétique pour le Département de Seine-Maritime :
Un ménage est considéré en situation de précarité énergétique si :

La notion d’inconfort thermique a une incidence significative sur sa qualité de vie (regroupement de la famille
dans une pièce de vie, isolement, incidences sur la santé…)

et/ou sa facture est trop élevée :
o
taux d’effort énergétique > à 10 % ou
o
incapacité à payer ses factures d’énergie
Les causes de la précarité énergétique sont complexes et recouvrent de fait des réalités multiples. Il est dès lors nécessaire
d’aller au-delà de la définition législative de la précarité énergétique pour proposer de façon opérationnelle et objective les
typologies des différentes formes de précarité énergétique (approche multicritères) – à partir des caractéristiques des
ménages (pratiques de consommation et usages, situation économique, le savoir-habiter....), des caractéristiques techniques
du logement et de ses équipements - sans oublier que la précarité énergétique n’est qu’un aspect de la précarité.
Par sa compétence en matière de Solidarités, le Département est d’ores et déjà fortement impliqué dans la réduction de la
précarité (notamment énergétique), à travers :

La mise en œuvre du Plan Départemental d’Actions pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD) qui
définit une vingtaine d’actions concrètes pour « favoriser l’accès dans un logement », «le bien vivre dans son
logement » et « la lutte contre l’habitat dégradé » (non décence et indignité). Dans le cadre de la lutte contre
l’habitat dégradé, un partenariat novateur est opérationnel depuis 2009 entre tous les principaux acteurs
concernés : l’Etat, l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Caisse d’allocations Familiales, l’Agence Départementale
d’information sur le Logement (ADIL 76), les communes et élus locaux et le Département, qui se réunissent
régulièrement sur 8 territoires identifiés pour coordonner leurs informations et leurs outils de lutte contre l’habitat
dégradé. Dans ce cadre, les politiques d’aides à la personne et de l’habitat ont dû se rapprocher au sein du
Département pour conforter la cohérence de leurs actions.

En 2013, un bilan du PDALPD pour la période 2009-2013 va être réalisé en vue de la révision du plan pour 2014. Ce
PDALPD devra traiter des enjeux de précarité énergétique et le PCET est une occasion d’amorcer les réflexions sur le
sujet.
- 28-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime

L’attribution des aides du FSL aux locataires : un volet des aides est consacré notamment aux impayés d’eau et
d’énergie pour les locataires du parc privé et public. A ce titre, 4 780 ménages ont été aidés en 2011.
 Le Plan Départemental de l’Habitat voté en octobre 2012, il met notamment en évidence :
- la part importante de ménages pauvres logés dans du parc privé, dont nombre de ces logements sont de qualité
médiocre et à priori énergivores ;
- le lien entre éloignement des zones urbaines dotées en services, en emplois et transports collectif et les
ressources des ménages ;
L’enchérissement du coût de l’énergie risque donc d’amener ces publics à une double peine précarité lié à la facture
énergétique pour le logement et les transports.

Les aides à la pierre aux propriétaires occupants : ces aides Départementales sont accordées aux Seinomarins (sous
conditions de ressources) pour rénover leur logement, et comprend notamment l’aide « Habitat durable » dont l’un
des objectifs reste d’améliorer l’efficacité thermique des logements. Par ailleurs, le Département participe au
programme « Habiter Mieux » et complète les aides de l’ANAH lorsque le territoire n’est pas couvert par des
collectivités délégataires d’aides à la pierre.

Le fonds d’aides aux petits travaux locatifs : mis en place depuis septembre 2012, ce fonds d’aides prend en charge
les travaux à la charge des locataires (Décret n°87-712 du 26 août 1987) et octroie une aide maximale de 600€.

Une aide Départementale spécifique aux propriétaires bailleurs existe également, pour les travaux (notamment
ceux améliorant la performance énergétique des logements) relevant des propriétaires, qui acceptent de
conventionner avec l’ANAH à un niveau social ou très social.

La formation/action à la lutte contre la précarité énergétique de 75 travailleurs sociaux, qui représentent des
acteurs incontournables du repérage des ménages concernés.

La sensibilisation des habitants à travers l’organisation d’ateliers collectifs et la distribution de kits d’économie
d’énergie et d’eau (depuis 2011 : plus de 500 seinomarins sensibilisés)
Il n’existe cependant pas de véritable stratégie globale de lutte contre la précarité énergétique, sachant que celle-ci doit
s’articuler avec l’ensemble des questions de précarité au logement auquel tente de répondre le PDALPD. Afin de rendre
lisible l’intervention Départementale sur ce phénomène qui risque de devenir de plus en plus important, le Département a
choisi d’agir simultanément à 3 niveaux :

Etudier la précarité énergétique sur le territoire seinomarin (Action 2.1)

Identifier les ménages en situation de précarité énergétique (Action 2.2)

Offrir des réponses adaptées aux situations de précarité énergétique (Action 2.3)
- 29-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 2.1. ETUDIER LA PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE EN SEINE-MARITIME
Contexte de l’action
Face à un phénomène récent, en croissance et pour l’heure encore mal appréhendé, le Département souhaite disposer
d’éléments complémentaires d’analyse sur la précarité énergétique en Seine-Maritime afin de proposer des réponses
adéquates aux problématiques rencontrées. Il faut noter que le poids des déplacements dans la précarité doit également
être pris en compte et qu’à ce jour, aucune étude précise sur le sujet en Seine-Maritime n’existe.
Par ailleurs, la précarité énergétique présente de nombreux impacts préjudiciables à la santé des occupants : de la
surmortalité hivernale aux multiples pathologies respiratoires dues aux moisissures (asthme, ODTS, alvéolites extrinsèques,
aspergilloses, hémosidérose du nourrisson), sans oublier les expositions souvent inaperçues au monoxyde de carbone des
chauffages "d'appoint" engendrant d’autres pathologies (déficits cognitifs, décompensations de pathologies
cardiovasculaires, etc.)
Descriptif de l’action
Cette action vise à réaliser une étude ayant pour objectif de fournir des éléments d’aide à la décision lui permettant de
définir des dispositifs, adaptés à chaque territoire d’identification sur le terrain les ménages en situation de précarité
énergétique (voir action 3.2) et d’aides (voir action 3.3).
Ce travail devra fournir des réponses aux questions suivantes ;

Quelles sont les catégories de publics les plus susceptibles d’être touchées actuellement ? Personnes âgées vivant
dans des grands logements ? Ménages en situation de grande précarité sociale et économique ? Couples avec
enfants ? Jeunes ?...

Quelle répartition territoriale de ces publics ?

Quels poids des différentes causes et des spécificités territoriales ? (rural/urbain…)

Quelles sont les perspectives d’évolution suivant des scénarios d’évolution du coût des énergies ?

Existe-t-il des liens entre précarité énergétique, qualité de l’air intérieur et santé ?
Cette connaissance sera précisée notamment dans le cadre du futur centre de ressources territorial.
Objectifs de l’action
 Disposer d’une meilleure connaissance de la précarité énergétique sur le territoire (publics cibles, poids des différentes
causes en fonction des spécificités territoriales…) ;
 Diffuser cette connaissance aux territoires et aux acteurs ;
 Disposer d’une étude bibliographique sur les incidences de la précarité énergétique sur la santé et notamment en lien
avec la qualité de l’air intérieur.
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C9.4 (Lutte contre la précarité énergétique), Action C1 (Centre de Ressources Territorial), Action C5 (Plan
Départemental de l’Habitat), Action S3 (Plan Départemental pour l’Accès au Logement des Plus Défavorisés (PDALPD)),
Action G8 (Dossier unique), Action A1 (Schéma des mobilités)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
er
Rédaction du cahier des charges : 1 semestre 2013
ème
Réalisation de l’étude : 2
semestre 2013
Contribution aux orientations SRCAE
Cet axe contribue à l’ambition du SRCAE de porter un effort particulier sur la précarité énergétique (BAT6), en préfigurant
un dispositif cohérent et partenarial de lutte contre la précarité énergétique.
- 30-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 2.2. IDENTIFIER LES MÉNAGES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE
Contexte de l’action
Il est nécessaire de fournir aux travailleurs sociaux des critères d’identification simples permettant d’apporter une réponse
claire à la question : « le ménage dont je m’occupe est-il concerné par cette cause de précarité énergétique ? ».
A partir de la définition Départementale de la précarité énergétique, le Département a identifié 6 facteurs principaux
pouvant définir les différents types de situation de précarité énergétique.
Les 6 causes principales identifiées de précarité énergétique sont les suivantes :
- une inadéquation entre composition du ménage et taille du logement (ex : une personne seule dans un T4),
- et/ou un mauvais état du logement et des équipements,
- et/ou une utilisation inappropriée des équipements (chauffage, équipements de cuisson, électroménager…),
- et/ou des modalités de fournitures d’énergie inadaptées (pas de tarifications sociales, tarifs dérégulés…),
- et/ou une mauvaise gestion des factures (non anticipation des factures par exemple),
- en l’absence des conditions précédentes : des ressources trop modestes pour subvenir aux charges énergétiques.
Descriptif de l’action
Dans le cadre du futur PDALPD, et sur la base d’une identification de l’ensemble des situations de précarité liées au
logement, le Département cherchera à organiser et à produire avec ses partenaires un système de mesures afin de lutter
efficacement contre la précarité énergétique.
A partir de ces 6 facteurs, il est prévu la construction et la mise en place d’une procédure et d’outils permettant de :
- Diagnostiquer les situations de précarité énergétique et des problèmes de qualité de l’air intérieur des logements ;
- Adapter les réponses à donner selon les cas ;
- Disposer d’un outil de suivi de la précarité énergétique à l’échelle du territoire.
Les outils et la procédure seront testés sur une UTAS en vue d’une généralisation à l’ensemble du département dans le
cadre d’une intégration à la base de données du « dossier social unique »..
Objectif de l’action
 Mise en place d’une procédure d’identification de la précarité énergétique et des problèmes de qualité de l’air intérieur,
partage et diffusion aux partenaires extérieurs.
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C9.4 (Lutte contre la précarité énergétique), Action C1 (Centre de Ressources Territorial), Action C5 (Plan
Départemental de l’Habitat), Action C9.4 (Lutte contre la précarité énergétique), Action S3 (Plan Départemental pour l’Accès
au Logement des Plus Défavorisés (PDALPD)), Action G8 (Dossier unique), Action A1 (Schéma des mobilités).
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates : Construction d’une définition opérationelle et d’une typologie, recensement des sources
d’information, révision des fiches d’identification des situations de précarité énergétique à l’attention des travailleurs
er
sociaux et lancement de l’expérimentation de la procédure à l’échelle d’une UTAS : 1 semestre 2013.
Mesures à moyen terme : Généralisation de la procédure
Contribution aux orientations SRCAE
Cet axe contribue à l’ambition du SRCAE de porter un effort particulier sur la précarité énergétique (BAT6), en préfigurant
un dispositif cohérent et partenarial de lutte contre la précarité énergétique. En outre, l’action, par ses actions de
sensibilisation auprès des ménages en situation de précarité énergétique, contribue à l’orientation BAT1 (Sensibiliser et
informer les utilisateurs à la sobriété énergétique (comportements et usages) et à la qualité de l’air.
- 31-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 2.3. OFFRIR DES RÉPONSES ADAPTÉES AUX SITUATIONS DE PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE
Contexte de l’action
Les causes de la précarité énergétique sont nombreuses et complexes. Un seul dispositif ne peut répondre à l’ensemble des
problématiques.
Le Département met d’ores et déjà en œuvre plusieurs dispositifs de sensibilisation, d’accompagnement et d’aides
financières permettant de proposer des solutions aux personnes en situation de précarité énergétique, qu’elles soient
locataires ou propriétaires occupantes. Il faut, sur la base de l’identification des différentes causes et avec l’ensemble des
partenaires du territoire, proposer des mesures adéquates.
Descriptif de l’action
Sur la base d’une grille exhaustive des différentes causes de situation de précarité énergétique, le Département va
organiser et produire avec ses partenaires un système de mesures afin de lutter efficacement contre la précarité
énergétique.
- Identification des dispositifs existants et positionnement en fonction de leur capacité à répondre aux situations de
précarité énergétique ;
- Evaluation de la qualité de la réponse et proposition et adaptation éventuelle des dispositifs ;
- Mise en évidence des cas non traités et recherche de solutions.
Objectifs de l’action
 Création d’une stratégie départementale de lutte contre la précarité énergétique
 Diminuer les situations d’impayés énergétiques et d’inconfort des Seinomarins
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C9.4 (Lutte contre la précarité énergétique), Action C1 (Centre de Ressources Territorial), Action C5 (Plan
Départemental de l’Habitat), Action S3 (Plan Départemental pour l’Accès au Logement des Plus Défavorisés (PDALPD)),
Action G8 (Dossier unique), Action A1 (Schéma des mobilités)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
- Recensement des différents acteurs et de leurs actions (collectivités, ANAH, CAF, Caisses de retraites, MSA,
fournisseurs d’énergie…).
- Enquêtes auprès des travailleurs sociaux du Département pour avoir un retour de leurs expériences terrain.
Mesures à moyen terme
- Proposer des réponses adaptées à la lutte contre la précarité énergétique dans le cadre d’une démarche
partenariale.
Contribution aux orientations SRCAE
Cet axe contribue à l’ambition du SRCAE de porter un effort particulier sur la précarité énergétique (BAT6), en préfigurant
un dispositif cohérent et partenarial de lutte contre la précarité énergétique. Plus globalement, cette action permet
d’accentuer la sensibilisation des usagers (que ce soit sur leurs usages ou pour l’utilisation des équipements de chauffage),
et de renforcer le conseil pour la réhabilitation, ainsi qu’à la rénovation des bâtiments (orientations BAT1, BAT2, BAT3).
- 32-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Axe 3. Diminuer l’impact de la mobilité sur le climat
Le transport est responsable de 17 % des émissions de gaz à effet de serre du territoire seinomarin. La mobilité des
voyageurs est responsable d’environ 70% de ces impacts, le reste provenant du fret. Le transport est également une des
principales sources de pollution atmosphérique dans la région, notamment de particules et de NO2 dans les zones urbaines
où la circulation est dense. En région, les véhicules particuliers représentent 82% des distances parcourues en personnes/km.
En conséquence, la voiture représente 96% des émissions de gaz à effet de serre et 94% des NOx du secteur des transports
de voyageurs.
Le transport peut également être source de précarisation pour les ménages modestes habitant en zone rurale ou périurbaine
et pour lesquels il n’existe pas d’alternatives à l’usage de la voiture individuelle pour accéder à l’emploi et aux services.
Le Département dispose de leviers pour modifier les habitudes de déplacements des ménages seinomarins et initier la
transition vers une mobilité moins polluante et moins émettrice de gaz à effet de serre par le biais :

De l’aménagement du territoire (cf. Axe 4).

De la promotion de l’usage des transports alternatifs, via la billettique intermodale, l’information en temps réel, la
promotion du covoiturage…

De la gestion des réseaux de transports en commun scolaires, interurbains et des bacs. Le Département propose
une offre de transports en commun adaptée aux besoins de la population (implantation des arrêts, cadencement…)
favorise le report modal et l’abandon de la voiture individuel notamment pour les déplacements radiaux entre les
zones rurales et les centres urbains pour lesquels les distances parcourues sont les plus importantes.

De la gestion des infrastructures routières : le Département dispose dans ce cadre de 2 leviers : le développement
maîtrisé de l’offre routière et la réduction des émissions liées à la construction et l’entretien des routes.
25,00
20,00
15,00
Diffus
Intra-urbain
10,00
Radial
5,00
0,00
Achats
quotidiens
Loisirs
Scolaire
Travail
Figure 12 : Typologie des déplacements en Haute-Normandie et Distance moyenne des déplacements par type et motifs (source SRCAE)
- 33-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Objectifs 2020 / SRCAE en matière de réduction de l’impact des transports :

Evolution de la part modale de la voiture dans les déplacements : -10%

Augmentation de l’usage des transports en commun : +20%

Part des trajets <1km réalisés en modes doux : 100%

Part des trajets de 1 à 3km réalisés en modes doux : 45%

Part des trajets de 3 à 5km réalisés en modes doux : 10%

Part du covoiturage sur les trajets domicile-travail : 20%

Part du parc de véhicules utilisant l’électricité : 7%
Actions Départementales
A l’occasion du projet «Seine-Maritime, Imaginons 2020», le Département a rappelé au travers de l’ambition 4 « Bien Vivre
tout au long de sa vie pour mieux vivre ensemble », qu’il est la collectivité garante du bien vivre de chacun.
L’épanouissement individuel passe -particulièrement pour ses publics prioritaires (personnes âgées, personnes handicapées,
collégiens, bénéficiaires du RSA)- par l’accès à l’autonomie, dont la mobilité est une composante incontournable. De même,
la mise en œuvre de réseaux de transport performants est une condition indispensable à l’amélioration de l’attractivité du
territoire, objectif décliné dans l’ambition 3 de ce projet de territoire.
Pour autant, ces exigences ne peuvent être satisfaites sans prendre en compte les impératifs du changement climatique.
C’est pourquoi, le Département a choisi d’amplifier son engagement dans la transition vers une mobilité durable, plus
respectueuse de l’environnement, et s’est fixé comme ligne directrice deux actions centrales, en lien avec ses compétences
en matière de transport et de routes :

Offrir aux Seinomarins une alternative à la mobilité individuelle par le biais de la construction d’un schéma
départemental des mobilités durable (action 3.1)

Poursuivre la politique de gestion durable des routes par le biais du Schéma Directeur Routier (action 3.2).
- 34-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 3.1. OFFRIR AUX SEINOMARINS UNE ALTERNATIVE À LA MOBILITÉ INDIVIDUELLE
Contexte de l’action
En matière de mobilité, le Département assure l’organisation d’un réseau de transport interurbain et scolaire, participe au
développement d’un système de billettique unique et d’information numérique, gère un site dédié au covoiturage, crée
des aires de covoiturage, propose un service de bacs pour franchir la Seine, initie et soutien le développement de voies
destinées au transport doux…
Dans le cadre de l’ensemble de ces compétences et afin d’anticiper l’évolution des déplacements, de limiter nos
consommations ainsi que nos émissions, de favoriser la recherche d’alternatives crédibles et de lutter contre l’isolement de
certaines populations, le Département souhaite initier, à moyen terme en fonction des évolutions règlementaires en cours,
un schéma départemental des mobilités.
Descriptif de l’action
Les grands objectifs du futur schéma seraient de :
- Renforcer l’attractivité du territoire, en prenant en compte les incidences à venir des infrastructures, notamment
ferroviaires (LNPN…), dans le déploiement de l’intermodalité et la « compétitivité » des territoires (accompagnement des
territoires dans leurs réflexions sur les déplacements, prise en compte de la mobilité touristique et amélioration de
l’accessibilité vers les sites les plus fréquentés du Département, intégration des innovations numériques pour favoriser
l’information en temps réel, fluidification des trafics, en facilitant le recours à plusieurs modes alternatifs de déplacement,
généralisation des principes de conception de la « Route durable » (cf. Schéma Routier Départemental).)
- Poursuivre la valorisation des transports collectifs et la cohérence des déplacements en fonction des bassins / lieux de
vie (déplacements en fonction des lieux d’enseignements et des spécialités, développement d’un système de billettique, de
tarification et d’information multimodale unifié entre les autorités organisatrices de transports haut-normandes, incitation
des projets de type P+R en proche périphérie des centres urbains majeurs, déploiement de formules d’abonnements
incitatives, développement de solutions de covoiturage sécurisées et des aires associées)
- Anticiper « l’après-pétrole » (coordination des déplacements et livraisons des transports professionnels, analyser
l’opportunité de services de partage des moyens de déplacement en inter-administration que par les services de deuxroues en "location sociale" et faire mieux connaître l’information existante aux services sociaux, étude de la viabilité d’un
modèle économique d’incitation individuelle au partage et à « l’écomobilité »)
- Promouvoir les initiatives / activités œuvrant pour des transports moins sujets aux GES (analyse de l’impact de
l’électrique / pile à combustible / sources énergétiques alternatives ou hybrides, promotion des motorisations nouvelles en
progrès, valorisation du fluvial et du ferroutage pour le transport de marchandises)
- Lutter contre les précarités d’accès de certains publics (expérimentations de déplacement des biens primaires de
consommation + soins / logistiques en milieu rural, amélioration des dessertes dans les quartiers denses et les plus fragiles
socialement, services d’information des usagers sur les différents modes de transport existants, poursuite de la mise en
accessibilité des réseaux aux PMR et personnes handicapées.)
Objectifs de l’action
 Limiter les consommations de ressources non renouvelables et émissions de gaz à effet de serre liée à la mobilité
individuelle.

Expérimenter de nouveaux outils de mobilité, alternatifs à la voiture.
 Lutter contre l’isolement de populations fragiles. Accompagner la conversion progressive du modèle de
déplacement actuel.

Atténuer les effets de la tension énergétique que connaîtront les ménages à moyen terme
 Réduire de la pollution atmosphérique liée l’usage de la voiture individuelle (qui est responsable de 94% des
émissions de NOx du transport de voyageurs à l’échelle du territoire régional).

Diminuer les émissions de gaz à effet de serre du réseau Départemental de 10 % à périmètre constant
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action A1 (Schéma des mobilités)
- 35-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
Création de missions de service civique destinées à informer les usagers sur les différents modes de transport
existants (dont ATOUMOD) afin d'optimiser leurs possibilités de mobilité et recenser les difficultés rencontrées.
-
Projet ATOUMOD :
- Promotion du site internet multimodal (http://www.atoumod.fr/)
- Déploiement de la billettique sur les Lignes Régulières Départementales : avril 2013
- Déploiement de la billettique sur les Circuits Scolaires (collèges et lycées) : 4e trimestre 2013
-
Ouverture de nouvelles aires de covoiturage : courant 2013
- Aire de la Maison Brulée (100 places)
- Aire de Saint-Saëns (50 places)
- Aire d’Eslettes (50 places)
- Aire d’Auzebosc (30 places)
- Aire de Trouville-Alliquerville (30 places)
- Aire de La Remuée (20 places)
Mesures à moyen terme
-
Finalisation de la mise en œuvre d’ATOUMOD (tarification intermodale) : 2014
-
Etudes sur la desserte en transport en commun des sites touristiques Départementaux : 2014
-
Poursuite de l’aménagement des aires de covoiturage prévues au Schéma Départemental : 2014 - 2015
Contribution aux orientations SRCAE
Les actions déjà menées par le Département en matière de covoiturage, de soutien à l’intermodalité et de développement
des voies vertes ainsi que le schéma départemental des mobilités, qui définira de nouvelles actions, favorisent les modes
actifs (TRA2), le report modal vers les transports en commun (TRA3) et la limitation de l’usage de la voiture individuelle
(TRA4). Le Département mène également dans le cadre de l’exercice de ses compétences une politique d’amélioration des
véhicules utilisés pour les transports scolaires et interurbains (TRA5).
- 36-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 3.2. POURSUIVRE ET AMÉLIORER LA POLITIQUE DE GESTION DURABLE DES ROUTES
Contexte de l’action
Le Schéma Directeur Routier constitue un véritable document de référence portant sur les différents aspects de
l’intervention du Département sur le réseau routier départemental (6 600 km).
Le Département fait partie des premiers signataires de la charte d'engagement des acteurs pour une « route durable »,
engagements en cours de déclinaison au niveau local parles acteurs intervenant sur l’aménagement et l’entretien des
voiries. Il expérimente par ailleurs depuis plusieurs années le fauchage différé des accotements des infrastructures routières
qui favorise la protection de la biodiversité et diminue les consommations d’énergie des engins.
Dans le cadre de l’actualisation de son Schéma Directeur Routier (C.8), le Département a clairement opté pour le
développement d’une « route durable » avec la réduction de la consommation des ressources naturelles, la diminution de la
pollution, des émissions de gaz à effet de serre, des nuisances et des déchets lors des chantiers et qui favorise la
diversification des solutions de mobilité par le développement d’alternatives crédibles à l’usage de la voiture individuelle.
Descriptif de l’action
- Hiérarchisation du réseau, par une politique d’entretien adaptée qui s’inscrit dans une démarche de développement
durable et d’évaluation environnementale
- Étude de la généralisation du « fauchage différé » afin de permettre un développement de la faune et de la flore sur
la totalité des accotements
- Entretien des 50 km de voies vertes dans le respect de leur intégrité et de l’environnement, de leur intégration dans
l’espace public, de la sécurisation des déplacements et de la mise en valeur des patrimoines rencontrés
- Pratique du covoiturage favorisée via l’aménagement d’aires de stationnement
- Proposition de retenir 416 km d’itinéraires soumis à l’écotaxe poids lourds destinée à réduire les impacts
environnementaux et à rationaliser et rentabiliser le transport routier sur les moyennes et courtes distances
- Modernisation du réseau routier : en complément de ses missions d’exploitation, d’entretien et de mises aux normes
de son réseau routier, réalisation d’opérations nouvelles en intégrant des aménagements cyclables
- Développement de porter-à-connaissance auprès des entreprises des enjeux de la collectivité en matière de
préservation de la biodiversité, d’économies d’énergie, de recyclage des matériaux, de protection des nappes
phréatiques et zones humides…
- Ouverture aux variantes dans les marchés publics pour permettre aux entreprises de proposer des méthodes
innovantes pour répondre à ces enjeux
- Intégration, dans tous les marchés publics de travaux et de maintenance, d’un outil permettant de comparer de
manière homogène les différentes offres
- Promotion du réemploi des matériaux du fait des spécificités locales (absence de granulats de bonne qualité en SeineMaritime)
- Partenariat avec des entreprises pour le test « grandeur nature » de certains procédés innovants (liants végétaux etc.)
- Etude les possibilités techniques et comportementales pour diminuer les consommations en carburant liés à l’activité
de la gestion des routes Départementales
Par ailleurs, l’activité et l’entretien des routes Départementales a sans conteste un impact sur la qualité de l’air extérieur.
Une campagne de mesure sera réalisée afin de mesurer l’impact réel de l’activité des routes Départementales. Des actions
seront menées dans le cadre de la démarche « Routes Durables ».
Objectifs de l’action

Pérenniser le patrimoine routier de Seine-Maritime en optant pour des techniques d’entretien adaptées.
 Accompagner un développement équilibré du territoire, en poursuivant le maillage routier entrepris avec
l’aménagement des itinéraires départementaux stratégiques et structurants.
 Développer les « routes durables » avec la réduction de la consommation des ressources naturelles, la diminution
des émissions de CO2, la pollution et les nuisances

Diminuer de 10% les consommations en carburants liées à la gestion des Routes à niveau de service public constant
- 37-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C8 (Schéma Directeur Routier)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
Poursuite de la mise en œuvre de la charte « routes durables » avec les entreprises réalisant des infrastructures
routières sur le Département
Mesures à moyen terme
-
Evaluation de l’impact de la mise en œuvre de la charte pour une route durable
Contribution aux orientations SRCAE
La politique routière Départementale contribue à une plus grande utilisation des modes actifs (TRA2) grâce à la réalisation
d’aménagements cyclables, ainsi qu’à la limitation de l’usage de la voiture individuelle grâce à l’aménagement des aires de
covoiturage (TRA4).
- 38-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Axe 4. Promouvoir un développement local et un aménagement
durable du territoire
L’aménagement du territoire seinomarin s’articule autour de 3 agglomérations (Rouen, Le Havre, Dieppe) et d’un réseau
dense de centre-bourgs. Cependant, un phénomène de périurbanisation est observé depuis plusieurs années qui se traduit
par : une augmentation de la population de 1% par an dans les communes périurbaines depuis 1999 et une diminution de la
population de 0,3% dans les centres urbains et de 0,1% dans les zones de proche banlieue.
Ce phénomène de périurbanisation a une influence directe sur les émissions de gaz à effet de serre du territoire :

Sur le poste Transport (17% du bilan GES du territoire) : la promotion d’un aménagement du territoire durable
maîtrisant l’étalement urbain favoriserait la limitation des déplacements en voiture, fortement émetteurs.

Sur les postes Résidentiel et Tertiaire (respectivement 13% et 4% du bilan GES du territoire) : la promotion d’un
aménagement du territoire durable limitant l’étalement urbain favorise le développement de réseaux
d’approvisionnement des bâtiments en énergies renouvelables dans les zones denses.
La politique d’aménagement du territoire impacte également fortement la précarité énergétique à l’échelle du territoire. La
limitation des déplacements contraints en voiture liés au phénomène de périurbanisation par une politique d’aménagement
du territoire durable permet de réduire la vulnérabilité des ménages à une hausse des coûts des énergies fossiles.
Enfin, la politique d’aménagement du territoire a un lien important avec l’adaptation aux effets du changement climatique. Il
est en effet nécessaire que les exercices de prospective et de planification territoriale prennent en compte l’évolution du
climat local et des aléas qui y sont liés (inondations, érosions, retrait et gonflement des argiles…).
Les objectifs 2020 du SRCAE en matière de développement et d’aménagement durable :

Part des logements construits en zone stratégique (centres urbains, centres bourgs) : 80%

Evolution de la distance moyenne parcourue pour les déplacements quotidiens : -5%

Evolution de la part modale de la voiture dans les déplacements : -10%

Production d’énergie bois sur le territoire : 2 500 GWh/an
Actions Départementales
Le Département dans le cadre de l’exercice de ses compétences, et à l’occasion de la démarche «Seine-Maritime,
Imaginons 2020» (cf. ambition 1 et ambition 3), a réaffirmé les principes d’aménagement du territoire qu’il défend.
L’aspiration du Département à un aménagement durable peu consommateur d’espace et favorisant les déplacements en
transports en commun se traduit notamment dans le Plan Départemental de l’Habitat, le Schéma Directeur Routier, l’offre
départementale de transports en commun, le développement de la stratégie foncière Départementale (visant à, favoriser la
réutilisation des friches), la création d’un centre de ressources territorial (outil d’aide à la décision, à la disposition de nos
partenaires, permettant de partager l’observation du territoire, ses évolutions) et le lancement d’un appel à projets
« centre-bourgs » qui vise à densifier les centre-bourgs des communes du département dans une dynamique d’urbanisation
durable du territoire (une attention particulière sera portée à l’accès aux transports et à l’efficacité énergétique).
Par ailleurs, le Département soutien financièrement l’élaboration des SCOTS comme outils de mise en cohérence des
problématiques énergie, effet de serre et foncier avec les autres priorités conformément aux exigences des SCOTS Grenelle
(prescriptions du Document d'Orientations et d'Objectifs).
Face au défi d’un aménagement durable qui limite les consommations énergétiques, en cohérence avec les orientations du
SRCAE et dans le cadre de ses compétences, le Département a choisi de renforcer l’intégration de ces enjeux dans ses
dispositifs via :

Le renforcement, dans le financement des projets territoriaux, des exigences ou des bonifications liées à la lutte
contre le changement climatique (Action 4.1)

Le lancement d’un appel projet « Centre-Bourgs » (Action 4.2)

L’observation, la maîtrise et la préservation des ressources foncières seinomarines pour lutter contre l’étalement
urbain et limiter les mobilités contraintes (action 4.3).

Le soutien au développement de filières locales durables notamment dans le domaine des énergies renouvelables,
de la forêt et de l’agriculture (Action 4.4)

La mobilisation du territoire pour réduire l’impact environnemental des déchets (Action 4.5)

La promotion du tourisme durable (Action 4.6)
- 39-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 4.1. ETENDRE LA MISE EN ŒUVRE DES CRITÈRES CLIMAT/AIR/ÉNERGIE SUR LES AIDES ET
CONTRACTUALISATIONS DÉPARTEMENTALES
Contexte de l’action
Le Département travaille à l’intégration de critères d’éligibilité développement durable systématique dans ses dispositifs
(fiche action G10, «Seine-Maritime, Imaginons 2020»), notamment dans le cadre de la construction des Contrats
Départementaux de Territoires Durables, nouveau cadre des aides Départementales aux investissements des collectivités, à
l’échelle intercommunale. L’insertion de critères d’éligibilité développement durable est un levier important afin de prioriser
le soutien à des projets en cohérence avec la stratégie du Département. Parmi ces conditions, le critère climat/air/énergie
doit prendre toute sa place notamment en matière de financement de bâtiments, d’aménagement, de voirie et de
transport.
Descriptif de l’action
Mise en place pour l’ensemble des dispositifs de financement Départementaux à destination des collectivités, des Service
d'Aide et d'Accompagnement à Domicile (SAAD) et des établissements médico-sociaux de critères d’éligibilité
climat/air/énergie comprenant notamment :
- La généralisation du critère de performance énergétique des bâtiments (déjà effectif sur certaines aides
Départementales, conditionnées à la réduction de 20% de la consommation d’énergie pour le financement d’une
rénovation).
- La prise en compte de la localisation des équipements (cohérence de la localisation avec le maillage d’équipements
existants, accessibilité en transports en commun ou modes actifs). Le centre de ressources départemental (fiche C1
de «Seine-Maritime, Imaginons 2020») et le Schéma de l’Autonomie en cours d’élaboration (fiche S15 de «SeineMaritime, Imaginons 2020») pourra fournir aux territoires des données les aidant à choisir le meilleur emplacement.
- L’intégration de critères de performance environnementale des chantiers (limitation des émissions de gaz à effet de
serre, gestion des déchets et de l’eau, qualité de l’air, respect des réglementations thermiques RT2012…).
- L’intégration de critères de qualité de l’air notamment pour les aides aux bâtiments
- L’existence de documents de planification territoriaux prenant en compte l’avis du Département notamment sur les
enjeux énergie-climat.
- La modernisation et la professionnalisation des Service d'Aide et d'Accompagnement à Domicile (SAAD) et des
établissements médico-sociaux qui, notamment par la télégestion, pourrait avoir des effets sur la réduction des
déplacements des professionnels.
Objectif de l’action
 100% des financements Départementaux (aides et contractualisations) intégrant des critères climat /air/énergie
 100% des Contrats Départementaux de Territoires Durables avec un volet foncier
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C2 (Contrats de Pays), Action C3 (Contrats Départementaux de Territoires Durables), Action G10 (Conditionnalité
Développement Durable des aides), Action S15 (Schéma pour l’Autonomie des Personnes Agées et des Personnes en
situation de Handicap)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates
- Réaliser le bilan des critères de conditionnalité développement durable des aides aux bâtiments communaux
- Déterminer les dispositifs concernés par la conditionnalité et choisir des critères d’éligibilité
- Accompagner les maîtres d’ouvrage d’établissement de personnes âgés et de personnes handicapées par les
services Départementaux en phase étude et tout au long du projet, dans une approche de coût global.
Mesures à moyen terme
- Intégrer des critères climat/air/énergie dans les contrats de Pays et les Contrats Départementaux de Territoires
Durables : 2013-2014
- Intégrer des critères climat/air/énergie dans la modernisation et professionnalisation des Service d'Aide et
d'Accompagnement à Domicile (SAAD) et des établissements médico-sociaux et dans le Schéma pour
l’Autonomie des Personnes Agées et des Personnes en situation de Handicap 2013-2017
Contribution aux orientations SRCAE
Par son caractère incitatif, l’action contribue à la mobilisation de l’ensemble des acteurs du territoire dans la lutte contre le
changement climatique (DEFI1) et à un aménagement durable (DEFI4).
- 40-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 4.2. APPEL À PROJETS « CENTRE-BOURGS »
Contexte de l’action
Le Plan Départemental de l’Habitat fait de la lutte contre l’étalement urbain un enjeu majeur. Au delà de l’enjeu
environnemental, l’enjeu social est de plus de plus prégnant face à l’augmentation inéluctable des coûts de l’énergie et son
impact sur le budget des ménages.
Pour contribuer à la lutte contre l’étalement urbain, le Département va soutenir une urbanisation durable à travers
notamment des opérations de renouvellement ou de développement dans le but de renforcer les cœurs des centres bourgs
à proximité des services et des équipements.
Descriptif de l’action
Le Département va lancer un appel à projets « Centre-Bourgs » (2013-2014) dans une dynamique d’urbanisation durable du
territoire qui doit favoriser le vivre ensemble, la préservation de l’environnement, le dynamisme économique et la
participation des citoyens tout en restant économiquement accessible pour le plus grand nombre.
Les projets soutenus devront intégrer différentes composantes de l’espace public (habitat, services, commerces, paysages,
traitement des eaux, etc.) et s’intégrer dans le tissu urbain existant, en lien avec le document de planification SCOT et le
PLH, si la commune est couverte par ces documents, et en cohérence avec les documents de planification communaux (PLU
ou Carte Communale).
L’habitat sera une composante obligatoire du projet. La réflexion en la matière pourra être conduite sur les dents creuses, la
typologie des logements, la mixité, en cohérence avec les orientations du Plan Départemental de l’Habitat et en réponse aux
besoins du territoire.
L’élaboration de ces projets devra se faire en cohérence avec les projets propres des autres acteurs de l’aménagement, dont
le Département pour les transports ruraux, les routes, le Plan départemental des sites et itinéraires de randonnées…
Une attention particulière sera portée à l’accès aux transports, à l’efficacité énergétique et à la mixité sociale et
générationnelle.
Objectif de l’action
 Densifier et réhabiliter les centre-bourgs des communes dans une dynamique d’urbanisation durable du territoire
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C6 (Appel à projets « Centre-bourgs »)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
- Étude et proposition d’un nouveau dispositif, soumis à délibération, permettant un ajustement des dispositifs
existants et comprenant le règlement de l’appel à projets et ses modalités pratiques (2013).
Mesures à moyen terme
- Lancement de l’appel à projets et sélection des projets (2014).
- Accompagnement spécifique par les services Départementaux en phase étude et tout au long du projet, dans une
approche de coût global, qualitative et pluridisciplinaire, en amont du projet.
Contribution aux orientations SRCAE
L’appel à projet « Centre-bourgs » contribue à l’aménagement durable du territoire (DEFI4) en favorisant l’urbanisation
prioritairement dans les centre-bourgs, ainsi que la mixité fonctionnelle et le maintien des commerces (TRA1).
- 41-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 4.3. OBSERVER, MAÎTRISER ET PRÉSERVER LES RESSOURCES FONCIÈRES SEINOMARINES
Contexte de l’action






Lois Grenelle, réforme de la fiscalité de l’aménagement, acte III de la décentralisation
Création du Club Foncier haut-normand en 2010 (DREAL, Région, D76, D27, EPFN, SAFER)
Axe Seine (démarche Grande Seine 2015) : identification et référencement des friches urbaines et/ou à vocation
économique en 2011
Signature de la Charte « agriculture et urbanisme » de lutte contre l’étalement urbain le 12 février 2010
Animation des 3 sites Natura 2000 « souterrains de l’Abbaye de Jumièges », « Roches d’Orival » et « Iles et berges de
Seine »
Soutien aux communes et EPCI constituant des réserves foncières raisonnées et à long terme, et facilitant le recyclage
foncier ; aux projets innovants permettant une préservation des exploitations agricoles en zones périurbaines
Descriptif de l’action
- Sensibilisation en interne et en externe aux enjeux, outils fonciers notamment via le Club foncier HN (ateliers
thématiques, colloque annuel), formations auprès des techniciens et élus, supports pédagogiques (leviers de la
régulation, distribution des droits à construire, de l’action directe et des outils économiques).
- Mise en place d’un outil commun d’observation sur la thématique foncière. Clarification des lignes de partenariat
avec les acteurs, organismes porteurs et/ou dotés d’un observatoire foncier, internes et externes (DREAL, EPF,
SAFER…)
- Identification et référencement des friches (urbaines et/ou à vocation économique) sur de nouveaux secteurs
géographiques, actions préalables à la reconversion et à la restructuration des espaces retenus (études, travaux,..),
appui dans le montage des dossiers « fond friche » des territoires,
- Au regard de l’existant, de la mobilisation des dispositifs d’aide D76, évolution/ révision de la conditionnalité des
aides (bonification, minoration), incitation au recyclage foncier et à la densification
Objectif de l’action
 Limiter la consommation de l’espace, le mitage, les déplacements, préserver la biodiversité (ENS), développer
équitablement le territoire seinomarin,
 Économiser le foncier agricole (rural et périurbain notamment) et naturel via la densification des zones bâties (dents
creuses), le recyclage des friches,
 Optimiser les dépenses liées au foncier (réseaux VRD, infrastructures, viabilité des équipements publics…)
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C7 (Stratégie Foncière Départementale), Action C2 (Contrats de Pays), Action C3 (Contrats Départementaux de
Territoires Durables), Action G10 (Conditionnalité Développement Durable des aides)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
- Implication progressive des services dans le Club Foncier : sensibilisation interne pour une appropriation de la
thématique (élus, agents).
- Mise en place d’un groupe de travail transversal inter services/ directions : état des lieux de l’existant (niveau de
mobilisation des dispositifs d’aides actuels…), définition des besoins/ attentes, objectifs pour une politique foncière
Départementale.
Mesures à moyen terme :
- Animation d’un observatoire foncier Départemental
- Développement de cette thématique dans l’ensemble des politiques concernées, dans les actions et aides en
découlant.
Contribution aux orientations SRCAE
L’action contribue à la mobilisation de l’ensemble des acteurs du territoire dans la lutte contre le changement climatique
(DEFI1) et à un aménagement durable (DEFI4)
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 4.4. DÉVELOPPER LES FILIÈRES LOCALES DE PRODUCTION D’ÉNERGIES RENOUVELABLES
Contexte de l’action
Le Département apporte en priorité son soutien aux filières économiques locales à forte valeur ajoutée pour la SeineMaritime. Les projets de production/valorisation d’énergies renouvelables rentrent pleinement dans ces priorités.
En parallèle, le Département dispose de nombreux leviers pouvant soutenir « les filières locales » en tant que :
-
propriétaire de terrains forestiers (681 ha en gestion directe et 795 ha en gestion indivise) et porteur du
schéma départemental forestier,
-
maitre d’ouvrage de bâtiments et « consommateur d’énergie » (collèges, bâtiments administratifs),
-
émetteur d’aides publiques pour les communes et les ménages (sous conditions de ressources) et
-
conseiller des petites communes par le biais du Conseiller en Energie Partagé du Département et de l’Agence
Technique Départementale (ATD76).
Descriptif de l’action
Dans le cadre de ses compétences, le Département favorise le développement des filières locales en agissant à 3 niveaux :

Soutien de l’offre (entreprises et exploitants locaux) par l’accompagnement technique et financier des filières

Soutien de la demande par la commande publique, par les aides publiques (communes, ménages) et par la
sensibilisation (Conseil en Energie Partagé…)

Soutien au développement d’innovations en matière de production d’énergies renouvelables
Concernant la gestion des forêts Départementales, elle contribuera à une amélioration des capacités d’absorption de CO2
par conversion ou transformation des peuplements les plus pauvres et boisements novateurs (combinaison des productions
de bois d’œuvre et bois énergie, agroforesterie…), à une diversification des essences et des structures pour une meilleure
adaptabilité aux changements climatiques, à l’approvisionnement des chaufferies collectives à bois.
Objectifs de l’action
 Participer à la création de filières locales de production d’énergies renouvelables
 Augmenter l’utilisation d’énergies renouvelables dans le Domaine Départemental et les Collèges
 Soutenir l’utilisation d’énergies renouvelables dans les communes et pour les ménages modestes
 Gérer durablement les forêts Départementales, en valorisant le bois-énergie et en augmentant les stocks de carbone
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C9.3 (Développement des énergies renouvelables), E5 (Nouvelle politique Départementale agricole), E7 (Programme
Agriculture et Nutrition 276), C12.1 (Schéma Directeur de la Gestion des ForêtDépartementales), Action G11 (Agence
Technique Départementale)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
Etudes d’opportunité d’intégration des énergies renouvelables dans le bâti Départemental et les collèges
-
Prise en compte de la valorisation du bois énergie, du stockage de carbone et de l’adaptation aux changements
climatiques dans le futur Schéma Départemental forestier
-
Montée en compétences des conseillers en développement local sur les filières énergies renouvelables
-
Poursuite des conseils pour l’utilisation des énergies renouvelables dans les bâtiments communaux via le
Conseil en Energie Partagé et Assistance à Maîtrise d’Ouvrage environnement-énergie pour les petits projets
des communes utilisant des énergies renouvelables via l’Agence Technique Départementale.
Contribution aux orientations SRCAE
Cette action a pour objectif de développer les énergies renouvelables (DEFI7 du SRCAE), et plus spécifiquement de
contribuer à la structuration de la filière biomasse (ENR3). Le développement local des énergies renouvelables permettra
également de développer la filière méthanisation (ENR4). Enfin, l’accompagnement des communes (via l’Agence Technique
Départementale notamment) permettra de les sensibiliser au développement des énergies renouvelables sous toutes leurs
formes (ENR4, ENR5, ENR6, ENR7).
- 43-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 4.5. RÉDUIRE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES DÉCHETS
Contexte de l’action
Le Département exerce des compétences en matière de planification : élaboration et suivi du Plan Départemental
d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) et du Plan de prévention et de gestion des déchets issus de
chantiers du bâtiment et des travaux publics (Plan BTP), suivi et mise en place de l’observatoire Départemental des
déchets.
Descriptif de l’action
Le Département poursuivra et optimisera les actions qu’il mène dans le cadre du PDEDMA :

Accompagnement technique et financier des collectivités locales pour la mise en œuvre de stratégies (Programmes
Locaux de Prévention des Déchets) et d’actions de réduction des déchets.

Développement d’actions spécifiques dans les domaines de compétence du Département (expérimentation de la
gestion des déchets de restauration d’un collège par compostage, diagnostic des déchets produits en interne pour
la mise en place d’actions,...)

Une campagne de communication auprès des principaux acteurs susceptibles de développer des actions de
réduction des déchets afin de soutenir les actions locales : guide et exposition grand public sur la réduction des
déchets, guide grand public et exposition sur le jardinage durable, carnet de commissions (« achat malin »), sacs
shopping...
Un
observatoire
Départemental
des
déchets
a
été
mis
en
http://www.observatoiredesdechets76.net/) et relaiera de nombreuses informations.
place
par
le
Département
Objectif de l’action
 Développer un cadre organisationnel concerté et performant pour la gestion et la réduction des déchets
(planification obligatoire, observatoire…).
Articulation avec SMI 2020
Action C13 (Réduction et gestion optimisée des déchets)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
Suivi du Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) : 2013
Mesures à moyen terme
-
Elaboration et suivi du Plan de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et des
travaux publics (Plan BTP) : 2014
Contribution aux orientations SRCAE
L’action Départementale sur les déchets contribue au développement des produits éco-conçus (IND5) en agissant sur la
demande (sensibilisation des consommateurs).
- 44-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 4.6. PROMOUVOIR LE TOURISME DURABLE
Contexte de l’action
La mobilisation des acteurs passe également par l’intégration de l’enjeu énergie-climat dans les politiques Départementales
qui impactent les entreprises du territoire, les incitant à mettre en œuvre des actions de lutte contre le changement
climatique. Le Département, dans le cadre de son Plan Départemental de Développement touristique 2008-2013 et dans le
financement des actions, a défini plusieurs axes prenant en compte la dimension énergie-climat : soutien aux itinéraires de
cyclotourisme et aux manifestations en lien avec l’Avenue Verte (dédiée aux modes doux), intégration de critères de
performance énergétique dans les aides aux bâtiments touristiques A noter que le Département entretient 300 kilomètres
de voies vertes et 1 146 kilomètres de circuits cyclotouristiques.
Descriptif de l’action
Dans le cadre de la fiche « Tourisme innovant et durable » de «Seine-Maritime, Imaginons 2020» (fiche A6), plusieurs
actions renforceront la prise en compte de l’enjeu énergie-climat dans la politique touristique du Département :

Valoriser les offres culturelles et les offres sportives et favoriser le lien entre le tourisme et le territoire à travers le
développement des loisirs (nautisme, randonnée, vélo, ENS, sentier du littoral…).

Poursuivre le développement de l’itinérance en modes de déplacement doux (véloroutes, Avenue Verte…).

Accompagner des opérations exemplaires en matière de développement durable et tourisme, à travers
notamment les conditionnalités des aides Départementales à l’appartenance à un label agrée par le Ministère du
tourisme (ex : Clé vacances, gîte Panda…).
Objectif de l’action
 Participer au développement de l’éco-tourisme en Seine-Maritime
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C6 (Tourisme innovant et durable)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates : élaboration d’une politique de tourisme innovant et durable
Mesures à moyen terme : (en attente de la future politique tourisme)
Contribution aux orientations SRCAE
L’action contribue à développer l’efficacité énergétique dans les entreprises (IND1) par la conditionnalité des aides
Départementales et à limiter les déplacements touristiques en voiture (TRA4) par la promotion du tourisme vert.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Axe 5. Mobiliser les acteurs du territoire
Par ses compétences, le Département peut jouer un rôle incitatif sur un certain nombre d’acteurs du territoire. La
sensibilisation et la mobilisation des acteurs du territoire, partenaires institutionnels, entreprises et habitants, est
absolument essentielle à la réussite du PCET et à la mise en œuvre d’actions concrètes qui permettront d’atteindre les
objectifs fixés au niveau national (3x20, Facteur 4) et dans le SRCAE. Le Code de l’Environnement précise d’ailleurs, à propos
des Plans Climat Energie Territoriaux : « Le programme des actions à réaliser, prévu au 2o du II de l’article L. 229-26,
comporte un volet consacré à la politique de sensibilisation et de mobilisation de l’ensemble des personnes intéressées à la
réalisation du plan » (article R229-51).
Ainsi, le PCET du Département prévoit d’agir sur les leviers à sa disposition :

La sensibilisation et la mobilisation des Seinomarins et des partenaires du Département (action 5.1) pour la mise en
œuvre des actions du PCET.

L’intégration des enjeux de lutte contre le changement climatique et d’adaptation dans les documents d’urbanisme
(action 5.2).
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 5.1. SENSIBILISER ET MOBILISER LES SEINOMARINS ET LES PARTENAIRES DU DÉPARTEMENT
Contexte de l’action
Le Département peut toucher directement les publics étroitement liés à ses compétences : élus, bénéficiaires des services
proposés au sein des CMS, visiteurs des sites et des musées, collégiens, associations, usagers des transports
Départementaux, entreprises via nos marchés Départementaux…
De manière plus générale, le magazine « Seine-Maritime Magazine », distribué à 500 000 exemplaires et le site Internet du
Département sont également des vecteurs de sensibilisation qui permettent de toucher de nombreux Seinomarins.
Descriptif de l’action
Le Département utilisera les moyens de communication et les leviers de la commande publique dont il dispose pour
poursuivre la sensibilisation des Seinomarins et notamment les publics liés à ses compétences, et relayer des messages sur
les économies d’énergie liées aux bâtiments/logements, sur les alternatives à la voiture individuelle, sur la qualité de l’air
intérieur et extérieur….
Le Département poursuivra les opérations qu’il mène déjà :
-
l’inclusion de clauses de conditionnalité développement durable dans les aides aux communes, (exigences
d’études thermiques et de diagnostics énergétiques) et de clauses techniques sur les Certificats d’Economies
d’Energie dans les marchés ;
-
la sensibilisation des entreprises aux questions énergétiques, via notamment la charte « routes durables »;
-
le conseil aux communes par le Conseil en Energie Partagé qui a déjà sensibilisé 300 élus locaux aux économies
d’énergie (« rénover ses bâtiments », « éclairage public », « comment faire des économies avec peu
d’investissements »…) ;
-
les expositions et les ateliers sur les économies d’énergie qui sont organisées dans les Centres Médico Sociaux
depuis 2007 (500 particuliers ont participé aux ateliers collectifs en 2011-2012) ;
-
l’opération annuelle de sensibilisation des collégiens au Développement Durable qui est organisée depuis
2008 : 500 collégiens travaillent tous les ans sur un projet pédagogique autour du développement durable. En
lien avec le rectorat, une réflexion va être lancée autour de la mise en place d’un programme de sensibilisation
en direction des agents d’Etat gestionnaires des collèges.
-
le conseil et l’appui aux collectivités compétentes dans l’eau via les cellules d’assistance technique et
d’animation départementale (assainissement, rivière et zone humide, gestion des eaux pluviales et inondation,
préservation de la ressource en eau…).
Par ailleurs le Département, via la création d’une Agence Technique Départementale ATD76 (structure d’expertise et de
conseil) pour les projets des communes et intercommunalités (hors agglomérations), s’est clairement donné comme objectif
la diffusion et le partage de l’expertise et la capitalisation d’expériences, dans une approche « développement durable »,
dont la lutte contre les changements climatiques.
Le Département compte de nombreux partenaires avec lesquels pour une part importante d’entre eux il passe des
conventions (Bailleurs Sociaux, CAUE, Agences d’Urbanisme, associations…). Ces conventions constituent un levier
important de mobilisation de ces acteurs.
Objectifs de l’action
Poursuivre la sensibilisation et la mobilisation des acteurs du territoire pour optimiser les effets du PCE
Cibler des publics plus larges pour les actions de sensibilisation
Développer une meilleure prise en compte du développement durable, et notamment de lutte contre le changement
climatique dans les projets communaux et intercommunaux.
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action G1 (Instances participatives Départementales), Action G2 (Boîte à outils de la participation). Action A1 (schéma des
mobilités), Action G11 (Agence Technique Départementale), Action C11 (qualité des eaux et rivières)
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
Communiquer sur le Plan Climat Energie du Département
-
Proposer le lancement d’une opération « Collèges à énergies positives », calquée sur les expériences de
« familles à énergie positive », consistant à réaliser des concours d’économies d’énergie entre collèges
-
Se rapprocher du Rectorat pour connaître les actions de sensibilisation à destination du personnel administratif
et enseignant sur les économies d’énergie
-
Développer les interventions en conseil et en accompagnement de l’Agence Technique Départementale
-
Mener des campagnes d’enquêtes pour mieux connaître les visiteurs des sites Départementaux et leurs modes
de déplacement à échéances régulières
-
Communiquer sur la culture du risque « inondation » en Seine-Maritime
Mesures à moyen terme :
-
Communication continue et régulière sur l’avancée du PCET, la mise à jour du bilan des émissions de GES et
sur les enjeux énergies/climat/air
Contribution aux orientations SRCAE
Cette action contribue à la responsabilisation et à la mobilisation de tous dans la lutte contre le changement climatique
(DEFI1).
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 5.2. CONTRIBUER À LA PRISE EN COMPTE DES ENJEUX CLIMAT/AIR/ÉNERGIE DANS LES
DOCUMENTS D’URBANISME
Contexte de l’action
Les documents de planification urbaine jouent un rôle déterminant dans les choix d’aménagement de notre territoire. L’avis
du Département, conformément au Code de l’Urbanisme, est systématiquement sollicité à l’occasion de la construction d’un
SCOT. De même, compte tenu des interactions notamment en matière d’infrastructures routières les services
Départementaux sont associés à l’élaboration des PLU. Ces avis, d’ordre consultatif, constituent des leviers importants pour
transmettre l’approche de notre collectivité en matière d’aménagement.
Par ailleurs, les documents d’urbanisme des collectivités du territoire départemental devront légalement prendre en
compte les orientations du PCET du Département.
Le Département dans le cadre de l’exercice de ses compétences, et à l’occasion de la démarche «Seine-Maritime, Imaginons
2020» (cf. ambitions 1 et 3), a réaffirmé les principes d’aménagement du territoire qu’il défend : un aménagement durable
peu consommateur d’espace et favorisant les déplacements en transports en commun.
Descriptif de l’action
 Renforcer la participation des services au processus de construction des documents d’urbanisme et des avis
Départementaux en partenariat avec les collectivités locales (montée en compétences, organisation interne…). Ce
travail pourra notamment se baser sur la mise en œuvre prévue d’une plate-forme d’accès aux documents d’urbanisme
qui permettra de répondre au délai réglementaire de 3 mois dans la procédure d’élaboration des avis. Un travail en
commun avec les autres Personnes Publiques Associées à la rédaction des avis est également envisageable.
 Moduler les aides attribuées aux collectivités en fonction de l’avis porté par le Département sur la prise en compte de
ses priorités dans les documents d’urbanisme.
 A terme, chaque schéma directeur ou grande ligne politique du Département devra inclure un chapitre en lien avec la
prise en compte de l’énergie et du climat. Cela permettra de structurer l’avis du Département sur les documents
d’urbanisme en lien avec la lutte contre le changement climatique.
Objectifs de l’action

100% des documents cadre de la collectivité avec un axe climat/air/énergie (atténuation et adaptation)
 Soutien des projets de densification des centre-bourgs
 100% des avis Départementaux sur les Documents d’Urbanisme avec un axe climat/air/énergie (atténuation et
adaptation)
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C1 (Centre de Ressources Territorial), Action C5 (Plan Départemental de l’Habitat), Action C7 (stratégie foncière
Départementale), Action C8 (Schéma Directeur Routier), Action A2 (Schéma Départemental d’aménagement numérique),
Action A1 (Schéma des mobilités), Action C9.3 (Développement des ENR), Action C11 (qualité des eaux et rivières)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
Construction d’une procédure de participation des services à l’élaboration des avis en vue d’une intégration
des enjeux énergie-climat dans chaque document cadre du Département.
-
Rédaction d’une grille d’analyse pour interroger les services sur la prise en compte des priorités
Départementales dans les documents d’urbanisme.
Mesures à moyen terme :
-
Lancement et participation active à la démarche « Inter SCOT ».
Contribution aux orientations SRCAE
L’action permet d’accompagner les territoires dans l’intégration des enjeux énergie-climat dans leur document d’urbanisme,
favorisant ainsi un aménagement durable du territoire (DEFI1, TRA1, TRA2).
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Axe 6. S’adapter aux changements climatiques
Selon les scénarios climatiques de Météo-France utilisés dans le cadre du diagnostic du SRCAE Haute-Normandie : « la
température sur le territoire devrait augmenter de 1°C en 2030 par rapport à la période 1970-2000, puis de 1,5 à 3,5°C en
2080. L'anomalie moyenne estivale est à cette échéance plus importante de 0,7°C environ par rapport à l'anomalie moyenne
annuelle, plus importante encore à l’intérieur des terres, où la température moyenne peut augmenter de 2°C à 5°C en été.
Les précipitations annuelles sont à la baisse pour toutes les échéances et tous les scénarios. En fin de siècle, le cumul annuel
baisserait de 10 à 20%, avec une accentuation des phénomènes de sécheresse en été (+20% de jours en 2030, +35 à +60% en
2080). »
Ces modifications du climat auront un impact sur les activités du territoire. Les acteurs économiques et les collectivités
doivent dès aujourd’hui anticiper les risques liés aux changements climatiques. Le SRCAE identifie différents types de
territoire selon les risques concernés :

Les espaces naturels et agricoles : les modifications du régime des précipitations et des températures pourraient
engendrer des modifications des rendements agricoles et forestiers ainsi qu’une érosion de la biodiversité sur le
territoire

La façade littorale : « Une hausse du niveau de la Manche de 0,40 m à 1 m en 2100 est attendue par rapport à 2000
et le littoral à falaise haut-normand recule de 20 cm par an. La hausse du niveau de la mer amplifierait les effets
provoquant cette érosion. » (Source SRCAE). Le littoral seinomarin concentre une part importante de la population
et constitue un pôle économique important du fait des activités touristiques et industrielles. La gestion des risques
liés aux changements climatiques pour ces territoires revêt une importance particulière.

Les espaces urbanisés et densément peuplés : « Les scénarios climatiques montrent que les phénomènes de
canicules risquent de passer de 1 cas par an aujourd'hui à 5 à 15 cas en moyenne en 2080. Conjugué à l’effet d’îlots
de chaleur, les risques sanitaires vont augmenter pour les populations urbaines fragiles. » (source : SRCAE)
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Le Département, en tant qu’autorité compétente dans le domaine de l’eau (eau potable, assainissement et risques
d’inondation), en tant que gestionnaire des Espaces Naturels Sensibles (ENS) et de la gestion de certains risques
(aménagement des berges de Seine) dispose de différents leviers dans le domaine de l’adaptation aux changements
climatiques :

Améliorer la connaissance des impacts sur le territoire du changement climatique, en participant activement aux
travaux de recherche menés sur ce sujet en Seine-Maritime, rassembler et diffuser ces connaissances au sein de la
collectivité (service transport, tourisme, aménagement du territoire…).

Développer des stratégies de résilience (capacité à surmonter les traumatismes) des territoires plutôt que de
diminution de l’aléa pour les risques érosion et inondation. Cette réorientation est déjà entamée par
l’aménagement écologique des berges de la Seine, et peut également s’appliquer à la gestion du trait de côte
(acceptation de son caractère mobile).

Poursuivre l’implication du Département dans les comités de gestion des risques, le Département pouvant y
apporter son expertise de terrain.
Concrètement, cela se traduit par :

L’amélioration et la préservation de la ressource en eau (action 6.1)

La protection et la valorisation de la biodiversité via notamment les Espaces Naturels Sensibles (action 6.2)

Une meilleure connaissance et l’anticipation de l’accentuation des risques (inondations, glissements de terrain…)
liés au changement climatique (action 6.3)
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 6.1. AMÉLIORER ET PRÉSERVER LA RESSOURCE EN EAU
Contexte de l’action
La Seine-Maritime connaît une dégradation lente et continue de la qualité de la ressource en eau (problèmes de turbidité,
nitrates, mais également de pesticides) et des milieux naturels. Le territoire est également particulièrement sensible aux
inondations, aux ruissellements et coulées boueuses engendrant des dégâts importants ainsi qu’une pollution des milieux.
Le Département intervient, au titre de ses politiques (eau et espace naturels sensibles) en appui technique et financier
auprès des collectivités sur 3 enjeux prioritaires :

la protection de la santé et la préservation de la ressource en quantité et en qualité (dispositif eau potable)

la préservation des milieux naturels (dispositifs rivière-ENS et assainissement)

l’aménagement et l’urbanisation durables (dispositifs gestion des eaux pluviales et risques inondation).
Il comprend par ailleurs deux cellules d’assistance technique, en assainissement et rivière (SATESE* et CATER*), et exerce
des opérations sous maîtrise d’ouvrage propre, notamment de lutte contre les inondations sur les berges de Seine et le
littoral.
Les changements climatiques auront des conséquences sur l’eau, tant sur la qualité et la quantité d’eau disponible. Il est
essentiel d’amorcer la réflexion sur les incidences qu’auraient une modification des précipitations et les leviers dont le
Département dispose pour intervenir dans l’adaptation du territoire aux changements climatiques.
Descriptif de l’action
1) Préserver la ressource en eau
Adapter la gestion de l’eau consiste d’abord à maîtriser les consommations d’eau et à réduire les pressions sur la ressource.
Les actions du Département sur ces volets sont à poursuivre et se déclinent par :
 du conseil et de l’appui auprès des collectivités du département dans le domaine de l’eau et la biodiversité pour
préserver et restaurer la qualité de l’eau ;
 la poursuite et le développement des opérations « exemplaires » sous maîtrise d’ouvrage Départementale
(renaturation des berges, déchets dérivants…), et ainsi que le réseau ENS « cours d’eau et zone humide » ;
 le soutien et la promotion des projets innovants et exemplaires de gestion intégrée des eaux pluviales (appel à
projets) ;
 le renforcement de l’assistance technique et le développement de l’animation Départementale relative à la
préservation de la qualité de l’eau et de la biodiversité pour sensibiliser et fédérer les acteurs concernés
(entreprises, collectivités, habitants).
2) Améliorer les connaissances des effets du changement climatique
L’intégration de la notion d’adaptation aux changements climatiques dans l’action du Département nécessitera au préalable
une amélioration des connaissances et une appropriation des enjeux. Sans cette étape, une politique opérationnelle
d’adaptation ne serait pas efficace.
L’action consistera à :
 Mieux connaître les effets du changement climatique sur l’eau pour pourvoir ensuite diffuser ces connaissances
au sein de la collectivité, former les agents et sensibiliser les directions et partenaires. Il s’agira de prendre
connaissance des études et synthèses scientifiques disponibles réalisées en Seine-Maritime, participer aux
groupes de travail locaux, suivre le cas échéant les travaux de recherches et échanger avec les partenaires.
 Inciter les partenaires, dans le cadre des conventions de partenariat avec le Département, à améliorer leur
connaissance et amorcer une réflexion sur les effets du changement climatique sur leurs champs d’intervention
(érosion des sols, boues de station d’épuration…).
 Analyser et optimiser les données recueillies dans le cadre des champs d’intervention du Département
(observatoire).
Lorsque cet état des connaissances sera suffisant, il sera ensuite engagé un travail de réflexion et d’Intégration de la notion
d’adaptation aux changements climatiques dans les politiques.
3) Structurer les avis sur les documents d’urbanisme (PLU, SCOT) et d’orientation sur l’eau (SDAGE) et renforcer la
participation du Département au suivi des SAGE.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Objectifs de l’action
 Avoir une meilleure connaissance des effets du changement climatique sur l’eau (quantité/qualité).
 Préserver la qualité de l’eau, des milieux aquatiques et des milieux naturels.
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C11 (Qualité des eaux et des rivières), Action C 10.1 (Création d’une structure de gestion intégrée du grand cycle de
l’eau sur l’aval de l’axe Seine)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
-
Lancement d’un appel à projets « Gestion intégrée des eaux pluviales »
Développement de l’animation Départementale visant à la réduction de l’usage des produits phytosanitaires
en zone non agricole
Lancement de l’étude relative à la création d’une structure de gestion intégrée du grand cycle de l’eau sur
l’aval de l’axe seine (276)
Développer le réseau ENS « cours d’eau et zone humide »
Mesures à moyen terme
-
Recensement des études et synthèses scientifiques sur les effets du changement climatique sur l’eau et
participation aux études locales.
Contribution aux orientations SRCAE
L’action contribue à l’orientation ADAPT3 (Intégrer la composante ‘Adaptation’ dans les politiques locales et les documents
d'aménagement), plus spécifiquement sur les politiques de l’eau soutenues ou mises en œuvre par le Département.
*Service d’Assistance Technique à l’exploitation des stations d’épuration (SATESE)
*Cellule d’assistance technique à l’étude des rivières(CATER)
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 6.2. PROTÉGER ET VALORISER LA BIODIVERSITÉ VIA NOTAMMENT LES ESPACES NATURELS SENSIBLES
Contexte de l’action
La préservation et la valorisation de notre environnement passe par des actions de préservation de la biodiversité tant sur
les milieux remarquables qu’ordinaires. Pour le patrimoine géré directement par notre collectivité, la préservation de la
biodiversité se décline concrètement dans le Schéma Directeur de la Gestion des Forêts Départementales et dans l’entretien
de nos parcs et jardins Départementaux ou du domaine routier, notamment par la réduction drastique de l’usage des
produits phytosanitaires et le respect de l’environnement végétal. A travers la gestion des ENS, le Département met en
place différentes actions dans l’objectif de protéger la biodiversité :
 Mise en place d’une action sur l’ensemble des sites classés ENS afin de développer une maîtrise foncière (ZPENS,
acquisition amiable) ou une maîtrise d’usage (convention de délégation de gestion, bail…).
 Réalisation de plans de gestion et de valorisation afin qu’à terme l’ensemble des sites du réseau ENS soit doté de ce
document de cadrage
 Opérations d’éducation à l’environnement : Semaine de Découverte du Patrimoine Naturel auprès des collégiens en
classe de sixième, programme d’animation grand public, journée ENS, opération de Sensibilisation au Développement
Durable
La protection de la biodiversité est également intégrée dans d’autres compétences du Département par :
 La préservation du patrimoine forestier Départemental (Schéma Directeur de la Gestion des ForêtsDépartementales)
 L’intégration de la biodiversité dans les politiques sectorielles (politiques eau, agricole, gestion des routes…)
Descriptif de l’action
 Poursuivre la mise en œuvre du Schéma Départemental des ENS en intégrant, à terme, l’ensemble des sites de la
liste des sites d’intervention prioritaire, en mettant en place une action foncière sur l’ensemble des sites classés
ENS, en poursuivant la réalisation de plans de gestion et de valorisation permettant d’assurer la préservation et le
développement de la biodiversité ordinaire et remarquable.
 Poursuivre et développer les opérations d’éducation à l’environnement et au développement durable au travers
de la semaine de Découverte du Patrimoine Naturel auprès des collégiens, de l’opération départementale de
sensibilisation au développement durable, du programme d’animation grand public, de la sensibilisation de
nouveaux publics (public handicapé, touristes, personnes âgées…).
 Développer les actions de préservation de la nature ordinaire en développant le fauchage raisonné, voire différé,
sur le réseau routier départemental, en privilégiant la mise en place d’une hydraulique douce.
 S’assurer de la prise en compte dans les SCOT, PLU de la préservation de la biodiversité.
Objectif de l’action
 Protéger les espaces naturels et la biodiversité sur le territoire
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C12 (Biodiversité, Paysages et Éducation à l’Environnement), Action C12.1 (Schéma Directeur de la Gestion des
ForêtsDépartementales)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates : Poursuite de la mise en œuvre du Schéma Départemental des ENS et des opérations d’éducation à
l’environnement
Mesures à moyen terme : Développement d’actions de préservation de la nature ordinaire et Intégration la biodiversité
dans nos politiques sectorielles
Contribution aux orientations SRCAE
L’action contribue à l’orientation ADAPT3 (Intégrer la composante ‘Adaptation’ dans les politiques locales et les documents
d'aménagement), afin de limiter l’érosion de la biodiversité qui pourrait être accentuée par le changement climatique.
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Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
ACTION 6.3. CULTURE DU RISQUE EN SEINE-MARITIME
Contexte de l’action
L’histoire industrielle de notre territoire ou son exposition aux inondations ont permis de développer de véritables savoirfaire en matière de gestion des risques. A l’heure où le changement climatique nécessite d’anticiper ses conséquences et où
nos concitoyens réclament une plus grande transparence, il est important de capitaliser ces expériences de façon
transversale en lançant un programme « Culture du risque en Seine-Maritime ». Il permettra de partager et développer les
outils de connaissance, de mettre l’accent sur la prévention, et d’étudier la possibilité de création d’un centre haut-normand
du risque, avec le « 276 » et les partenaires concernés (collectivités, État, universités, entreprises…). L’intégration des
changements climatiques dans l’action Départementale se déclinera autour de plusieurs actions :
 L’amélioration de la connaissance : développement la connaissance de ces risques dans le cadre des études
prospectives réalisées par le Département (aménagement du territoire ou des bords de Seine par exemple).
 La diffusion de la connaissance et la sensibilisation des acteurs du territoire aux risques climatiques : l’adaptation aux
changements climatiques est un thème encore peu abordé par les acteurs. Le Département dispose par le biais de la
gestion des ENS d’une tribune de sensibilisation du grand public à ces enjeux et par le biais des réseaux de gestion des
risques d’un contact privilégié avec les collectivités et les acteurs du territoire.
 Une réflexion sur les moyens de prise de prise en compte des risques climatiques : la prise en compte des impacts
des changements climatiques pose la question des moyens mis en œuvre pour s’y adapter : essaie-t-on de contenir
l’aléa (inondation, érosion) par des solutions d’ingénierie lourdes ou choisit-on d’accepter de modifier les activités
d’un territoire pour déployer des activités adaptées au climat futur ?
Descriptif de l’action
 Conseil et appui auprès des collectivités du département pour développer la « culture du risque naturel,
technologique et nucléaire » par la mise en œuvre d’opérations de communication, d’éducation, d'information et
de prévision du risque inondation, par l’intégration du risque dans tous les aménagements et les documents de
planification, intervention financière centrée sur les financements des actions préventives.
 Étudier la mise en place d’une gouvernance partagée de gestion des risques et d’information des Seinomarins.
 Maintien et entretien des 100 km d’ouvrages de lutte contre les inondations sur les berges de Seine, des six
digues de lutte contre les submersions de tempête sur le littoral seinomarin et de l’ensemble des ouvrages de
protection contre l’érosion des plages de la côte d’Albâtre (protection des fronts de mer aménagés et/ou
urbanisés).
 Développement des compétences de la Commission Locale d’Information Nucléaire Paluel-Penly.
Objectifs de l’action
 Développer avec les acteurs publics (collectivités, État) et privés (industriels, associations) une culture partagée du
risque et de l’information autour du risque auprès du grand public.
 Lutter contre les inondations sur les rives de Seine et lutter contre les submersions en protégeant biens et personnes,
favoriser la transparence sur la thématique nucléaire en devenant un acteur reconnu et incontournable.
Articulation avec «SEINE-MARITIME, IMAGINONS 2020»
Action C14 (Culture du risque en Seine-Maritime)
Calendrier prévisionnel
Mesures immédiates :
-
Soutien par le Département du projet « Initier la culture du risque inondation en Haute Normandie », proposé par
l’AREAS (Réalisation d’outils de sensibilisation des élus, organisation d’une conférence /débat, etc…)
Contribution aux orientations SRCAE
L’action contribue à l’ensemble des orientations « adaptation » du SRCAE, par une meilleure connaissance (ADAPT1), une
plus grande coordination avec les partenaires territoriaux pour la gestion des risques (ADAPT2), l’intégration de cet enjeu
dans l’aménagement des berges de Seine (ADAPT3), et la promotion d’une culture du risque en Seine-Maritime (ADAPT4).
- 55-
Plan Climat Energie 2013 -2018 – Département de Seine-Maritime
Gouvernance, suivi et évaluation du Plan
Climat Energie
Le PCET du Département s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue. Une organisation précise de la gouvernance,
du suivi et de l’évaluation est impérative pour faire vivre les actions.
Par ailleurs, au cours de la réalisation du bilan des émissions de gaz à effet de serre, certaines données se sont avérées
difficiles à obtenir, voir inexistantes. Il est donc nécessaire de s’inscrire dans une démarche d’amélioration des indicateurs
recueillis.
La gouvernance du PCET va être organisée autour :

D’un comité technique, composé des personnes-ressource « Climat-Energie» ayant participé au diagnostic et à
l’élaboration du Plan Climat Energie. Ce comité technique se réunira deux fois par an pour faire le bilan des actions
menées et préparer techniquement le comité de pilotage annuel (propositions de réorientations, de nouvelles
actions….).

D’un comité de pilotage, composé de l’élu Vice-président en charge de la commission Aménagement du Territoire,
Développement Durable, Environnement, Agriculture, Espace rural, du Directeur Général des Services et des
Directeurs Généraux Adjoints. Ce comité de pilotage se réunira une fois par an et sera chargé de valider les
orientations proposées par le comité technique.
La mise en œuvre du PCET s’accompagne de l’élaboration d’un dispositif de suivi-évaluation sur la base des indicateurs
définis dans chaque fiche-action, rassemblé dans un tableau de bord mis à jour tous les six mois. Il conviendra de travailler
sur la mise en place de nouveaux indicateurs (ex : déplacements des visiteurs des sites Départementaux, transport de
marchandises…).
La mise en œuvre opérationnelle du PCET sera l’occasion d’associer les partenaires extérieurs en :

Organisant, pour chaque action nécessitant l’implication de partenaires extérieurs, des rencontres avec ceux-ci afin
d’affiner les conditions de mise en œuvre de l’action.

Rendant compte régulièrement de l’avancée du PCET aux partenaires et aux habitants via les outils d’information du
Département (Magazine du Département, site internet…) et de concertation (Comité Consultatif Départemental…).
Le suivi du PCET sera assuré par un tableau de bord semestriel des indicateurs présenté tous les six mois au comité
technique et annuellement au comité de pilotage.
Cette action s’articule avec les fiches actions «Seine-Maritime, Imaginons 2020» : Action C9 (Plan Climat Energie Territoire),
Action G6 (Projet d’Administration) et Action G7 (Diffuser une culture de l’évaluation du contrôle de gestion).
Le Rapport sur la situation du Département de Seine-Maritime en matière de développement durable pourra rendre compte
chaque année de l’avancée du Plan Climat Energie.
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Synthèse des Actions du Plan Climat Énergie
du Département de Seine-Maritime
Axe 1 :
Être un
Département
exemplaire
Axe 2 :
Lutter contre la
précarité
énergétique
Action 1.1.
Rénovation énergétique et optimisation de la gestion du patrimoine bâti
Action 1.2.
Rénovation énergétique et optimisation de la gestion des collèges
Action 1.3.
Poursuivre l’optimisation des déplacements domicile-travail et professionnels des
agents
Action 1.4.
Vers une Administration Bas-Carbone
Action 2.1.
Étudier la précarité énergétique en Seine-Maritime
Action 2.2.
Identifier les ménages en situation de précarité énergétique
Action 2.3.
Offrir des réponses adaptées aux situations de précarité énergétique
Axe 3 :
Diminuer l’impact Action 3.1.
de la mobilité sur
Action 3.2.
le climat
Axe 4 :
Promouvoir un
développement
local et un
aménagement
durable du
territoire
Axe 5 :
Mobiliser les
acteurs du
territoire
Axe 6 :
S’adapter aux
changements
climatiques
Offrir aux Seinomarins une alternative à la mobilité individuelle
Poursuivre et améliorer la politique de gestion durable des routes
Action 4.1.
Étendre la mise en œuvre des critères climat/air/énergie sur les aides et
contractualisations Départementales
Action 4.2.
Appel à projets « Centre-bourgs »
Action 4.3.
Observer, maîtriser et préserver les ressources foncières seinomarines
Action 4.4.
Développer les filières locales de production d’énergies renouvelables
Action 4.5.
Réduire l’impact environnemental des déchets
Action 4.6.
Promouvoir le tourisme durable
Action 5.1.
Sensibiliser et mobiliser les Seinomarins et les partenaires du Département
Action 5.2.
Contribuer à la prise en compte des enjeux climat/air/énergie dans les documents
d’urbanisme
Action 6.1.
Améliorer et préserver la ressource en eau
Action 6.2.
Protéger et valoriser la biodiversité via notamment les Espaces Naturels Sensibles
Action 6.3.
Culture du risque en Seine-Maritime
Gouvernance, suivi et évaluation du Plan Climat Énergie
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Contact : Mission Projet de Territoire
et Développement Durable
Hôtel du Département
Cours Clémenceau
Bâtiment F
76100 Rouen Cedex 1
[email protected]
Tél. : 02 35 03 53 99
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