Dental Tribune Édition Française | Novembre 2016 CONFÉRENCE À VENIR 41 SPÉCIAL ADF Programme implantologie et radiologie Penser long terme et progresser dans sa mise en œuvre. Thomas Fortin (Membre du comité scientifique du Congrès ADF 2016 en charge de l’Implantologie et Radiologie) UN DÉBAT B20 | Implants courts, implants étroits, implantation immédiate : jusqu’où et pour quel résultat ? | MERCREDI 23 NOVEMBRE | 9H–10H30 | Responsable scientifique : Patrick Limbour UNE QUESTION B27 | Patients au passé prothétique complexe : résorptions alvéolaires combinées aux égressions dentaires | MERCREDI 23 NOVEMBRE | 11H–12H | Responsable scientifique : Thomas Fortin UN POINT B36 | Le CBCT : un outil formidable qu’il faut comprendre | MERCREDI 23 NOVEMBRE | 14H–17H | Responsable scientifique : Eric Bonnet DÉMONSTRATION TV EN DIRECT SUR PATIENT B44 | Greffe et chirurgie assistée par ordinateur : tunnelisation et blocs allogéniques | MERCREDI 23 NOVEMBRE | 14H–17H | Responsable scientifique : Sylvain Catros UNE QUESTION C66 | Apprendre de ses complications en implantologie | JEUDI 24 NOVEMBRE | 11H–12H | Responsable scientifique : Sophie Veyre-Goulet UN POINT C74 | Les défis de l’implantologie chez la personne âgée | JEUDI 24 NOVEMBRE | 14H–17H | Responsable scientifique : Jacques-Henri Torres UN DÉBAT D90 | La gestion chirurgicale des tissus durs et mous au service du succès implantaire à long terme | VENDREDI 25 NOVEMBRE | 9H–10H30 | Vendredi Bien des notions ont évolué depuis les débuts de l’implantologie orale. La grande direction que suivent ces évolutions sont toujours sensiblement les mêmes, la mise en œuvre de techniques cliniquement fia- bles qui « facilitent » les plans de traitement. La chirurgie guidée et l’imagerie en générale ont été une avancée majeure, les dimensions, longueur (Fig. 1) et diamètre des implants, ainsi que les délais d’im- plantation en sont une autre (Fig.2). L’avulsion-implantation immédiate raccourcie les délais de traitements, les implants courts ou étroits évitent le recours aux greffes osseuses. Mais jusqu’où peut-on aller en maintenant des taux de succès élevés. En effet, l’obtention de l’ostéointégration n’est plus une finalité. La pérennité du résultat reste le facteur discriminant d’une implantologie de qualité. Le long terme, 20 ans, est un argument décisif pour le patient. Il faut bien garder à l’esprit que si l’implantologie fait partie intégrante de l’arsenal thérapeutique la littérature montre que des taux similaires peuvent être obtenus pour les dents naturelles à l’issu de traitements parodontaux associés à un programme de maintenance adapté. La prévalence croissante des périimplantites est la conséquence de la pleine maturité des implants. Réduire la longueur et le diamètre des implants comme seules réponses au manque osseux, sousestimer la nécessité de la gencive kératini- sée attachée ainsi que le contexte parodontal sont des simplifications risquées qui mettent à mal la pérennité supposée des traitements implantaires sur le long terme. Trois séances en miroir dans lesquelles Patrick Limbour abordera la question des limites, plus courts, plus étroits, plus rapide, Hervé Buatois abordera l’importance de l’indication, des critères biologiques et de la plus-value technique par rapport à l’outil biotechnologique en titane puis Thomas Fortin en duo avec Younes Laalou abordera la délicate prise en charge du syndrome combiné, conséquence de la situation opposant un maxillaire supérieur édenté à une mandibule avec des dents naturelles, avec résorption de la partie antérieure de la crête alvéolaire maxillaire, résorption osseuse à la mandibule sous les selles en extension des prothèses amovibles, éruption du bloc incisivo-canin inférieur. Pour autant toutes ces notions font l’objet de réflexions particulières pour une ca- 1 Fig. 1 : Modelage gingival grâce à la prothèse provisoire transitoire dans le cadre d’une extraction-implantation immédiate. (doc. P. Margossian) 2 Fig. 2 : Utilisation des implants ultra-courts. (doc. T. Fortin) 3 Fig . 3 : Mise en place d’un greffon pré-usiné par tunélisation. CONFÉRENCE À VENIR 42 Dental Tribune Édition Française | Novembre 2016 SPÉCIAL ADF tégorie grandissante de la population, la personne âgée, pour laquelle des particularités doivent être prises en compte. Ce sont d’abord les aspects médicaux : ces patients présentent parfois des pathologies qui contre-indiquent la pose d’implants ; ils sont souvent polymédiqués, et certains médicaments peuvent poser problème (bis-phosphonates, antithrombotiques) ; ils présentent fréquemment des hyposialies. Ensuite, les personnes âgées sont souvent confrontées à des situations économiques rarement compatibles avec le coût des traitements implantaires. Viennent enfin les aspects fonctionnels : la faiblesse des mains et la dextérité réduite nécessitent une adaptation de la prothèse au déclin fonctionnel des patients. La stratégie « back-off » permet alors d’accompagner ces patients en adaptant la gestion de leur reconstruction prothétiques. Jacques Henri Torres abordera cette question en rappelant les particularités biologiques des patients âgés, et les pièges à éviter chez eux en matière d’implantologie, comment élaborer des solutions simples et efficaces, adaptées aussi bien à leur état fonctionnel et médical qu’à leur situation financière. Penser le plan de traitement de s’aurait faire oublier la mise en œuvre qui sans cesse évolue au fur et à mesure de notre progression sur la courbe d’apprentissage. La connaissance et la compréhension des causes des complications et des échecs sont primordiales pour une bonne pratique implantaire car, dans de nombreux cas, cela va nous permettre de les éviter. Sophie Veyre avec Franck Bonnet analyserons les différentes erreurs susceptibles d’entrainer des complications chirurgicales (Fig. 3), des complications prothétiques et mécaniques, des complications biologiques et des complications esthétiques, plus subjectives mais essentielles de nos jours pour obtenir un succès thérapeutique. Nous parlons implantologie ȉ Facile | Configuration de l’appareil simple ȉ Forte | Moteur puissant et lisse ȉ Reliable | Finition de haute qualité Visitez-nous à l’ADF Localisation d’exposant 3M21 Votre succès est notre plaisir Balayez-moi à être lié à la formulaire de contact Nouvag. NOUVAG AG · Suisse [email protected] www.nouvag.com 4 Fig. 4 : Après augmentation du volume osseux une surveillance régulière est nécessaire. (doc. F. Bonnet) La majorité des complications, mal vécus par les patients et par les praticiens, peuvent être évitées en travaillant par étapes, avec précision et rigueur. Chaque patient présentant une situation clinique spécifique, la compréhension des erreurs et le partage des échecs nous apportent de nombreuses réponses. Certaines de ces réponses sont dans le cabinet qui aujourd’hui intègre pleinement l’outil numérique, diagnostique, chirurgical et prothétique. Eric Bonnet abordera l’imagerie Cone Beam pour d’accéder à la 3ème dimension et la nécessaire connaissance sémiologique que cela exige. Une journée complète est consacrée à la numérisation du cabinet, le fameux « workflow ». Hervé Bouchet et Sébastien Felenc aborderont les deux approches, « chair side » ou déportée. Le numérique est une réalité même si elle est complexe. Elle va de la prise de rendez-vous par internet, de la gestion du cabinet, jusqu’à la production de la prothèse, en passant par la prise d’empreinte. Elle peut intégrer des outils de production au cabinet, c’est l’approche la plus compacte, rapide, mais plus onéreuse ou déporter ces outils de production au laboratoire de prothèse de l’autre côté de la rue ou dans un autre pays. Après cette chirurgie en direct, mise en place d’un greffon par tunelisation (Fig. 4), Sylvain Catros analysera les perspectives cliniques apportées par les greffes osseuses préparées sur mesure en amont de la chirurgie avec des résultats cliniques récents obtenus avec les allogreffes et avec de nouveau biomatériaux synthétiques usinés sur mesure pour la reconstruction osseuse. Cette séance permettra à l’omnipraticien et au praticien spécialisé en implantologie de se familiariser avec certains outils de conception et de fabrication assistée par ordinateur (CFAO), qui permettent de rendre les greffes osseuses allogéniques pré-implantaires plus simples et plus prédictibles. Les différentes étapes de la planification et de la réalisation chirurgicale seront détaillées afin de rendre cette méthode accessible au plus grand nombre de praticiens.