de poser un diagnostic afin de cerner le contexte familial et de mettre en place des solutions pour
faire évoluer cette situation.
Les troubles des apprentissages
Dans le cadre de troubles des apprentissages, tel que la dyslexie ou la dysgraphie, il s’agit de bien
différencier le trouble en lui-même d’une part et l’impact psychologique d’autre part. Un trouble de
l’apprentissage est un véritable handicap au quotidien pour l’enfant qui peut prendre du retard sur
l’ensemble du groupe et mener à l’échec scolaire si ce trouble n’est pas traité à temps. Ce trouble est
à prendre en considération par l’ensemble des adultes entourant l’enfant, tant par les parents que par
les enseignants pour mettre en place les solutions adéquates. D’un point de vue psychologique, au-
delà du découragement que l’enfant peut éprouver, ces troubles des apprentissages peuvent avoir
un impact sur l’estime de soi et générer de l’anxiété. Il convient, comme souvent d’encourager l’enfant
afin d’éviter une lente descente menant vers la phobie scolaire.
Dans l’imaginaire collectif, la volonté de l’enfant est souvent remise en question. Ces enfants sont
régulièrement victimes de remarques maladroites les rendant responsables de leur handicap.
L’injustice et la culpabilité ne font que renforcer la mésestime de soi. Un accompagnement bienveillant
est évidemment indispensable !
Précocité intellectuelle
Dans le cadre particulier de la précocité, l’enfant EIP (Enfant intellectuellement Précoce) est aussi en
décalage par rapport à l’ensemble de la classe. Il ne s’agit pas d’un décalage de niveau ou d’avance
comme pourrait le laisser suggérer le terme « précoce ». Il s’agit d’un décalage lié à un mode de
fonctionnement, à sa façon de traiter l’information. C’est en cela qu’un simple saut de classe ne
permet pas de résoudre une fois pour toute la problématique qui est posée. L’enfant précoce est à
prendre en considération dans son intégralité.
Sa sensibilité et son besoin de sens dans ses apprentissages ne lui permettent pas toujours de se
satisfaire d’apprendre pour « avoir de bonnes notes ». Il veut comprendre plus qu’apprendre.
Approfondir ses connaissances et non survoler des notions. Le système scolaire actuel ne va
probablement pas dans ce sens. Le but étant de pouvoir accéder au niveau de la classe supérieure
puis au bac. Les interrogations servent à valider la possibilité de continuer. L’intérêt de l’enfant doit
davantage se porter sur le bon résultat que sur des connaissances acquises permettant la
compréhension et l’analyse de son environnement. Ce système pour un EIP est tout simplement
absurde, dénué de sens. Ainsi, le risque de désintérêt est accru et la phobie scolaire pourrait être un
dénouement à cette absurdité.
Harcèlement
De même concernant les exigences sociales, l’enfant doit être capable d’accepter la rivalité avec les
autres enfants ainsi qu’une certaine conformité. La cour de récréation est le lieu idéal pour se faire
des amis … ou être mis en marge. Heureusement, peu nombreux sont les enfants seuls dans la cour.
Mais les railleries sont de bon aloi et ont plus d’impact quand elles s’adressent à un enfant vivant une
période de souffrance. La joie habituelle de l’amusement cède la place au repli sur soi. Par un effet
d’entrainement, l’enfant en difficulté peut devenir un souffre-douleur pour l’ensemble du groupe. Il ne
s’agit pas forcément de l’acharnement d’un seul élève mais d’une phrase blessante revenant dans la
bouche du plus grand nombre de façon répétée. L’étiquette ainsi posée est tenace et l’enfant peut
l’endosser pendant plusieurs années. Forcément l’école représente alors un lieu de souffrance. Tel
le reflex de Pavlov, l’enfant voudrait bien retourner à l’école mais ne peut plus.