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Deux moyens : les ateliers pédagogiques et les dialogues.
- Les ateliers pédagogiques mettent en place les pistes élaborées lors des dialogues. Les
enseignants travaillent avec les psychologues et psychiatres.
Un aménagement du temps des études est mis en place : possibilité de passer le bac en deux
ans… afin de permettre au jeune de respirer et de se soigner.
Support pédagogique : en géographie, l’année scolaire est schématisée par un arbre indiquant
les concepts à acquérir, le nombre d'heures prévues et les étapes d’apprentissage.
Les élèves phobiques font souvent du zapping géographique. Ainsi, l’enseignante leur
propose trois activités de 20 minutes ou elle remanie l’heure de cours en une séquence de 15
minutes.
Comment faciliter la relation élève/professeurs?
Par rapport à un terme précis, les idées des élèves sont mises en vrac au tableau. Puis, ils
doivent rechercher les stratégies utilisées pour trouver ces connaissances. Il ne faut pas
abaisser le niveau d’exigences, mais il est possible de s’amuser et de faire des détours en
utilisant des B.D., des caricatures, des films, des romans, des revues de presse ou en partant
d'une passion, d'un loisir pour étudier. Des ateliers transversaux entre 2 matières sont réalisés
par deux enseignants. Les profs sont membres du groupe à par entière et ouvrent le débat sur
leurs propres stratégies d’apprentissage et sur leurs propres limites et erreurs. L'arbre est
utilisé pour s'auto-évaluer.
L'objectif est princpial de cette enseignante est de redonner du plaisir à apprendre.
Monsieur COSSERON, pédopsychiatre à la Maison des ados des Hauts de Seine :
La phobie scolaire, l’absentéisme scolaire, le décrochage scolaire, sont ils les signes miroirs
d’un symptôme sociétal ?
Pourquoi les enseignants sont-ils absents de cette réflexion ?
On remarque une absence de désir chez les adolescents décrocheurs.
Le décrochage est aussi le signe d’une désertification de la pensée. Ainsi, il faut réanimer la
pensée propre de l'adolescent.
L'absentéisme est-il un symptôme scolaire des difficultés de l'élève ou un signe de la crise de
l'école ?
On observe chez une désincarnation de la fonction paternelle (pas de loi ; entorses à
l’obligation scolaire) et absence d’une image maternelle suffisamment protectrice pour être
suffisamment « sécure » et pouvoir se mettre en situation d’apprentissage. Il y a un sentiment
(ou une réalité…) de manque d’amour.
L’absentéisme des élèves est aussi important que celui des profs…! (8%°)
Les enfants manquent de jeux interactifs à l'école et à la maison.
Dans les Hauts de Seine, une convention tripartite a été signée (entre le secteur de psychiatrie
infanto-juvénile, la P.J.J., et l'inspection académique). Elle officialise à une procédure pour les
ados en situation de refus de scolarité, en cas de décrochage scolaire supérieur à 7 semaines.
30% des ces jeunes n’ont plus d »établissement scolaire de référence, suite à des
déménagements, des séparations de couples ou parce qu’ils étaient arrivés en fin d’un cycle
d’enseignement. Cette convention permet de mettre en commun les solutions possibles : des
missions locale, des CIO, des CFA, des EPLE afin que les familles puissent faire un choix.
Compte rendu effectué par I. GOMES, Conseillère technique du Bassin EST - le 23/11/10