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Les chrétiens Les juifs Les musulmans
Absence de fiche "école" pour les
chrétiens
La majorité des fiches composant le
présent ouvrage concerne des
communautés issues de la fragmentation
du christianisme. C'est pourquoi nous
avons renoncé à rédiger une fiche "école"
proposant une vision synthétique pour
l'ensemble des chrétiens: elle aurait été
trop réductrice et, par conséquent, peu
pertinente. Dès lors, nous vous invitons à
consulter les fiches "école" de l'une ou
l'autre des communautés chrétiennes
actives en Suisse romande (catholiques
romains, catholiques-chrétiens, réformés,
etc.).
Relation filles/garçons – mixité
Les chrétiens
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Les
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uifs
La relation filles-garçons ne pose aucun
problème particulier avant l’âge de la
puberté. Les élèves juifs suivent les cours
dans les classes de l’école publique sans
aucun problème. Dans les écoles juives,
en revanche, certains cours sont donnés
séparément, mais l’enseignement se fait
la plupart du temps dans des classes
mixtes. Un jeune juif pratiquant ou une
j
eune fille juive porteront une certaine
attention à leur habillement, qui devrait
être pudique. Il faut souligner qu’il n’y a
qu’une dizaine de pour cent de jeunes
concernés par ces préceptes, la plupart
des élèves juifs suivant le comportement
de leurs camarades de classe.
Les musulmans
L’islam enseigne la décence, la fraternité
et le respect entre les sexes. Il insiste sur
le fait que les garçons sont éduqués dans
le respect de leur masculinité et les filles
dans celles de leur féminité. La mixité
entre filles et garçons n’est tolérée qu’à la
condition d’éviter tout contact et toute
intimité. Les familles musulmanes
accordent une grande importance à la
virginité des filles.
Fiançailles et maria
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Les chrétiens
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Les juifs
Les fiançailles précèdent de peu le
mariage, qui est une grande fête pour
toute la famille et les proches des jeunes
mariés. Dans les familles pratiquantes, la
fête se déroule, comme pour tous, avec
des danses et beaucoup de joie: les
invités ainsi que la famille dansent, les
hommes d’un côté et les femmes de
l’autre. La cérémonie du mariage est très
symbolique et rend les jeunes époux
attentifs à leurs futurs droits et devoirs
envers leur conjoint-e.
Les musulmans
Les fiançailles en islam sont considérées
comme un engagement entre les deux
futurs époux en vue de contracter un
mariage. Celles-ci ne permettent pas les
relations sexuelles ni la cohabitation.
Le mariage est un contrat scellé entre un
homme et une femme qui les lie et rend la
cohabitation et les relations sexuelles
licites.
Le mariage est l’état normal des
musulmans. La loi islamique reconnaît
aux hommes la possibilité d’épouser
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jusqu’à quatre épouses à condition de les
traiter en parfaite égalité.
Autorité parentale
Les chrétiens
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Les juifs
Les parents sont responsables de
l’éducation et du bien-être de leur enfant.
Ils doivent lui inculquer les valeurs
morales et intellectuelles de base du
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udaïsme, qui sont celles de toute société
dite civilisée, soit le respect des autres et
de soi-même, l’écoute des autres et
l’envie de découvrir de nouvelles réalités.
Le père et la mère ont autant de
responsabilités au sein de la famille, et
chacun-e doit s’investir dans les tâches
qui lui incombent. La mère a, à cet égard,
les mêmes droits que le père.
Les musulmans
Traditionnellement, l’autorité revient au
père, ce qui n’empêche pas la mère de
participer à l’éducation des enfants,
particulièrement des filles. Dans le
couple, l’époux a la responsabilité de
pourvoir aux besoins du foyer. Le Coran
incite vivement les croyantes et les
croyants à coopérer dans tous les
domaines de la vie. L’éducation
prodiguée par la famille doit être relayée
et soutenue par tous les membres de la
communauté comme s’il s’agissait d’une
seule et même famille.
Éducation sexuelle
Les chrétiens
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Les
j
uifs
L’éducation sexuelle devrait être du seul
ressort des parents ou du rabbin, car la
vie sexuelle avant le mariage est interdite
dans la tradition juive. En ce qui concerne
la sexualité, la pudeur et la réserve sont
de mise. La famille est l’élément
primordial de la société juive, l’endroit où
l’enfant peut confronter ce qu’il apprend
avec le vécu de ses parents. Le dialogue
parents-enfants et l’écoute des jeunes
sont ainsi des éléments fondamentaux
pour tout parent juif.
Les musulmans
La sexualité est perçue comme une
chose naturelle et bonne. L’éducation
sexuelle est dispensée aux enfants dans
le cadre prévu par la morale et la foi
islamiques. La responsabilité en incombe
en premier lieu à la famille, qui peut être
réticente à collaborer avec l’école par
souci d’éviter toute banalisation et toute
vulgarité. Dans le Coran et la tradition
islamique, le langage utilisé pour parler
de la sexualité est clair et pur. L’islam
enseigne la sexualité aux enfants par le
biais de ce que nous offre la nature (les
animaux, les végétaux etc.).
Rôle et statut des femmes et des hommes dans la société civile
Les chrétiens
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Les
j
uifs
Les femmes ont autant de droits que les
hommes et peuvent exercer une
profession. Une vie professionnelle n’est
pas du tout incompatible avec une famille,
pour autant que les enfants n’en pâtissent
pas; ainsi le père est appelé à contribuer
lui aussi aux tâches ménagères, pour
permettre une juste répartition des
tâches. Les femmes peuvent accéder à
toutes les professions, à l’exclusion de la
fonction rabbinique (sauf pour les
libéraux).
Les musulmans
Plutôt que la stricte égalité visée en
Occident, c’est la complémentarité entre
l’homme et la femme qui est la règle en
islam. C’est un rôle de partenariat dans
lequel chacun-e à des droits et des
devoirs. Dans les faits, on assiste souvent
à une soumission des femmes à l’égard
des hommes dans nombre de pays
musulmans.
Le port du voile pour les femmes est une
injonction coranique, récemment remise à
l’honneur sous ses différentes formes
culturelles. La jeune fille qui en exprime
librement le désir devrait être autorisée à
porter un foulard discret.
Leçons de
mnastique
Les chrétiens
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Les juifs
Dès la puberté, les leçons de
gymnastique ne devraient pas être
mixtes, à plus forte raison les douches et
Les musulmans
Le prophète Mohamed a dit: «Enseignez
à vos enfants la natation, le tir et
l’équitation.» L’éducation physique est
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la natation. En effet, pour les juifs
pratiquants, la baignade se fait de
manière séparée, les hommes d’un cô
et les femmes de l’autre, pour autant que
cela soit possible, pour des raisons de
pudeur évidentes.
encouragée, mais en dehors de toute
mixité: les filles avec leur professeur
femme dans un espace réservé à leur
attention, et les garçons de même. Les
douches doivent être individuelles; pas de
douches communes entre filles ou entre
garçons afin d’éviter la promiscuité et
l’homosexualité.
Expression artistique
Les chrétiens
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Les juifs
A
ucune restriction, bien au contraire,
dans ce domaine de créativité important.
Les musulmans
L’islam n’est pas contre l’expression
artistique à condition que celle-ci n’ait
aucun caractère religieux.
Le chant doit adoucir les mœurs et non
agiter les esprits ou exciter les passions.
La psalmodie du Coran et les chants
célébrant la vie du prophète sont
particulièrement appréciés. Le théâtre
peut être utilisé comme outil pédagogique
ou pour la communication.
Dieu est beau et il aime la beauté. Le
dessin ne peut pas être figuratif exception
faite pour les besoins de la science
(médecine). L’érotisme et l’exposition du
corps humain sont à proscrire. L’art doit
s’exprimer sans excès. L’islam en tout
enseigne la règle du juste milieu.
Alimentation
Les chrétiens
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Les juifs
Le judaïsme connaît de nombreuses lois
en ce qui concerne l’alimentation. Les
jeunes juifs pratiquants doivent manger
casher, c’est-à-dire des aliments permis,
et ne peuvent mélanger les produits à
base de lait et à base de viande. Ils ne
peuvent consommer que de la viande
abattue rituellement. Ainsi, toute viande
non abattue rituellement ou tout fruit de
mer est strictement interdit, de même que
les escargots, etc. Des juifs très
pratiquants prendront avec eux leur
nourriture, ou ne mangeront que des
produits froids, comme du pain, du
beurre, du chocolat, certains biscuits, des
légumes et des fruits. Il existe une liste de
produits en vente dans les grands
magasins et autorisés, liste mise à jour au
moins deux fois par année. Pour une
course d’école, il en sera de même, et
des juifs pratiquants ne mangeront pas le
repas servi à la cantine.
Pendant la fête de Pessah (la Pâque), les
jeunes ne pourront en outre manger
aucun produit fermenté, ni pain, ni riz, et
devront consommer exclusivement des
produits casher. Les prescriptions sont
encore plus strictes ces jours que le reste
de l’année.
Les musulmans
Tout est licite, à l’exception du porc, du
sang ainsi que de l’alcool et de toute
autre forme de drogue ou stupéfiant.
Traditionnellement, on doit sacrifier les
animaux en invoquant le nom de Dieu
pour rendre leur consommation licite. La
propreté est une recommandation
islamique.
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Demandes de congés
Les chrétiens
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Les juifs
Les jeunes juifs pratiquants ne travaillent
pas le samedi et ne vont pas aux cours, si
cela est possible; autrement, ils se
rendent à pied à l’école et n’écrivent pas.
Les fêtes religieuses pour lesquelles un
enfant juif pratiquant demandera congé
sont les suivantes:
Pessah (la Pâque): les deux premiers
et derniers jours de la fête;
Chavouot (Pentecôte): deux
j
ours;
Roch ha-Chanah (Nouvel An): deux
j
ours;
Yom Kippour (jour du Grand Pardon):
un
j
our;
Soukkot (la fête des Cabanes): les
deux premiers et les deux derniers
j
ours.
Pessah tombe habituellement en mars-
avril, Chavouot en mai-juin, Roch ha-
Chanah en septembre-octobre, comme
Yom Kippour et Soukkot.
Les musulmans
En islam, il y a deux fêtes religieuses
importantes, Aïd al-Fitr qui clôture le mois
du Ramadan et Aïd al-Adha (fête du
sacrifice), qui, à la fin du pèlerinage,
exprime la soumission totale à Dieu, à
l’exemple du prophète Abraham (Ibrahim)
et de son fils Ismaël (Ismaïl). Ces
célébrations sont vécues en famille et
avec la communauté dans son ensemble.
Pour cela, un congé est souhaitable, voire
nécessaire.
Âge de la maturité religieuse
Les chrétiens
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Les juifs
Le jeune garçon atteint sa maturité
religieuse à l’âge de treize ans. Il fête
alors sa bar mitzva. La jeune fille, mûre
beaucoup plus tôt, atteint sa majorité
religieuse à l’âge de douze ans. Elle fête
sa bat mitzva.
Les musulmans
Le prophète Mohamed a dit: «Jouez avec
vos enfants les sept premières années,
éduquez-les durant les sept autres et
accompagnez-les sept suivantes.» L’âge
de la maturité religieuse est déterminé pa
r
la puberté. Pour les garçons, elle
commence aux environs de 14-15 ans et
pour les filles un peu avant, soit vers 12-
13 ans. C’est l’âge où ils deviennent
responsables de leurs actes et où se
pose pour les filles la question du port du
foulard.
Transmission de l'appartenance religieuse
Les chrétiens
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Les
j
uifs
N’est considéré comme juif qu’un enfant
né d’une mère juive. Les femmes
transmettent ainsi l’appartenance
religieuse à leurs enfants.
Les musulmans
Pour l’islam, tous les êtres naissent dotés
d’une foi naturelle – fitra, en accord total
avec leur Créateur. C’est le milieu
ambiant et l’éducation qui cultivent cette
nature ou à l’inverse la corrompent.
L’appartenance religieuse se transmet par
le père. Les parents assurent, chacun
pour sa part, l’éducation religieuse de
leurs enfants. La mère joue un rôle
primordial dans la prime enfance. Les
garçons sont circoncis dès les premières
années conformément à la tradition
d’Abraham.
Maladie, mort, souffrance, au-delà
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Pas d'information: voir remarque
p
réliminaire La maladie est une réalité dont il faut tenir
compte. Tout doit être fait pour permettre
la guérison et les préceptes religieux
peuvent être levés dans ce but.
Par exemple, durant le shabbat, il est
permis de prendre la voiture pour amener
quelqu’un chez le médecin si sa vie est
en danger. La vie l’emporte sur tout!
La mort est un moment important pour
tous les survivants. Le deuil se pratique
de la manière suivante: on déchire sa
chemise, on ne se rase pas pendant sept
jours. La première semaine est celle du
deuil intense, de la séparation. La prière
journalière se dit au domicile des
endeuillés, et la communauté témoigne
ainsi sa solidarité avec ceux qui ont perdu
un être cher. Des ami-e-s préparent des
repas pour la famille qui vit un deuil, et qui
reçoit beaucoup de visites. Le premier
mois est un peu moins strict et pendant
toute la première année, la personne en
deuil ne participera pas à des
événements joyeux et récitera le kaddish
(prière des morts) en souvenir de l’être
cher disparu.
Visiter les malades est une mitsva
(commandement) très importante, de
même que veiller une personne défunte,
que l’on ne laisse jamais seule jusqu’à
l’enterrement (les membres de la
communauté se relaient pour la veiller).
La souffrance est donc une composante
qu’il ne faut pas occulter et l’enfant doit
pouvoir dire, à sa manière, au revoir à
l’être cher qui a disparu et apprendre ainsi
que la mort n’est pas un sujet tabou et
qu’il s’agit d’une réalité qui nous attend
tous un jour ou l’autre…
Soigner et visiter les malades sont parmi
les obligations des croyantes et des
croyants. Tout doit être entrepris pour
soulager la souffrance tout en évitant
l’acharnement thérapeutique. L’islam
enseigne qu’il y a un jugement dernier et
une vie dans l’Au-delà. Jusqu’à la
puberté, les enfants sont considérés
comme innocents.
Il existe un paradis et un enfer et chacun-
e sera traité selon ses actes ici-bas. La
Miséricorde de Dieu est sans limites à
l’exception de ceux qui lui associent
d’autres divinités. Il y a une période de
deuil durant laquelle la famille reçoit les
condoléances.
Dispense pou
r
les leçons d'enseignement religieux à l'école
Les chrétiens
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réliminaire
Les juifs
Des cours d’instruction religieuse sont
dispensés à l’école publique. Comme
chaque jeune enfant juif peut suivre une
instruction religieuse spécifique, il arrive
que des parents demandent à dispenser
leur enfant de la fréquentation de ces
leçons, en accord avec la direction des
établissements concernés.
Les musulmans
Pour l’islam, l’enseignement de la foi est
indispensable. C’est ce qui permettra à
l’enfant (l’adulte de demain) de vivre en
harmonie et responsabilité avec ses
semblables dans un univers qu’il doit
gérer et découvrir. Les parents sont
responsables de l’éducation religieuse
qu’ils prodiguent ou non à leurs enfants.
L’école publique devrait permettre à
celles et ceux qui le désirent de recevoir
un enseignement religieux conforme à
leur confession respective.
Rapport à la science et à la modernité
Les chrétiens
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Les juifs
La science et la modernité sont très
importantes. Le judaïsme a bien intégré
toutes les découvertes, et toute étude
dans ce domaine est la bienvenue, tant
que l’enfant n’oublie pas qui il est et ne
succombe pas au matérialisme le plus
Les musulmans
L’acquisition du savoir et de la
connaissance est sacrée en islam. La
lecture et l’écriture sont des moyens de
combattre l’ignorance qui éloigne l’être de
son Créateur et le rend nuisible pour ses
semblables. La science est honorée en
islam, elle est le moyen qui permet à
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