Riposte-catholique
La réinformation catholique au quotidien
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Les prières respectives, successivement, des représentants spirituels des protagonistes
du conflit israélo-palestinien, dans les jardins du Vatican, ne me laissent pas sans
quelques incertitudes théologiques.
Certes il n’y a qu’un seul Dieu mais juifs, chrétiens et musulmans n’en ont pas la même
connaissance. Et que dire d’ailleurs du représentant des Druzes qui, paraît-il, y alla aussi de
sa prière ? La religion « nosseirite des Druzes (on écrit avec « D » car il s’agit autant d’un
peuple que d’une religion) est très mystérieuse, rameau du chiisme mais chargé d’apports
gnostiques et, dit-on, professant la métempsychose. Religion à deux niveaux d’ailleurs, un peu
comme chez les cathares, l’un pour le « vulgum pecus », l’autre pour les initiés (chez les
cathares, les « parfaits »). Étudier le druzisme dont la croyance comporte la certitude que dans
l’éternité juifs, chrétiens et musulmans seront chaque jour (mais qu’est-ce qu’un jour dans
l’éternité) punis d’un grand nombre de coups de bâton ( mais qu’est-ce que « le coup de bâton
» dans le symbolisme druze ?).
Mais laissons là le druzisme et aussi son culte du « veau » nous ramenant aux anciens cultes
du veau d’or des hébreux égarés, des dieux « taureau » des Phéniciens et Carthaginois. Chez
nous, depuis un moment, c’est presque tout le peuple qui se fait veau, du moins selon
l’observation du général De Gaulle qui, en matière de mépris, n’avait de leçon à recevoir de
personne.
Revenons au jardin du Vatican dans lequel le troisième grand priant, l’imam musulman, a
naturellement prié avec quelques versets de sourates. On peut être quelque peu dans
l’expectative quant au sens de la conclusion de sa prière. Elle a consisté dans le verset 286 de
la sourate « al bakarah », c’est à dire, la traduction va d’elle même avec une probable lointaine
racine commune, la sourate de la Vache, ou plus exactement de la Génisse, (revoilà la
théologie des bovidés) c’est à dire la deuxième et la plus longue du Coran après la première et
la plus courte, d’ailleurs très belle, « al Fâtiha », que l’on peut traduire avec une douzaine de
nos mots (La Liminaire, ou encore la Louange, ou encore la Mère…). La dernière phrase de ce
verset, selon une de mes amies marocaines converties de l’islam et quelque peu ulcérée, peut
se traduire par « Glorifie nous sur le peuple mécréant » et selon le grand traducteur Régis
Blachère par « Secours nous contre le peuple des Infidèles » !
Or, selon Blachère et les autres grands islamologues, désignation « Infidèle » s’applique en
premier lieu aux « associateurs », c’est à dire ceux qui commettent
le crime des crimes
d’associer d’autres dieux à Dieu, la seule chose qu’Allah ne pardonne pas.
Les chrétiens qui, pour les musulmans, croient en trois divinités, sont très clairement des
associateurs (beaucoup de musulmans croient d’ailleurs que les chrétiens « associent » à leur
Dieu Jésus et sa mère Marie). Toujours est-il que l’imam, lui, aura pu en effet se glorifier
d’avoir, à l’intérieur même du Vatican, récité une prière coranique sans ambiguïté à
l’égard des chrétiens et autres mécréants. Mais il faut se rassurer puisque François nous a
affirmé naguère qu’il y a « une juste interprétation des textes de l’islam », ce pourquoi il
semble, lui le Pape des catholiques, s’être curieusement auto-désigné comme plus compétent
que les grands muftis de l’islam. Et, d’ailleurs, il a dit aussi que « les textes sacrés de cet islam
sont des livres de paix ».
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