L’existence d’emboles vasculaires (lymphatiques ou veineux) apparaît
actuellement comme le facteur de risque le plus consensuel. Le pourcentage
de carcinome embryonnaire et l’absence de tératome restent encore l’objet de
débats.
Certaines études actuellement en cours cherchent à évaluer la place de la
tomographie à émissions de positons, les données préthérapeutiques de la
tomodensitométrie sous-évaluant dans 30 % des cas les TGNS et dans 20 %
les séminomes de stade I.
La TEP-FDG apparaît plus performante que la TDM mais aucune des deux
techniques n’apparaît capable de détecter une atteinte ganglionnaire de taille
inférieure à 5 mm ; la place de la TEP-FDG dans le bilan d’extension initial
est à confirmer à ce jour par des études complémentaires.
Facteurs pronostiques des stades métastatiques
En 1997, l’American Joint Cancer Committee (AJCC) et l’Union internationale
contre le cancer (UICC) ont révisé la classification TNM (7, 8). Cette nou-
velle classification prend en compte les localisations métastatiques et le dosage
des marqueurs, elle reflète les groupes pronostiques identifiés par l’International
Germ Cell Consensus Collaborative Group (IGCCCG).
Cette classification prend en compte trois types de paramètres indépendants :
le taux des marqueurs sériques (HCG, LDH, AFP), le site de la tumeur pri-
mitive et l’existence de métastases viscérales extrapulmonaires.
Cette classification parue en 1997, différencie trois groupes de pronostic
différent : un premier groupe de bon pronostic avec une survie globale de
95 %, un groupe de pronostic intermédiaire avec une survie de 80 %, et un
groupe de mauvais pronostic avec une survie de 50 %.
Pour les séminomes avancés, seul un critère est retenu afin de différencier
les formes de bon pronostic de celles de pronostic intermédiaire : la présence
de métastases viscérales extrapulmonaires.
Une série française de 145 patients atteints de séminomes avancés traités
par une première ligne de chimiothérapie à base de sels de platine confirme
ces données. Une rémission complète est obtenue dans 130 cas (90 %), la
survie globale à 5 ans étant de 81 %. La présence de métastases viscérales non
pulmonaires au diagnostic apparaît comme le seul facteur de mauvais pro-
nostic. La survie étant de 7 % en cas de métastases hépatiques ou cérébrales
contre 58 % en cas de métastases ganglionnaires, pulmonaires ou osseuses.
Les douze patients atteints de séminome médiastinal sont tous vivants à long
terme.
Le tableau I rappelle la classification pronostique de l’IGCCCG.
Dans les TGNS de mauvais pronostic, il semble que l’étude de la cinétique
de décroissance des marqueurs permette d’affiner la classification et d’identi-
fier ainsi le véritable sous-groupe de mauvais pronostic.
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