Surveillance de la qualité de l’air des bâtiments lorrains performants en énergie
Synthèse
Evaluation de la qualité de l’air intérieur dans des bâtiments lorrains
performants en énergie
Pourquoi effectuer des mesures dans des bâtiments performants en énergie ?
L’objectif de la présente étude est de déterminer si les bâtiments performants en énergie sont de nature à atteindre les
performances énergétiques attendues tout en garantissant une qualité sanitaire satisfaisante de l’air. Au niveau national,
cette étude s’intègre dans le cadre du programme national "Bâtiments Performants en Energie" de l'Observatoire de la
Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) (dispositif national OQAI-BPE). Les mesurées ont été réalisées dans des bâtiments concernés
par le volet air intérieur du Programme de Recherche et d’Expérimentation sur l’Energie dans le Bâtiment (PREBAT). Au
niveau régional, cette étude s’inscrit également dans l’action « mesurage de la qualité de l’air intérieur » du Plan Régional
Santé Environnement (PRSE 2).
Comment ont été réalisées les mesures ?
Différents indicateurs de la qualité de l’air intérieur ont été évalués : les indicateurs de renouvellement de l’air, les polluants
issus des matériaux de construction et des pratiques et les polluants liés au système de chauffage et à la combustion selon un
protocole harmonisé au niveau national et élaboré dans le cadre du dispositif national OQAI-BPE. 22 logements répartis sur
quatre immeubles d’habitation (A,B, C et D) ont ainsi fait l’objet de deux campagnes de mesures à deux saisons contrastées
(hiver et été).
L’air est-t-il suffisamment renouvelé dans les logements ?
Les niveaux moyens de CO2 mesurés dans les logements sont pour leur ensemble inférieur à la valeur médiane résultant de la
campagne nationale de l’OQAI dans les logements. En ce qui concerne le diagnostic des systèmes de ventilation réalisé par le
CEREMA, le non-respect de mise en œuvre des bouches d'extraction et l'installation d’éléments mobiliers par les usagers
n'ont pas permis d'avoir une vision globale sur les débits de ventilation. Les débits qui ont pu être mesurés sont dans
l'ensemble cohérents vis-à-vis de la réglementation, mais ces éléments sont insuffisants pour conclure sur la qualité globale
du renouvellement de l'air.
Quels sont les résultats communs à l’ensemble des bâtiments ?
En ce qui concerne les paramètres de confort, les taux d’humidité les plus faibles ont été observés dans les logements
équipés d’une VMC double flux.
Pour le formaldéhyde et le benzène qui font l’objet d’une réglementation en air intérieur, les niveaux mesurés sont
respectivement inférieurs à la valeur guide de 30 µg/m3 pour le formaldéhyde et de 5 µg/m3 pour le benzène et se situent
dans les niveaux médians observés lors de la campagne nationale logement de l’OQAI. Par ailleurs, pour l’ensemble des
bâtiments, les niveaux de NO2 et de radon sont faibles et inférieurs aux valeurs de références.
Le tabagisme actif dans certains logements a entrainé des valeurs élevées pour les PM2,5 conduisant à un dépassement de la
valeur limite dans l’un des appartement et à des dépassements de la valeur guide indicative dans quatre logements répartis
dans les différents bâtiments.
Quels sont les résultats significatifs pour chaque bâtiment ?
Des concentrations importantes en composés organiques volatils de la famille des terpènes ont été relevées dans tous les
logements du bâtiment A. La présence de matériaux en bois et le nettoyage fréquent des parquets et des sols avec des
produits d’entretien peuvent expliquer cette observation.
Des dépassements de la valeur limite pour le thrichloroéthylène ont été observés dans l’ensemble des logements du
bâtiment B lors de la campagne hivernale. Il s’agit vraisemblablement d’une pollution ponctuelle puisqu’une baisse très
importante des niveaux a été observée quelques mois après lors de la campagne estivale.
Les concentrations les plus faibles pour la majorité des polluants ont été observées dans le bâtiment C.
Le bâtiment D se caractérise par des concentrations un peu plus élevées que les autres bâtiments pour certains aldéhydes et
certains composés organiques volatils. Ceci pourrait être lié au fait que les campagnes ont été réalisées quelques mois après
les travaux. gggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggg